« Lettre ouverte » à Ségolène Royal à propos de l’appellation « Fête de le fraternité »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 7 avril 2010

L’histoire de France ne peut s’acheter  !

Par Laurence De Cock ET Guillaume Mazeau, HISTORIENS, MEMBRES DU COMITÉ DE VIGILANCE

FACE AUX USAGES PUBLICS DE L’HISTOIRE (*).

 

Décidément, la marchandisation patrimoniale semble faire des émules. Déjà, sans provoquer beaucoup de réaction, l’article 52 de la loi finance 2010 autorisait le transfert de la totalité des monuments appartenant à l’État aux collectivités territoriales, sans que rien n’empêche leur transfert ultérieur à des entreprises privées si tant est que le préfet donne son accord à la transaction (1).

Or, il y a quelques semaines, Ségolène Royal a acheté à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) les appellations « fête de la fraternité », « ordre juste » et « université populaire ». Qu’est-ce que cela signifie  ? 
Que dorénavant, Ségolène Royal et son association Désirs d’avenir exercent un 
droit de propriété intellectuelle sur ces 
expressions, désormais protégées comme de simples marques dans l’édition, la publicité, mais aussi l’éducation, la formation et la recherche scientifique  !

Devant l’indignation du collectif Indépendance des chercheurs et de Patrice Leclerc, 
secrétaire de l’université populaire des Hauts-de-Seine, dénonçant la préemption d’une partie du patrimoine populaire (2), Ségolène Royal a décidé de retirer la marque « université populaire » de l’Inpi. Ce n’est pas suffisant. Nous demandons qu’elle renonce également à l’appellation « fête de la fraternité ».

Madame Royal, de quel droit pouvez-vous ainsi privatiser des mots et des expressions qui font partie du patrimoine national depuis plusieurs siècles  ? Comment pouvez-vous revendiquer un droit de propriété intellectuelle sur l’expression « fête de la fraternité » que vous n’avez évidemment pas créée mais dont tous les Français sont les héritiers  ?[...]

Même si nous les avons un peu oubliées, tous les républicains que nous sommes en sont aujourd’hui les héritiers. Loin d’être votre propriété, l’expression « fête de la fraternité » renvoie donc à une dimension ancienne, profonde et collective de notre histoire nationale. Restreindre juridiquement son usage au meeting annuel organisé depuis 2008 seulement par Désirs d’avenir revient à brader un élément de notre bien commun, au profit du simple marketing politique et de l’utilitarisme politique.

Les moments historiques, a fortiori ceux qui constituent la mémoire de la République, font partie du patrimoine commun. Ils doivent pouvoir être librement utilisés dans le cadre du débat public. Jusqu’où les femmes et les hommes politiques de droite et de gauche iront-ils dans la marchandisation du savoir et la privatisation du patrimoine national  ? Madame Royal, comme vous l’avez fait pour l’expression « université populaire », montrez que l’histoire de France ne peut faire l’objet de « labels ». Reconnaissez que le passé commun ne peut s’acheter. Nous vous demandons donc de retirer l’appellation « fête de la fraternité » de l’Inpi.

(1) Voir Marie Lavin  : http://www.mediapart.fr (2) Voir  : http://www.patrice-leclerc.org (*) http://cvuh.free.fr

Le 31 mars, Patrice Leclerc a envoyé une lettre à Ségolène Royal :

Non Madame Royal, tout n’est pas à vendre !

Publié dans HISTOIRE, IDEES - DEBATS - PHILO | Pas de Commentaire »

« Que faire de la défaite de Sarko ? » : réponse de Christian Picquet dans l’Humanité Dimanche

Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 avril 2010

Lu sur : Moissac au coeur

 

Une tribune pour « l’Huma-Dimanche » par Christian Picquet

 

Je viens de donner une tribune à l’Humanité-Dimanche. Plusieurs personnalités (Pierre Laurent, le coordinateur national du Parti communiste, Martin Malvy, président réélu du conseil régional de Midi-Pyrénées, et Dominique Bucchini, le tout nouveau président communiste de l’Assemblée de Corse) y répondent comme moi à la question : « Que faire de la défaite de la droite ? »

picquet_photo.jpg

« Répondre vite aux aspirations des classes populaires »

C’est la leçon première des élections régionales : le pays va au devant d’épreuves sociales et politiques décisives.

Rarement la question d’une alternative politique crédible ne se sera-t-elle posée avec une telle acuité. Rarement le besoin de gauche, la nécessité que la gauche redevienne la gauche ne se seront-ils exprimés avec autant de force.

Sans appel, la politique de Nicolas Sarkozy est aujourd’hui désavouée, son projet de refonte réactionnaire de la société est sanctionné, son autorité même et la légitimité de sa majorité sont mises en cause, sa tentative d’imposer au forceps la bipolarisation de la vie publique est en miettes.

[Article complet : moissacaucoeur.elunet.fr/]

 

Publié dans Elections regionales, Gauche unitaire, IDEES - DEBATS - PHILO, POLITIQUE | Pas de Commentaire »

Des départs au PCF : À qui profite cette situation ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 27 mars 2010

Des personnalités quittent le PCF

Patrick Braouezec et Pierre Zarka annoncent leur départ. D’autres pourraient suivre.

« C’est loin d’être un coup de colère, c’est la nécessité de passer à autre chose.  » Pierre Zarka quitte le PCF, tout comme Patrick Braouezec. Ils pourraient être suivis par d’autres personnalités communistes, Jacqueline Fraysse, Roger Martelli, Lucien Sève, Pierre Mansat et Patrick Jarry. Selon Pierre Zarka, ex-dirigeant du PCF, sa décision intervient, nous a-t-il déclaré, après avoir «  longtemps tenté, avec d’autres, de faire en sorte que le Parti prenne l’initiative d’un mouvement de dépassement de la forme parti  », sans y être parvenu. Ce n’est pas tant le désarroi à l’égard du PCF qui motive son comportement. Il estime simplement que le moment est venu de construire «  une organisation de type nouveau, qui aide les citoyens à se structurer, à s’organiser au sens le plus plat du terme et, surtout, qui ne parle pas, ne pense pas et ne décide pas à leur place  ». Pierre Zarka insiste sur «  la nécessité de casser la dissociation séculaire entre le social et le politique. Mouvement social et forces de progrès doivent se mêler  ». Pas complètement au point sur la forme que devrait prendre la future structure, l’ex-directeur de l’Humanité explique  : «  On ne veut pas rajouter un nouveau mouvement  » à gauche, mais pense plutôt à une sorte de «  section communiste  » au sein de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), à laquelle lui et Patrick Braouezec participent déjà. On en saura sans doute davantage à l’issue de l’assemblée que Communisme en mouvement organise ce soir à Paris. «  Nous allons publiquement poser la question du départ du PCF et du moment de le faire, dit Pierre Zarka. On pense à une sortie collective, car les démissions individuelles sont un signe de délitement. Le caractère collectif montre que c’est le début et pas seulement la fin de quelque chose.  »

Lire également le texte de Roger Martelli « La fin d’une époque » sur le blog de Clémentine Autain

 

Publié sur : La Riposte.com/vendredi 26 mars 2010 – Greg Oxley (PCF Paris) 

 

PCF : départ « en masse » d’une poignée de liquidateursDes départs au PCF : À qui profite cette situation ? dans IDEES - DEBATS - PHILO jpg_Braouezec_200

 

Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis, a annoncé qu’il quittait le PCF. Cette nouvelle ne surprendra personne. Depuis longtemps, Braouezec est l’un des chefs de file des soit-disant « rénovateurs » – en fait, des liquidateurs –, avec Zarka, Martelli et d’autres « personnalités » qui le suivront. Il fait partie de ces élus pour qui le PCF n’a d’intérêt que dans la mesure où il peut leur procurer des positions prestigieuses, ainsi que le pouvoir et les avantages matériels qui vont avec. La « forme parti » est morte, dit-il. Mais il n’aurait pas vu d’inconvénient à ce que la « forme parti » le désigne tête de liste du Front de Gauche en Ile-de-France, aux élections régionales.

[Lire la suite]

Publié par : Nicolas_Maury/ – 26 mars 2010 

 

Départs en masse au PCF ?

 

20 signataires d’un texte menacent de quitter le PCF … voilà un exode massif digne de l’épopée de Moïse, l’Express prend ses rêves pour des réalités

Patrick Braouezec a prévu une réunion avec ses camarades dissidents ce vendredi 26 mars pour « décider de la manière et du moment d’une sortie collective en mai ». L’appel dénommé « Que faire? Autre chose? Autrement? » réunira une vingtaine de personnalités du Parti, dont les députés PCF, François Asensi (Seine-Saint-Denis) et Jacqueline Fraysse (Hauts-de-Seine) ainsi que l’ancien directeur de L’Humanité, Pierre Zarka. « Aucun membre de la direction du PCF ne sera présent. On a pas été invité », assure le porte-parole du parti communiste.

Pour Patrick Braouezec, c’est le moment de « finir une histoire, celle d’un courant en interne qui n’a pas réussi à transformer le Parti communiste ». Il assure qu’à présent « les conditions sont réunies pour qu’il y ait un départ massif de communistes, élus comme militants ».

Lire la suite

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/departs-en-masse-au-pcf_858110.html http://www.lexpress.fr/actualite/politique/departs-en-masse-au-pcf_858110.html

 

Publié dans IDEES - DEBATS - PHILO, PCF | 1 Commentaire »

Prostitution : Chantal Brunel et consort favorables à l’institutionnalisation de l’esclavage sexuel des femmes !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 mars 2010

Madame Parité commence fort en renvoyant les femmes…

au bordel  !

Par Claudine Legardinier, journaliste (*)

Quelle politique mettre en Œuvre pour faire reculer la prostitution  ?

L’éternel sondage sur les maisons closes ranime une nouvelle fois les conversations de bistrot. Voilà que 59 % (1) des Français opinent du bonnet pour les rouvrir, dont 70 % d’hommes (pour 49 % de femmes, quel écart  !), mus par un élan de nostalgie pour les tentures rouges et les miroirs sans tain. Les Verts, sans doute inspirés par des projets de bordel écologique, s’illustrent avec un pic à 69 % de voix favorables.

Ce ne serait rien s’ils n’étaient encouragés dans leur réflexe antédiluvien par Chantal Brunel (2) (UMP), qui, en tant que rapporteure générale de l’Observatoire de la parité, ne trouve rien de mieux, pour aider les femmes à s’imposer au Parlement, que de commencer par les orienter vers le bordel le plus proche.

Bordel  ? Pardon  : maison « ouverte ». La maison close a du plomb dans l’aile  ? Appelons-la « maison ouverte ». « Ouverte » vous a tout de suite un petit air de liberté, un côté jeune et engageant.

« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots », disait Jaurès. Partagée entre le vocabulaire fleuri et l’euphémisme, la droite la plus conservatrice a égrené des décennies de fantasme patriarcal et hygiéniste, nous vantant tour à tour les « cliniques sexuelles » (1970, Claude Peyret, député RPR), et autres « espaces de liberté » (1986, Henri Bouvet, député UDF). Il restait, en 2010, à tenter les « maisons ouvertes », ce que fait Chantal Brunel en proposant que les femmes prostituées se regroupent « comme les experts-comptables ». Elle emboîte ainsi le pas à l’éminent Jacques Médecin (RPR) qui proposait il y a… quarante ans de « regrouper toutes ces dames dans un vaste ensemble immobilier (…) » où elles « pourraient se livrer librement à leur métier en professionnelles organisées ». Belle constance à droite.

Beau combat de femmes, qui plus est  ! Michèle Barzach, ministre de la Santé (1990), Françoise de Panafieu, vice-présidente de l’UMP à l’Assemblée (2002), et maintenant Chantal Brunel… Les hommes n’osent plus appeler à la réouverture des bordels, il se trouve désormais des femmes pour prendre le relais.

[Lire la suite]

(*) Sont cosignataires de ce texte : 
Bernice Dubois, coordination française du Lobby européen des femmes, Sylvie Jan, consultante en égalité femmes-hommes et citoyenneté, Patric Jean, cinéaste, Michèle Loup, présidente de ECVF, Élu(e)s contre les violences faites aux femmes, Malka Marcovich, historienne, directrice pour l’Europe de la CATW (Coalition against trafficking in women), Michela Marzano, philosophe, Jacqueline Pénit-Soria, altermondialiste, Emmanuelle Piet, médecin, Ernestine Ronai, militante féministe contre les violences, Coline Serreau, cinéaste, Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du nid, Michèle Vianès, présidente de Regards de femmes, Henriette Zoughebi, conseillère régionale d’Île-de-France.

 

+ d’infos sur : http://www.prostitutionetsociete.fr/

 

Publié dans IDEES - DEBATS - PHILO, POLITIQUE, Politique nationale, SOCIETE | 1 Commentaire »

Après l’action, vient le temps de la réflexion

Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 mars 2010

“…les citoyens veulent se réapproprier la politique, la « chose politique », qui ne doit surtout pas être simplement déléguée à des élus ou responsables de partis, aussi vertueux soient-ils.” (André Chassaigne) 

Claire Villiers, vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France(2004-2010), était candidate sur la liste du Front de gauche.

Membre d’Alternative citoyenne, et ancienne syndicaliste à l’ANPE (CFDT puis SNU-FSU), Claire Villiers est également fondatrice d’Agir ensemble contre le chômage. Élue en 2004 sur la liste Gauche populaire et citoyenne, elle était en charge de la démocratie régionale. Pour les régionales 2010, elle était à nouveau candidate dans les Hauts-de-Seine.

A l’issue du 1er tour, elle s’est trouvée « déclassée » et donc non-éligible. 

Pour notre propre réflexion, nous reproduisons ici l’article publié le 22 mars par « Communistes unitaires ».

***

Communistes Unitaires.net/

Les absents des élections

Écrit par la rédaction

22 mars 2010

Nous relayons ici le texte dit par Claire Villiers, le 18 mars, au Zénith, en fin de campagne pour le 2e tour. Claire aura, ce soir là, porté jusqu’au bout la démarche qui a été la sienne pendant son mandat, la raison, à mon avis, pour laquelle elle aura aussi été déclassée, avec d’autres, sur cette liste de fusion dans une connivence des partis en fusion.
En amont de ce texte, le message de François Labroille, qui l’a diffusé, et dont nous partageons le sens.

***
A celles et ceux qui ont fait la campagne dans la campagne,
Bonjour
Voici le beau texte de l’intervention de Claire qui a été remarquable hier soir.
De quoi donner honte à celles et ceux qui ne l’ont pas mise dans les éligibles assurés du second tour.

François Labroille.

***

Bonsoir,

Tu t’appelles Jean-Pierre, Natacha, Samuel, Leila …
et tu n’as pas voté dimanche dernier pour le 1er tour des élections régionales

Tu n’es sans doute pas dans cette salle,
mais nous t’avons rencontré dans ton quartier, à la porte de ton entreprise, à l’antenne de Pôle Emploi…

Tu n’as pas voté et tu nous avais prévenus,
vous êtes tous les mêmes, vous ne venez que quand il y a des élections,
Je n’ai plus de logement, je vais être en fin de droits assedic : qu’est ce que vous faites pour moi ?

Tu n’as pas voté parce que tu n’es pas inscrit sur les listes : ça ne m’intéresse pas…
Tu n’as pas voté parce que ce droit de vote que nous t’avions promis, tu ne l’as toujours pas : depuis 40 ans Madame je suis ici…
Tu n’as pas voté parce que tu bosses ici, tu vis ici…mais tu n’as pas ces foutus papiers !

Je ne sais pas si nous te convaincrons de choisir dimanche prochain de coller une claque magistrale aux Pécresse, Blanc, Sarkozy, Lefèvre, Copé et consorts.

Je l’espère parce que c’est de ta vie, de celle de tes enfants qu’il s’agit.
Nous avons le choix :
concurrence mortifère ou coopération créatrice ?
Exclusion ou solidarité ?
Ségrégation ou égalité ?
Dans quel monde, dans quelle région allons-nous vivre ?

Je partage ton sentiment d’extrême urgence

Je partage ton intuition que rien ne se règlera par de petits arrangements dans des salons feutrés.

Je ne te demande pas,
nous ne te demandons pas de « nous faire confiance » pour que ça aille mieux.
Dans le suffrage universel, il n’y a pas de grandes et de petites voix.
Chacun, chacune compte pour un.
Mais comme le disait le grand Jaurès : cette révolution est inachevée car nous n’avons pas conquis la souveraineté populaire,
Celle qui place les besoins humains non pas avant, mais à la place des exigences du capital
Celle qui veut être maitre de son destin, individuel et collectif
Celle qui ne veut déléguer à quiconque, patron, expert, ou élu le soin de décider seul.

L’Ile de France que nous appelons de nos voeux ne se fera pas sans toi, sans tes exigences, sans tes colères, sans ta participation
Nous sommes lucides, du moins je l’espère, si nous ne voulons pas que cette région tombe aux mains des prédateurs,  nous aurons besoin d’un affrontement de grande ampleur.
Frappons-en, ensemble les 3 coups dimanche prochain.

Et tu verras ce sera de nouveau
Un joli nom camarade
Parce qu’il mariera cerise et grenade…

Claire Villiers

Publié dans IDEES - DEBATS - PHILO | Pas de Commentaire »

Le projet ITT : Pour que l’économie postpétrolière et la justice climatique deviennent réalité

Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 mars 2010

Source carte :

 http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/equateur.htm
Le projet ITT : Pour que l’économie postpétrolière et la justice climatique deviennent réalité dans Amerique latine equateur-map-regions

Une proposition révolutionnaire de l’Équateur :

l’Initiative Yasuní ITT

 L’Humanité24 mars 2010 -

Par Matthieu Le Quang, Doctorant en science politique à l’Institut d’Études Politiques

d’Aix-en-Provence, Chercheur associé à FLACSO-Équateur.

Comment engager de véritables politiques de lutte contre le réchauffement climatique ?

L’échec du sommet de Copenhague, en décembre 2009, a montré les difficultés des États à se remettre en question quant à leur modèle de développement et à présenter de véritables politiques de lutte contre le réchauffement climatique en accord avec les autres pays du monde. Face à cette incapacité à aller au-delà des intérêts nationaux et commerciaux, un petit pays, l’Équateur, propose au monde une idée simple mais révolutionnaire  : l’Initiative Yasuní ITT.

Le projet ITT (sigle venant du nom des trois forages d’exploration se trouvant dans la zone  : Ishpingo-Tambococha-Tiputini) consiste à laisser sous terre quelque 850 millions de barils de pétrole situés dans le parc Yasuní, une réserve naturelle contenant une des plus importantes biodiversités au monde. L’exploitation de ce pétrole lourd pourrait rapporter à l’État entre 5 et 6 milliards de dollars (avec un prix de 70 dollars le baril). Mais en échange, l’Équateur, en partant du principe de coresponsabilité pour les problèmes environnementaux globaux, demande à la communauté internationale une contribution de 50 % au minimum de la manne financière dont il pourrait disposer s’il exploitait ce pétrole. La biodiversité en Amazonie doit être considérée comme un bien commun mondial car c’est la plus grande source d’oxygène au monde.

L’Équateur possède une économie fondée principalement sur la rente du pétrole. En 2009, 51,2 % des exportations venaient du pétrole. Or, les réserves de l’ITT représentent environ 20 % des réserves totales connues dans le pays. C’est donc une manne financière dont un pays comme l’Équateur ne peut se passer. Pourtant, la proposition du gouvernement équatorien est de ne pas exploiter ces réserves, et ce pour diverses raisons.

[Lire la suite]

 

Publié dans Amerique latine, ECONOMIE, IDEES - DEBATS - PHILO, Peuples indigenes | Pas de Commentaire »

Précarité salariale et abstention

Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 mars 2010

Entretien réalisé par Mina Kaci

Abstention : quand le déclin du travail mène à la

démobilisation électorale

 

Céline Braconnier, chercheuse en sciences politiques, alerte sur l’absence de prise en compte de l’abstention qui se répand au-delà des quartiers populaires.

Céline Braconnier, maître de conférences de science politique à l’université de Cergy, était l’auteure, en 2007, avec Jean-Yves Dormagen, professeur de science politique à l’université de Montpellier-I, de la démocratie de l’abstention (disponible chez Gallimard « Folio ») dans lequel ils livraient les résultats détaillés d’une enquête sociologique de plus de quatre ans au sein de la cité des Cosmonautes, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), portant sur les pratiques du vote en milieu populaire. Trois ans après l’avoir rencontrée à cette occasion (voir l’Humanité du 14 mars 2007), retour sur l’abstention massive constatée aux deux tours des régionales, à la lumière de ses travaux.

Dans l’entretien que nous avions publié en 2007, vous expliquiez que le déclin du travail figure parmi l’une des raisons de l’abstention. Les 600 000 emplois qui ont été depuis détruits en France amplifient-ils le phénomène ?

Céline Braconnier. L’extension du chômage et de la précarité ont des effets plus ou moins indirects sur la démobilisation électorale. Le travail est traditionnellement un lieu de socialisation politique. Jusqu’au début des années quatre-vingt, il était un des lieux d’encadrement politique pour les milieux populaires. Plus il y a de salariés qui échappent à ce cadre-là, moins il y a de chance qu’ils s’intéressent à la politique et aillent donc voter. On remarque d’ailleurs que les petits fonctionnaires font partie du noyau dur des votants. C’est bien qu’il y a un lien entre l’instabilité de l’emploi et la constance électorale. Par contraste, plus on est dans la précarité salariale, plus le rapport au vote est distendu.

L’absence d’encadrement politique est-elle la seule origine de l’abstention des salariés ?

Céline Braconnier. L’encadrement politique dont bénéficiait le milieu populaire en France expliquait un taux de mobilisation électorale plus élevé par rapport aux États-Unis, par exemple. Mais il y a évidemment un cumul de facteurs, dont le désenchantement très marqué à l’égard de la politique. Après une succession d’alternances gauche/droite, qui n’a pas abouti à une amélioration de la vie, les citoyens ont arrêté de croire dans la capacité du vote à transformer la situation.

 

Lire la suite… »

Publié dans Elections regionales, IDEES - DEBATS - PHILO, POLITIQUE | 1 Commentaire »

Liberté des créateurs : Le silence assourdissant du ministre de la Culture

Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 mars 2010

 L’Humanité – 20 mars 2010

Liberté des créateurs : Le silence assourdissant du ministre de la Culture dans Censure aux_malheurs_des_dames_200

Quand la littérature finit au tribunal

Par Ian Brossat, président du groupe PCF-PG au Conseil de Paris, élu du 18è arrondissement

Le ministre de la Culture s’engagera-t-il pour la liberté des créateurs ?

Un vent mauvais souffle sur l’édition. Le 9 avril prochain, au tribunal correctionnel de Paris, comparaissent l’auteur de romans policiers, Lalie Walker et son éditeur, Parigramme. Leur crime  : avoir écrit et fait paraître en 2009 un ouvrage de fiction, Aux malheurs des dames, dont l’action se situe au marché Saint-Pierre, dans le 18e arrondissement de Paris. Les propriétaires et gestionnaires du site ont entrepris une action en justice, estimant que l’ouvrage nuisait à leur réputation et à leur commerce. C’est un peu comme si le Louvre avait décidé d’attaquer Dan Brown (pour son Da Vinci Code). Ou l’office du tourisme new-yorkais, Roland Emmerich (pour le Jour d’après). Très sérieux, les requérants demandent le retrait du livre et deux millions de dommages et intérêts. Élu de l’arrondissement, ancien professeur de lettres, j’ai lu le livre. Il n’y a rien dans le texte de Lalie Walker qui étaye ces exigences, de quelque manière que ce soit. Ce n’est ni un roman à clef, ni un pamphlet, ni un essai journalistique sur le marché Saint-Pierre. Aucun rapport avec la réalité, sinon l’endroit, connu de tous les Parisiens. Aux malheurs des dames est une fiction criminelle, ni plus ni moins. Des dizaines d’autres paraissent toutes les semaines – et sont bien obligées d’être situées quelque part.

S’il est désormais interdit aux écrivains de citer un nom de lieu, une enseigne, un monument, un produit, ce sont des pans entiers de la littérature mondiale qui risquent de finir au pilon. En guise de conseil, je voudrais d’ailleurs dire aux jeunes écrivains qu’ils prennent des risques. La moindre mention négative dans un texte qui n’est pas un poème fantaisiste ou une saga de science-fiction peut coûter cher. Sauf écœurante surprise, la justice devrait laisser Lalie Walker et Parigramme en paix. Malheureusement, la tendance à la censure qui les renvoie aujourd’hui au tribunal s’accentue depuis plusieurs années. Le dernier roman paru de Régis Jauffret, Sévère, a connu quant à lui un parcours du combattant éditorial tout à fait singulier. S’inspirant de l’affaire Stern, il a effrayé le conseil juridique de Gallimard, puis celui de Flammarion avant d’être finalement publié par Le Seuil – la censure devenant autocensure. Dans le même ordre d’idées, craignant les foudres d’un procureur de la République, Frédéric Beigbeder et Grasset avaient nettoyé plusieurs pages du futur prix Renaudot 2009, Un roman français.

Face à la multiplication de ces actions judiciaires, le silence du ministre de la Culture est proprement assourdissant. À croire ses déclarations d’intention l’année dernière, il devait se battre pour les artistes et les créateurs. On sait depuis la fameuse affaire qui a opposé Marie NDiaye à Éric Raoult que sa combativité varie. Il est vrai que les écrivains ne font pas qu’écrire des livres, parfois ils parlent – et cela, c’est insupportable. Aux dernières nouvelles, Lalie Walker n’a pas fait de déclarations fracassantes contre la politique de Nicolas Sarkozy, pourtant. À moins que Frédéric Mitterrand ne soit, lui aussi, choqué, comme les propriétaires du marché Saint-Pierre, par cette phrase de l’un de ses personnages  : « Les patrons, tous des salauds  ! »

Décidément, les artistes ne respectent plus rien.

 

Pour en savoir plus

http://www.laliewalker.com/La-fiction-a-quel-prix-suite

http://www.yozone.fr/spip.php?article9801

http://arnaudh-s.blogspot.com/2010/03/le-droit-la-fiction.html 

http://action-suspense.over-blog.com/article-lalie-walker-face-au-proces-de-la-fiction-46027052-comments.html#anchorComment

 

Publié dans Censure, Culture, Democratie, IDEES - DEBATS - PHILO, Justice, LIBERTES, Solidarite | Pas de Commentaire »

Régionales 2010 : La gauche doit reconquérir les classes populaires

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 mars 2010

L’Humanité – 19 mars 2010

Globalisation financière et libre-échange  : l’aggiornamento¹ attendu

Par Gaël BRUSTIER (*)

Comment la gauche peut-elle reconquérir le vote des classes populaires  ?

Après ces élections régionales, le grand impensé de la gauche française demeure la nouvelle géographie sociale du pays.

Les chiffres parlent et les faits sont têtus. La gauche n’a pas reconquis les classes populaires. 53,65 % des Français se sont

détournés des urnes dimanche dernier. 20,2 millions de Français seulement se sont donc déplacés et, parmi eux, 750 000

ont voté blanc ou nul. Seulement 44,63 % des Français ont donc émis un choix positif pour un parti ou un autre. Rappelons

seulement qu’il y avait 36,7 millions d’électeurs au premier tour de la présidentielle de 2007…

Pour la République, la volatilisation de 16,5 millions d’électeurs est un fait grave. Pour la gauche, la situation est

extrêmement préoccupante.

De victoires en trompe-l’œil en myopie historique, c’est la capacité des forces de gauche à peser durablement qui est posée.

Au-delà des légitimes stratégies adoptées par chacune des familles de la gauche française, au-delà de la non moins légitime

satisfaction du bon résultat relatif des uns et des autres, il importe de poser quelques questions fondamentales.

La gauche n’a donc pas reconquis les classes populaires.

Si l’on tient compte de l’abstention, les forces de gauche ne progressent nullement, en particulier dans la France périphérique et

majoritaire. La droite, en revanche, payant les conséquences d’une campagne confinant à l’incompréhensible, a été délaissée

par ces mêmes classes populaires qui s’étaient tournées vers Nicolas Sarkozy en 2007. Les marges de l’aire urbaine parisienne

sont ainsi marquées par un net reflux de la participation civique, bien supérieur au recul enregistré dans les villes centres.

Une fois de plus, la France périphérique, majoritaire, celle des classes populaires, des ouvriers et des employés,

s’est massivement détournée du vote.

[...]

De fait, elles [les forces de gauche] ne parviennent pas à reconquérir les suffrages de cette France majoritaire et périphérique,

de la France des usines qui ferment et dont les habitants craignent chaque semaine une délocalisation ou un plan social.

L’abstention revêt de la part de ces électeurs une dimension d’insoumission civique manifeste. Il y a pourtant, en France,

de la part des classes populaires une aspiration à voir renaître un vrai projet politique pour leur pays…

[...]

La France demeure, à 60 %, un pays d’ouvriers et d’employés. C’est à eux qu’il s’agit de parler. Si l’on veut être

électoralement efficace, il importe de penser en nombre d’inscrits et non de votants. Qu’adviendra-t-il d’une gauche qui gagnerait

avec une faible participation  ? Elle serait victime de l’hégémonie culturelle d’une droite qui, dans tout l’Occident, n’a pas désarmé,

loin de là.

Le moment historique que nous vivons incite la gauche à engager un véritable combat culturel et à retrouver les

classes populaires. En aura-t-elle la volonté  ?
 
[Article complet : humanite.fr/]

*) Coauteur de Recherche le peuple désespérément, Bourin Éditeur, 2009.

¹) Plus généralement, par extension, aggiornamento fait référence à une actualisation, une mise à jour de connaissances, de point de vue, de doctrine spirituelle, intellectuelle ou politique, visant à être plus en phase avec la société moderne et à prendre en compte ses évolutions les plus récentes.

Publié dans Democratie, Elections regionales, IDEES - DEBATS - PHILO, POLITIQUE | Pas de Commentaire »

André Chassaigne en Auvergne : Une façon vraiment différente de faire de la politique

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 mars 2010

Voici une analyse particulièrement intéressante que bien des élus devraient méditer.

« …les citoyens veulent se réapproprier la politique, la « chose politique », qui ne doit surtout pas être simplement déléguée à des élus ou responsables de parti, aussi vertueux soient-ils. »

Publié sur : Moissac au coeur

 

« L’humain avant tout »…au coeur du résultat par André Chassaigne

 

Son analyse de la situation nouvellement créée en Région Auvergne vaut bien des discours….

chassaigne.jpg

Le coup est terrible. Mais il est tellement mérité !

Ce 1er tour des élections régionales confirme le désaveu massif de la politique désastreuse, disons même « inhumaine », conduite par le Président de la République et son gouvernement, avec le soutien d’une majorité parlementaire aux ordres. En Auvergne, la sanction infligée à la droite sarkozyste prend encore plus de relief, sa liste étant conduite par les ministres Marleix et Hortefeux.

Partout en France, la colère et la rancœur ont conforté une abstention massive, trop massive. Elles ont aussi conduit à un vote à gauche en nette progression, avec un rapport des forces clairement favorable au Parti Socialiste. La bipolarisation est cependant ébranlée par les résultats d’Europe Écologie, en baisse pourtant sur les Européennes, et par les progrès du Front de Gauche qui gagne en crédibilité.

Je me suis beaucoup interrogé depuis l’annonce des résultats sur les raisons du succès plus marqué de la liste Front de Gauche en Auvergne.

Pour beaucoup, les 14,24 % que nous avons obtenus sont en effet un résultat qui fait événement, d’autant plus que le Front de Gauche recueille 6,95 % des voix dans les régions où il présentait une liste propre (contre 6,45 % aux européennes).
Tout d’abord, je dirai que notre résultat régional n’est qu’un succès relatif. Je ne me satisfais pas pour ma part d’un positionnement qui nous place à 13,79 % de la liste socialiste du Président sortant : le Front de Gauche n’a pas vocation à rester une force d’appoint d’un Parti Socialiste dominateur, une simple réserve de voix captive au nom du sacro-saint désistement républicain, le déversoir immuable d’un électoral de gauche déçu des travers d’une sociale-démocratie se refusant à transformer fondamentalement la société.
Pour ma part, je ne vois pas non plus dans le résultat auvergnat une simple validation des orientations du Front de Gauche. Certes, c’est la confirmation en Auvergne comme ailleurs qu’il est possible de créer un rassemblement crédible des organisations attachées à la transformation sociale, sur la base de propositions fortes portant le fer au cœur du système capitaliste.
Encore faut-il que ce rassemblement ne se limite pas au seul pré-carré des organisations qui la composent ou susceptibles de la rejoindre. Il doit s’ouvrir, comme nous l’avons fait, aux porteurs de mutations politiques que sont les militants du mouvement social, les bénévoles associatifs ou les élus progressistes sans appartenance de parti. Il doit aussi faire éclater les carcans de la pensée et des discours formatés qui sont si souvent ceux des dirigeants nationaux, souvent décalés des réalités locales dans la hantise des positions à maintenir et l’obsession des scrutins à venir. A les entendre, je mesure ce qui nous sépare…[souligné par nous]

[Lire la suite]

 

Publié dans Elections regionales, IDEES - DEBATS - PHILO, POLITIQUE | 1 Commentaire »

1...1920212223...25
 

ahmed remaoun |
Fabrice FRICHET |
LE BLOG EDUCATIF |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ALGERIE/ PARTIS POLITIQUES/...
| MATTNA
| Bloc-notes de Raoul d'Andrésy