Réforme du Code du travail
Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 avril 2016
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 avril 2016
Lille (capture d’écran)
Un manifestant contre la loi El Khomri
affirme avoir entendu un pompier de Paris
dire que ceux-ci ont comme consigne
de ne pas porter assistance aux manifestants
blessés.
Volonté au sommet de « punir » les opposants
à la loi, ou malentendu ?
La préfecture garde le silence.
Les sapeurs-pompiers parisiens auraient-ils des critères d’intervention autres que médicaux ?
C’est la question que se pose Josué, l’un des participants à la manifestation parisienne contre la loi El Khomri
de jeudi. Ce jour-là, le jeune informaticien et syndiqué CGT et ses amis arrivent en retard place d’Italie
pour manifester leur rejet de la réforme du Code du travail. Ils souhaitent rejoindre le cortège,
mais au bout de quelques minutes, l’une des collègues de Josué trébuche sur un pavé et se tord la cheville.
« Comme il pleuvait et qu’on voulait la faire asseoir à l’abri, nous sommes entrés dans une pharmacie. De là,
la pharmacienne a appelé les secours », relate Josué. S’ensuivent des questions d’ordre médical classiques,
puis « la pharmacienne, semblant retranscrire les questions des secours, demande si nous étions
dans la manifestation », souligne l’informaticien. « Je me suis étonné de la question, et j’ai demandé
à la pharmacienne quel rapport cela avait avec la blessure de ma collègue et si notre réponse conditionnerait
l’intervention des secours », se souvient Josué. « À ce moment-là, la pharmacienne a coupé le micro
(du téléphone) et nous a conseillé de dire que nous ne faisions pas partie des manifestants car les pompiers
avaient reçu des consignes pour ne pas intervenir dans la manifestation », poursuit le syndiqué CGT.
Afin de mettre toutes les chances de leur côté, les protestataires expliquent qu’ils étaient techniquement
sur le trottoir au moment des faits et qu’on pouvait considérer qu’ils n’étaient pas à proprement parler
en train de manifester.
« Ce que nous a dit la pharmacienne m’a choqué, mais je me suis dit que ce n’était que son avis personnel »,
affirme Josué. Les sapeurs-pompiers sont intervenus dans la pharmacie pour porter assistance à la collègue
de Josué, mais alors que l’un d’entre eux « remplissait des papiers en parlant à la pharmacienne »,
l’informaticien aurait entendu le pompier dire : « Ils ont de la chance qu’on soit intervenu, parce que nous avons
des consignes nous interdisant d’intervenir au bénéfice des manifestants. Mais éthiquement, a poursuivi le pompier,
je ne pouvais pas respecter cette consigne, ce n’est pas possible. »
[Lire la suite sur humanite.fr]
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 mars 2016
Lycée Bergson à Paris, 24 mars
photo capture d’écran
à voir sur : youtube
L’Inspection générale de la police a ouvert jeudi deux enquêtes, administrative et judiciaire, après la diffusion sur internet d’une vidéo montrant un policier asséner un coup de poing à un jeune homme à Paris en marge des manifestations lycéennes et étudiantes contre la réforme du Code du travail.
L’IGPN, la police des polices, est chargée d’une enquête sur les conditions d’interpellation d’un lycéen de 15 ans, à onze heures, jeudi, devant le lycée Henri-Bergson dans le 19e arrondissement de Paris. Une vidéo du tabassage du garçon diffusée sur les réseaux sociaux le montre en prise avec trois CRS. On peut entendre des hurlements des policiers, une insulte avant que l’un d’eux ne lui assène un violent coup de poing au visage. Des taches de sang sur le trottoir confirmeraient les témoignages indiquant qu’il souffrirait d’une fracture du nez ou de la mâchoire. Stiven, élève de première ES, participait au blocus de son lycée parmi les plus mobilisés. La Fidl a dénoncé la répression policière. (humanite.fr )
Lyon le 24 mars
Besançon
A voir sur : sur youtube
** l’intervention policière commence à 1:40 **
Suite à la manifestation devant le commissariat de police de Besançon du 24/03/2016 en soutient à un militant de Solidaires Etudiant-es, la police a dispersé les manifestants à coup de lacrymogènes. Deux autres interpellations ont eu lieu, dont Cyril Keller secrétaire départemental de la CGT
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 mars 2016
Après le succès des 9 et 17 mars, les syndicats préparent la suite
En attendant que le gouvernement présente son projet de loi de réforme du Code du travail,
les appels à l’action se multiplient pour le 31 mars, qui s’annonce comme « une puissante »
journée revendicative dans le pays.
Les appels à la grève se multiplient et les plans de travail se remplissent, tout comme les cars.
Les listes d’inscription s’allongeaient déjà dans les unions syndicales locales alors qu’ils n’étaient pas encore
commandés, raconte Virginie Gensel-Imbrecht, membre du bureau confédéral de la CGT. « On sent bien
que ça prend », résume-t-elle. « Du rarement vu, à dix jours d’une mobilisation », estime de son côté
le secrétaire général de la CGT d’Île-de-France, Pascal Joly. « Les camarades sont en mode grande lutte,
renchérit le secrétaire de la CGT de Loire-Atlantique, Fabrice David. La quasi-totalité des boîtes industrielles
appellent à y participer, comme chez STX, Airbus, mais aussi les trois fonctions publiques. »
À Florange (Moselle), la CGT a déposé son préavis et invite les salariés à s’inscrire dans les bus
qui se rendront à Metz à la fin du mois.
[...]
« L’objectif est d’avoir un très puissant 31 mars
avec beaucoup de manifestants mais aussi un maximum
d’entreprises et de secteurs en grève », déclare
Fabrice Angei, secrétaire confédéral CGT en charge
du dossier, afin d’obtenir le « retrait de ce projet,
entendre les propositions alternatives portées
par les organisations de jeunesse et de salariés
et en discuter avec elles », ajoutent les organisations
réunies jeudi soir en intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires,
Unef, UNL, FIDL).
[...]
Les organisations syndicales savent que le bras de fer
ne fait que commencer. Une « nouvelle étape » aura
donc lieu le 24 mars prochain, jour de la présentation
du projet de loi au Conseil des ministres. Une nouvelle manifestation de la jeunesse, à laquelle les syndicats
de salariés, écœurés par les violences policières qui ont eu lieu jeudi (voir article précédent,ndlr), comptent
être bien présents…
[Article complet sur humanite.fr]
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 février 2016
Entretien réalisé par Julia Hamlaoui – 18 février 2016
Gérard Filoche :
« La plus importante contre-révolution depuis un siècle »
Pour l’ex-inspecteur du travail et membre
de la direction du PS, Gérard Filoche,
l’avant-projet de loi El Khomri
est une « attaque thermonucléaire »
contre toutes les protections des salariés.
À la lecture de l’avant-projet de loi El Khomri, reste-t-on selon vous dans le champ
d’une simple « simplification » dont parlait la mission Badinter ?
Gérard Filoche Non, c’est un véritable bouleversement. Valls avait annoncé qu’il ne voulait pas d’une réformette
mais d’une révolution. Nous sommes face à la plus importante contre-révolution depuis un siècle.
C’est une attaque à la bombe thermonucléaire contre l’ancien Code du travail. Depuis un siècle, le droit du travail
s’est construit pour permettre de protéger les salariés contre les exigences des entreprises et de l’économie.
Et voilà qu’ils font l’inverse, ils nous ramènent au statut de loueurs de bras, de tâcherons, de soumis sans droit.
C’est la casse de la grande tradition de reconnaissance du salariat comme moteur de la production des richesses.
Le gouvernement avait promis de ne pas s’attaquer aux 35 heures, quelle est votre appréciation ?
Gérard Filoche Il a menti, noir sur blanc. Les 35 heures ne sont plus, dans ce projet, qu’une éphémère plaisanterie.
En une dizaine de chapitres, tous les contrôles sur la durée du travail sautent. Les gens vont avoir du mal à le croire,
mais il est bien écrit que la durée maximale du travail pourra, par forfait ou négociation, excéder
les 12 heures par jour, tout comme elle pourra dépasser les 48 heures par semaine, pour atteindre
les 60 heures.
C’est au nom de l’inversion de la courbe du chômage que le gouvernement justifie ses réformes ;
quels dangers pour l’emploi recouvre cet avant-projet ?
Gérard Filoche De telles transformations augmenteraient massivement le chômage. Il s’agit de faire travailler
plus ceux qui ont un travail au détriment de ceux qui n’en ont pas. L’ampleur du mensonge est fracassante.
On atteint des sommets de propagande et de contresens. Comment peut-on prendre des millions de salariés
pour des gogos, prétendre qu’il s’agit de leur permettre d’avoir un travail alors que, pour beaucoup,
cela le leur enlèvera, et que, pour les autres, cela les exploitera, brisera leur santé ? D’où tout cela vient-il ?
Personne ne le demande, à part Pierre Gattaz, et même lui doit sûrement en ce moment s’étonner de la hardiesse
ultralibérale de ce projet.
[Lire la suite sur humanite.fr]
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 février 2016
[Avant/Après] Vos droits : le lessivage El Khomri
Point par point, voici une première analyse
(non exhaustive et complétée lundi)
de ce que contient le projet de loi réformant
le Code du travail.
L’addition est salée, en particulier
pour les ingés, cadres et techs, et ce projet
de loi sert de feuille de route au patronat
pour les renégociations de conventions
collectives dans les branches…
À vous de voir ce qui est au menu…
Lectures complémentaires :
♦ Le texte intégral du projet de loi [à télécharger ici]
♦ Le communiqué de l’Ugict CGT : « Code du travail : le gouvernement veut donner
les pleins pouvoirs aux chefs d’entreprise » [à lire ici]
♦ Le communiqué de la CGT : « Droit du travail : Le gouvernement hors la loi » [à lire ici]
♦ Le communiqué du SAF : Avant-projet de loi El Khomri : des salariés flexibles et insécurisés [à lire ici]
♦ Décryptages dans la presse : à lire ici, ici, ici, et ici
[Article complet sur ugict.cgt.fr]
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 février 2016
Communiqué du PCF – 19 février 2016
Réforme du travail : « la menace du 49-3 est plus qu’une provocation »
Après l’ANI en 2013, la loi Macron en 2015,
c’est tout le système de protection des travailleurs
contre l’arbitraire patronal qui est dynamité
par le projet de réforme de la ministre El Khomri :
régulation du temps de travail, indemnités perçues
en cas de licenciement abusif, représentation syndicale,
protection des mineurs en apprentissage,
expertise des CHSCT, tout y passe.
La menace de Myriam El Khomri d’une utilisation du 49-3 est plus qu’une provocation. Elle est une manière
de donner raison à Manuel Valls quand il dit que rien, absolument rien, ne peut nous réconcilier
avec une telle politique, applaudie et parrainée par le Medef.
Le chômage, dont le Président de la République s’était engagé à inverser la courbe, est la première préoccupation
des Français. A qui fera-t-on croire que le nombre de chômeurs diminuera si on rallonge la durée du travail
des salariés en place et des apprentis ? Qui peut penser que faciliter les licenciements aura une autre conséquence
que … faciliter les licenciements et donc précariser les salariés.
Le PCF ne laissera pas détruire le code du travail et tous les acquis des luttes menées
pendant des dizaines d’années pour protéger les salariés. Il appelle à la mobilisation
de toutes les forces progressistes contre ce projet.
Les solutions existent pour réduire le chômage. Le PCF engage dès à présent une campagne publique
pour les populariser. Elles passent notamment par la réduction de la durée du travail, la hausse des salaires,
les investissements dans le logement et les transports collectifs indispensables pour répondre au défi climatique,
le développement des services publics et l’intervention des salariés dans la gestion des entreprises.
Source image : http://www.cgt-dieppe.fr/
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 février 2016
LIBERTÉ HEBDO
L’Éditorial de Franck Jakubek
NOUS SOMMES TOUS DES SALARIÉS EN LUTTE
A chaque fois que nous évoquons les combats
et les luttes menés par les salariés
et les syndicats face aux employeurs indélicats,
à la pression patronale, nous enrageons
de constater que ce sont toujours les mêmes
méthodes qui régissent la violence des rapports
sociaux dans l’entreprise.
Il est de bon ton de ne pas commenter
les décisions de justice. Mais quand l’injustice
frappe à nos portes, au-delà de l’indignation
et du sentiment de révolte, c’est l’envie de changer
le monde qui l’emporte.
Et les peines infamantes tombées sur les têtes
des huit salariés de Goodyear deviennent l’objet
d’un combat national pour l’ensemble du monde
du travail, pour tous ceux qui veulent
que ça change et que ça bouge.
La manifestation de soutien le 4 février à Paris, ou dans la région, en est un exemple. Et d’autres sont à venir.
Des comités de soutien se créent partout. Pour rendre à ces hommes leur dignité.
Pour faire prendre conscience à ceux qui nous gouvernent que tout ne tourne pas autour du capital.
Que l’Humain d’abord n’est pas qu’un slogan mais une réalité à faire vivre, à promouvoir.
Dans le Nord, le comité de soutien se réunira à l’Espace Marx, le 25 février à 18 h.
A l’heure où le gouvernement veut faire avaler la pilule d’une pseudo réforme du Code du travail, la solidarité
est plus que jamais nécessaire. Pas question de laisser dire ou faire croire que le monde de l’entreprise
s’organise gentiment dans un cadre de « dialogue social » serein entre employeurs de bonne volonté
et « collaborateurs » dévoués.
Non ! Cent fois non ! Les relations des salariés avec les employeurs sont basées sur des contrats impliquant
d’abord la subordination des premiers face aux seconds. Et les abus, volontaires ou non, sont nombreux et réels.
Les impacts sur la santé, la vie familiale ou sociale, sur les revenus sont redoutables.
On ne compte plus les crimes et les délits commis au nom du profit, du profit seul.
L’action syndicale, porteuse d’espoirs, de solidarité, de justice sociale, ne doit pas être criminalisée.
Le gouvernement s’est engagé, d’abord à Air France, puis chez Goodyear dans une pente dangereuse.
Les citoyens doivent s’exprimer plus encore sur cette infamie. Plus de 150 000 personnes ont déjà signé
la pétition lancée par la CCT réclamant l’abandon des poursuites des salariés.
Partout, là où nous sommes, la solidarité doit faire face au langage de la répression.
C’est la seule vraie alternative.
*****************************************************************************
Défendre ses droits et son emploi, ce n’est pas un crime : signez la pétition des Goodyear :
https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 janvier 2016
(photo La Marseillaise)
Avocat au barreau de Marseille, il dénonce
les peines d’emprisonnement prononcées,
sans précédent depuis près de 70 ans.
Steve Doudet a défendu les salariés de Sodexo,
société de restauration des cantines scolaires,
devant le tribunal des prud’hommes de Marseille,
licenciés pour avoir exercé leur droit de grève.
La Marseillaise. Quel est votre première réaction quant aux peines prononcées contre les salariés de Goodyear ?
Steve Doudet. Ce sont des peines d’une très grande sévérité. Car elles sanctionnent d’emprisonnement
des salariés en lutte, un fait qui n’a eu de précédent qu’en 1948 lors des grandes grèves de mineurs.
Des travailleurs réhabilités par la République cinquante années plus tard. Je conteste en premier lieu les sanctions
à l’encontre des salariés de Goodyear d’un strict point de vue juridique : l’article 132-24 du code pénal
demandant aux magistrats de bien prendre la mesure des circonstances de l’infraction et de la personnalité
de ses auteurs. Or, nous sommes bien dans un cas d’expression d’une détresse sociale, sans préméditation
de la part des salariés condamnés. Cela n’a pas été pris en compte, pas plus que le fait qu’il s’agit de personnes
sans casier judiciaire, qui ne demandent qu’à travailler pour pouvoir vivre. A cela il faut encore ajouter que,
dans ce cas, il n’y a pas de victimes, les cadres de Goodyear ayant retiré leur plainte. Force est de constater
que cette décision appartient au procureur de la République qui est là pour faire appliquer les décisions de l’État.
Et il est à déplorer que le tribunal ait suivi les décisions du Parquet.
La Marseillaise. Il y aurait donc une volonté politique clairement affichée…
Steve Doudet. Il est impossible de dissocier cet événement de la politique actuelle du gouvernement qui va
à l’encontre des intérêts et des droits des salariés. Avez- vous déjà entendu le Premier Ministre condamner
la délinquance en col blanc ? Les projets de réforme du code du Travail témoignent du mépris des engagements
présidentiels de 2012. La suppression des peines d’emprisonnement pour délits d’entrave aux droits des salariés
de la part des employeurs n’est qu’un exemple de cette volonté politique, de choix clairement assumés
par ce gouvernement.
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Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 novembre 2015
Le démembrement du Code du travail mis en chantier
Cécile Rousseau – l’Humanité – 5 novembre 2016
Manuel Valls a lancé hier sa réforme du Code du travail,
axée sur sa réécriture et sur une plus grande place
donnée aux accords d’entreprise.
Des annonces qui augurent de pertes massives de droits
pour les salariés.
«Construire le Code du travail du XXIe siècle ». Hier, le premier
ministre, Manuel Valls, a présenté sa réforme attendue.
Il s’agit d’un tsunami pour les droits des salariés.
Dans une ambiance solennelle, flanqué de sa ministre du Travail,
Myriam El Khomri, il a détaillé son plan d’attaque qui se décline
en trois axes. Pour commencer, il propose de « refondre l’architecture
du Code du travail, pour la rendre plus visible et donner plus de place à la négociation collective ».
Dans ce cadre, pour le premier ministre, il faudra distinguer « les droits fondamentaux garantis à tous,
ceux dépendant d’un accord de branche et les règles applicables sans accord. C’est une réécriture considérable,
une révolution », s’est-il extasié. Ce travail de tripatouillage des textes de loi pourrait prendre jusqu’à deux ans.
Mais « dès l’année prochaine, une nouvelle architecture sera appliquée
au temps de travail, qui prend 125 pages dans le Code du travail »,
déplore Manuel Valls. « La loi garantirait la durée légale du travail »,
a-t-il précisé, mais, dans les faits, les accords d’entreprise ou de branche
permettront d’y déroger. C’est le premier ministre lui-même qui cite
en exemple une entreprise qui, pour le lancement d’un nouveau produit,
aurait besoin de faire travailler ses salariés 46 heures par semaine.
« Quelle compensation ? Quelle modalité ? Ce sera aux acteurs d’en
décider ! » Pour donner l’illusion d’un dialogue social facteur d’avancées
pour les salariés, Manuel Valls, dans la lignée du rapport Combrexelle,
a confirmé l’objectif que ces accords d’entreprise soient désormais
majoritaires.
De quoi réjouir un peu le patron des patrons,
Pierre Gattaz, car même si le verrou des 35 heures
n’a pas sauté, des accrocs supplémentaires pourront
y être portés.
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