Législatives à La Rochelle
Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 juin 2012
Crises conjugales / Quand la jalousie s’invite dans la campagne !
« Dans cette circonscription de Charente-Maritime, Ségolène Royal est l’unique candidate de la majorité présidentielle qui peut se prévaloir de mon soutien et de mon appui » (message de François Hollande en date du 11 juin 2012)
Ce mardi, quelques heures après que Ségolène Royal a annoncé, dans sa profession de foi, avoir reçu le soutien de François Hollande, Valérie Trierweiler, la compagne du président de la République, envoyait un message d’encouragement à son adversaire sur son compte Twitter :
« Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des rochelais depuis tant d’ années dans un engagement désintéressé. »
Tous ceux qui luttent pour leurs emplois dans cette circonscription espéraient sans doute mieux que ce genre d’intervention dans la campagne !
Législatives :
lutte fratricide entre Royal et Falorni à la Rochelle
En Charente-Maritime, Ségolène Royal est mise en ballotage
par un ex du parti, Olivier Falorni. Malgré les injonctions du PS
à retirer sa candidature, le candidat dissident s’apprête
à affronter la présidente de Poitou-Charentes dimanche prochain,
avec le soutien de l’UMP
« Il ne faut pas mélanger les voix de gauche et les voix sarkozystes », a clamé Ségolène Royal ce lundi matin, assurant que
le président de la république François Hollande soutenait sa candidature. En tête avec 32,03% des voix, la présidente
du Conseil régional de Poitou-Charente doit affronter Olivier Falorni (28,91%), ex-candidat socialiste, qui a vu d’un si mauvais
œil le choix de son parti qu’il a préféré le quitter et maintenir sa candidature. La candidate UMP Sally Chadjaa, qui n’atteint pas
les 12,5% minimum des voix des inscrits, s’est inclinée.
Pour l’ex-candidate PS à la présidentielle de 2007, le scénario du second tour est une douche froide, alors qu’un sondage IFOP
datant du 4 juin dernier la plaçait largement en tête d’une triangulaire.
Appel à la loi républicaine
Dès l’annonce du scrutin, divers représentants du parti au pouvoir ont appelé le candidat dissident à se retirer afin de laisser
la voie libre à l’ex-candidate PS à la présidentielle de 2007, au nom de la « loi républicaine ». »Ségolène Royal est arrivée en tête.
Nous demandons à Olivier Falorni, comme à tous les candidats de gauche arrivés en second, de reconnaître le choix des électeurs »
a déclaré le numéro deux du PS, Harlem Désir, sur le plateau d’I-télé.
L’enjeu dépasse largement les frontières de Charente-Maritime. Si elle est élue dans cette circonscription, Ségolène Royal briguera
la place de présidente de l’Assemblée Nationale. « [Olivier Falorni] ne doit pas empêcher que la voix de Ségolène Royal puisse
s’exprimer à l’Assemblée nationale » a d’ailleurs reconnu Harlem Désir.
« Un député ancré sur son territoire »
Mais l’intéressé ne l’entend pas de cette oreille. Resté sourd aux appels du PS et de son adversaire, le candidat déchu clame haut et
fort qu’il maintiendra bel et bien sa candidature.
« [Ségolène Royal] veut être candidate unique au deuxième tour : ça c’était du temps de l’URSS, pas dans la France du XXIe siècle »,
a déclaré Olivier Falorni à Europe. Avant d’ajouter : « Le message qui a été adressé par les Rochelais est extrêmement clair :
ils veulent d’un député ancré sur son territoire, pas d’une candidature parachutée et imposée ».
Ralliement stratégique à droite
A droite, on regarde d’un œil avide le duel, qui ouvre la porte à une stratégie du « tout sauf Ségolène ». D’ailleurs, le président UMP
de la région, Dominique Bussereau, a appelé via son compte Twitter à voter pour le candidat dissident au second tour.
le 11 Juin 2012
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