Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
« Alors qu’ils sont parfaitement identifiés, pourquoi (les casseurs) ne sont-ils
pas interpellés et comment peuvent-ils continuer à agir à chaque manifestation ? »
Hier, un magnifique et puissant défilé
des salariés et de la jeunesse a montré
l’isolement du gouvernement sur la loi El Khomri.
Son acharnement à imposer cette loi
sans la rediscuter et sans majorité législative
pose un grave problème démocratique.
En marge de cette manifestation, des bandes
de casseurs ont de nouveau pu semer la violence
en s’attaquant, notamment, à l’hôpital Necker.
Le gouvernement utilise ces faits condamnables et que nous condamnons pour tenter de discréditer les manifestants
et les syndicats organisateurs.
Avec les parlementaires communistes, présents sur le point fixe du PCF situé boulevard de Port-Royal, j’ai pu constater,
une nouvelle fois, que ces bandes de casseurs agissaient à l’écart de la manifestation.
Alors qu’ils sont parfaitement identifiés, pourquoi ne sont-ils pas interpellés et comment peuvent-ils continuer à agir
à chaque manifestation ?
Alors que les pouvoirs publics savent interdire aux hooligans d’accéder aux enceintes sportives, pourquoi ces bandes
de casseurs peuvent, en toute impunité, venir semer le désordre et le chaos ?
La menace d’une interdiction de manifester, exprimée ce jour par le chef de l’État et le premier ministre, est un signe
extrêmement préoccupant de fébrilité dans un moment où, tout au contraire, notre démocratie et notre République
doivent affirmer avec force leurs principes et leur valeurs essentielles.
Nous appelons donc le pouvoir à ne pas perdre son sang froid, à reprendre la négociation et à agir pour assurer
la sécurité des biens et des personnes et celle du droit de manifester. Le gouvernement ne peut se soustraire
à ses responsabilités en s’attaquant à une liberté constitutionnelle qui permet de faire entendre dans l’unité
et sans violence le rejet de la loi El Khomri.