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Offensive de N. Sarkozy, de la droite et du Medef contre la Sécurité sociale solidaire

Posté par communistefeigniesunblogfr le 30 janvier 2011

Source : Le blog de Gérard Filoche - 30 janvier 2011

Auteur : Jean-Jacques Chavigné

Des pans entiers de la Sécurité sociale livrés aux assurances privées (1)

46 millions d’habitants des États-Unis ne disposent, aujourd’hui, de strictement aucune assurance maladie. La réforme de l’assurance maladie annoncée dans le programme de Barak Obama devait permettre d’en finir avec cette dramatique anomalie dans le pays le plus riche du monde.

C’était sans compter avec le lobby des assurances privées qui a réussi à faire reculer Obama et à lui faire abandonner son projet d’accroître largement la part des financements publics de l’assurance santé. Il lui a fallu, pour l’essentiel de sa réforme, s’en remettre aux assurances privées et à quelques mesures régulatrices. Résultats, selon deux chercheurs de l’OFCE, Christine Rifflart et Vincent Touzé[1] : cette réforme laisserait toujours, en 2019, « 23 millions de résidents américains sans assurance ».

Et ce n’est pas fini, le lobby des assureurs privés qui a largement contribué au financement des « Tea parties » et de la victoire des Républicains à la chambre des Représentants compte bien maintenant sur ces nouveaux élus pour détricoter, un à un, tous les fils de la fragile réforme d’Obama.

La leçon de cette courte histoire est évidente : quand la santé d’un pays est entre les pattes des assurances privées, il est extrêmement difficile de leur faire lâcher prise quelque en soit l’intérêt pour la santé publique. C’est pourtant le moment que choisissent Sarkozy et son gouvernement pour tenter de livrer aux assureurs privés des pans entiers de notre Sécurité sociale.

[...]

Le financement de la dépendance et le début de la fin du monopole de la Sécu

 

Le 16 novembre dernier, Nicolas Sarkozy annonçait que le chantier du financement de la dépendance serait bouclé à l’automne 2011.  L’intervention de Sarkozy avait bien commencé. Il s’agissait, affirmait-il, de créer une nouvelle branche de la Sécurité sociale, un « 5ème risque » qui viendrait s’ajouter à la retraite, la famille, la santé et aux accidents du travail. « Une première fois depuis la Libération » soulignait le président.

Elle continuait plutôt mal car Sarkozy refusait d’emblée toute augmentation des cotisations sociales, toute augmentation de ce qu’il appelle les « prélèvements obligatoires ». Un concept forgé de toutes pièces par les néolibéraux et qui n’a de sens que pour ces derniers et les intérêts qu’ils défendent. Qui, à par eux, en effet, souhaiterait que sa retraite ou ses dépenses de santé soient financées par des prélèvements facultatifs et donc aléatoires ?

L’augmentation de la CSG et des cotisations sociales patronales étant exclue, il ne resterait plus  que trois solutions. Faire payer les familles. Permettre à la Sécurité de récupérer les sommes avancées sur les successions des personnes dépendantes. Avoir recours aux assurances privées.

Mais toutes les familles ne pourront pas payer. Beaucoup de successions ne rapporteront rien et de nombreuses personnes ne pourront s’acquitter des primes d’assurance. Il faudra donc faire appel à un financement public pour les plus démunis. Plusieurs députés UMP ont déjà proposé une nouvelle « journée de solidarité », un nouveau lundi de Pentecôte travaillé mais non payé, ce qui reviendrait à faire financer la part publique du financement de la dépendance par les seuls salariés.

L’intervention de Sarkozy se terminait très mal car il ne résistait pas au désir de marquer sa préférence pour le recours aux assurances privées. La dépendance des personnes âgées, affirmait-il,  est « le plus souvent un risque assurable qui peut être couvert en partie par des produits financiers innovants ». « Innovants » signifie, dans le langage codé des néolibéraux,  qu’une incitation fiscale viendrait encourager la souscription d’une assurance privée. Visiblement, le déficit budgétaire et la dette publique ne pèsent plus très lourd  aux yeux de la droite quand il s’agit d’accroître les profits de la banque-assurance.

Cette piste a été largement reprise par le rapport que la députée UMP Valérie Rosso-Debord vient de présenter au Parlement et qui propose de rendre obligatoire, dès l’âge de 50 ans, la souscription d’une assurance perte d’autonomie auprès de sociétés d’assurances ou de mutuelles.

C’est aux deux bouts de la chaîne, d’ailleurs, que les capitaux privés veulent recueillir le pactole de ce qu’elles appellent, avec cette belle absence de cynisme qui est leur trait distinctif, « l’or gris ». Depuis un certain temps déjà,  en effet, le secteur privé met la main sur une part croissante de l’accueil en maison de retraites. Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), entre 2003 et 2007 les places dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes « ont été créées à 61 % par des établissements privés ». Le refus de créer suffisamment de places dans le secteur public pour répondre aux besoins sociaux fait le jeu des intérêts privés alors que les sommes restant à la charge des personnes accueillies s’élèvent, en moyenne, à 1 430 euros par mois dans le secteur public et à 2 007 euros dans le secteur privé. Partout, sous l’impact de la concurrence, les ratios d’encadrement minimal en personnel sont battus en brèche. Le bien-être des personnes âgées dépendantes n’est plus qu’un objectif secondaire, la rémunération des actionnaires devient la priorité et impose rapidement sa loi au secteur privé comme au secteur public.

La proposition de Nicolas Sarkozy est donc particulièrement inquiétante. D’autant plus inquiétante que risque de s’ouvrir la possibilité pour les assurances privées (sociétés d’assurances et mutuelles) de financer la dépendance dès le premier euro.

Une telle solution  signifierait le début de la fin du monopole de la Sécurité sociale, sous prétexte d’instaurer une cinquième branche ! Elle constituerait un danger immédiat non seulement pour le financement de la dépendance mais aussi pour celui de l’Assurance maladie. Cela fait des années, en effet, que les assurances privées refusent d’être des « payeurs aveugles » et exigent de pouvoir financer les dépenses de santé dès le premier euro afin d’avoir les moyens de structurer leurs propres réseaux de soins, avec leurs médecins, leurs kinés, leurs cliniques, leurs centres d’imagerie médicale, leurs propres critères de remboursement et de prise en charge…

Un aperçu, même rapide, de l’évolution du système des Health Maintenance Organizations (HMO), des réseaux de soins mis en place aux États-Unis par les compagnies d’assurance devrait pourtant nous vacciner à tout jamais contre une telle catastrophe.

[Lire l’article complet sur : filoche.net/]

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Serons-nous tous un jour, comme cette vieille dame, obligés de travailler jusqu’à la fin de notre vie ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 novembre 2010

Courriel reçu le 28 novembre 2010 

Point de vue

Dignité

Tahar Ben Jelloun

Une vieille dame d’au moins 80 ans est derrière le comptoir d’un grand magasin à New York, ses mains tremblent un peu, peut-être souffre-t-elle d’un début de Parkinson, elle tient la caisse. Je la regarde, pensant que c’est une cliente qui s’était trompée de côté. Non, elle est vraiment caissière, une étiquette avec son nom l’atteste. Elle s’appelle Ellen. Avec lenteur, elle déchiffre le code-barres de la marchandise, enlève les étiquettes puis a du mal avec les antivols, prend ma carte bancaire, la glisse dans la machine, me demande de signer, met les affaires dans un sac qu’elle agrafe péniblement, me le tend et me remercie en disant d’une voix à peine audible,« Next » (« au suivant »).

Je suis resté un moment en retrait, interloqué et choqué, face à cette dame qui travaille plus de quarante heures par semaine. On a envie de lui demander de rentrer chez elle se reposer, mais on sait que si elle travaille encore c’est parce qu’elle en a besoin, qu’aucune retraite ne lui est versée. Elle ne fait pas ça par plaisir, d’autant plus que c’est un dimanche.

Vue d’Amérique, la France qui se bat pour un système de retraites juste et équitable apparaît comme une anomalie. Le New York Times du 23 octobre titre sur toute une page « Au moment où les Français font sauter les digues, les Britanniques gardent leur calme et vont de l’avant » ! L’article est illustré par une photo datant de 1979, au moment où Londres était en grève. Cet amalgame veut simplement dire : on ne comprend pas ce qui se passe en France. On aurait aimé leur répondre : qui supporterait de voir sa mère ou grand-mère travailler jusqu’à la mort ? Ce que la France est en train de sauver, c’est une qualité de vie, une autre vision du monde, une humanisation des rapports marchands.

Par ailleurs, on ne comprend pas pourquoi le gouvernement est si psychorigide face aux millions de citoyens qui sont plusieurs fois descendus dans les rues pour réclamer plus de justice. Est-ce si indigne de s’asseoir autour d’une table et de se parler ? Pourquoi la France s’installe facilement dans le conflit et le rapport de force ? A quoi est dû cet entêtement ? De quelle fierté est-il le nom ? Cela rappelle le cas de ces vieux couples qui ne s’entendent plus et qui ne communiquent que par des éclats de voix.

L’image de cette vieille dame m’a obsédé durant quelques jours. C’est l’image d’une société où l’individu est mis en avant, parfois avec arrogance, où l’argent est étalé sans honte, sans pudeur, où un travailleur peut être renvoyé à n’importe quel moment et sous n’importe quel prétexte, où la retraite dépend d’une assurance privée que tout le monde ne peut pas se permettre de souscrire. Certes, l’Amérique a de quoi fasciner, mais son système social est inadmissible. Le capitalisme sauvage domine partout. Les librairies ne mettent en avant que des livres destinés à devenir des best-sellers. On mène une lutte fanatique contre le tabac et on permet aux enfants d’avaler n’importe quoi au point de devenir obèse avant leur majorité ; la précarité est dans l’air, elle menace quiconque n’a pas su exploiter sa chance. C’est une autre manière de vivre et de mourir. Est-ce ainsi qu’on aimerait que les Français vivent ?

Ce qui est étrange, c’est que personne ne semble comprendre le combat des Français de ces dernières semaines. J’ai entendu des réflexions du genre : « Ce sont des enfants gâtés ! » ; « ils ne sont jamais contents ! » ; « ils veulent toujours plus ! » ; « déjà qu’ils ne travaillent que 35 heures et ils protestent ! » Décidément, plus que jamais, la France apparaît comme une exception culturelle dans ce monde de brutalité et d’égoïsme exacerbé.

Mais la France de Nicolas Sarkozy, et même de ses prédécesseurs, ne réalise pas sa chance. Alors elle brade ses valeurs et se retire de la scène culturelle du monde. C’est de l’Afghanistan qu’elle devrait vite se retirer, rapatrier ses soldats promis à une débâcle certaine (à présent que c’est Ben Laden qui l’exige, les 3 750 soldats français ne rentreront pas de sitôt). Non, la France officielle ne cesse de réduire le budget de ses instituts culturels dans le monde. Elle abîme son image, réalise quelques économies (il en faut pour payer la présence en Afghanistan), mais elle fait fausse route, elle fait une grave erreur. C’est avec la culture, avec ses productions littéraires, théâtrales, musicales, picturales, cinématographiques, avec ses valeurs humanistes, son héritage des Lumières qu’elle assurera une belle présence, laquelle lui faciliterait des réalisations économiques importantes. Le pari sur la culture est le seul qui vaille. Or, le ministère des affaires étrangères fait des économies ridicules tout en continuant à espérer que la voix de la France sera entendue et respectée. Calcul de petit épicier sans envergure, sans vision à long terme.

J’ai rencontré des intellectuels américains qui se souviennent avec nostalgie de l’époque où la France était célébrée dans les universités à travers des visiteurs comme Michel Foucault, Jacques DerridaAlain Robbe-GrilletMohammed Arkoun et d’autres. Aujourd’hui, ils se demandent ce qui se passe en France, pourquoi sa voix n’est plus entendue.

Je reviens à la vieille dame américaine. Je revois son expression fatiguée, ses bras frêles, sa voix faible. En France, elle serait dans une maison pour personnes âgées. Peut-être serait-elle entourée de ses enfants et petits-enfants, peut-être serait-elle triste d’avoir été mise à l’écart dans un hospice, mais elle ne serait pas caissière dans un magasin de fringues. Piètre consolation. Car si le système des retraites n’est pas réformé en se basant sur les propositions des syndicats et des partis qui défilent dans les rues, nous serons tous un jour cette vieille dame devant travailler jusqu’au dernier jour de sa misérable vie.

 

 

Écrivain et poète, Tahar Ben Jelloun est membre de l’Académie Goncourt depuis 2008. Il a reçu le prix Goncourt pour « La Nuit sacrée » (Points Seuil) en 1987. Derniers livres parus, « Jean Genet, menteur sublime » et « Beckett et Genet, un thé à Tanger » (Gallimard).

 

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[Le Monde a publié ce texte le 7 novembre 2010 mais on peut toujours le lire sur lemonde.fr/

URL de l’article : http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/06/dignite-par-tahar-ben-jelloun_1436434_3232.html

Cette publication a suscité de nombreux commentaires dont certains soulèvent le coeur. En effet comment ne pas être révolté quand on lit que si cette vieille dame travaille, c’est sans doute parce qu’elle s’ennuie ! Ces commentaires, dans le droit fil de l’idéologie sarkozyste, montrent à quel point il est nécessaire de rester mobiliser pour défendre les acquis sociaux du Conseil national de la Résistance.

Nelly ]

 

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« La globalisation des échanges est un génocide contre l’humanité »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 juin 2010

Bien que ne partageant pas le profond pessimisme de l’auteur, nous reproduisons ici un large extrait d’un article très intéressant de Samuel Metairie publié par  Le Grand Soir.

6 juin 2010

La globalisation des échanges est un génocide contre l’humanité

 

arton10699-348d1 dans IDEES - DEBATS - PHILO

Samuel METAIRIE*

http://sam-articles.over-blog.com

 

Dernier lever du soleil à Babylone.

Bienvenue dans la phase terminale du processus de destruction de la planète, des écosystèmes, de la biodiversité et de ceux qui la peuplent pour que survivent les préceptes de la globalisation néolibérale. Cette tyrannie du billet vert, cancer généralisé de l’Humanité qui colonise peu à peu les formes de résistances citoyennes à l’oppression, n’autorisera jamais aucune chimiothérapie contre les affameurs de la planète, tumeurs institutionnelles de la honte et du crime. Les puissants nous ont vendu leurs structures institutionnelles pour canaliser les doléances populaires, nous sommes devenus les prisonniers d’un système qui nous enferme dans un engrenage imparable, sclérosé par son propre rôle. Celui-ci obtient le consentement à l’anesthésie collective du consumérisme au lieu de s’unir et de bâtir un front insurrectionnel internationaliste contre l’ennemi commun. L’hypnose à l’occidentale a gagné le bras de fer dans la lutte pour un idéal humaniste à l’aune du nouvel ordre mondial.

[...]

 

4/ L’oligarchie occidentale les pieds dans l’eau, aux commandes du Titanic.

Il serait temps que la propriété des moyens de production -les usines, les machines, le matériel qui sert à la production des services en tout genre etc.- soit réattribuée à ceux qui les utilisent. Lorsqu’un gouvernement proclame la faillite, la lutte contre l’aggravation du déficit public et vend la nécessité d’une politique de rigueur (gel des salaires, réduire ou supprimer l’intervention de l’État dans l’économie etc.), c’est toujours pour rassurer les marchés financiers. Et non prendre soin de la population. En ces temps où le FMI commence à s’en prendre même à l’Europe, avec sa méthode d’appauvrissement structurel des peuples, (réforme des retraites, gel des salaires dans la fonction publique, privatisation des services publics), nous sommes pour ainsi dire, mal barrés. Le FMI est entré en Grèce, en Roumanie, en Islande entre 2008 et 2010. En ce mois de mai 2010, c’est maintenant au tour de la France, de l’Espagne et de l’Italie de se plier aux ordres du FMI en appliquant ces fameux « plans d’austérité » pour éviter de leur concéder un prêt d’envergure colossale. Mais qu’est-ce donc qu’un plan d’austérité ? C’est juste la privatisation des États, avec pour seul rôle celui de garantir l’appareil répressif contre la révolte du peuple. Pour tout le reste, les ressources, le marché du travail, les secteurs clés de l’économie etc., sont confiés aux marchés financiers, qui gouvernent selon leurs intérêts à court terme.

Depuis le traité de Maastricht signé en 1992, les institutions européennes obligent les États à respecter une ligne directrice établie en quelques points, nommés « critères de convergence », ce qui garrote la marge de manœuvre des États.

  • Un État membre de l’Union Européenne doit maîtriser un taux d’inflation calqué sur celui des trois États les plus compétitifs…
  • Le déficit public à l’année ne doit pas dépasser 3% du PIB, et la dette publique, 60% du PIB. La dette publique de la France serait de 84% du PIB pour 2010. L’impact antisocial de l’Europe saute aux yeux : on aveugle le peuple en lui faisant croire que l’État n’a plus d’argent (est-ce possible ?), qu’il doit limiter ses dépenses publiques, mais ce que médias, économistes et gouvernement oublient volontairement de dire au lecteur-auditeur, c’est que la réduction des dépenses publiques n’est pas la seule solution pour gérer le déficit public d’une économie. Il y a aussi le recours à l’emprunt et aux réserves accumulées lors des années excédentaires (qui n’est donc plus possible concernant le déficit public), la hausse des impôts ou la création de monnaie supplémentaire à réinjecter dans l’économie (ce qui est interdit par le fait que la création monétaire n’est plus l’initiative d’un État, mais elle est confiée à la banque centrale européenne). Ce mythe des caisses vides de l’économie française, à renflouer par une réduction des dépenses publiques ne tient donc pas, puisqu’il n’y a jamais eu autant d’argent dans les poches des gens. Évidemment, il ne s’agit pas des poches des travailleurs, l’argent se fait toujours aspirer vers les mêmes comptes bancaires…

L’État a donc le choix entre limiter ses dépenses, et soumettre certaines catégories de personnes à l’impôt. Pour un gouvernement libéral qui ne veut surtout pas vexer ses amis de la finance internationale, le choix est vite fait ! Or que voit-on pour éviter que le gouvernement consente à un prêt au FMI ? Gel des salaires jusqu’en 2013, réforme des retraites, recul de l’âge du départ à la retraite, j’en passe…Le démantèlement de la sécurité sociale leur semble préférable alors qu’en vingt ans, la part qui a glissé du public vers le privé avoisine les 200 milliards d’euros, contre 20 milliards de déficit à la sécurité sociale en France ! Je ne suis pas économiste, mais je m’interroge : l’impôt ne serait-il pas la meilleure des solutions ? Imposer une taxe (même faible pour ne pas freiner l’investissement) sur le capital, sur les grandes entreprises multinationales du CAC 40 permettrait de limiter ce déficit public sans avoir à privatiser les entreprises à tours de bras, et tout en permettant à l’État d’intervenir dans l’économie, de subvenir aux besoins de sa population, sans démanteler les acquis sociaux du Conseil National de la Résistance. C’est-à-dire, jouer son rôle d’État.

Entre une oligarchie puissante qui impose le capitalisme à l’état pur dans des pays riches et une société civile qui semble jusqu’ici bien endormie, terrée dans ses pantoufles, on ne peut que craindre le pire pour les mois et les années à venir. Car dans ce contexte où l’objectif des marchés est de déguiser une guerre de spéculation sur les économies européennes en faisant payer leur crise aux peuples à coups de réformes/cassures du marché du travail (davantage de flexibilité), même le plus dépourvu de connaissances en économie a de quoi s’inquiéter : les capitalistes sont apatrides, ils se retournent même contre leurs propres pays occidentaux, pourvu que leurs activité de trading leur fournisse toujours plus de profits.

La crise de 2008 ne fut qu’une accélération du capitalisme, elle fut profitable à une petite partie des capitalistes de la planète. Les entreprises qui enregistrent des déficits licencient, et se font racheter par d’autres, plus puissantes et florissantes. Les pauvres s’appauvrissent, des anciens riches s’appauvrissent, et de nouveaux riches deviennent toujours plus riches grâce à la concentration accrue du capital exacerbée par la nouvelle crise. Les médias s’enflamment en jouant sur la peur de l’avenir pour les classes salariales, ce qui permet aux hommes politiques en place d’appliquer sans obstacles citoyens les codes dictés par les marchés financiers : libéralisation, privatisations, démantèlement des services publics et des acquis sociaux, expropriations, sélection des éléments les plus rentables etc…Une crise financière, c’est toujours l’aggravation de la guerre déclarée aux pauvres dans une opinion aseptisée, aveuglée par les écrans de fumée médiatiques dont le rôle est d’éviter que les peuples reprennent par la rue le pouvoir qui leur est du. Et quand bien même ils le feraient, la police est là pour nous protéger, veiller au respect de l’ordre public. En droit, mais dans la réalité, c’est de la police qu’il faudrait se protéger.

Il en faudra des monceaux de barricades pour freiner les tirs de l’armée et de la police lorsque le peuple, garroté, ne pourra plus subvenir aux besoins des siens. Mais n’attendons rien de cela, ni même d’un quelconque changement collectif solidaire et social, la consommation de masse est ici-bas bien trop ancrée dans les goûts et modes de vie de chacun.

[Article complet : legrandsoir.info/]

 

*  Samuel Métairie

Étudiant en Science Politique, intéressé par les sujets de société, refusant catégoriquement de s’inscrire sur les chemins tracés de la domination néolibérale, imposée comme seule organisation possible de la société. Petit portail modeste d’une plume au mieux acérée, intarissable, insatiable, militant pour que chacun se libère de sa position consentie d’esclaves moderne.  (Source : agoravox.fr/)

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Fonction publique : La grande braderie des services publics

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 février 2010

elunet.org

Cidefil – 09 février 2010 – Josiane Mathon-Poinatsénatrice de la Loire, groupe CRC-SPG

Le décret sur la mobilité des fonctionnaires ne respecte même pas

le minimum de dialogue et d’indemnisations prévu par le code du travail

Intérim, CDD, cumul d’emplois à temps partiel, conditions de travail dégradées, procédures de licenciement déguisées : voici les différentes facettes de l’emploi précaire que nous dénonçons habituellement et qui sont désormais appliquées à la fonction publique.

Le décret sur la mobilité des fonctionnaires qui a soulevé l’indignation des syndicats n’a malheureusement rien de surprenant. Il ne fait qu’appliquer une disposition prévue par la loi sur la mobilité dans la fonction publique votée en précipitation en 2009 après des débats mal organisés, sans concertation et malgré l’opposition de la quasi totalité des organisation syndicales. La procédure de réaffectation forcée et de licenciement prévue qu’il prévoit ne respecte même pas le minimum de dialogue et d’indemnisations prévu par le code du travail en cas de restructuration dans le privé.

Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux ne suffit vraisemblablement plus au gouvernement, c’est bien pourquoi il met en place ce nouvel outil permettant des coupes supplémentaires dans les effectifs de la fonction publique.

Les déclarations du Président de la République sur le rôle salvateur de la fonction publique lors de la crise, l’argumentaire développé par le gouvernement de « promotion de la mobilité », de « nouveau management public » et de « résorption de la dépense publique » laissent un goût plus qu’amer. La politique de destructions du bien public continue jour après jour, étape après étape, service public après service public.

Dans la fonction publique territoriale, dans la fonction publique d’État, à l’Hôpital, partout où il le peut, le gouvernement cède au privé, et plus particulièrement à quelques grosses entreprises multinationales, les parties du service public les plus lucratives. Et c’est là son seul but, tous les arguments développés autour de ces réformes pour légitimer cette grande braderie ne tiennent pas debout face à la réalité des faits : faillite des service publics rendus inefficaces, diminution des recettes, développement du chômage et précarité accrue de l’emploi.

Face à cette spirale destructrice, il est plus que temps de repenser totalement les services publics pour les rendre efficaces, accessibles à tous et leur redonner un rôle moteur dans notre économie. Tout l’inverse de ce que ce gouvernement fait actuellement.

 

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MÉDECINE DU TRAVAIL : mise à mort programmée par le Medef avec la bénédiction du gouvernement

Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 septembre 2009

Publié par : PCF Paris 14ème

Casse de la médecine du travail : fin des négociations « secrètes » le 11 septembre ?

Un dialogue « social » qui ressemble à une partie de chuchotements !

Qui le sait ? Une négociation entre organisations patronales et syndicales est engagée depuis 6 mois pour fixer les conditions d’une « réforme » aussi grave pour l’avenir de la médecine du travail qu’a pu l’être la loi Fillon pour les retraites. Aucun débat public, pratiquement aucun article de presse : les principaux intéressés, les salariés, sont soigneusement tenus à l’écart.

Un dialogue « social » où le Medef est maître d’école.

L’initiative de la « réforme » revient au gouvernement. Le Medef a débarqué avec son texte, étonnamment accepté comme base de discussion. Puis sept réunions plénières se sont échelonnées pour en aménager les contours.

Pour le Medef, la dernière réunion, fixée au 11 septembre 2009, devra être « conclusive ». Restera ensuite au gouvernement à sortir les décrets et le projet de loi correspondant à la remise en cause intégrale de tous les acquis historiques de la loi de 1946.

La priorité du pouvoir et du Medef : sortir le médecin du travail de l’entreprise.

« Démographie défavorable », « pénurie qui va s’aggraver », les médecins du travail seraient comme une espèce en voie de disparition. Une « fatalité » devant laquelle le représentant du Medef appelle à être « réalistes ».

Pourtant les médecins du travail ne sont pas des pandas ! Pour les reproduire, il suffit de les former. La demande est forte, pressante. Les conditions existent. Mais pour le Medef et le gouvernement, évidemment c’est exclu.

[Lire la suite]

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Sauvons la médecine du travail

Communiqué

Dix bonnes raisons de ne pas signer le protocole du MEDEF

1 - La prévention des risques professionnels deviendrait l’affaire exclusive des directions des Services de

Santé au Travail (SST), donc des employeurs.

Ceux qui croyaient renforcer le contrôle de l’État et des structures publiques sur les risques professionnels sont mis en échec.

Modifier la loi de 1946  dans l’esprit de la directive européenne de 1989, c’est confier l’organisation de la prévention médicale des risques professionnels aux SST, donc aux employeurs. Actuellement, l’article L.4622-2 du code de travail précise : «Les services de santé au travail sont assurés par un ou plusieurs médecins qui prennent le nom de médecins du travail». Avec le texte du MEDEF, ce serait «les services de santé au travail ont pour mission de veiller à la préservation de la santé au travail des salariés en prévenant les altérations du fait de leur travail, tout au long de leur parcours professionnel» – […] – ils «organisent un suivi médical individuel des salariés, assuré par le médecin du travail».

Ce serait donc les directions administratives des SST qui décideraient de la politique de prévention des services. Ils en auraient d’ailleurs les moyens sans être gênés par «la commission médico-technique (CMT) qui est dédiée aux échanges entre les médecins du travail, les intervenants pluridisciplinaires, les infirmiers(es) du travail, avec le directeur du service». La CMT n’aurait plus d’attributions claires dans le projet médical et la politique du SST (moyens et missions, équipements matériels, …).                        

Pour lire la suite, suivez ce lien..

 

Pour signer l’appel, puis cliquer sur « Voir la liste des signataires de l’appel » et aller au bas de la page. (Le lien indiqué dans « APPEL » n’est pas actif.)

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Publié dans Siné Hebdo n°52

une-sine-hebdo-52

Sabrauclair

LA MISE À MORT DE LA MÉDECINE DU TRAVAIL

par Gérard filoche

 Le Medef a choisi le 11 septembre pour rencontrer les syndicats. Une date qui annonce ses intentions : tuer la prévention et la remplacer par la sélection et l’éviction.

Conçue à l’origine comme un magnifique outil de prévention en matière de santé dans les entreprises, la médecine du travail a été délibérément dégradée, décimée, déconsidérée par les employeurs. Le Medef juge le moment opportun de lui porter le coup de grâce puisque, après une négociation de février à juillet 2009, il propose à signature des directions syndicales, le 11 septembre, un texte brutal et définitif.

 

Voir la suite du texte  (dazibaoueb.fr)

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