Olivier Cousin. « Une lutte qui réussit doit être mise en avant »
Entretien réalisé par Audrey Loussouarn – humanite.fr
capture d’écran
Un toit sur la tête – France 3. Lundi 5 octobre.
23 h 15.
Pendant sept mois, Olivier Cousin a suivi
le collectif GPS, constitué de fonctionnaires
du 115 qui cherchent concrètement des solutions
au manque de logements à Toulouse. Entretien.
Votre documentaire retrace le combat, par le biais de votre immersion, du collectif GPS
(Groupe pour la défense du travail social) de Toulouse. Pourquoi celui-ci en particulier ?
Olivier Cousin. J’ai, comme eux, un profond attachement pour le service public. J’ai trouvé chez ces militants
une grande humanité, des valeurs de justice, tous menant leur lutte pour le bien commun. J’ai été séduit
par leur discours, à savoir que ce n’est pas tant la rentabilité du service qui doit primer que l’offre d’aides.
Leur militantisme est très pragmatique. Et, contrairement à certaines luttes sociales dont les débouchés
sont amers, ils obtiennent des résultats, comme l’obtention de la légalisation d’un squat. Une lutte qui réussit,
ça vaut le coup de la mettre en avant.
Ce sont des fonctionnaires du 115 devenus militants.
Est-ce cette singularité qui vous a convaincu ?
Olivier Cousin. La solution qu’ils proposent m’a interpellé : des gens sont dehors, des bâtiments publics
sont vides, donc logeons les dedans illégalement. C’est donc bien plus qu’un film de dénonciation
d’une réalité sociale révoltante. Car, ces agents de l’État prennent des risques, après leur journée de travail,
pour dénoncer le manque de logements, donc le désengagement de l’État dans les services sociaux.
Ils le mettent face à ses contradictions. Car, il y a la loi et l’application de la loi… Je voulais porter
cette dimension politique.
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