Jackpot pour Carlos Ghosn
Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 mars 2015
Carlos Ghosn, prix de l’indécence salariale
Cécile Rousseau – l’Humanité – 25 mars 2015
Ils n’ont pas honte !
Si les salariés de Renault sont
à la diète, le PDG, lui, a triplé
son salaire depuis 2013.
Jackpot pour Carlos Ghosn. Alors que les résultats
de Renault s’améliorent, les revenus du PDG,
déjà l’un des mieux lotis du CAC 40, ont carrément
flambé pour l’exercice 2014.
Non content de palper un salaire fixe de 1,23 million d’euros, il touchera aussi une part variable
de 1,8 million, en hausse de 30 %. Comme visiblement ce n’est pas encore assez, il aura aussi le droit
à un cadeau royal de 100 000 actions de performance d’une valeur de 4,1 millions d’euros.
Au final, 7,2 millions d’euros pourraient tomber dans sa poche contre 2,67 en 2013. Un montant
astronomique. Sans compter sa rémunération de PDG de Nissan : il avait touché 7,6 millions l’année
passée… N’en jetez plus, la coupe est pleine ? Pas encore.
Fabien Gache, délégué syndical central CGT, précise : « On oublie aussi de parler des 185 000 stock-
options qu’il a achetées à des prix défiant toute concurrence. S’il les revendait aujourd’hui, il ferait
8 millions de plus-value ! On continue à être dans l’indécence ! Il explose ses rémunérations
alors que son travail ne crée aucune valeur ajoutée et que, partout, c’est l’austérité salariale. »
Si la marge opérationnelle pour le secteur automobile de Renault a quasiment doublé, passant à
858 millions d’euros en 2014, les employés, eux, sont toujours la cinquième roue de la Clio. Depuis 2013,
ils subissent un plan de compétitivité ultraviolent à base de gel des salaires et plus de 8000
suppressions d’emplois. Et les dernières négociations annuelles obligatoires (NAO) ont abouti à…
0 % d’augmentation générale.
Sans surprise, les représentants des salariés mais aussi ceux de l’État, actionnaire à hauteur de
15,3 % du groupe, s’étaient prononcés contre cette rémunération pharaonique.
Sourd au scandale, le PDG compte poursuivre la diète salariale… pour les autres.
Bien confortable dans son bureau doré, il avait osé déclarer en février :
« L’accord de compétitivité est un état d’esprit. Nous sommes prêts à continuer. »
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