« Pas de pied, pas de citoyenneté »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 juillet 2012
En France, c’est toujours « pas de pied, pas de citoyenneté »
Les sénatrices Claire-Lise Campion (PS) et Isabelle Debré
(UMP) ont rendu public, ce mercredi, leur rapport sur la loi
« Handicap » de 2005.
Des avancées sont à noter, mais la date butoir de 2015
ne sera pas respectée.
« Pas de pied, pas de citoyenneté ». Jean-Marie Barbier, président de l’association des paralysés de France (APF), le dit et le
répète amèrement. Malheureusement, le rapport présenté par les deux sénatrices semble lui donner raison.
« Il y a encore beaucoup de choses à faire, même s’il y a un net progrès », affirme la sénatrice UMP Isabelle Debré. Sa collègue
socialiste parle, elle, d’« un certain retard » par rapport à l’objectif de 2015, date à laquelle la loi devrait être respectée dans son
ensemble.
Leur rapport fait, entre autres, état d’« une inflation d’activité (des maisons départementales des personnes handicapées)
qui se révèle préjudiciable à la qualité du service rendu ». À cela s’ajoute une « très forte disparité » sur le territoire.
De son côté, l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés
pour tous les employeurs ayant vingt salariés ou plus n’a pas
encore atteint l’objectif des 6 % de l’effectif total. Malgré des progrès,
ce chiffre reste bloqué à 2,7 % dans le privé et 4,2 % dans le public.
De plus, le taux de chômage chez les personnes handicapées
représente le double de celui de l’ensemble de la population
(20 % contre 10 %).
« Ne pas être jusqu’au-boutiste »
Au vu de ce tableau en demi-teinte, Isabelle Debré affirme qu’« il ne faut pas être jusqu’au‑boutiste. Il faut être intelligent
et réaliste pour mieux vivre ensemble ». Ce discours ne passe pas très bien auprès du président de l’APF. « Si on continue
à dire qu’il faut être pragmatique, c’est parce que l’on n’a pas fait les choses en temps et en heure, rétorque Jean-Marie Barbier.
Il faut donner un coup d’accélérateur dans le domaine de l’accessibilité comme ça a été le cas au niveau scolaire pour que
ce mouvement soit irréversible. »
Thierry Nouvel, directeur général de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales
et de leurs amis (Unapei), s’est dit, lui aussi, « navré » du non-respect de la date butoir de 2015, même s’il est conscient
que le « contexte budgétaire n’est pas favorable ».
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