LIBERTÉ HEBDO
L’Éditorial de Franck Jakubek
NOUS SOMMES TOUS DES SALARIÉS EN LUTTE
A chaque fois que nous évoquons les combats
et les luttes menés par les salariés
et les syndicats face aux employeurs indélicats,
à la pression patronale, nous enrageons
de constater que ce sont toujours les mêmes
méthodes qui régissent la violence des rapports
sociaux dans l’entreprise.
Il est de bon ton de ne pas commenter
les décisions de justice. Mais quand l’injustice
frappe à nos portes, au-delà de l’indignation
et du sentiment de révolte, c’est l’envie de changer
le monde qui l’emporte.
Et les peines infamantes tombées sur les têtes
des huit salariés de Goodyear deviennent l’objet
d’un combat national pour l’ensemble du monde
du travail, pour tous ceux qui veulent
que ça change et que ça bouge.
La manifestation de soutien le 4 février à Paris, ou dans la région, en est un exemple. Et d’autres sont à venir.
Des comités de soutien se créent partout. Pour rendre à ces hommes leur dignité.
Pour faire prendre conscience à ceux qui nous gouvernent que tout ne tourne pas autour du capital.
Que l’Humain d’abord n’est pas qu’un slogan mais une réalité à faire vivre, à promouvoir.
Dans le Nord, le comité de soutien se réunira à l’Espace Marx, le 25 février à 18 h.
A l’heure où le gouvernement veut faire avaler la pilule d’une pseudo réforme du Code du travail, la solidarité
est plus que jamais nécessaire. Pas question de laisser dire ou faire croire que le monde de l’entreprise
s’organise gentiment dans un cadre de « dialogue social » serein entre employeurs de bonne volonté
et « collaborateurs » dévoués.
Non ! Cent fois non ! Les relations des salariés avec les employeurs sont basées sur des contrats impliquant
d’abord la subordination des premiers face aux seconds. Et les abus, volontaires ou non, sont nombreux et réels.
Les impacts sur la santé, la vie familiale ou sociale, sur les revenus sont redoutables.
On ne compte plus les crimes et les délits commis au nom du profit, du profit seul.
L’action syndicale, porteuse d’espoirs, de solidarité, de justice sociale, ne doit pas être criminalisée.
Le gouvernement s’est engagé, d’abord à Air France, puis chez Goodyear dans une pente dangereuse.
Les citoyens doivent s’exprimer plus encore sur cette infamie. Plus de 150 000 personnes ont déjà signé
la pétition lancée par la CCT réclamant l’abandon des poursuites des salariés.
Partout, là où nous sommes, la solidarité doit faire face au langage de la répression.
C’est la seule vraie alternative.
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Défendre ses droits et son emploi, ce n’est pas un crime : signez la pétition des Goodyear :
https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear