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Naissance du Parti Communiste Français (1ère partie)

Source : Le blog de Nicolas Maury – 27 décembre 2010

Il y a 90 ans, des ruines de la France,

naissait le Parti Communiste Français (première partie)

 

Le jeudi 30 décembre 1920, salle du manège à Tours, le XVIIIè congrès national du Parti Socialiste – Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO), après cinq jours de débats décide d’adhérer à la IIIè Internationale

 

Il y a 90 ans, des ruines de la France, naissait le Parti Communiste Français (première partie)

I – Le congrès de Tours, le tournant décisif

En 1920, quelques mois avec le congrès de la SFIO, les Jeunesses Socialistes faisaient le choix de rejoindre l’Internationale Communistes des Jeunes. Pendant plus de deux mois, les adhérents de la SFIO vont discuter sur un problème crucial : faut-il ou non rejoindre l’Internationale Communiste crée en 1919 ? Faut-il accepter les 21 conditions d’admission ?

Trois motions vont s’affronter

- La première défend l’adhésion sans condition à la IIIè internationale, elle est menée par le Secrétaire Général de la SFIO Ludovic-Oscar Frossard et le nouveau directeur de l’Humanité Marcel Cachin

- La second, menée par le député de la Seine Léon Blum, « comité de résistance socialiste » refuse de rejoindre la IIIè internationale, au nom de « l’unité internationale »
- La troisième, les « reconstructeurs », est favorable à l’adhésion mais sous conditions. Elle est conduite par le petit-fils de Karl Marx, l’avocat Jean Longuet

Il y a 90 ans, des ruines de la France, naissait le Parti Communiste Français (première partie)

La motion qui recueille l’adhésion des sections, des fédérations et des congressistes est celle conduite par Frossard-Cachin. Avec 3247 mandats contre 1328, l’adhésion à la IIIè internationale est votée. Les « résistants » et les « reconstructeurs » quittent spectaculairement la salle, il est 2h15 du matin, la scission entre les socialistes français a eu lieu. Pour le président de séance « le congrès communiste continue », il se poursuivra jusqu’au lendemain et se conclura par un appel rédigé par Paul Vaillant-Couturier.

Des ruines de la social-démocratie française est né un nouveau parti, la Section Française de l’Internationale Communiste (SFIC). En 1921, il prendra le nom de Parti Communiste – Section Française de l’Internationale Communiste.

Les minoritaires de la SFIO, ont décidé de « continuer » la SFIO, elle rejoindra bientôt tous ceux qui en Europe ont refusé l’exemple de 1917. La SFIO « maintenue » rejoindra l’Internationale Ouvrière Socialiste, constituée en 1923 (dite Union de Vienne ou Internationale Deux et demi) . Léon Blum déclarera « Quel sera le nouveau parti que vous voulez créer ? Au lieu de la volonté populaire se formant à la base et remontant de degré en degré, votre régime de centralisation comporte la subordination de chaque organisme à l’organisme qui lui est supérieur ; c’est au sommet un comité directeur de qui tout doit dépendre, c’est une sorte de commandement militaire formulé d’en haut et se transmettant de grade en grade, jusqu’aux simples militants, jusqu’aux simples sections (…). Nous sommes convaincus jusqu’au fond de nous-mêmes que, pendant que vous irez courir l’aventure, il faut que quelqu’un reste garder la vieille maison (…) Les uns et les autres, même séparés, resteront des socialistes ; malgré tout, restons des frères qu’aura séparés une querelle cruelle, mais une querelle de famille, et qu’un foyer commun pourra encore réunir. »

Il y a 90 ans, des ruines de la France, naissait le Parti Communiste Français (première partie)

Déclaration finale du Congrès de Tours – 29 décembre 1920 – rédigée au nom du Parti, par Paul Vaillant-Couturier

Le Congrès de Tours marquera une date historique dans la vie longue déjà et glorieuse du socialisme en France. S’il restaure parmi nous les conceptions traditionnelles de Marx et d’Engels, les doctrines jadis consacrées et trop souvent désertées dans la pratique, il adapte en même temps aux nécessités des temps nouveaux, aux obligations impérieuses que nous assigne la crise révolutionnaire mondiale, les méthodes de préparation et d’action qui doivent désormais prévaloir.
Face au régime capitaliste qui croule politiquement, économiquement, socialement, notre discipline devait se resserrer, la rupture s’affirmer avec tout ce qui représente les classes déclinantes, la lutte des classes doit être proclamée dans toute son ampleur.

Tel est le sens de l’adhésion du socialisme français à cette Internationale communiste qui a relevé le véritable drapeau de l’Internationale des travailleurs, et la majorité des trois quarts des suffrages exprimés qui s’est manifestée à Tours donne à cette adhésion sa valeur de souveraine puissance.
Héritiers des hommes qui fondèrent et notre parti en France et l’organisation ouvrière révolutionnaire dans le monde, nous poursuivons leur tâche. Du Congrès inaugural de la Première internationale, il y a 56 ans, au Congrès d’Amsterdam, en 1904, et de notre congrès d’unité en 1905 au Congrès de Tours, la chaîne est continue.

A la droite de notre parti, un petit nombre d’hommes, des élus plus que des militants, dont certains comptaient des états de service mais qui s’étaient laissé conquérir par la conception révisionniste et purement parlementaire, nous ont quittés délibérément. Leur position était prise d’avance ; ils avaient préparé leur schisme. Au Congrès de la Fédération de la Seine, le secrétaire du Parti avait démasqué leurs desseins. Ils n’ont pas voulu comprendre la loi d’airain des temps nouveaux. Nous passons.

Au centre, d’autre en plus grand nombre ont rompu avec nous. Ils ont hésité jusqu’à la dernière minute. Irrésolus, incapables de faire leur choix entre le réformisme parlementaire et le communisme marxiste, ils se sont rapprochés des hommes mêmes qu’ils avaient jadis combattus. Partisans, suivant leu motion, d’une adhésion à la IIIème Internationale, ils se sont refusés à suivre aucun des chemins qui pouvaient y conduire.

Ils sont les véritables auteurs de la crise, si restreinte soit-elle, où pénètre notre parti.
Ils ont montré, par leur geste, aux masses laborieuses de ce pays, qu’ils en assumaient la responsabilité. Ce n’est pas sur un vote de principe qu’ils sont morts, mais sur la lecture d’un document d’allure polémique, un message de l’Internationale communiste dont ils ont voulu méconnaître la signification réelle.

C’est en vain que nous leur avons offert tous les apaisements légitimes. C’est en vain que nous avons pris l’engagement catégorique de consacrer, dans un statut, le droit des minorités. C’est en vain que nous nous sommes prononcés contre les exclusions pour des actes du passé. Des considérations d’amour-propre où se révèle l’esprit petit-bourgeois, des raisons que le prolétariat ne peut comprendre, lui qui met la cause de la révolution au-dessus des personnes, les ont conduits à la rupture.

Qu’ils en gardent devant l’histoire la lourde charge !

Dans cette séparation d’avec les éléments anciens, nous regardons avec joie la puissance saine et majestueuse de notre grand Parti. Toutes les grandes fédérations des régions industrielles sont avec nous ; les fédérations paysannes sont venues, par leur renfort, nous attester le fécond travail qui s’accomplit dans les masses rurales. Ainsi se marquent la solidarité grandissante entre les travailleurs des villes et ceux des champs, les progrès de l’esprit de classe, cette condition même de l’élaboration de la société future.

C’est la clarté tranchante de la politique menée en commun par tous les partisans sincères de la IIIème Internationale qui a frappé le plus vivement la conscience du prolétariat.
Ainsi s’est réalisée en France l’union intime et désormais indissoluble de tous les socialistes communistes.

C’est la France salariée, la France en révolte contre le régime capitaliste, régime de guerre et de faillite, régime de rapine, d’exploitation et de servitude, c’est toute cette France militante qui est avec nous ; c’est elle qui défendra demain, de concert avec toutes les sections de l’Internationale communiste, la paix, le droit des peuples et la révolution menacés par les impérialistes, masquant leurs intérêts de classe derrière la défense nationale.

L’œuvre qui s’impose à notre parti est énorme ; elle ne nous effraie pas. Le vieux monde s’effondre devant l’esprit des temps nouveaux. La révolution qui s’annonce, qui est née en Russie et qui gagnera de proche en proche tous les États et tous les continents trouvera des millions et des millions d’artisans sévères. L’âpre lutte continuera, patiente quand il le faudra, rapide et décisive à l’heure venue pour la libération des nouveaux esclaves. Le régime bourgeois chancelle sur ses bases au lendemain de la plus cruelle des guerres ; nous lui porterons seulement le dernier coup.

PROLÉTAIRES, PAYSANS ET OUVRIERS !

Vos devoirs s’accroissent dans la mesure où les temps avancent. Vous ne vous laisserez séduire ni par ceux qui veulent trouver dans le parlementarisme exclusif, dans l’abandon des principes socialistes, dans la collusion avec l’adversaire capitaliste, des avantages illusoires, des transactions mortelles pour la révolution, ni par ceux qui cherchent leur voie à tâtons sans jamais se résoudre et qui, inconsciemment, paralysent l’œuvre d’affranchissement.

Vous tous, vieux militants de notre parti, qui l’avez servi par votre dévouement opiniâtre, jeunes hommes soulevés par le cyclone de la guerre et qui affluez dans nos rangs, vous viendrez à nous pour consommer l’œuvre commencée.

Que notre Parti soit grand ! Que notre parti soit fort et discipliné, maître à la fois de ses militants et de ses élus ! Que dans l’Internationale, relevée de l’ombre de la première des grandes révolutions sociales, il soit digne de son passé, digne de Babeuf, digne des hommes de Juin 1848, digne de la Commune, digne de Jaurès, digne de l’avenir glorieux qui s’offre à nous !

Le combat continue plus ardent et plus ample. Il ne s’agit point d’émeutes et d’aventures. En travailleurs, toujours équipés avant l’heure de l’offensive, nous creuserons nos parallèles de départ, toujours à l’affût d’un ennemi que nous savons implacable et préparé.

Que la décision de Tours soit l’ordre suprême pour tous les prolétaires français !
Que l’adhésion à la IIIème Internationale retentisse à travers le monde comme l’annonce des grands changements prochains !

VIVE LE SOCIALISME RÉVOLUTIONNAIRE FRANÇAIS !

VIVE L’INTERNATIONALE COMMUNISTE !

 

L'Humanité du 28 décembre 1920

L’Humanité du 28 décembre 1920

 

Il y a 90 ans, des ruines de la France, naissait le Parti Communiste Français (première partie)

Les vingt-et-une conditions d’admission des Partis dans l’Internationale Communiste

« Le 2° Congrès de l’Internationale Communiste décide que les conditions d’admission dans l’Internationale sont les suivantes : »

1. La propagande et l’agitation quotidiennes doivent avoir un caractère effectivement communiste et se conformer au programme et aux décisions de la III° Internationale. Tous les organes de la presse du Parti doivent être rédigés par des communistes sûrs, ayant prouvé leur dévouement à la cause du prolétariat. Il ne convient pas de parler de dictature prolétarienne comme d’une formule apprise et courante ; la propagande doit être faite de manière à ce que la nécessité en ressorte pour tout travailleur, pour toute ouvrière, pour tout soldat, pour tout paysan, des faits mêmes de la vie quotidienne, systématiquement notés par notre presse. La presse périodique ou autre et tous les services d’éditions doivent être entièrement soumis au Comité Central du Parti, que ce dernier soit légal ou illégal. Il est inadmissible que les organes de publicité mésusent de l’autonomie pour mener une politique non conforme à celle du Parti. Dans les colonnes de la presse, dans les réunions publiques, dans les syndicats, dans les coopératives, partout où les partisans de la III° Internationale auront accès, ils auront à flétrir systématiquement et impitoyablement non seulement la bourgeoisie, mais aussi ses complices, réformistes de toutes nuances.

2. Toute organisation désireuse d’adhérer à l’Internationale Communiste doit régulièrement et systématiquement écarter des postes impliquant tant soit peu de responsabilité dans le mouvement ouvrier (organisations de Parti, rédactions, syndicats, fractions parlementaires, coopératives, municipalités) les réformistes et les « centristes » et les remplacer par des communistes éprouvés, – sans craindre d’avoir à remplacer, surtout au début, des militants expérimentés, par des travailleurs sortis du rang.

3. Dans presque tous les pays de l’Europe et de l’Amérique la lutte de classes entre dans la période de guerre civile. Les communistes ne peuvent, dans ces conditions, se fier à la légalité bourgeoise. Il est de leur devoir de créer partout, parallèlement à l’organisation légale, un organisme clandestin, capable de remplir au moment décisif, son devoir envers la révolution. Dans tous les pays où, par suite de l’état de siège ou de lois d’exception, les communistes n’ont pas la possibilité de développer légalement toute leur action, la concomitance de l’action légale et de l’action illégale est indubitablement nécessaire.

4. Le devoir de propager les idées communistes implique la nécessité absolue de mener une propagande et une agitation systématique et persévérante parmi les troupes. Là, où la propagande ouverte est difficile par suite de lois d’exception, elle doit être menée illégalement ; s’y refuser serait une trahison à l’égard du devoir révolutionnaire et par conséquent incompatible avec l’affiliation à la III° internationale.

5. Une agitation rationnelle et systématique dans les campagnes est nécessaire. La classe ouvrière ne peut vaincre si elle n’est pas soutenue tout au moins par une partie des travailleurs des campagnes (journaliers agricoles et paysans les plus pauvres) et si elle n’a pas neutralisé par sa politique tout au moins une partie de la campagne arriérée. L’action communiste dans les campagnes acquiert en ce moment une importance capitale. Elle doit être principalement le fait des ouvriers communistes en contact avec la campagne. Se refuser à l’accomplir ou la confier à des demi-réformistes douteux c’est renoncer à la révolution prolétarienne.

6. Tout Parti désireux d’appartenir à la III° Internationale, a pour devoir de dénoncer autant que le social-patriotisme avoué le social-pacifisme hypocrite et faux ; il s’agit de démontrer systématiquement aux travailleurs que, sans le renversement révolutionnaire du capitalisme, nul tribunal arbitral international, nul débat sur la réduction des armements, nulle réorganisation « démocratique » de la Ligue des Nations ne peuvent préserver l’humanité des guerres impérialistes.

7. Les Partis désireux d’appartenir à l’Internationale Communiste ont pour devoir de reconnaître la nécessité d’une rupture complète et définitive avec le réformisme et la politique du centre et de préconiser cette rupture parmi les membres des organisations. L’action communiste conséquente n’est possible qu’à ce prix. L’Internationale Communiste exige impérativement et sans discussion cette rupture qui doit être consommée dans le plus bref délai. L’Internationale Communiste ne peut admettre que des réformistes avérés, tels que Turati, Kautsky, Hilferding, Longuet, Mac Donald, Modigliani et autres, aient le droit de se considérer comme des membres de la III° Internationale, et qu’ils y soient représentés. Un pareil état de choses ferait ressembler par trop la III° Internationale à la II°.

8. Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les Partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies ou opprime des nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette. Tout Parti appartenant à la III° Internationale a pour devoir de dévoiler impitoyablement les prouesses de « ses » impérialistes aux colonies, de soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d’émancipation dans les colonies, d’exiger l’expulsion des colonies des impérialistes de la métropole, de nourrir au cœur des travailleurs du pays des sentiments véritablement fraternels vis-à-vis de la population laborieuse des colonies et des nationalités opprimés et d’entretenir parmi les troupes de la métropole une agitation continue contre toute oppression des peuples coloniaux.

9. Tout Parti désireux d’appartenir à l’Internationale Communiste doit poursuivre une propagande persévérante et systématique au sein des syndicats, coopératives et autres organisations des masses ouvrières. Des noyaux communistes doivent être formés, dont le travail opiniâtre et constant conquerra les syndicat professionnel|syndicats au communisme. Leur devoir sera de révéler à tout instant la trahison des social-patriotes et les hésitations du « centre ». Ces noyaux communistes doivent être complètement subordonnés à l’ensemble du Parti.

10. Tout Parti appartenant à l’Internationale Communiste a pour devoir de combattre avec énergie et ténacité l’« Internationale » des syndicat jaune|syndicats jaunes fondée à Amsterdam. Il doit répandre avec ténacité au sein des syndicats ouvriers l’idée de la nécessité de la rupture avec l’Internationale Jaune d’Amsterdam. Il doit par contre concourir de tout son pouvoir à l’union internationale des syndicats rouges adhérant à l’Internationale Communiste.

11. Les Partis désireux d’appartenir à l’Internationale Communiste ont pour devoir de réviser la composition de leurs fractions parlementaires, d’en écarter les éléments douteux, de les soumettre, non en paroles mais en fait, au Comité Central du Parti, d’exiger de tout député communiste la subordination de toute son activité aux intérêts véritables de la propagande révolutionnaire et de l’agitation.

12. Les Partis appartenant à l’Internationale Communiste doivent être édifiés sur le principe de la centralisation démocratique. À l’époque actuelle de guerre civile acharnée, le Parti Communiste ne pourra remplir son rôle que s’il est organisé de la façon la plus centralisée, si une discipline de fer confinant à la discipline militaire y est admise et si son organisme central est muni de larges pouvoirs, exerce une autorité incontestée, bénéficie de la confiance unanime des militants.

13. Les Partis Communistes des pays où les communistes militent légalement doivent procéder à des épurations périodiques de leurs organisations, afin d’en écarter les éléments intéressés et petit-bourgeois.

14. Les Partis désireux d’appartenir à l’Internationale Communiste doivent soutenir sans réserves toutes les républiques soviétiques dans leurs luttes avec la contre-révolution. Ils doivent préconiser inlassablement le refus des travailleurs de transporter les munitions et les équipements destinés aux ennemis des républiques soviétiques, et poursuivre, soit légalement soit illégalement, la propagande parmi les troupes envoyées contre les républiques soviétiques.

15. Les Partis qui conservent jusqu’à ce jour les anciens programmes social-démocrates ont pour devoir de les réviser sans retard et d’élaborer un nouveau programme communiste adapté aux conditions spéciales de leur pays et conçu dans l’esprit de l’Internationale Communiste. Il est de règle que les programmes des Partis affiliés à l’Internationale Communiste soient confirmés par le Congrès International ou par le Comité Exécutif. Au cas où ce dernier refuserait sa sanction à un Parti, celui-ci aurait le droit d’en appeler au Congrès de l’Internationale Communiste.

16. Toute les décisions des Congrès de l’Internationale Communiste, de même que celles du Comité Exécutif, sont obligatoires pour tous les Partis affiliés à l’Internationale Communiste. Agissant en période de guerre civile acharnée, l’Internationale Communiste et son Comité Exécutif doivent tenir compte des conditions de lutte si variées dans les différents pays et n’adopter de résolutions générales et obligatoires que dans les questions où elles sont possibles.

17. Conformément à tout ce qui précède, tous les Partis adhérant à l’Internationale Communiste doivent modifier leur appellation. Tout Parti désireux d’adhérer à l’Internationale Communiste doit s’intituler Parti Communiste de… (section de la III° Internationale Communiste). Cette question d’appellation n’est pas une simple formalité ; elle a aussi une importance politique considérable. L’Internationale Communiste a déclaré une guerre sans merci au vieux monde bourgeois tout entier et à tous les vieux Partis social-démocrates jaunes. Il importe que la différence entre les Partis Communistes et les vieux Partis « social-démocrates » ou « socialistes » officiels qui ont vendu le drapeau de la classe ouvrière soit plus nette aux yeux de tout travailleur.

18. Tous les organes dirigeants de la presse des Partis de tous les pays sont obligés d’imprimer tous les documents officiels importants du Comité Exécutif de l’Internationale Communiste.

19. Tous les Partis appartenant à l’Internationale Communiste ou sollicitant leur adhésion sont obligés de convoquer (aussi vite que possible), dans un délai de 4 mois après le 2° Congrès de l’Internationale Communiste, au plus tard, un Congrès extraordinaire afin de se prononcer sur ces conditions. Les Comités Centraux doivent veiller à ce que les décisions du 2° Congrès de l’Internationale Communiste soient connues de toutes les organisations locales.

20. Les Partis qui voudraient maintenant adhérer à la III° Internationale, mais qui n’ont pas encore modifié radicalement leur ancienne tactique, doivent préalablement veiller à ce que les 2/3 des membres de leur Comité Central et des Institutions centrales les plus importantes soient composés de camarades, qui déjà avant le 2° Congrès s’étaient ouvertement prononcés pour l’adhésion du Parti à la III° Internationale. Des exceptions peuvent être faites avec l’approbation du Comité Exécutif de l’Internationale Communiste. Le Comité Exécutif se réserve le droit de faire des exceptions pour les représentants de la tendance centriste mentionnés dans le paragraphe 7.

21. Les adhérents au Parti qui rejettent les conditions et les thèses établies par l’Internationale Communiste doivent être exclus du Parti. Il en est de même des délégués au Congrès extraordinaire.

juillet 1920.

 

L'Humanité du 29 décembre

L’Humanité du 29 décembre

 

L'Humanité du 31 décembre

L’Humanité du 31 décembre

 

L'Humanité du 31décembre

L’Humanité du 31décembre

 

Une Réponse à “Naissance du Parti Communiste Français (1ère partie)”

  1. LITREM dit :

    Bonjour,

    je suis à la recherche de la » une » du journal l’Humanité lorsqu’il devient après le Congrès de Tours le journal du Parti communiste en 1921
    . Merci

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