Mardi 13 janvier 2009, 300 salariés se sont réunis autour de leurs délégués syndicaux, au siège de La Redoute à Roubaix.
Au même moment, une centaine de personnes sont soudées pareillement au centre logistique de La Martinoire, à Roubaix.
672 licenciements prévus , dont 242 à Roubaix, et fermeture de 81 magasins.
L’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, SUD, CFDT, FO, CFTC et Upar) est soucieuse de préserver le maximum d’emplois. Les sept syndicats contestent la validité d’une restructuration qui, de l’aveu même des dirigeants, ne vise qu’à assurer la rentabilité.
Selon le rapport d’Apex, groupe d’expertise indépendant, mandaté par le Comité d’entreprise, sur onze ans, « 85 % des bénéfices, soit 230 millions d’euros, ont été affectés aux dividendes des actionnaires.«
L’enjeu, au-delà de ces 672 licenciements, concerne tous les salariés, c’est-à-dire 4590 personnes et leurs familles. D’une part, parce que la charge de travail de ceux qui resteront va s’accroître considérablement. D’autre part, « il y a des projets dans les cartons« , rappelle Grégory Caron du syndicat Sud, qui évoque par exemple l’objectif d’une « plateforme téléphonique en Pologne« . Comment croire que la logique des licenciements puisse s’arrêter dans les magasins ?
Des centaines d’emplois sont menacés à Roubaix et dans les villes voisines : 3 Suisses (Croix), Roquette (textile, Wasquehal), Facam (équipement automobile, Wattreloos). Ce qui fait dire à Grégory Caron que la journée du 29 janvier sera « très importante« .
d’après Liberté Hebdo, du 16 au 22 janvier 2009