PSA : Les attentes des Français vis à vis du gouvernement
Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 juillet 2012
PSA :
les Français ne veulent pas d’un nouveau Vilvorde
Cliquez sur l’image pour voir les résultats de l’étude
L’opinion publique est favorable
à une intervention de l’exécutif
après l’annonce par PSA Peugeot-Citroën
des 8.000 suppressions de postes
et la fermeture de l’usine d’Aulnay en
2014.
C’est ce qui ressort d’un sondage
de l’Ifop pour l’Humanité publié
dans notre édition de ce lundi.
Qu’ils émanent de la gauche, de la droite ou
des syndicats, les appels sont unanimes pour
demander au gouvernement de réagir face
à la restructuration-choc annoncée par PSA.
Une prise de position partagée par une large part
des Français, comme en témoigne un sondage
réalisé par l’Ifop pour l’Humanité,
les 12 et 13 juillet derniers.
28 % des personnes interrogées jugent que le pouvoir devrait « obliger la direction à revenir sur les suppressions d’emplois ».
Et 21 % pensent qu’il devrait « aider financièrement le groupe pour éviter les suppressions d’emplois ». Plus largement,
38 % des sondés estiment que l’État devrait « s’assurer que toutes les solutions du dialogue social ont été explorées ».
« Seuls 13 % pensent que le gouvernement n’a rien à faire sur ce dossier », interprète Jérôme Fourquet, directeur du département
Opinion de l’Ifop.
Les Français redoutent un scénario à la Vilvorde, symbole d’un engagement non tenu de la gauche en 1997. Promesse de
campagne, le sauvetage de l’usine belge et de ses 3 100 emplois a échoué juste après la nomination de Lionel Jospin comme
premier ministre. Et beaucoup se souviennent de l’aveu d’impuissance du même Lionel Jospin face aux 7 500 licenciements
boursiers de Michelin en 1999. Par comparaison, en 1997, seuls 21 % des Français se déclaraient favorables à l’intervention
de l’État pour empêcher les suppressions d’emplois, soit 7 points de moins qu’aujourd’hui. Et ils étaient à peine plus, 23 % deux
ans plus tard. « En quinze ans, l’opinion s’est durcie. Le contexte a changé, avec une explosion des licenciements boursiers et
des fermetures de sites industriels », analyse Jérôme Fourquier.
En revanche, si les Français étaient 25 % à plébisciter une aide financière en 1997, ils n’étaient plus que 21 % dans le cas de
Michelin en 1999, comme aujourd’hui. Deux explications, selon Jérôme Fourquier : « D’un côté, pas besoin d’argent, les armes
réglementaires suffiront pour faire plier PSA. De l’autre, les finances publiques étant dégradées et les aides accordées à PSA
n’ayant pas empêché le constructeur de restructurer, redonner de l’argent, ce serait reculer pour mieux sauter… »
Reste à savoir ce que pourra faire l’exécutif.
A lire dans l’Humanité de ce lundi :
- François Hollande joue gros sur Aulnay
- « C’est un coup de pied au cul que l’État doit donner à PSA! », reportage à Rennes
- « Varin veut maintenir ses marges, nous, nous voulons maintenir l’emploi », entretien avec
Marie-George Buffet, député de Seine-Saint-Denis
- Coût du travail : le patronat veut le crime et l’argent du crime
Publié dans ECONOMIE, Emplois, France, l'Humanité, POLITIQUE, Politique nationale, SOCIAL | Pas de Commentaire »