« Peut-on réinventer la démocratie ? » (l’Humanité des débats)

Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 avril 2014

 

En vidéo :

« Peut-on réinventer la démocratie ? »

 

Capturehumadebats

  Table ronde inédite dans l’Humanité des débats –

  L’Humanité a organisé une table ronde sur le thème

  « Peut-on réinventer la démocratie ? » au Collège de France

  rue d’Ulm à Paris entre la professeure de philosophie à l’Université

de Rennes1 Catherine Colliot-Thélène, le professeur en Sciences de l’information et de la communication

à Télécom ParisTech Pierre Musso, et le professeur au Collège de France sociologue, directeur d’études

à l’EHESS, Pierre Rosanvallon.

En pleine crise économique, sociale mais aussi environnementale, la crise politique s’approfondit avec la méfiance

vis-à-vis des partis politiques, l’abstention, les affaires, la confusion autour du clivage droite-gauche,

les votes d’extrême droite…

Le 30 mars, le scrutin s’est traduit par une faible participation jamais enregistrée à un second tour des élections

municipales, pourtant échelon démocratique appréciée des Français. Et on peut craindre un taux d’abstention

lors des prochaines élections européennes. La crise est profonde. Des liens et des imbrications intimes semblent

lier les milieux d’affaires, les marchés financiers et une partie du monde politique. Ces liens apparents ou non

traduisent un pouvoir oligarchique se jouant du suffrage universel. Autre enjeu, l’Europe néolibérale

et les « gouvernances » s’éloignent toujours davantage des citoyens. Et que dire du monde l’entreprise

et dans le travail….

[Lire la suite]

 

« La démocratie c’est le droit de résistance » / Rencontre

*

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Journal l’Humanité

Retrouvez cette table-ronde dans l’Humanité des débats, ce vendredi 11 avril :  La table ronde dans l’Humanité des débats

 

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Éric Toussaint : Il faut imposer une véritable taxe Tobin au lobby bancaire

Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 mars 2014

 

Il faut imposer une véritable taxe Tobin au lobby bancaire

 

Par Éric Toussaint, maître de conférences à l’université de Liège, président du CADTM Belgique,

membre du Conseil scientifique d’Attac (1).

 

taxeTobin  Dans une tribune, Éric Toussaint, maître

  de conférences à l’université de Liège,

  président du CADTM Belgique, membre

  du Conseil scientifique d’Attac nous explique

  comment enrayer le fléau de la spéculation

  sur les monnaies.

  Les banques sont les principaux acteurs sur le marché

  des devises et elles entretiennent une instabilité

permanente des taux de change.

Plus de 95 % des échanges de devises sont de type spéculatif.

Une infime partie des transactions quotidiennes en devises concerne des investissements, du commerce de biens et de services liés à l’économie réelle, des envois de migrants. Le volume quotidien des transactions sur le marché des devises tournait en 2013 autour de 5 300 milliards de dollars ! Les banques qui disposent, comme les fonds de placement mutuel, de très importantes liquidités en usent et en abusent en poussant des monnaies à la baisse ou à la hausse afin d’obtenir des gains sur les différentiels de taux de change. Les banques jouent également de manière déterminante sur des dérivés de change qui peuvent provoquer des pertes considérables, sans compter les méfaits de l’instabilité des monnaies pour l’ensemble de la société. À partir de mai 2013, les monnaies de grands pays dits émergents (Inde, Brésil, Afrique du Sud, Russie, Turquie, Argentine…) ont été soumises à des attaques spéculatives et ont perdu dans certains cas jusqu’à 20 % de leur valeur. Le taux de change entre le dollar et l’euro est aussi l’objet de la spéculation.

Le marché des changes constitue le compartiment du marché financier global qui, aux côtés du marché des dérivés, a enregistré la plus forte croissance. Entre 1970 et 2013, le volume des transactions sur les monnaies a été multiplié par plus de 500 (passant d’un peu plus de 10 milliards à 5 300 milliards de dollars par jour). Alors qu’en théorie, la fonction principale des marchés des changes est de faciliter les échanges commerciaux internationaux, en 2013, le montant des transactions liées aux échanges de marchandises ne représentait même pas 2 % du montant des transactions quotidiennes sur le marché des changes.

En 1979, il fallait l’équivalent de 200 journées d’activité sur les marchés de change pour atteindre le volume annuel des exportations mondiales. En 2013, 3,5 journées d’activité sur les marchés de change suffisaient à atteindre le volume annuel des exportations mondiales de marchandises. Cela indique à quel point les activités des marchés monétaires sont déconnectées de l’économie productive et du commerce des marchandises.

En 2013, quatre banques à elles seules contrôlaient 50 % du marché des changes (Deutsche Bank, 15,2 % ; Citigroup, 14,9 % ; Barclays, 10,2 % ; UBS, 10,1 %). Si on ajoute la part de six autres banques (HSBC, JPMorgan, Royal Bank of Scotland, Credit Suisse, Morgan Stanley, Bank of America), on atteint 80 % du marché. La moitié des échanges a lieu sur le seul marché de Londres.

Après le scandale du Libor, celui du marché des changes

Alors que le scandale de la manipulation du Libor (il s’agit des taux d’intérêt auxquels les banques se prêtent de l’argent) était à peine considéré comme résolu par les autorités de contrôle, un nouveau scandale a éclaté en 2013 à propos de la manipulation du marché des changes. Les autorités de contrôle des marchés financiers des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’UE, de Hong Kong et de Suisse suspectent au moins quinze grandes banques d’avoir ensemble manipulé les taux de change, y compris le marché de change euro-dollar qui, à lui seul, représente un volume quotidien de 1 300 milliards de dollars. Des responsables des autorités britanniques de contrôle ont déclaré que l’ampleur des dommages causés par les manipulations est au moins égale à ceux qu’a impliqués la manipulation du Libor et qui a abouti au paiement d’amendes pour un montant de 6 milliards de dollars. Le comble, c’est que, selon le Financial Times, des dirigeants de la Banque d’Angleterre seraient impliqués dans la manipulation comme lors de l’affaire du Libor.

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Lire aussi :

 

Capturecadtm

 

  Et si on arrêtait de banquer ?

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Les ouvriers, ces travailleurs invisibles des temps modernes

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 février 2014

 

Le travail dans tous ses états

Les ouvriers, ces travailleurs invisibles des temps modernes

 

Captureouvrier

  Existe-t-il encore une classe ouvrière ? Oui et non.

  On dénombre encore 6 millions d’ouvriers

  mais ils sont quasi invisibles. À l’occasion du festival

  Filmer le travail, organisé à Poitiers mi-février,

  la question de la «représentation» des ouvriers a été

  mise en débat. Éclairage.

 

 

Captureouvrières  Dans la préface de leur ouvrage, Retour sur la condition ouvrière,

  Michel Pialoux et Stéphane Beaud rapportaient après avoir interrogé

  des étudiants en sociologie que ceux-ci estimaient le nombre

  d’ouvriers en France à 10 % de leur effectif réel.

  Une estimation largement erronée : leur nombre est encore

  d’environ 6 millions. Soit un actif sur quatre. Qui plus est, les traits

  « caractéristiques » de la condition ouvrière perdurent : précarité

  de l’emploi et de l’existence, travail pénible, faible perspective

de promotion, atteintes à la santé, espérance de vie réduite…

Pourtant, cette catégorie semble devenue invisible sur les scènes médiatique, politique et culturelle. Pour preuve,

elle n’occupe que 2 % seulement de l’espace médiatique, selon l’Observatoire des inégalités.

En un peu plus d’un demi-siècle, la France est passée d’une économie fondée sur l’agriculture et l’artisanat

à une industrie dominante avant de connaître un développement des services. Dans le même temps s’est amorcé

« le déclin de la population active des ouvriers au profit des employés et des cadres », analysait il y a quelques jours

Henri Eckert, sociologue du travail, à l’occasion d’une journée de débat sur « le monde ouvrier en image »

organisée dans le cadre du festival Filmer le travail, qui s’est tenu du 7 au 16 février à Poitiers.

Et bien qu’ils demeurent l’un des groupes sociaux les plus importants aujourd’hui encore, les ouvriers ne forment

plus une catégorie homogène, dotée d’une identité forte.

« Pour les médias, les ouvriers ont disparu, analyse Roger Cornu, sociologue. Les pourcentages sont trompeurs.

Le nombre d’ouvriers n’a quasiment pas changé. Ce qui a changé, c’est la taille de la population active. Et alors que

dans les années 1950 les ouvriers étaient concentrés dans de grosses entreprises, depuis les années 1990,

plus de la moitié travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés.» « Aujourd’hui, on ne parle des ouvriers

que lorsque des usines ferment ou quand on les accuse de voter Front national, alors même qu’une grande majorité

d’entre eux est abstentionniste », corrobore le sociologue Martin Thibault.

« On parle des ouvriers quand ils menacent de tout faire sauter, on parle d’eux en montrant leurs mines fatiguées

sur fond de fumées noires. Pourquoi continuer à montrer les ouvriers dans ces seules circonstances ?

Pour faire peur ? » interroge Henri Eckert.

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Penser ici et maintenant, pour gagner du communisme

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 février 2014

 

Résurrection ou réinvention ?

Penser ici et maintenant, pour gagner du communisme

 

communisme  Par Valère Staraselski, écrivain

  Dans un texte paru dans les Lettres françaises,

  Alain Badiou annonce la parution de Résurrection du communisme.

  Le propos y est essentiel. Concernant 1793, le philosophe écrit

  très justement que les exécuteurs de Robespierre et de Saint-Just

  « veulent la corruption ». Et il ajoute : « Ils veulent que soit admise

  comme normale une bonne dose d’enrichissement personnel,

  d’agiotage et de prévarication. Contre la dictature révolutionnaire,

  ils veulent “la liberté”, ce qui veut dire le droit de faire des affaires

  et de mêler ces affaires à celles de l’État. Ils s’élèvent donc aussi

  bien contre la répression “terroriste” et “liberticide” des combines

  louches que contre l’obligation vertueuse d’avoir à ne considérer

  que le bien public. » Dont acte, il résume parfaitement la situation.

  Et si je partage avec lui également l’idée que l’alternative, en termes politique et de civilisation, est bel et bien

le communisme, je pense pour ma part qu’il s’agit non pas de nous y préparer, comme il le dit, mais d’y travailler

d’ores et déjà. Car peut-on résumer la « véritable essence » de la démocratie à la seule corruption ? Même si cela,

depuis la Révolution, y ressemble par moments et aujourd’hui, en particulier, fortement ! Cela voudrait tout simplement

dire qu’il ne sert à rien d’agir, de penser ici et maintenant pour gagner du communisme, comme nos aînés ont su

le faire avec la Sécurité sociale, les services publics, etc., sans remonter aux luttes du XIXe siècle. Est-on bien sûr

que « la faiblesse des communistes, voire l’annonce de leur disparition » aient résidé dans l’abandon de la dictature

du prolétariat ? Là où la politique recule, la barbarie avance. Nous le vivons aujourd’hui. L’enjeu n’est-il pas

de travailler à rassembler autour de projets unificateurs, si minimes soient-ils, pour le bien commun ?

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Sylvie Vassallo : « Les livres jeunesse ne sont pas des manuels de morale »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 février 2014

 

Mercredi, Sylvie Vassallo, directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil,

était l’invitée de Clara Dupont-Monod sur France Inter. 

 

http://www.dailymotion.com/video/x1buhqo

sur dailymotion

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Que dissimule «L’autonomie» des universités prônée par la loi Fioraso ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 février 2014

 

Que dissimule «L’autonomie» des universités prônée par la loi Fioraso ?

La continuité des réformes dont le but n’est pas la liberté

de chercher

 

loi-autonomie-pecresse

  Par Dina BACALEXI, Ingénieure de recherche CNRS,

  élue SNTRS-CGT, et Daniel STEINMETZ, Secrétaire

  général du SNTRS-CGT.

 

  Dans l’Humanité du 3 janvier 2014, Martin Andler et

  Laurent Daudet, responsables de l’enseignement ­supérieur

  et de la recherche au think tank Terra Nova,

  la « boîte à idées » du Parti socialiste, ont fait l’éloge

  de « l’autonomie des universités » et la promotion de la loi

  dite ­Fioraso, que la communauté scientifique a, à juste titre,

baptisée « loi LRU2 ».

La défense d’une prétendue « autonomie » (« liberté et responsabilité des universités ») n’est qu’une ­façon

d’entériner une politique qui poursuit celle de l’ère Sarkozy. D’ailleurs, l’actuelle ministre l’avait annoncé

avec une forte dose d’hypocrisie dans l’exposé des motifs de sa loi : elle adoptait une « méthode pragmatique »

sans remise en cause systématique du passé, pour « préserver un milieu académique déjà fortement déstabilisé

par la succession désordonnée de réformes (…) dont il a fait l’objet au cours du dernier quinquennat ».

Les auteurs de la tribune semblent satisfaits de cette continuité. Dans l’esprit des « grandes coalitions » à l’allemande ?

Les auteurs incitent à « faire confiance à l’autonomie ». Mais la communauté s’est sentie trahie à plusieurs reprises.

La loi LRU, promulguée par Valérie Pécresse en 2006, a inauguré le désengagement de l’État que poursuit si bien

la loi Fioraso. Elle n’a pas seulement créé les difficultés des universités par « manque de transfert des ressources ».

Elle a posé la première pierre d’un financement supposé libre, soit via une hausse des frais de scolarité,

soit par différents contrats et partenariats public-privé, qui ont ouvert la voie à une formation et à une recherche

sous influence. Ce que la loi Fioraso a institutionnalisé, en faisant du « transfert » direct et immédiat des résultats

de la recherche ­publique aux entreprises une de ses missions principales, avait commencé avant.

En incitant les universités à « devenir des centres de coûts et de profits » et à « augmenter leur chiffre

d’affaires » (les Échos du 23 janvier 2014), en affichant son accord total avec le Medef qui réclame

« le copilotage des formations » (les Échos du 8 décembre 2013, interview ­croisée avec Pierre Gattaz),

la ministre rend les armes du service public de l’université et de la recherche.

[Lire la suite sur humanite.fr]

Lire le tract du Syndicat National des Travailleurs de la Recherche Scientifique :

« L’Inserm à 50 ans ! Entre l’autosatisfaction de la Direction et le malaise des personnels »

PDF - 206.7 ko
Tract_SNTRS_DU_INSERM_2014

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Bonnes fêtes de faim damnée

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 janvier 2014

 

               Bonnes fêtes de faim damnée

 

famine  par Hervé Hubert

 « Bonnes Fêtes ! » est le leitmotiv que nous entendons

 et prononçons en ces circonstances de fin d’année,

 motif musical aux multiples significations dans cette partition

 orchestrée par un capitalisme banalisé jusque dans sa barbarie.

 

« Bonnes Fêtes ! » peut résonner comme un vœu de bonheur, une aspiration légitime pour une humanité du XXIe siècle dont les possibilités en moyens économiques et scientifiques permettraient de penser que partout dans le monde chacun pourrait vivre selon ses besoins, au moins avoir le pouvoir démocratique de se nourrir, se loger, travailler, accéder à la santé et aux soins, se cultiver dès l’enfance, avec la pensée que nous sommes des êtres sociaux, que nous nous réalisons et créons dans nos rapports sociaux et qu’il convient donc d’orienter ce que nous produisons dans une perspective sociale croisant l’individuel et le collectif. Dans ce contexte les réalisations de la Révolution cubaine sont un phare lumineux.

Dans le monde capitaliste banalisé jusque dans sa barbarie, la faim et la famine continuent leurs pouvoirs de damnation. « Bonnes fêtes de faim damnée » peut en être l’écriture, jeu de mots, witz, qui a le souhait de ne pas rester confiné au jeu de mots pour se centrer sur la force révolutionnaire des créations humaines et parmi elles, celle des mots.

La faim et la famine ne sont pas des maux inéluctables, nous le savons mais l’oublions souvent dans cette religion de la civilisation de consommation dont la description de fascisme rampant vers la dégradation, la dévalorisation, la marchandisation de l’être humain n’a trouvé meilleure plume que celle du poète Pier Paolo Pasolini qui dénonçait le processus qui « tend à identifier les mots de bourgeoisie et d’humanité » [1] et savait deviner le « nouveau fascisme pragmatique américain » dont le but est « la réorganisation et le nivellement brutalement autoritaire du monde » [2].

Dès lors c’est à la lutte contre ce monde capitaliste, contre ce qui régit ses mentalités aussi, qu’il convient d’œuvrer, cette religion de la civilisation de consommation n’étant que l’arôme de ce monde, pour reprendre la logique proposée par Marx dans sa Contribution à la critique de la Philosophie du droit de Hegel.

La famine est le signe qu’il y a des affameurs c’est-à-dire des humains qui « réduisent d’autres humains à la faim » [3], privant de façon injuste et enlevant jusqu’au potentiel de vie.

[Lire la suite sur Le grand Soir]

 

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Quand le pape François parle des classes…

Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 décembre 2013

 

Exhortation(s) : quand le pape François parle des classes…

 

papefrançois

Par Jean-Emmanuel Ducoin

Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile),

diffusé mardi 26 novembre, premier texte officiel

publié de sa main depuis son élection sur le trône

de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne

de conduite tous azimuts, façon feuille de route.

 

*
François Ier. Être au monde dans ses mutations ne va pas sans soubresauts, ni hésitation. Ici, non pas la chronique de la peur mais contre la peur, quand la solitude se brise par la grâce d’espoirs sollicités. Voici le temps de l’aveu, celui qui doit inciter à l’optimisme malgré les périls en vue et les éventuelles déceptions. Que craindre le plus, en effet: l’effroi prévisible des consciences ou le combat des hommes en tant que potentialité ? Bien sûr, gardons-nous toujours d’un enthousiasme trop aveuglé par la puissance symbolique des actes et des mots. Mais, une fois encore, le pape François vient de nous surprendre plutôt agréablement. Pourquoi devrions-nous le taire et tenir à distance des informations assez importantes, qui, en tout orgueil, confortent nos impressions initiales ? Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), diffusé mardi 26 novembre, premier texte officiel publié de sa main depuis son élection sur le trône de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne de conduite tous azimuts, façon feuille de route, qui dépasse de loin les gestes inédits et autres phrases qu’il avait pu distiller çà et là, à la grande stupéfaction des conservateurs de la curie. Dans cette première «exhortation apostolique», qui pourrait faire date, François Ier appelle l’Église à s’ancrer dans la société. Une idée banale, direz-vous. Moins qu’il n’y paraît.

Exploités. «Une Église pauvre pour les pauvres (…), audacieuse, créative, fervente, cordiale et joyeuse.» Les mots sont placés. Et visiblement dans le bon ordre. Dans ce texte programmatique, Bergoglio dit préférer une «Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort». Dans un long chapitre consacré à la crise économique, le pape réaffirme la primauté de la dimension sociale et de l’engagement dans
la cité. Les phrases claquent et laissent assez peu de place au doute. Qu’on en juge: «De même que le commandement de “ne pas tuer” pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd’hui, nous devons dire “non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Une telle économie tue.»

[Lire la suite sur larouetournehuma.blogspot.fr]

 

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Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon-Riches, le grand mal dominant

Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 décembre 2013

 

Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon-Riches,

le grand mal dominant

 

richesPublié le 4 décembre 2013 In SinéMensuel

Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon ont fait toute

leur carrière au CNRS comme sociologues. Ils ont écrit

quinze livres en vingt-cinq ans sur les riches.

Ils viennent de publier, après avoir pris leur retraite,

La Violence des riches, une somme, un aboutissement

de leurs travaux sur les dominants, un cri de colère.

 

Qu’est-ce qui définit les riches ?

C’est un monde fermé, une classe qui a des codes précis : la transmission, l’héritage. Ils fréquentent les mêmes écoles, les mêmes cercles, se marient entre eux, s’habillent de la même façon, sont solidaires, vivent dans les mêmes quartiers et, pour les plus riches, construisent les belles villes, les beaux quartiers, avec des avenues larges, des voisins qui leur ressemblent. Les grands bourgeois ne se réapproprient jamais des espaces conçus pour d’autres classes sociales.

Comment est vu un pauvre qui devient riche ?

La fortune est la condition nécessaire mais pas suffisante. Il faut montrer patte blanche. Prouver qu’on est capable de créer une dynastie familiale, de transmettre à la génération suivante est essentiel pour que ces richesses ne se dispersent pas dans les autres classes sociales. Bernard Arnault était petit- bourgeois. Le mariage de sa fille Delphine avec un riche héritier italien, même si ça n’a pas donné les espoirs qu’il avait suscités, était un anoblissement par cooptation. Les élites du monde entier étaient là.

Quel est le rôle des femmes ?

Avant d’être une femme, elle est la représentante de son milieu, le maillon d’une lignée, elle porte le patronyme familial qui, à lui seul, condense le capital symbolique, fondé sur les autres formes de capital, économique, culturel et social. Tous les titres de la noblesse se déclinent au féminin. Le baron a sa baronne, le duc sa duchesse… et on descend comme ça jusqu’au préfet qui a sa préfète puis après plus rien… Le directeur d’EDF n’a  pas sa directrice.

En vingt-cinq ans d’enquête, avez-vous vu un changement ?

Avant, la maxime était : « Pour vivre heureux, vivons cachés. » Ce n’est plus le cas aujourd’hui, la richesse est assumée, visible, avec même un sentiment d’impunité.

[Lire la suite sur Moissac au Coeur]

sine-faujour1

SinéMensuel

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Que signifie une « guerre humanitaire » ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 décembre 2013

 

Que signifie une « guerre humanitaire » ?

« Les médias sont les premiers mécanismes de destruction

massive » (Resumen Latinoamericano)

 

A. Diez

Enric LLOPIS

 Dans les milieux alternatifs circule principalement l’idée que les grandes

 entreprises de médias et, par extension, les médias qu’elles contrôlent,

 sont des armes dans les mains des puissants pour développer les guerres

et contrôler le pouvoir.  Mais la politologue Ángeles Díez est allée un pas

plus loin : ces grands groupes commerciaux sont « en eux-mêmes la guerre

et le pouvoir ». De fait, leurs principaux intérêts souvent ne se trouvent même pas dans les milieux

de la communication, mais dans le secteur du pétrole et autres domaines de l’économie.

Il suffit de s’en remettre aux preuves. L’industrie militaire et les entreprises de médias, de relations publiques,

sont celles qui déplacent le plus d’argent dans le monde. « Nous nous trouvons vraiment devant un grand

commerce », estime Diez. Pour analyser la notion de propagande, il ne faut pas tomber dans le simplisme.

Ángeles Díez la considère au sens large : « La propagande est un système complexe dans lequel ne participent

pas seulement les milieux de la communication ; elle circule dans tous les espaces de sociabilité (dans les écoles,

dans la rue, dans les cafés) ». Quant à la propagande de guerre, elle utilise des mécanismes chaque fois plus

sophistiqués et efficaces, car la manipulation grossière reste beaucoup plus facile à découvrir par le public.

Un de ces mécanismes est de « vendre » la guerre comme « humanitaire ». Cela a été testé, rappelle Ángeles Díez,

pour la première fois dans le conflit de Yougoslavie (1999) et ce système s’est répété depuis dans les guerres

d’Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Que signifie une « guerre humanitaire » ? D’abord, « en appeler

aux émotions et à la bonne conscience des gens ; mais aussi présenter le conflit en termes manichéens,

comme une guerre entre le bien et le mal ; en plus, l’ennemi incarne une méchanceté absolue qu’il faut personnaliser,

par exemple dans la personne de Saddam Hussein, Khadafi, ou Bachar El Assad ». De la même manière, on multiplie

les appels à la « liberté » et à la « démocratie ».

Ángeles Díez rappelle comment, déjà en 1981, l’écrivain Julio Cortázar a donné l’alerte dans une conférence,

relatée dans le quotidien El País, sur la manipulation des mots. Comment, à l’égal de ce que fit en son temps le fascisme,

les États-Unis et son empire se sont approprié des termes comme « démocratie » et « liberté » pour en dégénérer l’usage.

[Lire la suite sur Le Grand Soir]

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