Jean Vilar, la culture et les communistes
Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 juillet 2012
Spécial Jean Vilar
Jean Vilar, la culture et les communistes
Le premier acte de Jean Vilar lorsqu’il a
été nommé, en 1951, directeur du Théâtre
de Chaillot, a été de lui rendre le nom
qui lui avait été attribué en 1920 :
Théâtre national populaire. Tout est là.
Vilar concevait le théâtre – « nécessaire à la vie
de l’homme comme de manger » –
dans son ouverture « à cette fraction majoritaire
de notre pays qu’on appelle populaire ». Il invitera
les acteurs sociaux à être « des militants qui,
dans les locaux des groupements populaires,
ouvriront, élargiront le dialogue entre notre profession et les classes populaires », et les artistes à sortir de la « solitude
peuplée qui est celle d’une compagnie théâtrale afin d’élargir l’influence sociale du théâtre ». « Nous ne serons jamais assez
dans le siècle », répétait-il (1).
Le compagnonnage de Vilar et des communistes débute dès 1947 lorsqu’il crée, avec le soutien du maire communiste de la ville,
la Semaine d’art en Avignon, devenue, dès 1948, le Festival d’Avignon, associant théâtre, danse, arts plastiques et même cinéma.
Notre complicité avec Vilar ne s’est jamais démentie jusqu’à sa mort en 1971. Elle se fondait sur des idées fortes que résume
la résolution du comité central du PCF à Argenteuil en 1966 : l’art et la création sont indispensables à l’émancipation humaine,
et une liberté totale doit être garantie à l’artiste comme à l’intellectuel. L’élévation du niveau culturel du peuple est
un objectif aussi impérieux pour réussir le changement de société que la lutte pour la justice sociale.
La philosophie et l’action de Vilar comme celle d’Aragon (qui contribua à faire d’Argenteuil un acte de rupture avec le stalinisme)
restent essentielles pour penser le monde. Les deux créateurs ont, en leur temps, fait preuve d’innovation. Il nous revient, pour leur
être fidèles, d’agir avec la même capacité d’invention. La contribution des communistes à l’élaboration, dans le cadre du Front de
gauche, d’un projet novateur pour l’art, la culture et l’information a été portée par cette ambition (2).
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