Alexandre de Juniac, PDG d’Air France, prêt à remettre en cause tous les acquis sociaux, y compris l’interdiction du travail des enfants !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 mars 2015
Quand Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM,
remet en cause l’interdiction du travail des enfants !
capture d’écran
Denis Quillard
C’est une vidéo assez hallucinante que vient de dénicher
Mediapart. On y voit Alexandre de Juniac se prononcer,
lors des rencontres patronales de Royaumont les 6 et
7 décembre 2014, sur les acquis sociaux. Sans vergogne,
le PDG d’Air France – KLM s’en prend aux 35 heures,
à l’âge de la retraite, et semble même remettre en question
l’interdiction du travail des enfants.
Une intervention d’un mépris crasse dont le timing laisse
songeur, alors que la compagnie traverse une crise profonde.
En demandant à de Juniac de prendre la parole sur le thème « les acquis sociaux face aux enjeux mondiaux »,
les organisateurs de cette petite surboum patronale à laquelle assistait le président du Medef Pierre Gattaz
n’ont pas fait les choses au hasard. Probable qu’ils se doutaient qu’ils auraient affaire à un bon client,
qu’il y aurait même moyen de rire un peu. Pari gagné.
Pendant plus de 20 minutes, de Juniac régale son auditoire. La mine gourmande, le numéro 1 du groupe aérien
semble oublier l’existence des caméras, et enchaîne les déclarations décomplexées. Les acquis sociaux ?
Tout cela est « très flou ». Les 35 heures ? « La durée du temps de travail, qui paraît-il est un acquis social,
qu’est-ce que cela veut dire ? ». L’âge de départ à la retraite ? « Est-ce que cela a un sens ? ».
L’œil vitreux (de Juniac est intervenu après le déjeuner), il embraye ensuite sur le sujet de l’interdiction
du travail des enfants. Une interdiction dont le bien fondé semble douteux au président d’Air France – KLM :
« On a d’abord interdit aux enfants de moins de huit ans de travailler, puis l’interdiction a été portée à douze ans,
puis à seize. (…) Qu’est-ce que c’est qu’un enfant ? Est ce qu’il faut les faire travailler, pas travailler ? Pas sûr ».
Mais le comble est atteint lorsque de Juniac, évoquant la concurrence à laquelle sa compagnie doit faire face
dans un monde globalisé, raconte une anecdote qu’il trouve manifestement croustillante :
« Comme le disait mon homologue de Qatar Airways hier à propos de la grève, “M. de Juniac, chez nous,
ce ne serait pas possible, on les aurait tous envoyés en prison” ». Salve d’applaudissements dans la salle.
Le Qatar érigé en exemple, pays où comme le rappelle Mediapart, « les salariés émigrés, traités comme des esclaves,
meurent par tombereaux sur les chantiers ».
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