Chroniques Latines
« Nous ne sommes pas loin d’une nouvelle « occupation » : d’une insupportable ingérence. »
Faudra-t-il ressortir le Chant des Partisans ?
par Jean Ortiz – 13 juillet 2015
Les « négociations » entre le gouvernement,
digne, courageux, de la Grèce et le cynique
(si inique) « Eurogroupe », ont définitivement
fait tomber les masques.
L’Europe telle qu’elle fonctionne aujourd’hui,
dominée par le gouvernement allemand, qui a
vassalisé la plupart des autres membres,
est bien l’ennemi des peuples.
La botte impitoyable d’Angela Merkel est celle
du FMI, de la BCE, de Washington, et des relents
de « grande Allemagne » garante des diktats
de la finance. Nous ne sommes pas loin d’une nouvelle « occupation » : d’une insupportable ingérence.
L’acharnement, la violence d’Angela Merkel pour mettre à genoux et humilier le magnifique peuple grec, faire capituler
Tsipras, relève d’un mépris total de la démocratie et d’une attitude fascisante. Le rapport des forces a permis
certes un bras de fer, mais ses limites, l’insuffisance de la solidarité, l’attitude caméléonesque du gouvernement
français, à triple face, franc comme un âne qui recule, n’ont pas permis d’imposer le respect de la démocratie et
de la souveraineté. Mais rien ne sera plus comme avant.
Il fallait à tout prix punir, étrangler la Grèce, qui a eu l’outrecuidance de mal voter, et donner un avertissement,
un carton rouge, à tous les peuples : il n’y a pas d’autre politique possible que le sang, la sueur, les sacrifices
pour les peuples, et l’enrichissement indécent, immoral, de quelques-uns. Le pape l’a dénoncé en Amérique latine…
Mais tous les François ne se ressemblent pas. Il n’y aurait pas d’autres voies que « l’Europe allemande »,
la soumission aux marchés, la soumission pour les salariés, les humbles… Désormais, c’est encore plus clair.
Il y a des mensonges, des revers, qui peuvent et doivent devenir des boomerangs.
La « victoire » de Merkel est une victoire à la Pyrrhus. NON, NON, NON à cette Europe-là… Des millions d’hommes
et de femmes partagent aujourd’hui l’aspiration à une Europe des peuples.
Alors : TOUS GRECS !
« Chantez compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute ». La servitude n’est jamais éternelle.
William Shakespeare disait en substance : tout captif porte dans sa main gauche la clef pour se libérer.
Le chant des Partisans -
interprété pars Anna Marly