Publié le 12 mai 2010 par :
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Colombie :
Les enseignants victimes d’assassinats et de menaces permanents
Bruxelles, le 12 mai 2010 (CSI[Confédération Syndicale Internationale, ndrl] En Ligne) :
La violence atteint son paroxysme en Colombie. Depuis le 28 janvier de cette année, pas moins de 4 enseignants affiliés à l’Association des instituteurs du Département de Cordoba (ADEMACOR) ont été assassinés. La CSI s’est jointe à ses affiliées colombiennes CUT, CGT et CTC pour dénoncer et condamner avec force ces meurtres, au même titre que les attentats et les menaces persistantes contre les dirigeants et le siège du syndicat Asociación de Institutores de Antioquia (ADIDA).
D’après l’information reçue par la CSI, Overto Beltrán Narvaéz, Rigoberto Polo Contreras, Elkin Eduardo González et Benito Díaz Álvarez ont tous été assassinés par des inconnus, à proximité de leurs lieux de travail. Le président de l’ADIDA, Over Dorado Cardona, a également été victime d’une attaque à main armée. Il en est fort heureusement sorti indemne.
Rien qu’au cours du mois d’avril de l’année en cours, l’ADIDA a eu à dénoncer l’assassinat de deux de ses membres, un attentat contre le président du syndicat, des menaces systématiques contre 59 enseignants et des manœuvres d’intimidation durant la marche du 15 avril, où un fonctionnaire de la Section des investigations criminelles (SIJIN) a enregistré l’intervention d’Over Dorado.
Dans une lettre adressée aux autorités colombiennes http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/201… la CSI a demandé instamment au président Alvaro Uribe, à son gouvernement, de même qu’aux gouvernements départementaux et municipaux et à toutes les autorités compétentes de mettre en œuvre les dispositions qui s’imposent pour qu’une enquête en bonne et due forme puisse avoir lieu et que les auteurs matériels et intellectuels de ces actes condamnables puissent être retrouvés et jugés. La CSI a également demandé que des dispositions immédiates et effectives soient prises pour protéger les enseignants menacés, ainsi que le siège de l’ADIDA.
« La violence profonde contre les syndicalistes en Colombie est inacceptable. Le respect des droits fondamentaux des travailleurs est indispensable pour construire d’urgence une société juste », a insisté une fois de plus Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.
La CSI représente 176 millions de travailleurs dans 312 organisations affiliées dans 155 pays et territoires.
http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI
Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au : +32 2 224 0204 ou +32 476 621 018
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Colombie : Silence On Tue !
samedi 8 mai 2010, par Primitivi
Relais d’un article venant de Colombie envoyé par mail, à propos de la situation alarmante et du terrorisme d’État dans le nord Santander.
Extrait :
La plus vieille démocratie d’Amérique Latine continue, en toute impunité et dans le silence effrayant de la communauté internationale, sur le chemin des plus sombres dictatures. Nous ne sommes plus beaucoup à être dupe de la farce démocratique des républiques électoralistes, et pourtant nous déplorons que ces seuls attributs, la démocratie écrite dans la constitution d’une part et un semblant d’élection d’autre part, suffisent à absoudre tous les crimes commis en leurs noms.
Il faut alors rappeler ceci : si on additionne les crimes, les exécutions, les assassinats, les disparitions, les cas de tortures et les déplacements forcés de population des dictatures des années 70-80 du cono sur (Argentine, Chili, Paraguay et Uruguay), ce compte macabre reste en dessous de tous les crimes commis par la “démocratie” colombienne depuis le début des années 80.
Combien de sang, d’horreurs et de tragédies pour que la Colombie soit en première page des journaux du monde entier, combien de temps encore pour que soient jugés les crimes d’une oligarchie si perverse ? Combien de morts, de fosses communes, d’exécutions extra-judiciaires, de “falsos positivos” et de montage judiciaires pour que les peuples se lèvent contre cette démocratie-là ? Parce que, ce laboratoire de la perversité ne préfigure pas seulement les futures “démocraties” d’Amérique Latine, mais bien le futur de toutes les démocraties du monde, où, drapées dans des mots et des concepts vidés de leur sens, la terrible loi des puissants et des riches, la terreur du capitalisme et de ses mercenaires, dirigeront l’avenir des hommes et des femmes dans le plus terrifiant des silences et la plus totale absence de justice.