Texte envoyé par Nicole Dacosse
La Journée Nationale de la Déportation, instaurée par la loi du 14 avril 1954, est depuis célébrée le dernier dimanche d’avril.
Elle redit chaque année la nécessité de rappeler les épreuves subies par celles et ceux qui ont été déportés à cause de leurs différences : religion, nationalité, sexualité, opinions citoyennes ou politiques, opposition au régime nazi, et surtout désir de libérer notre pays.
Ce n’est jamais par hasard (contrairement à ce que certains affirment) qu’on se retrouvait interpellé par les S.S., la Gestapo ou la police de Vichy. Ce n’est jamais par hasard qu’après emprisonnement, interrogatoires, tortures, on se retrouvait envoyé dans des wagons plombés vers ces sinistres destinations dont les noms résonnent à jamais comme des cris de honte : Treblinka, Auschwitz, Ravensbrück, Dachau, Büchenwald…
Certains n’en revinrent pas : leurs noms sont parfois gravés sur le monument aux morts avec ceux d’autres résistants comme c’est le cas à Feignies. A Maubeuge, une stèle a été érigée en 1949 à la mémoire de 93 travailleurs du Bassin de la Sambre résistants et « morts pour la France » dont certains en déportation ; et parmi eux, un Finésien.
Pour ne pas avoir à revivre les mêmes horreurs,
SOUVENONS-NOUS !
*******************
Le besoin de préserver la mémoire de la déportation a été reconnu par la loi du 14 avril 1954, votée à l’unanimité par le Parlement, qui a consacré le dernier dimanche d’avril « Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation »au cours de laquelle la nation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction, et rend hommage à leur sacrifice
« Article 1er : La République française célèbre annuellement, le dernier dimanche d’avril, la commémoration des héros, victimes de la déportation dans les camps de concentration au cours de la guerre 1939-1945.
Article 2 : Le dernier dimanche d’avril devient « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation ». Des cérémonies officielles évoqueront le souvenir des souffrances et des tortures subies par les déportés dans les camps de concentration et rendront hommage au courage et à l’héroïsme de ceux et de celles qui en furent les victimes. »
Le dernier dimanche d’avril a été retenu en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps*, et aussi parce que cette date ne se confondait avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante. Certains déportés appellent cette journée la Toussaint des Déportés.
* 6 avril 1945 : Début de l’évacuation de Neuengamme
11 avril 1945 : Libération de Buchenwald et Dora par les Américains
15 avril 1945 : Libération de Bergen-Belsen par les Anglais
21 avril 1945 : Libération de Flossenburg par les Américains
22 avril 1945 : Libération de Sachsenhausen par les Soviétiques
29 avril 1945 : Libération de Dachau par les Américains
29 avril 1945 : Libération de Ravensbrück par les Soviétiques
5 mai 1945 : Libération de Mauthausen par les Américains
5 mai 1945 : Libération de Gross Rosen par les Soviétiques
8 mai 1945 : Libération de Theresienstadt par les Soviétiques
Rappels historiques :
Plus de 162 000 personnes (hommes femmes et enfants) parties de France, ont été déportées :
- 86 000 personnes déportées en tant que résistants, politiques, otages (60 % environ sont revenus)
- 76 000 personnes déportées en tant que juifs (3 % sont revenus)
Au total, ce sont plus de 100 000 déportés partis de France qui disparaissent dans les camps de concentration nazis.
Source :
http://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/musee-memorial-vestiges-f47/journee-nationale-du-souvenir-de-la-deportation-t8258.htm
*********************
Triangles rouges à Auschwitz (Livre)
Le convoi politique du 6 juillet 1942
On connaît le rôle central joué par Auschwitz-Birkenau dans l’extermination des Juifs d’Europe. Mais sait-on que mille communistes français ont péri là-bas, dans le camp de concentration – sur les chantiers et dans les blocks d’Auschwitz-I ou de Birkenau – ou dans les chambres à gaz du centre de mise à mort ?
Le convoi du 6 juillet 1942 occupe une place particulière dans la déportation de répression. Placé sous la bannière de la croisade hitlérienne contre le « judéo-bolchevisme », ses origines se mêlent à celles des fusillades d’otages et des premiers transports de Juifs en France. Cependant, aucun des 1175 hommes de ce convoi, choisis selon le critère de leur appartenance politique par les autorités militaires allemandes, n’aurait pu être déporté sans la collaboration active du régime de Vichy. L’histoire de ces résistants et militants antifascistes, dont quelques-uns furent les créateurs du premier réseau français de Résistance à Auschwitz, est racontée à travers les témoignages des survivants – 119 seulement en mai 1945. |
|
 |
Photo de la couverture de l’ouvrage |
|
|
Le lecteur se trouve plongé dans l’univers hallucinant d’Auschwitz et de Birkenau, rarement dépeint pour l’année 1942, et suit l’odyssée de ces déportés liés par un destin commun. D’intenses moments d’émotion se dégagent de ces remarquables documents ainsi qu’une claire perception des mécanismes du système concentrationnaire nazi, grâce aux analyses et aux mises en perspectives de l’auteur. Claudine Cardon-Hamet est professeur agrégée et docteur en histoire. Cet ouvrage prend sa source dans sa thèse de doctorat. |
|
Triangles rouges à Auschwitz
Auteur : Claudine Cardon-Hamet
Editeur : Editions Autrement avec le soutien de la DMPA
Collection : Revue Autrement Memoires
ISBN : 2746706474
Prix : 22,95 euros |
|
Source : Mindef/SGA/DMPA |
Les liens à découvrir sur le sujet
Source :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichebiblio.php?idLang=fr&idBiblio=442&idPage=2686
A voir également :
La Journée Nationale de la Déportation
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichecitoyennete.php?idLang=fr&idCitoyen=3
NN – Déportés condamnés à disparaître
dans la nuit et le brouillard (1941 – 1944)
Le décret nazi « Nacht und Nebel »
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichecitoyennete.php?idLang=fr&idCitoyen=16
La déportation
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=fr&idPage=101
L’internement des Tsiganes en France 1940-1946
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=fr&idPage=1446
Ces Barbelés oubliés par l’Histoire (Livre)
Un camp pour les Tsiganes… et les autres.
Qui se souvient, ou plutôt, qui veut se souvenir des camps de concentration que la France a créés et administrés pendant la Seconde Guerre mondiale ? Comme tant d’autres, Montreuil-Bellay, petite ville touristique au confluent de trois régions, l’Anjou, la Touraine et le Poitou, avait concencieusement oublié le sien, jusqu’à ce que Jacques Sigot en reconstitue patiemment toute la ténébreuse histoire.
Ils sont nombreux ceux qui, à un moment ou à un autre, ont connu la double enceinte de barbelés électrifiés, hérissée de miradors, de Montreuil-Bellay : Républicains espagnols, hiver 39-40; civils anglais au cours de l’été ; clochards de la région nantaise, collaborateurs, soldats ennemis en perdition, septembre 44 ; civils allemands, surtout des femmes internées comme otages en 1945.
Mais, de novembre 1941 à janvier 1945, se sont surtout les tsiganes qui hantent ces barbelés oubliés par l’Histoire. |
|
 |
Couverture de l’ouvrage (c) Editions Wallâda |
|
|
Ces Barbelés oubliés par l’Histoire. Un camp pour les Tsiganes… et les autres.
Auteur : Jacques Sigot
Editeur : Wallâda (5, rue Defabritis 13110 Port-de-Bouc)
Prix : 22,56 € |
|
Source Jacques Sigot |
sur cheminsdememoire.gouv.fr