PCF – mis en ligne le 29 avril
Déclaration de Marie-George Buffet :
Grèce/Europe :
austérité et régression sociale ne sont pas la solution !
Les choix d’austérité draconiens et les reculs sociaux dramatiques que le gouvernement d’Athènes cherche à imposer au peuple grec sous la dictée de l’Union européenne et du FMI suscitent des résistances légitimes et des manifestations populaires qui expriment, avec force, colère et inquiétude.
Ce n’est pas au peuple grec de payer l’addition exorbitante de la spéculation financière et d’une gestion économique néo-libérale qui ont conduit à une crise aussi violente.
C’est parce que la Grèce, depuis des années, a mis en œuvre ces orientations néfastes qu’elle est aujourd’hui plongée dans une situation aussi difficile et dangereuse. Voilà le résultat de la recherche permanente de la convergence des politiques mises en œuvre dans chaque pays européen sur les règles de la BCE, sur les critères de Maastricht et du Pacte de stabilité : la régression sociale la plus drastique et des déséquilibres qui permettent aux spéculateurs de mettre des pays comme la Grèce au bord d’une situation de faillite.
Face à cette situation d’une gravité exceptionnelle, il faut d’urgence apporter un secours au peuple grec et faire plier la BCE dont la responsabilité et l’action doivent être directement mises en cause. Aider le peuple grec c’est nous aider nous-mêmes contre toutes ces politiques de régression sociale dans l’Union européenne.
Au sortir de la grande récession qu’ils ont contribué eux-mêmes à provoquer, les banques et les acteurs des marchés financiers, y compris les fonds spéculatifs, repus des centaines de milliards d’euros injectés par la BCE et les États européens, spéculent depuis plusieurs semaines contre les pays dont les finances sont les plus vulnérables. Avec la Grèce, qui est sous un feu roulant, c’est aussi le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie qui sont touchés.
Les dirigeants européens ont laissé trainer, tout en sollicitant l’aide du FMI, institution sous domination du dollar. Et, pendant que les attaques spéculatives redoublent contre la Grèce, Paris s’aligne derrière Berlin pour conditionner tout éventuel soutien à Athènes à des exigences anti-sociales insupportables.
Dans le même temps, les gouvernements de droite ou social-libéral, tentent de faire passer en force, notamment en France, des réformes réactionnaires contre les retraites, les services publics, l’emploi et les salaires en agitant la menace du sur-endettement et de la banqueroute.
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