Pour Sarkozy, le projet Pécresse est « un projet de merde »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 mars 2009

Publié sur  www.marianne2.fr , le 4 mars

Valérie Pécresse a commencé à lâcher du lest. Mais pour une partie du mouvement universitaire, ce n’est pas suffisant. Une nouvelle manifestation est prévue demain pour l’encourager à être plus «généreuse».

« Je ne veux plus voir les enseignants, les chercheurs et les étudiants dans la rue ! Fini le projet de décret. Fini aussi la suppression des IUFM. Vous me réglez ça. Vous vous couchez. (…) S’il le faut, vous n’avez qu’à faire rédiger les textes par les syndicats, mais qu’on passe à autre chose ! On a bien assez de problèmes comme ça. De toute façon, ce n’étaient que des projets de merde. » Le poète en herbe caché derrière cette tirade n’est autre que Nicolas Sarkozy. C’est en tout cas ce que prétend Le Canard Enchaîné dans son édition du 4 mars (voir  ICI). Il aurait prononcé cette homélie ce week-end, devant ses très inspirés conseillers « éducation ».

Mais il suffisait déjà d’observer le retour à la manœuvre de Valérie Pécresse, dès vendredi, pour comprendre que le recul était déjà engagé. La nomination d’une médiatrice dans ce dossier début février était un premier signe encourageant pour les syndicats. L’annonce, mercredi dernier, par Matignon, qu’il n’y aurait pas de suppressions de postes dans l’enseignement supérieur en 2010 et 2011, allait dans le même sens.

Le bruit des manifestants contre le « bruit pour rien » de la ministre

Vendredi, donc, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a reçu successivement présidents d’universités et syndicats pour entériner la mort du décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs tel qu’elle l’avait voulu. Hier, ces mêmes syndicats avaient à nouveau rendez-vous avec l’étoile déchue de l’UMP. Après de longues heures de réunion, les deux parties ne sont pas parvenues au bout de l’exercice de réécriture. Mais ce n’est qu’une question de jours. Car le 6 mars, Valérie Pécresse reprend les mêmes et recommence.

Mais pour certaines organisations, ce n’est pas suffisant : réécrire un décret n’est pas le retirer. Selon elles, plusieurs autres sujets doivent également être mis sur le tapis comme l’abandon de la fameuse masterisation de la formation des enseignants et l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche. Sauvons l’université considère, par exemple, que ce qu’a initié Valérie Pécresse en fin de semaine dernière est une « discussion » et en aucune manière une véritable « négociation ». Bref : « beaucoup de bruit pour rien ». Le SNESup, le syndicat majoritaire de l’enseignement supérieur, trouve lui aussi « caduc » le « processus engagé vendredi ». Ses dirigeants — qui ont refusé de rencontrer Valérie Pécresse jusqu’à ce qu’elle leur fasse des courbettes épistolaires — expliquent vouloir « mettre à l’épreuve le gouvernement sur sa volonté de sortir de la crise qu’il a lui-même déclenchée. » Et cette mise à « l’épreuve » commence dès demain : une nouvelle journée nationale de manifestation est prévue. Une de plus.

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Les Présidents d’Université lâchent Pécresse et Darcos

Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 février 2009

La CPU (Conférence des Présidents d’Université) ne veut plus servir de caution au gouvernement.

Dans son communiqué en date du 11 février, elle exprime sa méfiance vis à vis de la mission de médiation confiée à Mme Bazy-Malaurie et exige que le gouvernement cède sur deux revendications. D’une part le texte demande « solennellement à Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, de repousser à 2011 la mise en place des nouveaux concours de recrutement » et d’autre part il exige « le rétablissement des postes supprimé, une augmentation pluriannuelle du nombre des emplois et la refonte du modèle d’allocations des moyens. »

Le texte fait également référence au discours de Nicolas Sarkozy du 22 janvier dernier, poliment, mais en réclamant « une meilleure prise en considération des résultats de la recherche française et de la compétence de ceux qui la font dans les prises de positions publiques des plus hautes autorités de la République. »

Texte complet :

Le Conseil d’Administration de la CPU réagit à la proposition de médiation sur la réforme du décret de 1984 11/02/2009

Le CA de la CPU, à l’invitation de la ministre, a assisté à la présentation de la mission de médiation confiée à Mme Bazy-Malaurie. Remettre sur le chantier le projet de révision du décret de 84 est en effet aujourd’hui indispensable. Toutefois, la CPU exprime de fortes réserves sur la nature et la durée de la médiation proposée, qui ne répondent pas à l’urgence de la situation. Des auditions très nombreuses ont déjà été réalisées par la commission Schwartz et la CPU souhaite que s’ouvrent rapidement des négociations et concertations dans lesquelles elle tiendra toute sa place. Cette négociation et cette concertation ne peuvent être engagées que si un climat de confiance est restauré dans la communauté universitaire. Cela suppose le rétablissement des postes supprimés, une augmentation pluriannuelle du nombre des emplois et la refonte du modèle d’allocations des moyens.

Cela suppose aussi une meilleure prise en considération des résultats de la recherche française et de la compétence de ceux qui la font, dans les prises de positions publiques des plus hautes autorités de la République. Cela suppose enfin une gestion mieux maitrisée du temps des réformes : la confusion croissante engendrée par la précipitation dans laquelle la réforme de la formation des maitres a été engagée, en compromet gravement la qualité. Le CA de la CPU demande donc solennellement à Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, de repousser à 2011 la mise en place des nouveaux concours de recrutement.

Evolution du statut des enseignants-chercheurs, moyens humains à la hauteur des nouveaux enjeux, considération des personnels et qualité de la formation des enseignants sont les conditions indissociables d’une Université moderne, efficace et autonome à laquelle la CPU est attachée.

 

d’après Libération.fr

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UNIVERSITE : des dizaines de milliers de manifestants dans la rue

Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 février 2009

Lu sur le blog de l’U.E.C. - Nouvelle journée de mobilisation 

Plus de 90 000 manifestants dans toute la France !

        On peut se féliciter de la mobilisation du jour, celle des étudiants comme celle des enseignants-chercheurs. Nous étions en particulier 50 000 à Paris, manifestation nationale. Nous avons manifesté pendant plusieurs heures du Luxembourg à l’Assemblée Nationale dans un froid clairement anti-révolutionnaire : C’est un très bon chiffre au vu des difficultés pour tous les départements d’envoyer d’importantes délégations à Paris.
En ce jour de manifestation nationale, toutes les villes universitaires n’organisaient pas de manif mais pour celles dont les manifestants battaient le pavé : nous étions notamment 6 000 à Toulouse, 5 000 à Lyon, 4 000 à Montpellier, 2 000 à Rennes, Strasbourg, Aix-en-Provence et Grenoble, 1 500 à Poitiers, Marseille, Nice, 1 000 à Lille, Clermont-Ferrand, Tours et Nantes, 500 à Caen…

Voir la video :  http://www.dailymotion.com/swf/k1vo3MikhLXbN1WHEW&related=1

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SARKOZY ET LA RECHERCHE

Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 février 2009

OPÉRATION DÉSINTOX SUR LE DISCOURS DE N. SARKOZY SUR LA RECHERCHE

Voir la video réalisée par une équipe de scientifiques marseillaise dans « Arrêt sur images »

L’incroyable dose de morgue, de mépris pour le travail intellectuel, pour la recherche publique et… la vérité dont à fait preuve le Président de la République dans ce discours est sans doute pour beaucoup dans la colère actuelle de nombreux scientifiques et universitaires et leur mouvement de grève.

Ainsi, le Conseil Scientifique du CNRS, composé pour moité de membres nommés, a voté à l’unanimité une motion condamnant ce discours. « Le Conseil scientifique du CNRS réuni le 27 janvier 2009 s’associe à la forte émotion des personnels de la recherche provoquée par le discours du Président de la République du 22 janvier 2009. Il s’indigne de l’énoncé de contre-vérités manifestes appuyées sur des éléments partiels et des erreurs concernant la recherche française, notamment en ce qui concerne son mode d’évaluation. Ce discours lui semble procéder de la provocation. Le Conseil scientifique du CNRS exprime donc sa profonde réprobation. »

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Universités : Axel Kahn ne soutient pas la réforme

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 février 2009

Jeudi, dans « Face à la crise », Nicolas Sarkozy avait indiqué que le président de l’Université Paris-Descartes, Axel Kahn, était favorable au projet de réforme Pécresse. Or, samedi, sur Europe 1, Axel Kahn a demandé au Chef de l’Etat de retirer ce projet.

« Depuis plus d’un an j’étais favorable à une modification du décret fixant le service des enseignants chercheurs, » a déclaré le chercheur, qui s’était initialement prononcé en faveur de la réforme avec d’autres présidents d’université dans les colonnes du journal Le Monde. « Aujourd’hui l’affaire est emmanchée de telle sorte qu’elle n’aboutira pas, » a-t-il poursuivi.

« Puisque le président de la République a fait l’honneur d’accorder quelque poids à mon avis, il s’est réclamé de moi, qu’il m’écoute : M. le président de la République, vous n’arriverez pas à faire passer ce décret aujourd’hui et par conséquent il faut reprendre le dialogue, voir comment on évalue le métier des enseignants chercheurs, comment on valorise toutes leurs activités. »

*****************

«Il faut cesser de faire passer les universitaires pour des paresseux.» 

Daniel Fasquelle, député UMP du Touquet

 

Enseignant-chercheur à l’université du Littoral et doyen de la faculté de droit, Daniel Fasquelle ne soutient pas la réforme.

«Je veux rapprocher deux mondes qui veulent la même chose, mais ne se comprennent pas», assure-t-il. Et de dénoncer, à l’instar des grévistes, le trop grand pouvoir donné au président de l’université et la modulation des heures de cours, présentée comme une sanction. «Le malaise est grand, souligne le chercheur. Pour la première fois depuis sa création, l’université du Littoral-Côte-d’Opale va se mettre en grève mardi.»

Ce sera également le cas toute la semaine à Lille-I et Lille-III, où la mobilisation semble s’intensifier. Lors d’assemblées générales dans les deux campus, la grève a été reconduite au moins jusqu’à vendredi avec, en point d’orgue, une manifestation régionale programmée demain après-midi à Lille. «Nous poursuivons la grève administrative concernant les notes», assure Michel Maillard, représentant du syndicat Snesup à Lille-III.

 

 

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Enseignement supérieur : plus de 15 000 manifestants à Paris

Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 février 2009

Les étudiants ont participé en force aux différentes manifestations qui avaient lieu dans les grandes villes de France.

A Strasbourg, où elle venait inaugurer la plus grande université de France, Valérie Pécresse a été chahutée par des enseignants-chercheurs hostiles à sa réforme. Près de 2000 personnes manifestaient tandis qu’à l’intérieur du Palais universitaire les enseignants-chercheurs, venus lui remettre une pétition de 2200 signatures de l’ »Appel de Strasbourg », formaient un barrage de vestes fluorescentes devant la ministre lorsque celle-ci a pris la parole.   

Plus de 3 000 manifestants à Rennes et blocus à Nantes. A Rennes, 3 000 à 4 000 personnes ont défilé pour le retrait du « décret Pécresse ». Les étudiants nantais ont entamé le blocus d’une partie de l’Université de Nantes (UFR de Droit et de Lettres) en soutien aux enseignants-chercheurs.

A Bordeaux, 4 000 enseignants-chercheurs et étudiants ont manifesté dans les rues de la ville. Une délégation a rencontré Alain Juppé pour essayer de le convaincre que si les universitaires étaient si nombreux dans la rue, c’est qu’ils avaient « l’impression d’un autisme généralisé du gouvernement« .

A Lille, plus de 1 500 enseignants-chercheurs ont défilé dans les rues de la ville. Ils ont reçu le soutien de Martine Aubry qui s’est jointe au cortège pour dénoncer l’action du gouvernement.

Depuis lundi, le mouvement ne cesse de prendre de l’ampleur. Il gagne même des  facultés habituellement peu enclines à contester comme Lyon III ou l’Institut d’études politiques d’Aix, en grève pour la première fois depuis sa création en 1956.

Ce mouvement ne touche pas seulement les universités : plusieurs IUT (instituts universitaires de technologie) et des IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres) l’ont rejoint.

Le mouvement devrait se poursuivre et même s’étendre la semaine prochaine avec, à l’appel de la Coordination nationale, la manifestation nationale prévue mardi prochain à laquelle pourraient se joindre les étudiants. En effet, l‘UNEF, principale organisation étudiante, appelle à la grève mardi 10 février pour demander « un changement de cap en matière de politique universitaire« .

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