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Réforme du marché du travail : « L’égalité professionnelle aux oubliettes »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 mars 2013

 

INÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

Les femmes, grandes perdantes de la réforme

du marché du travail 

 

Réforme du marché du travail :

Par Nolwenn Weiler (5 mars 2013)

C’est l’un des engagements de François Hollande :

construire l’égalité professionnelle et lutter contre

la précarité des femmes. Elles sont les premières

à subir les temps partiels imposés, avec leur lot

de bas salaires et d’accès aux droits restreints.

Vanté comme une avancée, l’accord national

interprofessionnel est censé encadrer

ces temps partiels. Il est en réalité peu contraignant

pour les employeurs et pourrait même accélérer la précarisation des femmes.

C’est l’un des avantages présumés du projet de loi sur l’emploi, présenté en Conseil des ministres le 6 mars,

qui reprend les termes de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier (Ani) : encadrer les temps partiels.

Ceux-ci seront limités à 24h minimum, sauf pour les salariés de particuliers employeurs (ménages, gardes

d’enfants…) et les étudiants de moins de 26 ans. « En fixant un seuil minimum de 24 heures on encadre

pour la première fois le temps partiel, qui touche essentiellement les femmes », se réjouit Marie-Andrée

Seguin, secrétaire nationale de la CFDT, l’un des trois syndicats qui a signé l’accord. La ministre aux droits

des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a de son côté qualifié cette disposition de « nette avancée »

pour les salariés à temps partiel.

Vraiment ? Premier problème : de nombreuses possibilités de dérogation accompagnent ce seuil théorique

des 24 heures. Pour signer un contrat en deçà du seuil minimum fixé par la loi, il suffit par exemple

que le salarié en fasse la demande « écrite et motivée ». « Compte tenu à la fois de la faible connaissance

qu’ont habituellement les salariés de leurs droits et de la contrainte extrêmement forte que le chômage

de masse fait peser sur eux, gageons que leur demande ne sera pas difficile à obtenir ! », lâche l’inspecteur

du travail Denis Auribault, membre de la fondation Copernic, un « think-tank » de gauche opposé à l’accord.

En clair : acceptez de travailler moins de 24h sinon… « Les possibilités de déroger à ce seuil seront

strictement encadrées » , assure Marie-Andrée Seguin. Comment ? « Une partie des réponses se feront

dans les négociations de branche », affirme la responsable CFDT. Qui avertit cependant :

« Il faudra, évidemment, bien verrouiller ces négociations. » Comme celles qui ont abouti à l’accord

du 11 janvier, discuté sur la base du projet élaboré par le Medef ?

L’égalité professionnelle aux oubliettes

Du côté de la CGT, qui n’a pas signé l’Ani, on ne partage évidemment pas l’optimisme de la CFDT.

« Nous avons de mauvaises expériences avec ce type de dispositif. Les négociations de branches peuvent

aboutir à des dispositions moins favorables pour les salariés que celles du code du travail », estime

Ghislaine Richard, membre de la direction nationale de la CGT. Idem à l’Union syndicale Solidaires.

« Il faut encadrer les pratiques. Nous ne nous faisons aucune illusion sur ce qui va se faire si l’accord est

validé tel quel par le texte de loi », ajoute Catherine Lebrun, porte-parole de Solidaires.

[Lire la suite sur Basta !]

 

Publié dans CFDT, CGT, droit du travail, ECONOMIE, Emplois, F. Hollande, France, POLITIQUE, SOCIAL, Solidaires, Syndicats | Pas de Commentaires »

Négociations emploi : le Medef ne lâche rien sur les contrats courts

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 janvier 2013

 

Négociations emploi :

le Medef ne lâche rien sur les contrats courts

 

Négociations emploi : le Medef ne lâche rien sur les contrats courts dans CGT medef1S.G.

Aucune avancée sur les contrats courts, mais une main

tendue à la CFDT concernant deux de ses revendications.

Selon Le Monde, le projet d’accord que le Medef a

transmis ce mercredi aux syndicats en vue du dernier

round des négociations sur la réforme du marché

du travail augure mal du résultat des discussions qui reprennent ce jeudi.

Le patronat semble avoir choisi ses interlocuteurs. Pour trouver un accord sur ces négociations sur l’emploi,

l’organisation de Laurence Parisot ne fera aucun geste envers la CGT ni Force ouvrière. Les deux centrales,

qui appellent à manifester jeudi devant le siège du Medef, ont clairement indiqué qu’elles ne signeraient

aucun accord qui ne taxe pas l’utilisation des contrats courts. Bernard Thibault s’est d’ailleurs fixé comme

« première mission » pour 2013 « de s’opposer aux velléités du Medef de déréglementer encore un peu plus

le code du travail ».

Couverture complémentaire et droits rechargeables

Selon le quotidien du soir, le projet d’accord comporte en revanche « des ouvertures dans le domaine de

la généralisation de la couverture complémentaire des frais de santé et de la création des droits rechargeables

à l’assurance-chômage, deux revendications importantes de la CFDT, sur laquelle compte le Medef pour parvenir

à un accord. » Ce geste s’adresse de même à la CFTC et le CGC.

Pour être effectif, l’accord doit être signé par au moins deux syndicats.

 

Lire également :

 

Publié dans CGT, droit du travail, FO, France, FSU, Luttes, POLITIQUE, SOCIAL, Syndicats | 1 Commentaire »

Portugal : Grève dans les transports contre la casse du droit du travail

Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 décembre 2012

 

Portugal :

vaste grève dans les transports contre la casse du droit du travail

 

Portugal : Grève dans les transports contre la casse du droit du travail dans Austerite portugal

Les employés des services de transport

ferroviaire et des transports en commun

de la région de Lisbonne sont en grève

ce mardi, jour de Noël, au Portugal. 

Ils protestent contre la réforme du code

du travail, qui accompagne les mesures

d’austérité.

Les cheminots, qui font grève aux jours fériés depuis juin pour protester contre une réduction

de leur rémunération de ces jours fériés et des heures supplémentaires, ont été rejoints en ce jour

de Noël par les employés des bus de Lisbonne et de Porto (nord) ainsi que par ceux du tramway

de la banlieue sud de la capitale.

D’après les médias locaux, ces services de transports en commun étaient quasiment paralysés

en fin de matinée.

Dans le cadre du programme de rigueur et de réformes exigé en échange d’une aide financière

de la zone euro et du FMI, le Portugal a cassé son code du travail : 

les horaires de travail sont selon la volonté du patron et les licenciements grandement facilités

avec notamment l’ajout de nouveaux critères. En outre, plusieurs jours fériés et jours de congé

ont été supprimés.

Au cours de cette année, grèves et manifestations se sont multipliées à l’encontre de la politique

d’austérité menée par le gouvernement de centre-droit, qui a provoqué une forte récession

économique et un taux de chômage record.

humanitefr dans FMI le 25 Décembre 2012

Lire également :

Publié dans Austerite, FMI "affameur des peuples", POLITIQUE, Portugal, Union europeenne | Pas de Commentaires »

Un sans-papier arrêté dans les locaux mêmes d’un Conseil de Prud’hommes

Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 avril 2012

 

Le conseil de Prud’hommes comme antichambre de l’expulsion ?

Communiqué commun ADDE, Gisti, LDH, SAF et Syndicat de la magistrature

- Un sans-papier a été arrêté dans les locaux mêmes d’un Conseil de Prud’hommes le 11 avril.

C’est une première !

Que la conséquence de la plainte d’un travailleur sans papier devant la juridiction spécialisée dans le droit du travail soit son arrestation immédiate est une façon encore inédite pour l’employeur de se prémunir du risque de revendication par ces salariés de leurs droits. L’activité policière vient ici en renfort des employeurs, bafouant le droit du travail.

Monsieur Z.K. est régulièrement employé depuis août 2010 dans une entreprise de restauration collective. Mais il est en situation irrégulière et n’a donc pu trouver son emploi qu’en se présentant sous l’identité d’une tierce personne. Ce qu’apprenant, l’employeur « licencie » M. K., c’est-à-dire qu’il lui dit… de ne pas revenir le lendemain.

M.K. estime avoir des droits, avec raison, puisque le Code du travail prévoit que des indemnités doivent être versées à l’étranger en cas de rupture du contrat de travail. La dernière réforme du droit des étrangers, adoptée en juin 2011, a même organisé un nouveau cadre réglementaire pour faire bon droit aux travailleuses et travailleurs étrangers licenciés alors qu’ils sont en situation irrégulière. Suivant les conseils d’un défenseur des salariés, militant syndical de la CNT-nettoyage, les Prud’hommes sont saisis.

Mercredi matin, juste au sortir de l’audience de conciliation au palais de justice de Nanterre, M. K. est interpellé, arrêté et rapidement emmené, sans que quiconque ait le temps de réagir.

Tandis que Monsieur K. est conduit en garde à vue dans les Yvelines, l’employeur explique, tout naturellement, qu’il a informé la police du jour et du lieu où elle pourrait « cueillir » son employé, contre qui il a porté plainte, pour usurpation d’identité, dès qu’il a appris qu’une procédure prud’homale était engagée.

Maintenir des travailleurs dans la précarité, en leur refusant d’être régularisés, ne suffisait apparemment pas. Avec cette interpellation dans l’enceinte même des locaux d’un Conseil des prud’hommes, vient d’être testé un nouveau degré d’insécurité pour la main d’œuvre sans-papiers : la privation pure et simple de l’accès à la justice.

Paris, 13 avril 2012

Publié dans France, Justice, POLITIQUE, Sans Papiers - Immigration | Pas de Commentaires »

Quand Laurence Parisot agite les vieilles peurs patronales…

Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 avril 2012

 

Laurence Parisot a peur du Front de gauche

 

La présidente du Medef tremble devant le programme partagé et son candidat.

Ce dimanche, Laurence Parisot a dressé un portrait apocalyptique de Jean-Luc Mélenchon

et des mesures que le Front de gauche préconise.

Après Marine Le Pen, le Front de gauche serait-il en train de faire baisser les yeux du patronat ?

 

Quand Laurence Parisot agite les vieilles peurs patronales... dans Front de Gauche dictionnaireDans une nouvelle version de 1981 et de la crainte « des chars soviétiques stationnés à la Concorde »

agitée par la droite de l’époque, Laurence Parisot prédit au Grand-Rendez-vous Europe 1/I>Télé/

Le Parisien-Aujourd’hui en France :

« Le programme de Jean-Luc Mélenchon installerait une modalité de contrôle de l’économie comme

on n’en a jamais vue » .

« Jean-Luc Mélenchon aime laisser entendre qu’il est un vrai révolutionnaire. On aime bien la révolution,

il y a des choses sympathiques dans celles de mai 1968 ou de 1789, mais il y a aussi des phases

qui sont terribles et je trouve que Mélenchon  est beaucoup plus l’héritier d’une forme de Terreur

que l’héritier des plus belles valeurs de la Révolution. »

 

Des ministres communistes au gouvernement ?

Puis, elle frissonne: « Au rassemblement qu’il a organisé à la Bastille, il y avait des gens qui avaient des piques et des visages

dessus. » Elle stigmatise les « ressorts » utilisés selon elle par le candidat: « à longueur de discours, M. Mélenchon adore

opposer les uns aux autres. La démagogie flatte des choses détestables et les choses deviennent ensuite non contrôlables. »

« Est ce que ça veut dire qu’on aura des ministres communistes si François Hollande était élu ? », s’est interrogée la patronne

du Medef, estimant que ce serait « incroyablement ringard » de retomber dans la « nostalgie du début des années 80″.

« La crise nous a montré qu’il fallait faire évoluer le capitalisme. Avec le Medef, on s’investit à l’échelle internationale pour qu’il y

ait une vraie régulation, qui n’existe pas aujourd’hui, ça c’est une approche moderne », a t-elle défendu sans rire. Une « vraie

régulation » qui se traduit partout en Europe par des plans d’austérité, par le recul des protections sociales et du droit du travail 

et par le chômage.

humanitefr MEDEF dans Jean-Luc Melenchon le 1er Avril 2012 

Illustration « empruntée » à Gauche de Combat

Lire également : Laurence Parisot a-t-elle un cerveau ? sur Gauche de Combat

 

Publié dans Front de Gauche, Jean-Luc Melenchon, POLITIQUE, Presidentielle 2012 | 1 Commentaire »

Portugal : grève générale contre les mesures d’austérité

Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 mars 2012

 

En grève générale, les Portugais résistent à la casse du code du travail

 

Portugal : grève générale contre les mesures d'austérité dans Austerite greve-portugal-300x150Un grafiti montrant Coelho, le Premier ministre portugais,

embrassant le postérieur d’Angela Merkel

Importante journée de grève générale et de manifestations

ce jeudi au Portugal à l’appel du principal syndicat qui espère

une forte mobilisation contre les mesures d’austérité

du gouvernement responsables de la récession et du chômage.

« Manif », « Grève générale », « Basta » peut-on lire à Lisbonne sur les très nombreuses affiches, collées les jours précédents

par les militants de la CGTP, le principal syndicat portugais.

« Nous sommes convaincus que nous aurons un taux de participation significatif », a assuré Arménio Carlos, le leader de la CGTP

qui rassemble quelque 600 000 sympathisants. Beaucoup de Portugais se disent en effet solidaires des grévistes. Et ce malgré

le fait que la CGTP se soit lancée seule dans la bataille, sans le soutien de l’autre grande centrale syndicale, l’UGT, qui l’avait

pourtant épaulée lors deux précédentes grèves générales de novembre 2010 et novembre 2011.

La CGT est restée inflexible contre la réforme du code du travail qui prévoit l’assouplissement du marché du travail en matière

d’horaires et de licenciements et la suppression de jours fériés et de jours de congés, ce que l’UGT avait accepté.

Les mesures d’austérité du gouvernement ont provoqué un ralentissement de l’économie portugaise qui, selon des prévisions

officielles, devrait, cette année, se contracter de plus de 3% tandis que le taux de chômage devrait s’établir à 14,5%.

[Lire la suite sur humanite.fr/]

 

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Pierre Laurent : « On ne laissera pas Sarkozy usurper la parole de la France »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 février 2012

 

 

Pierre Laurent : Le secrétaire national du PCF a appelé, hier soir,

les forces du Front de gauche à manifester,

devant l’Assemblée nationale,

contre le « coup de force » du chef de l’État

sur la TVA sociale.  

 

Vous appelez 
à un rassemblement 
à l’Assemblée nationale contre le vote des nouvelles mesures

de Nicolas Sarkozy. Pourquoi organiser une mobilisation si près de l’élection présidentielle ?

Pierre Laurent. La France va voter dans deux mois. Nicolas Sarkozy, qui se sait en danger, veut mettre le pays devant le fait accompli de sa politique. L’accélération et l’agressivité de son entrée en campagne sont des aveux de faiblesse. Nous ne le laisserons pas mener impunément un double coup de force. Primo, il veut faire adopter à marche forcée une série de lois antisociales, avec le vote, dès demain, mardi, de la TVA antisociale, suivi des accords de compétitivité qui démolissent le Code du travail. Secundo, il entend, en duo avec Angela Merkel, hâter l’adoption au Parlement, à partir du 21 février, des nouveaux mécanismes européens d’austérité, puis, début mars, d’un nouveau traité européen qui prévoit des sanctions automatiques et la mise sous tutelle des États qui ne se plieraient pas aux nouvelles règles. La Grèce nous montre où cela mène. Les élections présidentielle et législatives doivent mettre en échec ces projets, c’est-à-dire non seulement dégager Nicolas Sarkozy et les siens, mais rendre irréversible l’engagement de leur remise en cause par la nouvelle majorité. Le Front de gauche entame la riposte et le rassemblement dès aujourd’hui. C’est le sens de notre appel à se rassembler avec nos parlementaires devant l’Assemblée nationale, mardi 14 février, à 18 h 30.

Nicolas Sarkozy évoque la tenue de référendums sur de nouvelles obligations pour les chômeurs


et sur les droits des étrangers. 
Qu’en pensez-vous ?

Pierre Laurent. Quand il s’est agi de la réforme des retraites ou du traité de Lisbonne, le chef de l’État a « oublié » de consulter les Français. Il s’agit en réalité d’une opération politicienne, puisque les référendums en question ne verront pas le jour d’ici l’élection présidentielle. Le référendum sur l’indemnisation du chômage est une nouvelle tentative de culpabilisation des chômeurs et de division du salariat. La cause du chômage, ce ne sont pas les chômeurs, mais les stratégies financières de rentabilité responsables des délocalisations. La droite veut détourner le débat des vraies responsabilités du capitalisme financier dans la crise.

N’assiste-t-on pas à une compétition entre la droite et l’extrême droite pour le leadership

des idées réactionnaires ?

Pierre Laurent. Nicolas Sarkozy entre en campagne sur un projet d’ultradroite. Si son programme était poursuivi demain, ce serait le retour au Moyen-Âge social. Sur des points de plus en plus nombreux, sociaux ou sociétaux, les projets de la droite et de l’extrême droite deviennent interchangeables. Cela réduit à néant l’affirmation selon laquelle le FN constituerait une alternative à la droite. Ce sont désormais deux campagnes complémentaires, le rôle dévolu au FN étant de piéger « à droite » ceux qui cherchent à échapper à une alternance trop molle à leurs yeux. Le Front de gauche dérange ce calcul par sa campagne très conquérante et offensive. Nous marquons des points en portant l’aspiration à une alternative à la politique de Nicolas Sarkozy sur des bases de progrès humain, de solidarité et d’union républicaine progressiste. C’est la raison de l’écho grandissant que le Front de gauche rencontre dans le monde du travail. Nous sommes en train de mettre en échec l’opération de la droite et du FN.

[Lire la suite]

humanite fiscalité dans PCF  13 Février 2012

 

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L’Allemagne dont Sarkozy n’a pas parlé

Posté par communistefeigniesunblogfr le 31 janvier 2012

 

Le modèle allemand : les « oublis » de Sarkozy

 

  • 20 % de travailleurs pauvres
  • Pas de salaire minimum : minimum vital : 374 euros
  • 40% des Allemands ont un salaire mensuel net inférieur à 1000 €
  • 2, 5 millions de personnes travaillant pour moins de 5 euros de l’heure
  • 1 emploi sur 10 est un « minijob »:

Salaire à moins de 400 euros par mois

Aucune couverture sociale

Aucun droit à la retraite ou aux allocations chômage

  • Retraite à 67 ans
  • Plus de 660 000 retraités doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension
  • L’espérance de vie des plus pauvres a diminué de 2 ans entre 2001 et 2010
  • Une hausse des inégalités qui a peu d’équivalents en Europe

 

A lire :

 

  • L'Allemagne dont Sarkozy n'a pas parlé dans Allemagne 1325512509_AE309_couvUn modèle qui ne fait guère envie

Arnaud LechevalierAlternatives Economiques n° 300 – mars 2011

Extraits :

Croissance faible, inégalités et précarité qui explosent, investissement en panne,

démographie catastrophique…, l’évolution récente de l’Allemagne ne ressemble pas

à une success story à copier d’urgence.

L’économie allemande possède une industrie puissante, elle exporte beaucoup et a connu une reprise plus rapide que les autres pays européens en 2010 (après cependant une chute plus marquée en 2009). Du coup, elle est présentée un peu partout comme LE modèle à imiter. Pourtant, si on y regarde de plus près, ses performances n’ont vraiment rien eu d’exceptionnel ces quinze dernières années et ses perspectives d’avenir sont contrastées. Quant à l’évolution du modèle social allemand, elle est inquiétante et n’incite guère à suivre le même chemin. D’autant que la politique mise en oeuvre en Allemagne a été dommageable pour le reste de la zone euro.

[...]

… Une politique de maîtrise drastique des dépenses publiques et sociales a été mise en place, accompagnée, dans le cadre des quatre lois dites Hartz votées entre 2002 et 2004, par un changement de l’organisation et des conditions de l’indemnisation du chômage et par la promotion de formes d’emploi atypiques. Le pourcentage des chômeurs indemnisés a chuté de 80 % en 1995 à 35 % en 2008 et toutes les personnes au chômage depuis plus d’un an ont basculé vers l’aide sociale. Parallèlement, plusieurs réformes du financement de la protection sociale (taxe écologique puis hausse de la TVA) ont été mises en oeuvre afin de réduire le coût du travail.

Dans le même temps, les entreprises allemandes ont développé des stratégies de délocalisation, particulièrement dans les pays d’Europe centrale et orientale, pour réduire leurs coûts. Les exportations allemandes contiennent ainsi une part croissante de composants importés. Cela n’a cependant pas nui à la valeur ajoutée produite sur le sol allemand, mais a pesé sur l’emploi peu qualifié et les négociations salariales.

Emploi et protection sociale sacrifiés

[...]

En Allemagne, un emploi sur trois n’est désormais ni à plein temps ni à durée indéterminée et un sur dix est un minijob, des emplois à moins de 400 euros par mois non assujettis aux cotisations sociales salariées. Du coup, le nombre d’emplois qui contribuent au financement de la protection sociale reste aujourd’hui encore inférieur de deux millions à ce qu’il était en… 1991. Parallèlement, le pourcentage des emplois à bas salaires (*) a progressé de 6 points au cours des dix dernières années et se situe désormais au même niveau que dans les pays anglo-saxons. 2,5 millions de personnes travaillent pour moins de 5 euros de l’heure dans un pays qui n’a pas de Smic (9 euros brut en France).

Cette évolution vient s’inscrire dans un contexte plus général d’érosion de la protection des salariés par les conventions collectives [1] : la part des salariés couverts a baissé de 76 % à 62 % en dix ans et ces conventions ne concernaient plus que 40 % des entreprises allemandes en 2008. De plus, les syndicats ont dû concéder de multiples dérogations aux conventions collectives de branche au niveau des entreprises (Öffnungsklausel). Seul le coeur des entreprises industrielles échappe en partie à ce délitement, comme l’a illustré la préservation de l’emploi dans l’industrie au coeur de la crise en 2008 et 2009.

Globalement, l’objectif de maximisation des taux d’emploi a conduit à un éclatement de la norme d’emploi en termes de statuts, de temps de travail et de rémunération. Il en est résulté une forte augmentation des inégalités salariales et plus généralement des inégalités de revenus après redistribution, en raison des politiques fiscales et sociales menées. Une hausse des inégalités qui n’a eu que peu d’équivalents : en Europe, selon les données d’Eurostat, il n’y a qu’en Roumanie et en Bulgarie qu’elles se sont davantage accrues au cours des années 2000 !


  • Le modèle allemand est-il une réussite ?

par Frédéric Allary

Extrait :

3. Un modèle social qui souffre

Entre 2000 et 2010, la proportion de temps partiels en Allemagne a augmenté d’un tiers, alors qu’elle restait stable en France.

Sur cette période, l’Allemagne a créé 2 millions d’emplois à temps partiels (et peu à temps plein), tandis que la France en a créé 2 millions à temps plein (et très peu à temps partiel).

Désormais, avec un quart de ses salariés à temps partiel, l’Allemagne a une forte proportion de faibles revenus, ce qui pèse sur la consommation de ses ménages.

En outre, l’Allemagne n’a pas encore de salaire minimum. 20% des salariés y sont payés à un niveau inférieur au SMIC horaire français. Plus d’1 million d’Allemands touchent même moins de 5 € brut de l’heure et plus de 2 millions d’entre eux moins de 6 € brut de l’heure (Institut travail et qualification – Université Duisburg Essen).

Depuis la réforme Hartz IV, lancée par Schröder en 2004, la multiplication des petits horaires et des mini-jobs fait de l’Allemagne une puissance économique qui recule sur le plan social.

Le salaire mensuel net médian a perdu 7,4% en 10 ans. Aujourd’hui, 40% des Allemands ont un salaire mensuel net inférieur à 1000 € .

 

  • Le coût des réformes Outre-Rhin

Par Frédéric Lemaître

Extrait :

LES « MINI-JOBS » FAVORISÉS

La première loi Hartz oblige les chômeurs à accepter un emploi moins rémunéré que leur allocation de chômage. S’ils sont célibataires et sans enfant, l’emploi peut leur être proposé partout en Allemagne.

La deuxième favorise les « mini-jobs » avec l’exonération des charges salariales pour les emplois payés moins de 400 euros mensuels. Une mesure qui touche plusieurs millions de personnes.

La troisième loi rend plus difficile l’accès à l’allocation de chômage (il faut avoir travaillé un an au cours des deux dernières années) et la durée de cette allocation est réduite à un an.

La quatrième a prévu de fusionner les indemnités sociales et les indemnités de chômage de longue durée, l’équivalent allemand des RMistes que sont les « Hartz IV ».

Outre les lois Hartz, l’ »Agenda 2010″ comportait trois grandes mesures. Sur les retraites, les cotisations ont été augmentées ; l’âge minimal de liquidation des droits pour les chômeurs a été progressivement relevé ; l’âge de la retraite a été reculé à 65 ans puis, en 2007, il a été encore repoussé, à 67 ans progressivement à partir de 2012.

L’avantage fiscal dont bénéficiaient les retraités est peu à peu supprimé, des plans de retraite par capitalisation aidés par l’Etat pour les plus modestes sont mis en place.

Dans le domaine de la santé, un forfait trimestriel de 10 euros lors des consultations médicales est à la charge de patients, les remboursements sont recentrés sur les pathologies lourdes, les soins dentaires sont sortis des domaines pris en charge. Les retraités sont mis à contribution pour l’assurance-maladie. (…)

[Lire l’article complet sur lemonde.fr/]

 

  • Modèle allemand : Et moins longtemps la pauvreté durera

Extraits :

Une étude publiée récemment par le gouvernement fédéral allemand révèle que l’espérance de vie des citoyens les moins payés avait diminué de deux ans entre 2001 et 2010.

[...]

Selon le media suisse emploi.letemps.ch, l’espérance de vie des personnes aux revenus les plus faibles est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010, diminuant de 2 ans.

« Dans les anciens länder d’Allemagne de l’Est, la chute de l’espérance de vie des petits revenus —ceux qui touchent moins des trois quarts du revenu moyen— est encore plus marquée : elle passe de 77,9 ans à 74,1 ans, sur la même période. »

Selon l’humanité du 13/12/2011 : « Les liens sont patents entre ce recul dûment enregistré de l’espérance de vie des plus pauvres et la formidable entreprise d’écrasement des coûts salariaux qu(ont constitués les réformes antisociales mises en œuvre par Gerhard Schröder puis par Angela Merkel .

Quand le recul de l’âge de départ à la retraite était justifié par l’allongement de l’espérance de vie…

Toujours selon le media suisse « Le spécialiste des retraites au sein du groupe parlementaire Die Linke, Matthias Birkwald, a souligné qu’en Allemagne « le recul de l’âge de la retraite à 67 ans avait été justifié par un allongement de l’espérance de vie », dans un communiqué. L’âge de la retraite va y passer graduellement de 65 à 67 ans, en vertu d’une réforme adoptée en 2007 par le gouvernement de coalition de l’époque qui rassemblait sociaux-démocrates et conservateurs. »

Partez plus tard, mourez plus tôt = moins de retraites à payer ?

« Selon M. Birkwald, ces chiffres signifient que l’augmentation de l’âge de la retraite « ne représente rien d’autre qu’un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».

Quand l’UMP vante le modèle allemand…

[...]

Nul doute que l’UMP a de grands projets pour les plus pauvres : Leur éviter d’être pauvres trop longtemps tout en réduisant les déficits publics. Car, sans vouloir être cynique, en extrapolant la courbe (année-espérance de vie) de l’étude allemande sur les prochaines décennies, avec l’hypothèse :

- d’une réduction de l’espérance de vie de 2 ans tous les 10 ans

- d’un départ à l’âge de 67 ans

On peut craindre qu’à partir de 2046, un citoyen allemand de la frange des moins payés vivra en moyenne 6 mois après son départ en retraite et sera mort deux ans avant dés l’année 2055.

Et ce, sans prendre en compte la péniblité..

[Lire l’article complet sur agoravox.fr]

[L’article de l’Humanité cité ci-dessus.]

 

  • LE MIRACLE ALLEMAND À QUEL PRIX ?

La compétitivité allemande : 20 % de travailleurs pauvres

Extraits

Un euro de l’heure

… La libéralisation du marché du travail, destinée à rendre l’Allemagne plus compétitive, a d’abord eu pour conséquence de reléguer les chômeurs de longue durée dans la pauvreté.

[...]

Depuis 2005, le demandeur d’emploi doit faire des démarches « positives » bimensuelles, et peut surtout être contraint d’accepter un emploi moins payé que le précédent, plus éloigné ou en-dessous de ses qualifications sous peine de perdre ses subsides.

On a également assisté à la prolifération de deux nouveaux types de contrats:

  1. Les Mini-Jobs: des contrats à temps partiel, payés 400 euros par mois, qui permettent aux employeurs d’être exonérés de charges mais prive ses bénéficiaires d’assurance maladie et travail. Ils n’ouvrent aucun droit à la retraite ou aux allocations chômage.
  2. Les 1 euro-jobs, ces fameux contrats payé un euro de l’heure : généralement pour des travaux d’intérêt public.

 

… entre 1999 et 2009, toutes les formes de travail atypiques se sont accrues d’au moins 20%.

(…) Ces formes de contrats sont également très répandus chez les retraités : 660 000 d’entre eux combinent leurs pensions à un Minijobs.

« Dumping salarial » pour rester compétitif

En mai 2011, les statistiques officielles faisaient désormais état de 5 millions de mini-jobs. (…)

Au niveau international, l’Allemagne se distingue comme une société à deux vitesses en ce qui concerne le marché du travail (…) En Allemagne, encore plus que dans les autres pays membres, les employés sans emploi fixe sont les principales victimes de la crise. ( OCDE – janvier 2010)

2 millions de salariés à moins de 6 € l’heure

… aucune loi fédérale ne fixe de salaire minimum (chaque branche d’activité dispose de sa propre grille de salaire, négociée avec les syndicats). Une situation quasi unique en Europe. Résultat, les travailleurs pauvres représentent près de 20 % des employés allemands.

plus de 6,55 millions de personnes en Allemagne touchent moins de 10 euros brut de l’heure – soit 2,26 millions de plus en 10 ans. (…)

Par ailleurs, 2 millions d’employés gagnent moins de 6 euros de l’heure Outre-Rhin et, en ex-RDA, ils sont nombreux à vivre avec moins de 4 euros par heure, c’est-à-dire moins de 720 euros par mois pour un temps complet. (…)

Le « minimum vital digne » estimé à… 374 euros (…)

[Article complet sur fr.myeurop.info/]

 

Ces retraités allemands obligés de retourner au travail

Par  Deborah Berlioz (Berlin)

Extraits :

Ils distribuent des journaux, rangent les étagères dans les supermarchés, font des sondages par téléphones… Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension. Un nombre en hausse constante : la multiplication des mini-jobs et des faibles salaires donne nécessairement des retraites de misère.

[...]

Paupérisation

ils [les retraités,ndlr] sont de plus en plus nombreux à faire partie de cette catégorie de population menacée de paupérisation. Ils n’étaient que 416 000 en 2000. Leur nombre a donc augmenté de plus de 58% en dix ans.

Baisse déguisée du niveau des prestations

Selon Ulrike Mascher, (…) : « Les prix ont augmenté dans beaucoup de domaines particulièrement importants pour les séniors, comme le chauffage ou la santé ». Cette inflation ne serait pas un souci si le niveau des pensions suivait. Mais c’est là que le bât blesse, il a plutôt tendance à diminuer.

Les pensions de l’assurance retraite allemande ont perdu 10% de leur valeur durant les dix dernières années,

précise la présidente de VdK. En cause: la hausse des mini-jobs, ou des emplois à très faible rémunération. Beaucoup de travailleurs ne réussissent ainsi pas à cotiser suffisamment pour s’assurer une retraite décente.

De plus, le gouvernement allemand a décidé en 2007 de relever l’âge légal de la retraite de 65 à 67 ans. Or l’âge effectif de départ à la retraite de ce côté du Rhin est de 62,1 ans pour les hommes et de 61 ans pour les femmes selon l’OCDE. Et le taux d’activité des personnes entre 50 et 65 ans n’est même pas de 70%. Une hausse de l’âge légal de départ ne revient donc ni plus ni moins qu’à une baisse déguisée du niveau des prestations.

[...]

Toujours pas de salaire minimum

[...]

Selon les experts, la paupérisation des séniors ne va cesser d’augmenter durant les vingt prochaines années…

[Article complet sur fr.myeurop.info/]

[Le miracle allemand/Dossier complet]

 

 

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« Copé invente le travail des jeunes à 350€ par mois »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 mai 2011

Lu sur : PCF Grésivaudan - 23 mai 2011

Article original : http://jeunes-communistes.org/Cope-invente-le-travail-des-jeunes

Copé invente le travail des jeunes à 350€ par mois !

Nous ne le laisserons pas faire !

 

Réaction du MJCF à la proposition du club « Génération France »

d’un service civique obligatoire pour les jeunes de 18 à 25 ans

rémunéré à 350 € par mois.

Jean-François Copé et son club « Génération France » reprennent une

vieille proposition qui traînait dans les tiroirs des possédants :

un service civique obligatoire pour les jeunes payé une misère (350 €/mois).

Vieille idée défendue déjà il y a cinq ans par un dignitaire de l’armée française ;

très vieille idée que Copé prétend avoir reprise à Kennedy. Mais quelle est

cette manie de chercher à toute force à imiter les États-Unis :

réforme des universités ? sur le « modèle » américain ;

réforme des retraites ? sur le « modèle » américain ;

réforme de la santé ? sur le « modèle » américain ;

réforme de la justice ? sur le « modèle » américain .

Tout ça n’est pourtant pas très brillant : les dernières années ont même montré dans tous ces domaines

l’ampleur du désastre…

D’importation ou non, cette idée de « service civique obligatoire à 350€/mois » n’est en fait qu’un nouveau moyen

de détourner le Code du Travail. Sur fond de quête absolue du « travailler plus pour gagner moins », la droite

invente tous les matins des contrats bidons qui assurent les profits les plus ronds aux actionnaires.

Copé peut mettre de jolis mots sur cette réalité : cela n’en change pas le contenu ! Il s’agit d’obliger les jeunes

à travailler pour trois fois moins que le SMIC – honteusement contourné comme salaire minimum.

Quel beau cadeau aux patrons sur le dos des jeunes ! Ça suffit ! Il y a urgence pour les jeunes de ce pays !

Un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté ; un jeune actif sur quatre est au chômage !

Ce n’est pas d’un travail sous-payé et hors Code du travail dont les jeunes ont besoin.

C’est d’emplois pérennes et rémunérés dignement.

CPE ou « service civique obligatoire » : nous ne nous laisserons pas emprisonner dans les cachots du sous-emploi,

nous ne serons pas la génération sacrifiée ! Que Copé et ses amis regardent les jeunes du Portugal, d’Espagne,

de Grèce, de Tunisie, d’Égypte et d’ailleurs, face aux assauts de la droite (ou des sociaux-libéraux) et du FMI,

les jeunes se lèvent en masse ! Veut-il vraiment que la France s’ajoute à la liste ?

Ce genre de provocations pourrait bien y aider…

 

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FEIGNIES ENSEMBLE n°38

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 mai 2011

 

PCF – Feignies

FEIGNIES ENSEMBLE / FEIGNIES POUR TOUS             

Mai 2011 – n°38

La crise de 2008 a montré la faillite de la construction de l’Europe par les marchés. Malgré cela

les États ne rejettent pas la tutelle et la surveillance des financiers.

Le pacte pour l’euro” d’A. Merkel et de N. Sarkozy :

Un pacte de rapaces, contre les salariés, contre les peuples

 

1ère étape – 2009-2010 : Protéger les marchés financiers

Les États ont racheté les dettes bancaires pour protéger les marchés financiers.

D’après J. Delors (ancien Président de la Commission européenne), ce sont 4 589 milliards qui ont été donnés

aux banques.

En même temps, ces États ont imposé des plans d’austérité et des augmentations d’impôts à leurs populations.

L’Irlande a reçu une “aide” de 85 milliards du FMI et de l’Europe. Mais 13,3 milliards iront pour la seule

banque AIB.

 

2ème étape – décembre 2010 : Éloigner les citoyens des lieux de décision.

Tout se décide à Bruxelles dans le secret de la Commission européenne. 

La Commission donnera son avis sur le budget des États, avant le vote des Parlements, avec pour objectifs :

  • Réduction des déficits sans efforts supplémentaires pour les grandes entreprises et les financiers
  • Blocage des salaires et des négociations dans les entreprises par la Commission
  • Menaces sur le SMIC et l’indexation des salaires sur les prix
  • Remise en cause des protections sociales et de tous les droits sociaux
  • Privatisation des services publics
  • Plus de flexibilité pour les salariés et mise à mort du code du travail (plus de travail la nuit et le dimanche…)

 

3ème étape – 2011 : Imposer la rigueur budgétaire dans toute l’Europe

Toutes ces mesures devraient être votées au Parlement européen en juin.

En France, le gouvernement prépare pour le Conseil européen ce qu’il appelle le “programme national de réforme”

pour notre pays. Ce programme baptisé « PNR- 2011-2013 » est destiné à aller bien au-delà des élections

présidentielles et législatives.

Son obsession : abaisser le coût du travail, son seul mot d’ordre : austérité, austérité, toujours pour le peuple. 

 

4ème étape : Vers un mouvement social européen ?

Face à cette attaque de très grande ampleur, les salariés européens se mobilisent en Irlande, en Espagne, en Grèce,

au Portugal, en Hongrie (45 000 personnes le 9 avril à Budapest) à l’appel de la Confédération européenne des syndicats.

 

Contre ce pacte, le PCF, au sein du Parti de la gauche européenne entend mener le

combat avec le Front de gauche et toutes les forces démocratiques et sociales en France.

Tous ensemble, exigeons une Union européenne pour les peuples :

  • Création d’un Fonds européen de développement pour des investissements publics créateurs d’emplois
  • Aide directe de la Banque centrale européenne aux États en difficulté indépendamment des exigences spéculatives

des marchés financiers

  • Des mesures concrètes permettant de mettre en cause la toute-puissance des marchés financiers et de les soumettre

à la régulation et au contrôle social.

 

Les chiffres du mépris

  • 30 % des salariés sont des travailleurs pauvres, gagnant le SMIC pour un temps complet.
  • Les 40 patrons des grands groupes cotés en Bourse se partagent, uniquement en salaire fixe, 98,3 millions d’euros

en 2010 (+ 24 % par rapport à 2009)

  • La société Total a réalisé, dans le monde, plus de 10 milliards de bénéfice. Elle a payé zéro euro d’impôt sur les

sociétés en France !

 

La Poste : Une énième hausse du timbre

 

La Poste va augmenter son tarif normal de 2 centimes et s’engage à livrer le courrier à J+1, c’est-à-dire le

lendemain. Elle va mettre également en place un tarif lent à 57 centimes, plus écologique, n’utilisant plus

l’avion et livrable à J+2.

N’avez-vous jamais reçu du courrier posté à Feignies avec un affranchissement normal et qui avait mis 2 jours

à arriver ? Les exemples ne manquent pas ! Et on nous avait laissé entendre que la privatisation de la Poste

permettrait un meilleur service à un coût moindre ! ! !

Pour les syndicats, avec 550 millions d’euros de bénéfice, La Poste n’a pas réellement besoin d’augmenter

ses tarifs. Si ce n’est pour générer un maximum de profits pour son nouvel actionnaire, la Caisse des dépôts.

Celle-ci en s’adjugeant de 26 à 34 % des parts de la Poste est avide de résultats. Et pour atteindre les 15 %

de rentabilité qu’elle souhaite, la recette est toujours la même :

  • Dégraisser : 11 700 postes supprimés en 2010
  • Bloquer les salaires
  • Faire payer le consommateur

 

Conseil municipal samedi 28 mai, dès 9 h.

Ces problèmes vous concernent. Venez en débattre avec nous le dernier vendredi de chaque mois

de 17 h 30 à 19 h à la salle polyvalente Place de l’église.

 

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