L’âpre combat pour assurer un avenir à l’Humanité

« L’Humanité est en danger ! » a écrit,
jeudi dans nos colonnes, le directeur du journal,
Patrick Le Hyaric, qui appelle à la mobilisation.
La Société des lectrices et des lecteurs tiendra
demain son assemblée générale à Paris.
« L’Humanité est indispensable », déclare
Gérard Mordillat, cinéaste.
« L’Humanité est en danger » alertait, jeudi dans nos colonnes, Patrick Le Hyaric, directeur du journal,
en appelant à une nouvelle mobilisation exceptionnelle. « C’est contraints et forcés que nous lançons une nouvelle
fois un appel urgent aux dons, sans lesquels l’Humanité ne passera pas les prochains mois », indiquait-il. Il s’agit,
dit-il, d’assurer « un printemps à l’Humanité ».
« Il faut se battre pour que ça continue »
Au moment où un groupe comme Lagardère Active abandonne ses activités presse (Télé 7 jours, Elle, Paris Match,
le Journal du dimanche…) pour se recentrer sur l’audiovisuel, avec un plan de départs « volontaires » de 220 postes
en 2016, on mesure combien, dans cet environnement défavorable, le combat pour la vie de l’Humanité est âpre.
Quand d’autres titres, adossés à des groupes industriels et financiers, ont minimisé le nombre de manifestants
contre la loi El Khomri le 9 mars, relayant les chiffres de la police, quand des reportages n’ont de cesse de dénigrer
ce mouvement, en insultant une jeunesse qui serait manipulée, des salariés qui n’auraient pas lu ou pas compris
ce que ce projet du gouvernement a de nocif après avoir vilipendé la pétition et ses signataires, au-delà de 1,2 million,
on se rend compte de l’utilité de l’Humanité. Et l’Humanité comme l’Humanité Dimanche vont continuer à décrypter
le mauvais coup qui se prépare. Et à formuler des alternatives. C’est l’originalité de l’Humanité.
Le réalisateur et écrivain Gérard Mordillat n’a pas pour habitude de mâcher ses mots.
« L’Humanité est aujourd’hui à mes yeux le seul journal que l’on puisse dire être un journal de gauche.
Il y a deux choses qui m’importent beaucoup dans l’Humanité, c’est le seul journal qui fait quotidiennement
le récit des luttes sociales dans les entreprises. C’est le seul journal qui nous donne une vision du monde
par ailleurs occultée, écartée par l’ensemble des médias. On voit le pays réel.
Il y a une troisième chose importante pour moi : l’Humanité est un journal de débats. Les entretiens,
les contributions, les débats entre les uns ou les autres rendent au journal ce que là aussi bien d’autres
refusent, la confrontation d’idées.
Cet apport intellectuel, de réflexion, c’est une chose exceptionnelle de le trouver dans un journal.
On peut le trouver dans des livres, éventuellement dans des revues, mais on ne le trouve plus
dans un autre journal.
J’insiste, l’Humanité ne fait pas cela de façon exceptionnelle, un jour par semaine dans un cahier spécial
mais le fait de façon quotidienne. Ces trois choses, un journal de gauche, un journal qui tient le récit
des conflits sociaux en cours aujourd’hui, un journal de débats, font que sa place est absolument
indispensable. Il faut se battre pour que ça continue. »
[Lire la suite sur humanite.fr]
Relayez la campagne sur Twitter : #lhumanitecestnous
♦ L’appel de Patrick Le Hyaric