« Nelson Mandela n’a jamais voulu être une icône »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 décembre 2013
« Nelson Mandela disait lui-même qu’il dépendait de son peuple et de la lutte à laquelle il participait.
L’icône que l’on fait de lui ne correspond pas du tout à la réalité », explique Pierre Barbancey,
grand reporter qui couvre l’Afrique du Sud pour l’Humanité.

Vidéo Stéphane Guérard
« Il était un homme politique au sens noble du terme. Un homme qui n’a pas fait de concession avec ses idées mais qui a su évoluer en fonction des gens qu’il a pu rencontrer, de la lutte qu’il a pu mener et surtout de l’adversaire qu’il avait en face », analyse Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité.
Il a su évoluer
« C’est quelqu’un qui a d’abord été accroché sur l’idée du peuple noir et sur la libération des noirs. Au fur et à mesure des luttes et notamment en cotoyant les communistes sud-africains qui étaient beaucoup composés de blancs mais qui pronaient une société non-raciale et non pas multiraciale, Nelson Mandela s’est aperçu qu’il menait une lutte qui n’était pas seulement en faveur du peuple noir, mais que l’oppression de l’Apartheid concernait aussi les métisses, mais aussi une bonne frange des blancs qui ne profitaient pas du tout du système de l’Apartheïd et qui étaient exploités. Il a su évolué et faire évoluer l’ANC dans ce sens là. »
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Pour éviter la « michaeljacksonisation » de Mandela
Aussitôt décédé, aussitôt ressuscité. Nelson Mandela, l’homme d’État, n’est plus depuis jeudi soir. Il est aussitôt réapparu, sur nos écrans télés et dans les tombereaux de communiqués, comme une « icône pop ». Quelle œuvre ! Quel talent ! Et quelle simplicité, en plus ! Toute l’Afrique du Sud ne devait qu’à cet homme, lui seul, quasi-béni des Dieux, en mission sur Terre pour le Bien.
On caricature un peu, car toutes les interventions ne furent pas de cette acabit mais la tonalité générale relevait presque de la béatification en mondiovision. Ce ne serait finalement pas gênant si le fond du « bruit médiatique » n’était grandement construit sur de dangereuses approximations. Il en va des idées comme des fusées : un défaut de trajectoire d’un millimètre se solde à l’arrivée par un écart abyssal. Voici donc quelques phrases entendues, à contester en toutes occasions.
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