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40 Milliards de profits en 6 mois :
et si les patrons du CAC 40 les rendaient aux salaires et à l’emploi ?
Profitant de la baisse de l’euro et du pétrole, mais aussi en écrasant les salaires
et en comprimant l’emploi,
les grands groupes ont explosé leur niveau de profits
au premier semestre. Loin de s’en servir pour augmenter l’investissement productif,
ils usent de cette manne pour choyer davantage les marchés financiers.
En six mois, au premier semestre 2015,
38 des grands groupes du CAC 40 ont
réalisé 39,5 milliards d’euros
de bénéfice net.
Près de 11 milliards de plus qu’en 2014,
dans la même période. Soit une hausse
de plus de 37 %.
Cette reprise des profits offre un contraste
saisissant avec les « performances »
de l’économie nationale (0 % de croissance
au 2e trimestre, après un petit 0,7 % au 1er)
et la situation de l’emploi (200 000 chômeurs
supplémentaires au 2e semestre).
À l’évidence, les profits de nos « champions »
ne sauraient être interprétés comme le signe
de la reprise tant attendue.
Que traduisent-ils alors ? S’ils tirent avantage de la baisse de l’euro, du prix du pétrole et des taux d’intérêt,
les groupes engrangent aussi les fruits vénéneux de leur politique de dévalorisation du travail,
traduites en pression incessante sur l’emploi et les salaires, comme le souligne l’économiste
Nasser Mansouri Guilani.
Et rien ne laisse augurer un changement de cap. Plutôt qu’à revaloriser les salaires (excepté ceux des hauts
dirigeants) et investir dans l’appareil productif, les groupes, « concentrés sur l’amélioration de leur rentabilité »,
selon un analyste financier, comptent utiliser ces montagnes de profits pour satisfaire leurs actionnaires.
Avec la caution du gouvernement qui poursuit sans condition le versement de 41 milliards de fonds
publics aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité…
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