Nouvelle ZAD ?
Subventions indécentes, destruction de l’environnement,
précarité de l’emploi : un « Center Parcs » suscite la colère
par Sophie Chapelle 4 décembre 2014
En Isère, la construction d’un village
touristique artificiel « Center Parcs »
par le groupe Pierre et Vacances,
en plein cœur d’une zone humide,
suscite une opposition croissante.
Malgré les avis négatifs des experts
et les recours judiciaires, le défrichage
de la forêt s’accélère sur fond de millions
d’euros d’aides publiques, de niche fiscale et de création d’emplois largement subventionnée.
Comme à Notre-Dame-des-Landes ou à Sivens, les opposants sont révoltés par le simulacre
de démocratie. Alors qu’une nouvelle « zone à défendre » vient de s’implanter pour freiner
le chantier, les élus socialistes se divisent.
Les pieds s’enfoncent dans la tourbe, les visages sont graves. Des tas de troncs de châtaigniers,
de bouleaux et d’aulnes jonchent à perte de vue le sol du plateau de Chambaran, une zone forestière
censée être préservée, située entre Grenoble et Lyon. Depuis le 20 octobre, quand les premiers bulldozers
ont fait leur entrée dans le bois des Avenières en Isère, plus de 40 hectares ont déjà été défrichés.
« Avec cette chaleur automnale, bon nombre de batraciens ne sont toujours pas en période
d’hibernation et se font broyer par les chenilles des machines », déplore Stéphane Peron, pilier de la lutte
contre le projet de Center Parcs des Chambaran. « Comment le groupe Pierre et Vacances peut-il parler
d’un chantier vert ? »
C’est là, sur ce plateau permettant d’apercevoir les contreforts du Vercors et de la Chartreuse,
que le numéro un européen du « tourisme de proximité » projette de construire 1021 cottages
sur 200 hectares. L’équivalent d’une ville moyenne posée… au beau milieu d’une zone humide !
[Lire la suite sur Basta !]
Une pétition contre le projet du Center Parcs des Chambaran est en ligne et a déjà été signée
par plus de 17 400 personnes : voir ici