Mexique : Les communautés zapatistes du Chiapas construisent une société autonome et originale…

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 janvier 2010

Source : Le Grand Soir.info/

Journal militant d’information alternative

14 décembre 2009

Zapatisme, pouvoir et démocratie

Jean-Pierre PETIT-GRAS

Mexique : Les communautés zapatistes du Chiapas construisent une société autonome et originale... dans Amerique latine arton9630-ee345

illustration : « je suis lent, mais j’avance »

 

Ce texte a été rédigé dans le cadre d’une participation à un débat organisé par « l’association qui ne manque pas d’airr ». Un mouvement constitué contre un projet d’implantation d’éoliennes industrielles au dessus du petit village de Vaour, dans le département du Tarn. Le projet avait été conçu, et virtuellement imposé, à une population que l’on n’avait absolument pas consultée. Les réactions de ladite population, la chance ou le bon Dieu Eole, ont fait que les énormes machines, apparemment, sont allées tourner sous d’autres cieux, peut-être moins regardants.

 

1/Le système des cargos dans la tradition indigène et le mouvement zapatiste

En janvier 1994, les indigènes zapatistes, mayas et zoques du Chiapas, se sont soulevés, les armes à la main, face à un système qui les privait de tout depuis 5 siècles : terre, nourriture, logements décents, santé, travail, éducation… Depuis, ils ont posé leurs armes, mais entrepris de construire une société autonome et originale dans ce coin perdu et superbe du sud-est mexicain.

Ces gens, que l’on appelle « indiens », se reconnaissent, eux, comme « indigènes ». Ils se distinguent du reste de la population (du Mexique, par exemple), par le fait qu’ils vivent dans des communautés (villages) sur un même territoire. La propriété privée de la terre n’existe pas chez eux (c’est une aberration, la terre-mère est sacrée… on dit souvent, et eux-mêmes le disent, mais pas pour la galerie, que c’est nous qui appartenons à la terre). Le territoire fait l’objet d’une gestion collective, dans le cadre d’une organisation horizontale, démocratique, très précise, qui s’appuie également sur des tâches effectuées collectivement de manière régulière. La conservation de leurs langues (au Chiapas on parle encore une dizaine de langues mayas, plus le zoque), le fait de partager une vision du monde et des traditions culturelles communes, sont, enfin, les autres éléments essentiels qui caractérisent ces populations indigènes.

D’emblée, ce mouvement étonne et force l’admiration, à cause de plusieurs caractéristiques :

En premier lieu, on est saisi par la force des zapatistes, par la fermeté de leur résistance. Ceci, alors que leur situation pourrait sembler extrêmement précaire.

Dans les régions des Altos (les Hautes Terres), l’absence de place pour cultiver et vivre est flagrante. Habitations, champs de maïs, troupeaux de moutons et êtres humains se partagent des territoires manifestement trop petits, d’autant plus qu’une bonne partie de cette région, entre 1500 et 2800 mètres d’altitude, est abrupte… vraiment pas le lieu idéal pour faire passer une charrue.

Dans la forêt Lacandone et les vallées qui la traversent, la prolifération des installations militaires et celle des groupes paramilitaires, ainsi que la construction de routes et autoroutes, les projets touristiques (rebaptisés écotouristiques, le pouvoir n’ayant jamais peur des mots !), l’implantation de cultures industrielles, toute cette avancée du monde capitaliste moderne, dans lequel des groupes humains autonomes, non soumis au salariat ou aux lois du marché, n’ont évidemment plus leur place, tout cela semble absolument imparable.

Pourtant, malgré la terrible pression économique et militaire de la « guerre de basse intensité » que lui livrent les gouvernements locaux (notamment celui de l’état du Chiapas, dirigé par le PRD, membre de l’Internationale Socialiste) et celui de la république fédérale, les zapatistes construisent une véritable « autonomie ».

[Article complet : Le Grand Soir]

http://www.legrandsoir.info/Zapatisme-pouvoir-et-democratie.html

Du même auteur : Mexique : Chiapas, veillée d’armes au paradis

 

 

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La Banque Populaire Autonome Zapatiste (Banpaz) : Une banque anticapitaliste au coeur du Chiapas

Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 janvier 2010

Publié sur : http://www.tlaxcala.es/entree.asp?lg=fr – 1er janvier 2010 – Gloria MUÑOZ RAMIREZ

 

 

Une insolite banque anticapitaliste dans la Jungle Lacandone

Un projet de l’autonomie zapatiste

La Banque Populaire Autonome Zapatiste (Banpaz) : Une banque anticapitaliste au coeur du Chiapas dans Amerique latine auteur_103

AUTEUR :  Gloria MUÑOZ RAMIREZ

Traduit par  Philippe Cazal

aniversario1 dans Monde

En ce 1er janvier 2010, 16ème anniversaire de l’insurrection zapatiste, Tlaxcala salue ses frères et soeurs qui continuent leur combat exemplaire pour construire des alternatives au Chiapas.

gal_6697 dans Peuples indigenes

« Il ne s’agit pas de faire des affaires. Il s’agit seulement de répondre à un besoin des villages et jusqu’à présent tout le monde est satisfait parce qu’on voit que ça marche et que l’on résout les problèmes de façon collective. »

 

La Realidad, Chiapas. Les villages zapatistes affrontent chaque jour de nouveaux défis pour rendre réelle l’autonomie de leurs territoires. C’est une histoire de succès et d’obstacles, de création, d’invention et de mise en pratique d’idées nouvelles. Il s’agit pour eux de perdre la peur de se tromper sur un chemin emprunté en 1994, qu’ils ont balisé avec la création des gouvernements autonomes en 2005 et qu’ils continuent à tracer tous les jours. Et tout cela sous la pression du harcèlement des militaires et des paramilitaires, de l’acharnement policier et des projets du gouvernement qui visent à diviser les communautés ; à quoi vient s’ajouter la pénurie à grande échelle que subissent les plus de 40 communes autonomes en résistance. L’autonomie se construit presque à partir de rien. Et c’est à partir de rien qu’est née, il y a plus d’un an, l’insolite Banque Populaire Autonome Zapatiste (Banpaz), dans la région de la jungle frontalière (1).

Lire la suite sur : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=9655&lg=fr

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Gaza : C’était il y a un an…

Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 décembre 2009

Gaza : C'était il y a un an... dans GAZA - PALESTINE

1 417 martyrs : 926 civils, 313 enfants, 116 femmes et plus de 5 250

blessés lors des bombardements israéliens sur Gaza

L’Humanité28 décembre 2009 – Pierre barbancey

Les sirènes de la mort retentissent sur Gaza

Il y a un an, Israël lançait son offensive meurtrière sur ce territoire palestinien. 1 450 Palestiniens ont été tués en


18 jours. Le rapport Goldstone parle de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité ».

Bande de Gaza, envoyé spécial.

Les sirènes ont retenti dans la bande de Gaza, hier matin, pour marquer le premier anniversaire de l’offensive israélienne. Ce 27 décembre 2008, ici, la terre s’est, pour ainsi dire, arrêtée de tourner. Et c’est comme si Mohammad Abed Rabbo n’avait pas quitté sa chaise depuis des mois. La canne solidement appuyée sur le sol, l’homme ne cache pas sa colère. Il montre les alentours. On ne voit pratiquement pas une maison. En revanche, des cabanes de fortune et des tentes se dressent ça et là, souvent près de monticules de béton d’où dépassent des tiges d’acier. C’est aussi tout ce qu’il reste de la demeure de Mohammad.

déluge de feu sur une population prise au piège

Dans toute la bande de Gaza, comme à Itzbed Abed Rabbo, ce bourg au nord-est du territoire palestinien, à la frontière avec Israël, l’armée israélienne s’est employée à raser tout ce qui pouvait servir de foyer pour les Palestiniens. Si l’aviation a commencé les destructions, les soldats du génie, avec leurs explosifs, ont terminé le travail en 18 jours. Mandaté par l’ONU, le juge Richard Goldstone a rédigé un rapport accusant surtout Israël mais aussi les groupes armés palestiniens de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité » durant les combats à Gaza.

C’était il y a un an. Sous prétexte d’éradiquer le Hamas, Tel-Aviv déclenchait une opération meurtrière. Plus de 1 400 Palestiniens, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été tués, contre 17 (dont trois civils) côté israélien. L’aviation puis l’artillerie répandaient un déluge de feu sur une population prise au piège, dans l’impossibilité de s’échapper de ces 360 km2. Un massacre programmé qui a également servi d’expérimentation pour des armes nouvelles (les médecins étrangers présents pendant l’offensive ont fait état de blessures inconnues) ou encore les bombes au phosphore blanc dont l’utilisation au milieu des civils est interdite par les conventions de Genève.

 
[Lire la suite]

 

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http://www.palestine-solidarite.org/index.htm

 

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Iran : Bras de fer sanglant entre le pouvoir et l’opposition

Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 décembre 2009

À la une dans l\'Humanité

Pierre Barbancey


Iran : la contestation franchit un cap

Iran : Bras de fer sanglant entre le pouvoir et l'opposition dans Monde iran_afp

Malgré la répression du régime, les manifestations se poursuivent. La question se pose de la création d’un front pour coaliser toutes les forces. Surgie lors de la contestation du résultat de l’élection présidentielle, la protestation touche maintenant aux fondements mêmes du régime.

Huit morts ? Quinze morts ? Quel que soit le chiffre réel, le régime iranien a montré, dimanche, qu’il se souciait peu de la vie de son peuple pourvu qu’il garde le pouvoir.
Pour la première fois, d’ailleurs, il a laissé la télévision d’État montrer des images des manifestations et il a officiellement reconnu qu’il y avait eu des morts. Pourtant, malgré le déploiement des forces antiémeute, de la police et des milices bassidjis, le guide suprême, Ali Khamenei, et le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, dont l’élection contestée a été le catalyseur de la protestation, ne sont pas parvenus à éteindre l’incendie qui semble maintenant se propager dans tout le pays, même à Tabriz, la grande ville azérie.

[Article complet : humanite.fr]

 

Tentation

 

Les tenants du régime qui espéraient gagner par la peur et la lassitude peuvent mesurer aujourd’hui que leurs calculs étaient vains.

Par Maurice Ulrich

[Lire l’éditorial]

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Honduras : Vague de répression sanglante depuis le coup d’Etat du 28 juin

Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 décembre 2009

Cathy Ceibe

À Tegucigalpa, on tue et le monde se tait

42 assassinats, 120 disparitions, 4 000 détentions arbitraires… Au Honduras, les droits de l’homme se sont brutalement détériorés depuis le putsch du 28 juin qui a renversé le président Manuel Zelaya. Une répression planifiée, depuis les organes 
de l’État, qui cible les résistants 
au coup d’État.

Honduras, envoyée spéciale.

Le 14 décembre, Walter Trochez a été abattu de deux balles dans la poitrine. Dix jours plus tôt, ce militant hondurien des droits de l’homme et des gays, engagé dans la résistance contre le coup d’État du 28 juin qui a renversé le président Manuel Zelaya, avait échappé de peu à une tentative d’assassinat. Le 16 décembre, le corps décapité de Carlos Turcio, responsable de la résistance, a été retrouvé à 300 kilomètres au nord de la capitale, Tegucigalpa. Quatre jours plus tôt, Santos Corrales Garcia, un autre résistant a connu le même sort.

Depuis le putsch du 28 juin, on dénombre au moins 42 assassinats, 120 disparitions et plus de 4 000 arrestations arbitraires. Les droits de l’homme sont brutalement bafoués dans un contexte d’indifférence. Loin du regard de la « communauté internationale », les autorités usurpatrices ont les mains libres pour dérouler leurs plans de mort.

Pour Reina Rivera, présidente du Centre de recherche et de promotion et des droits de l’homme, le Honduras est « face à une politique d’État, la même que la politique de sécurité nationale des années quatre-vingt qui a consisté à exécuter les activistes de gauche ». À cette époque, 182 personnes disparaîtront sous les mains de l’armée, de la police mais surtout du bataillon 3-16, transformé en escadron de la mort. Après le coup d’État, « beaucoup d’acteurs sociaux ont ressurgi sur le devant de la scène », poursuit-elle. Et c’est bien là que le bât blesse pour les putschistes dont le message est clair. « La résistance est dans la ligne de mire parce que le régime de facto ne tolère l’existence d’aucun mouvement social », tranche Reina Rivera 

[Suite de l’article]

 
Honduras : Vague de répression sanglante depuis le coup d'Etat du 28 juin  dans Amerique latine Entierro-896d4

Isi Obed Murillo (premier mort du Coup d’Etat, tué par balle à 19 ans)
Honduras 2009 l’enterrement de notre démocratie

Source : http://www.primitivi.org/spip.php?article110

 

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Isabelle Autissier : Le sommet de Copenhague, « au final, un accord minable… »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 décembre 2009

Entretien réalisé par Nicolas GUILLERMIN

« L’accord de Copenhague est une injure à l’avenir »

Dans l’actualité qui a marqué l’année 2009, la navigatrice a choisi de revenir sur le Grenelle de la mer auquel elle a pris part au printemps tout en réagissant à l’actualité récente.

Ingénieure halieute de formation, Isabelle Autissier a participé au groupe de travail sur le littoral (« La délicate rencontre entre la terre et la mer ») en qualité de vice-présidente.


Extrait :

- Comment réagissez-vous au bilan du sommet de Copenhague ?

ISABELLE AUTISSIER. C’est une mauvaise farce, une injure à l’avenir. Chacun repousse la faute sur l’autre, il y a un vrai problème de gouvernance mondiale. Tant que chacun ne défendra que ses propres intérêts, on n’en sortira pas. Au final, un accord minable a été signé pour tenter de limiter l’augmentation de la température de la Terre à 2 degrés d’ici à 2050, car les scientifiques disent qu’il s’agit du seuil à ne pas dépasser, mais on a signé pour dire qu’on avait signé quelque chose sans se fixer les moyens d’y parvenir. C’est de l’incantation. Avec ce qui a été acté, on se dirige plutôt vers 3,5 degrés, soit presque le double, on va dans le mur. Comme d’habitude, ce seront les pays pauvres qui vont trinquer en premiers mais, il ne faut pas se leurrer, tout le monde y passera.

[Article complet : Humanite.fr]

Isabelle Autissier a été élue présidente de la branche française du Fonds mondial pour la Nature (WWF). Elle remplace Claude Dumont. Elle est également ambassadrice de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme.

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Pas de véritable démocratie sans liberté de la presse

Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 décembre 2009

slate.fr/ – 20 décembre 2009 – Benoît Hervieu, Reporters sans frontières

La chasse aux journalistes est ouverte

La Chronique de Reporters sans frontières.

Regretté dialoguiste aux répliques foudroyantes, Michel Audiard avait sans doute résumé un peu de sa pensée dans cet échange de Mort d’un pourri (Georges Lautner, 1977).

-«Les journalistes sont des vendus, des ordures. On devrait…

-Les acheter…

-… Ou les inviter à la chasse !»

Le mot d’esprit tombe en pleine scène de tir aux canards et la profession incriminée pardonnera à Audiard son sens de l’à-propos.

Or, tout n’est pas que pure fiction ou ressemblance fortuite avec la réalité dans ces petites phrases acides. Les chefs d’État et de gouvernement en ont fait une mode à force de sentir le poil à gratter d’un si noble métier… tant qu’il dérange tout autre que soi. Suiviste quand il faut, courtisan parfois, le journaliste peut vite redevenir ce petit animal fouineur que l’on aimerait corriger d’un coup de semelle quand il assume vraiment son rôle.

L’ambivalence de l’homme public, cajolant «les médias» et conchiant leurs employés – plus rarement l’inverse -, prend un tour plus marqué à l’heure où les nouveaux médias concurrencent la presse traditionnelle et où le citoyen blogueur supplante le journaliste. Où est donc passé ce fameux contre-pouvoir autrefois reconnaissable à ses lettrines de façade, ses ours de bas de page et son personnel encarté? Partout et nulle part. Le constat vaut aussi dans ces pays où un journaliste finit à l’ombre, voire pire, à peine a-t-il eu le temps de se mettre au travail. Le pouvoir se sent débordé. Oui, on s’y perd, tant le coup de sang d’un président contre «les journalistes» en terre démocratique se laisse souvent comparer à la colère d’un autocrate qui les surveille, les enferme ou les fait pendre.

«Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore, les bandits, eux, ont une morale.»  De qui, cette douceur? D’un général birman? D’un prince saoudien? D’un potentat turkmène? Vous n’y êtes pas: elle est attribuée à Nicolas Sarkozy soi-même. Le président français s’y connaît pourtant en média où il ne manque pas d’amis. La petite phrase ne devait certes pas sortir d’un comité restreint entre hommes politiques de confiance. Peine perdue depuis l’édition du Canard enchaîné du 15 avril 2009! La confiance en politique a ses limites et le dogme du «off» ne résiste pas à ces petites transgressions qu’on appelle des fuites.

[Article complet : slate.fr]

BAROMÈTRE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE 2009

74 journalistes tués

0 collaborateurs tués

168 journalistes emprisonnés

10 collaborateurs emprisonnés

98 cyberdissidents emprisonnés

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Espagne : 200 000 personnes dans les rues de Madrid contre la remise en cause des acquis sociaux

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 décembre 2009

 Article paru dans l’Humanité du 14 décembre 2009

Les Espagnols dans la rue

 Par Camille Bauer

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, samedi, à Madrid, pour protester contre le projet de réforme du marché du travail proposé par le gouvernement Zapatero.

« Ne les laissez pas profiter de la crise  ! » C’est sous ce mot d’ordre, adressé notamment au patronat, que près de 200000 manifestants (selon les syndicats) ont défilé, samedi, dans les rues de Madrid, à l’appel des principaux syndicats du pays, l’UGT (Union General de Trabajadores) et la Ccoo (Confederación Sindical de Comisiones Obreras). Dans la ligne de mire des manifestants, un projet de relance de l’économie espagnole concocté par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, qui repose sur une remise en cause des acquis sociaux. Face à la montée du chômage, qui frôle aujourd’hui les 18 %, le gouvernement propose de s’inspirer du modèle de dérégulation mis en place en Allemagne. Il s’agirait ainsi d’assouplir le droit du travail pour permettre aux entreprises d’avoir un recours accru au chômage partiel, les pouvoirs publics s’engageant en échange à garantir aux employés 65 % de leur salaire.

« les gens d’abord »

Pour les syndicats, une telle proposition, qui fragiliserait plus encore des salariés déjà très touchés par la crise, est inacceptable. « Nous sommes en situation d’urgence, avec 4 millions de chômeurs. La priorité, c’est de lutter contre le chômage. Les gens d’abord  ! » a ainsi déclaré Candido Mendez, le dirigeant de l’UGT. La création d’emplois est une priorité mais, pour les syndicats, la libéralisation du droit du travail n’est pas « la mère des solutions ». Fustigeant des entreprises cotées en Bourse qui se sont réparti 18 millions d’euros de bénéfices et continuent de licencier, les syndicats ont appelé à suivre un autre modèle économique pour sortir de la crise. Dans le cortège, où se trouvaient aussi des personnalités du monde de la culture, de nombreux militants réclamaient la grève générale. Les centrales syndicales n’en sont pas là. Dans un premier temps, leur objectif était de faire de la manifestation de samedi une démonstration de force, afin de s’assurer qu’il y aura « un après et un avant en matière de négociations collectives ». L’UGT comme la Ccoo accusent le patronat de refuser toute négociation pour utiliser la crise comme un argument de déréglementation massive.

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« Verrou américain à Copenhague »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 décembre 2009

M.N. Bertrand

Les pays du Sud réclament un accord contraignant, tandis que les pays industrialisés, emmenés par les États-Unis, refusent de reconnaître leur responsabilité historique.

Copenhague, envoyée spéciale. L’heure de trancher dans le vif a sonné, et ce sont désormais les ministres internationaux de l’Environnement qui tiennent la hache entre leurs mains. Quarante-huit d’entre eux étaient là dès samedi et ont commencé à plancher sur les options dégagées la semaine dernière par leurs négociateurs. Après une pause dominicale dans les négociations officielles mais pas officieuses, reprise des discussions ce matin donc, autour de deux textes.

Le premier est connu depuis longtemps, c’est le protocole de Kyoto. Seul traité international fixant des objectifs contraignants en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES) aux pays ayant ratifié son annexe I – tous les pays industrialisés, à l’exception notable des États-Unis –, il est valide jusqu’en 2012. En 2005, à Montréal, la COP 11 s’était engagée à réévaluer ses données afin de le prolonger, ce que certains pays, à présent, aimeraient mieux éviter.

[Suite de l’article]

 

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Argentine : ‘l’ange blond de la mort » jugé pour crime contre l’humanité

Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 décembre 2009

 Article paru dans l’Humanité du 12  décembre 2009

L’Argentine juge les bourreaux de l’Esma

Par Bernard Duraud

Le procès des tortionnaires du centre de détention de la dictature a débuté hier, à Buenos Aires. Parmi les accusés, Alfredo Astiz, impliqué dans l’enlèvement et le meurtre de deux religieuses françaises.

Vingt-six ans après la fin de la « sale guerre », l’Argentine juge les tortionnaires du plus sinistre centre de détention clandestin de la dictature (1976-1983), l’École de mécanique de la marine (Esma). Depuis l’annulation, en 2003, des lois qui garantissaient l’impunité aux militaires, et malgré les lenteurs de la justice, plusieurs procès se sont ouverts cette année contre ceux qui ont séquestré, torturé, assassiné et fait disparaître quelque 30 000 opposants politiques en Argentine, au nom de la lutte contre « la subversion ».

Trois cents témoins défileront à la barre

Le procès concernant l’Esma a commencé hier, après des mois d’ajournement. Sur le banc des accusés, 19 prévenus – dont le plus connu d’entre eux, Alfredo Astiz, « l’ange blond de la mort » ou le « corbeau » – devront répondre de la disparition de 86 victimes. Trois cents témoins défileront à la barre lors du premier volet de ce « mégaprocès ». Car, en parallèle, l’enquête continue, nombre de dossiers s’ouvrent, une cinquantaine de militaires devraient être jugés pour la disparition de neuf cents victimes.

L’Esma, dans le quartier de Nunez, au nord de Buenos Aires, est aujourd’hui un espace dédié à la mémoire. Il fut un lieu de mort terrifiant, où 5 000 opposants à la junte militaire ont « disparu ». Ils ne furent que 250 environ à en sortir vivants. Les autres moururent sous la torture ou furent jetés, drogués mais encore vivants, dans le Rio de la Plata depuis un avion ou un bateau. Des étrangers, 18 Français notamment, y ont aussi transité. L’enceinte a abrité l’état-major de la répression, des chambres de torture et des pouponnières pour les bébés arrachés dès leur naissance aux détenues.

Alfredo Astiz, cinquante-huit ans, ex-capitaine de frégate, s’était fait remarquer en infiltrant un groupe des « folles de la place de Mai », qui cherchaient leurs fils et filles enlevés. En décembre 1977, douze personnes sont arrêtées à la sortie de l’église de Santa Cruz, dont trois des fondatrices des Mères de la place de Mai – parmi elles, Azucena Villaflor – et deux religieuses françaises, Alice Domon et Léonie Duquet. Elles seront sauvagement torturées puis jetées dans l’océan.

Condamné à perpétuité par contumace en France en 1990, en Italie en 2007, Astiz est également accusé d’être impliqué dans la disparition de l’Argentino-Suédoise Dagmar Hagelin. Le cas des « nonnes volantes », comme les appelaient avec cynisme les militaires, est le plus connu des dossiers que traitera le tribunal lors de ce procès dont « l’ouverture prouve que le peuple argentin n’a jamais renoncé à exiger que justice soit rendue contre les atroces crimes de la dictature », a affirmé Graciela Daleo. Elle est l’une des rares survivantes de l’Esma.

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