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Extrait de l’article de Nathalie Gathié :
Le père fouettard agite son martinet
Punition ou prévention, la république a choisi. Et la Protection judiciaire de la jeunesse se voit empêchée d’accomplir le travail de fond indispensable à la reconstruction des « sauvageons ».
Elle a bon dos la « révolution culturelle » annoncée par la Chancellerie. Car la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ne mute pas, elle agonise. Et ses forces vives, éducateurs et psychologues en charge des mineurs en danger, « subclaquent » avec elle. Le 15 septembre, en se défenestrant à quelques minutes d’une réunion où elle devait valider les orientations d’une hiérarchie plus encline à redresser les « sauvageons » qu’à les réparer, Catherine Kokoszka, directrice parisienne de la PJJ, a révélé l’ampleur de la casse orchestrée par le ministère de la Justice.
Dicté par les temps sécuritaires qui courent, le plan stratégique national ne plaide plus pour la reconstruction d’adolescents en délicatesse avec la règle mais appelle bel et bien à leur contention. L’attestent les fermetures de foyers d’hébergement au profit de centres d’éducation fermés et d’établissements pénitentiaires pour mineurs, ou encore la réduction drastique des délais d’accompagnement psycho-social de jeunes englués dans des conflits, que seul un suivi durable peut dénouer… Bref, si révolution il y a, c’est sur le mode du grand bond en arrière qu’elle s’opère. (…)