Les « marchés » alliés du capitalisme dans sa guerre contre les peuples

Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 mai 2010

Lu sur : Les

publié par roland (webmaster) le 11 mai 2010

Avec le putsch des marchés,

le capitalisme impose sa dictature… et la guerre

 

Auteur : Yves Barraud - Source : Actuchomage

 

Il y a 3 ans, une première salve était tirée. La «crise financière» a mis sur le carreau plusieurs dizaines de millions de travailleurs de part le monde. Aujourd’hui, la deuxième salve ne vise plus seulement les chevilles ouvrières mais la tête des états. Ce putsch des marchés renforce la dictature du capitalisme et nous conduit à une guerre… que nous avons d’ores et déjà perdue.
poissons dans EUROPE

En Grèce, comme en France, en Espagne, au Portugal, en Italie, les ultra-libéraux se frottent les mains.

Les «réformes» forcément impopulaires qu’ils s’apprêtaient à mener pour sceller une bonne fois pour toutes – si besoin était – la victoire des classes aisées sur les classes populaires, s’imposent aujourd’hui d’évidence.

Nos dirigeants ne sont plus en première ligne pour mener cette «cure d’austérité» qui les démange depuis longtemps, cette rigueur budgétaire qui risquait de les confronter à la résistance sociale et à son corollaire : la sanction électorale.

La crise, puis les diktats des «marchés», se chargeront de mettre tout le monde au pas.

Pour cela, nul besoin de mener bataille face à des syndicats et à une opinion réfractaires. Les arguments massues tombent du ciel, comme par enchantement.

L’année dernière, la «crise» financière puis économique justifiait toutes les largesses accordées aux banques et au patronat, qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros d’aides directes et d’exonérations de cotisations en tous genres.

Aujourd’hui, ce sont les «marchés» et les agences de notations qui enfoncent le clou et sifflent la fin des discussions. Partout, dans toute cette Europe trop sociale, il est temps de remettre les compteurs à zéro.

Le capitalisme triomphant impose sa loi, celle du moins-disant. Comme son intérêt n’est pas de tirer vers le haut les salaires et droits sociaux des nouveaux géants de l’économie, il décide de mettre à genoux les pays qui ont fondé leur système sur des valeurs plus égalitaires, plus protectrices.

Partout en Europe, la contrainte «extérieure» exercée par la nébuleuse des marchés financiers et par la concurrence internationale, imposera de travailler plus longtemps, de bloquer les salaires (de les baisser même) et, plus globalement, de déréglementer les acquis sociaux : santé, éducation, retraite, indemnisation du chômage…

[Lire la suite sur : dazibaoueb.fr/]

Document iconographique  Actuchomage

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Retraites

Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 mai 2010

Lu sur :  Retraites   dans IDEES - DEBATS - PHILO img_logo_new

9 mai 2010Source : http://www.m-pep.org/

« Je suis retraité, je n’ai rien à faire et ça occupe toutes mes journées »

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LES VÉRITABLES ENJEUX DE LA BATAILLE DES RETRAITES

MPEP

Nous donnons à lire ici un tract du M’PEP (Mouvement Politique d’Eduction Populaire) dont le propos est parfois atypique sur le fond et agréable par sa forme : « Les retraités travaillent, mais ils n’ont pas d’emploi ! Ils travaillent à rendre la vie plus douce aux autres, à leur famille, leur voisinage, dans les associations. Ils réinvestissent leur qualification professionnelle et sociale sous des formes différentes, non-marchandes. C’est un travail émancipé, un embryon de contrôle des citoyens sur l’économie. Leur pension est un salaire à vie, inaliénable, sans contreparties. L’enjeu de la bataille des retraites c’est aussi celui du travail libéré de l’exploitation et des nuisances. L’activité des retraités préfigure un socialisme du XXIe siècle, sans « marché du travail », sans salariat, sans employeurs qui exploitent… ».

Le Grand Soir.

1.- PRÉSERVER LE DROIT DE BIEN VIVRE PENDANT SA RETRAITE.

Profiter tranquillement de sa retraite après une vie de labeur n’est pas un luxe. C’est un dû. Cela ne se discute même pas, sous aucun prétexte, dans une société aussi riche que la France. Surtout pour les travailleuses et travailleurs qui ont occupé des emplois pénibles. Il est tout à fait normal, puisque nous vivons plus longtemps, de consacrer aux retraites une part plus importante de la richesse nationale : 5% du PIB en 1970 ; 12% en 2010 ; 20% en 2050. Et alors ?

2.- DÉJOUER L’OPÉRATION POLITICIENNE DE SARKOZY QUI, APRÈS SA DÉFAITE ÉLECTORALE, VEUT UNE REVANCHE SOCIALE.

Comme le Parti socialiste n’est pas clair sur la question des retraites, et que d’un autre côté les syndicats ne sont pas unis sur des revendications précises et fortes, Sarkozy pense pouvoir infliger un échec au mouvement social. Cela lui permettrait de se remettre dans la course pour 2012 en divisant la gauche.

3.- INTERDIRE AUX BANQUIERS, ASSUREURS ET FINANCIERS DE FAIRE MAIN-BASSE SUR NOS RETRAITES POUR SPÉCULER.

Les banquiers, assureurs, financiers enragent car ils ne parviennent pas à mettre la main sur toutes les cotisations retraites. Elles représentent des centaines de milliards d’euros qui pourraient être placées sur les marchés financiers pour spéculer. Et leur rapporter beaucoup d’argent ! (…)

[Lire la suite sur : legrandsoir.info/]

Pour accéder à l’intégralité du tract sur le site du M’PEP , cliquez ici

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Débat : Euro, la sortie de crise est-elle possible ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 mai 2010

 

Débat : Patrick Le Hyaric et Philippe Juvin /

Euro : la sortie de crise est-elle possible ?

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Retraite : Rappel historique de la conquête du droit à la retraite

Posté par communistefeigniesunblogfr le 30 avril 2010

Retraite : Rappel historique de la conquête du droit à la retraite  dans HISTOIRE arton4760

Publié par : PCF Paris 14 – 22 avril 2010

Un historique de la conquête

et de la défense des droits à la retraite

(par Aimé RELAVE – CGT)

Rappel historique de la conquête du droit à la retraite

 

Nous reproduisons un article particulièrement intéressant d’Aimé Relave, syndicaliste CGT de la Métallurgie, conseiller de la CGT sur les questions de retraite pendant des années, administrateur honoraire, toujours pour la CGT, de plusieurs organismes de retraite.

Il dresse un historique précis de la conquête, puis de la défense, du droit à la retraite en France. Il permet de comprendre d’où viennent, ce que signifient, les prestations de retraite (ex : les 37,5 annuités, le minimum contributif, les retraites complémentaires) à la fois comme droits pour les retraités et comme résultat d’une lutte incessante contre le patronat et, en général, contre le gouvernement.

L’article ne traite pas directement du financement, sauf pour rappeler la faillite des régimes par capitalisation après la guerre.

Dans le débat confus que le pouvoir a ouvert avant de tenter de faire passer son projet de loi à la va-vite cet été, ces rappels ne peuvent qu’aider les militants.

Lire le texte sur le site de l’Unam

 

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« Prémonition de grands malheurs pour la Grèce »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 avril 2010

Lu sur

publié par roland (webmaster)  – 29 avril 2010

« Prémonition de grands malheurs pour la Grèce »

 

Auteur : Mikis THEODORAKIS - Source : Mecanopolis

Traduit par Josette Vossot

Source : RESALTO

RESALTO est une revue d’intervention politique et culturelle, qui défend l’hellénisme.

C’est elle qui a la primeur des déclarations de Mikis THEODORAKIS. Elle l’a mise en ligne hier soir. Aujourd’hui 28 avril, cette déclaration est diffusée dans les blogs de résistance patriotique et elle est citée en partie dans le journal à grand tirage « To Vima ».

Reproduction autorisée avec indication des sources


mikisAvec le sens commun dont je dispose, je ne peux pas expliquer et encore moins justifier la vitesse à laquelle notre pays a dégringolé à partir de 2009, au point d’en arriver au FMI, perdant ainsi sa souveraineté nationale et passant à un régime de tutelle.

Et il est curieux que personne jusqu’à présent ne s’est occupé du plus simple, à savoir de notre parcours économique chiffré à partir de données, degré par degré, de manière à ce que nous ignorants comprenions les motifs réels de ce développement vertigineux et sans précédent, qui a abouti à la perte de notre identité nationale accompagné de l’humiliation internationale.

 

J’entends parler d’une dette de 360 milliards, alors qu’en même temps je vois les mêmes dettes, voire de plus grandes, dans de nombreux autres pays. Donc, celle-là ne peut pas être la cause de notre malheur. De plus, un élément s’ajoute à mon trouble, celui de l’exagération des coups internationaux, portés sur un pays à l’économie insignifiante, ce qui finit par être suspect. Ainsi suis-je conduit à la conclusion que quelques personnes nous amènent à la confusion, nous font peur, de manière à nous conduire au FMI, qui constitue un facteur clef dans la politique expansionniste des États-Unis et qui lance la solidarité européenne comme de la poudre aux yeux, pour cacher qu’il s’agit d’une initiative purement américaine, pour nous jeter dans une crise économique artificielle, de manière à ce que notre peuple ait peur, qu’il s’apprivoise, qu’il perde des conquêtes précieuses et enfin qu’il se mette à genoux, une fois la domination étrangère acceptée. Mais pourquoi ? Pour servir quels plans et quels objectifs ?

[Lire la suite sur : dazibaoueb.fr/]

 

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Retraites : Les véritables enjeux par Jacques Nikonoff

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 avril 2010

Retraites : Les véritables enjeux par Jacques Nikonoff dans IDEES - DEBATS - PHILO moton786-53d2c

 

Retraites : les enjeux de la bataille

Quelles sont les mesures à imposer et les perspectives à porter pour sauver les retraites ? Par Jacques Nikonoff, porte-parole du mouvement politique d’Éducation populaire (MPEP) et ancien président d’attac.

1. Préserver le droit de bien vivre ­pendant sa retraite. Nous vivons plus longtemps, il faut donc consacrer aux retraites une part plus importante de la richesse nationale  : 5 % du PIB en 1970  ; 12 % en 2010 ; 20 % en 2050.

2. Déjouer l’opération de Sarkozy, qui veut une revanche sociale. Le PS et certains syndicats n’étant pas clairs sur les retraites, Sarkozy pense pouvoir diviser la gauche et infliger un échec au mouvement social, afin de se remettre dans la course pour 2012.

3. Interdire aux banquiers, assureurs et financiers de faire main basse sur nos retraites. Ils enragent car ils ne parviennent pas à ­placer les cotisations retraite sur les marchés financiers pour spéculer.

4. Briser la volonté des classes dirigeantes d’organiser l’insécurité des retraités après celle des salariés. Le FMI estime «  qu’un ­système de retraite par répartition peut ­déprimer l’épargne nationale, parce qu’il crée de la sécurité dans le corps social  ». Mais les fonds de pension sont au bord de la faillite  ! ­Repousser l’âge légal de départ à la retraite ne repousse pas l’âge de fin d’activité, puisque les employeurs se débarrassent des «  vieux  » travailleurs. Le but est de les faire partir au même âge, mais avec une pension plus faible. C’est le moyen de les «  obliger  » à épargner  !

5. Imposer un nouveau partage des richesses. En trente ans, la rétribution du travail dans la richesse nationale a baissé de 10 % (170 milliards d’euros). Parallèlement, les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 3,2 % du PIB en 1982, à 8,5 % en 2009. Il faut les faire baisser pour financer, notamment, les retraites  !arton4462-699b3

[Lire la suite sur : humanite.fr/]

 

(*) Jacques Nikonoff est l’auteur de la Comédie des fonds de pension. Éditions Arléa.

 

 

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Retraites : « Une réforme qui n’envisage pas toutes les possibilités est une réforme faussée. »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 avril 2010

 

Le risque d’une paupérisation programmée des futurs retraités

 

Par Gérard Fonouni, professeur agrégé d’économie et de gestion.

Réforme du système social : quels sont les paramètres à prendre en compte ?

« Une réforme qui n’envisage pas toutes les possibilités est une réforme faussée. »

Depuis 1987 la question sur l’avenir des retraites fait débat. Aujourd’hui, hommes politiques, économistes et syndicats nous alertent sur l’impasse financière à laquelle nous conduit la situation actuelle des retraites. Le feuilleton de la réforme se poursuit tous les trois ou cinq ans, et la fin du sixième épisode est prévue pour l’automne 2010. Quels en sont les enjeux  ?

Conçu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, notre système de retraite par répartition, selon lequel les retraites sont payées par les cotisations des actifs occupés, subit aujourd’hui des déficits considérables  : près de 10 milliards d’euros en 2010.

Plusieurs causes en sont à l’origine  : vieillissement démographique, allongement de l’espérance de vie, montée vertigineuse du chômage, précarité des emplois et croissance économique poussive. Ces variables démographiques et économiques aggravent le déficit du régime de retraite et compromettent son avenir.

Sa réforme est, certes, incontournable mais quels sont les paramètres à prendre en compte pour déterminer ses principales orientations  ? La réforme engagée tourne autour de deux axes  : l’allongement de la durée de cotisation et le prolongement de l’âge de départ en retraite au-delà de 60 ans. L’enjeu démographique reste toujours le déterminant substantiel des propositions comptables envisagées. Cette hypothèse démographique sert de base à la réforme des retraites pour justifier la nécessité de ces deux pistes.

Face à l’augmentation de l’espérance de vie et de l’arrivée massive de retraités des générations du baby-boom, augmenter la durée des cotisations permet de maintenir durablement le niveau de financement des caisses de retraite sous couvert d’une conjoncture économique favorable, ce qui n’est malheureusement pas le cas depuis la crise. En prolongeant la vie active, une telle mesure conduit inéluctablement les actifs ayant commencé à travailler après l’âge de 20 ans à prendre leur retraite à 63 ans ou 65 ans, voire même 67 ans. Or, selon la pénibilité de leur métier, la plupart de ces actifs ne pourront pas travailler au-delà de 60 ans et seront donc contraints de cesser leur activité avec des pensions réduites à défaut de durées de cotisation suffisantes.

Cette dégradation sociale fait courir le risque d’une paupérisation de plus en plus forte des futurs retraités et d’une accentuation des inégalités sociales entre les générations. Elle pénalise l’emploi des jeunes en maintenant encore plus longtemps les plus âgés dans la vie active, et affaiblit ainsi le ratio emplois-retraités. Alors faut-il au nom de la fatalité démographique continuer dans cette seule voie engagée depuis 1993 malgré un regain du taux de fécondité en France de 2,1 enfants garantissant le renouvellement des générations  ?

L’équilibre financier d’un système de retraite ne dépend pas seulement du paramètre démographique, d’autres sont en prendre en compte. Il ne fait aucun doute que la contrainte démographique pèse sur cet équilibre, mais l’évolution de l’emploi et de la croissance économique est déterminante pour la réduire.

Pourquoi ne pas les prendre en compte dans la réforme  ?

La réforme des retraites doit être juste socialement et soutenue économiquement par une politique de l’emploi privilégiant en priorité celui des jeunes et des seniors. Ce qui nécessite un changement radical de comportement des entreprises à l’égard des jeunes et des plus âgés. Or, tant qu’elles continueront à développer des emplois précaires pour les jeunes et favoriser les départs anticipés des seniors, l’avenir de notre système de retraite sera compromis. La question des retraites impose de faire un choix de politique économique et de solidarité sociale pour préparer la société de demain.

Pour la rendre plus juste, on peut envisager de calculer la durée de cotisation en fonction de la pénibilité des métiers. Il est juste d’attribuer des droits en durée selon le degré de pénibilité car il est possible dans certaines activités de travailler plus longtemps que dans d’autres. Cette flexibilité de la durée, tout en respectant globalement une moyenne de 40 années de cotisation, doit être associée à une véritable politique de l’emploi afin de maintenir un ratio emplois-retraités le plus élevé possible garantissant la pérennité de l’équilibre financier et le maintien du taux de remplacement autour de 80 %.

Avec une croissance économique plus soutenue et un taux d’emploi élevé, il sera plus facile d’augmenter les cotisations sans amoindrir le pouvoir d’achat des actifs et la compétitivité des entreprises, à condition qu’une partie de cette richesse supplémentaire produite profite davantage aux salariés. Ce n’est qu’à cette condition que notre système de retraite pourra relever le défi démographique. À défaut, la paupérisation programmée des futurs retraités pourrait inciter les jeunes générations à se tourner peu à peu vers la capitalisation.

 

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Archaïque(s)

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 avril 2010

 Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin

Archaïque(s)

Réforme. Quelquefois, les bons réflexes nous apaisent. Cette semaine, nous mettant en garde contre les lieux communs qui abêtissent le tout-venant, et aussi parce qu’une bonne démonstration vaut bien des discours, un internaute proposait à notre sagacité la définition suivante piochée dans le Larousse  : « Réforme  : changement important, radical, apporté à quelque chose en particulier, à une institution, en vue de l’améliorer… » Depuis combien de temps n’avions-nous, en effet, vérifié par la preuve du sens strict l’absurdité du temps qui est le nôtre et l’ampleur de la régression en cours  ?

2012. Vu du Palais, où Nicoléon agite volontairement l’ombre du mystère quant à ses intentions pour la prochaine présidentielle, sachant néanmoins que la plupart de ses conseillers n’arrêtent pas de répéter aux visiteurs du soir comme pour les convaincre que « 2012, c’est demain  ! », le mot « réforme » prend évidemment un autre sens. L’un des factotums ajoute même  : « La retraite est désormais la mère de toutes les batailles, s’il la gagne, il sera réélu sans lever le petit doigt… » Si l’on tient compte du message « officiel » des communicants du Palais, il ne serait donc « pas du tout évident qu’il se représente ». Mais qui croit sérieusement à cette idée sortie tout droit de la tête des stratèges de couloirs  ? Le pari des lèche-talonnettes est simple et l’un d’eux ne nous le cache pas  : en rajouter sur « les difficultés de la fonction », sur les « risques qu’il endure physiquement » (sic), faire comprendre à l’opinion que « l’homme y sacrifie tout » (re-sic), y compris « sa vie privée soumise aux rumeurs », etc. Évoquer donc publiquement la possibilité de s’en tenir à un mandat, si possible après une belle « réforme » (dans la définition nicoléonienne) des retraites, histoire de rendre « courageux » l’agité de Neuilly. « Il faut créer du désir de lui », nous dit-on, même si 65 % des Français ne souhaitent pas qu’il se représente. Quoi qu’il arrive, l’orgueil a ses limites. Nicoléon 2012 ne sera pas Mitterrand 1988…

Catho. Comme vous le savez, l’Église a bien besoin de soutien ces temps-ci. Heureusement Nicoléon-le-pieu est là. Par l’entremise de l’ambassadeur français au Vatican, il a discrètement fait savoir au pape, il y a quelques jours, l’« indéfectible soutien » de la Fille aînée de l’Église. On imagine le genre de message. « Je voudrais vous redire que l’enracinement chrétien de la France est indéfectible, je m’y engage, j’en fais le serment, amen… » Question  : où puisent ses références, coincées dans l’agenda idéologique de cet obsessionnel identitaire qui continue de croire qu’« une nation, c’est comme une famille »  ? Et puis, de quelle chrétienté parle-t-il, sinon d’une chrétienté fantasmée, figée, datée, déconnectée des pratiques d’aujourd’hui dont il ne connaît assurément pas grand-chose  ? Que sait-il en effet des réalités « chrétiennes » vécues en ruralité ou dans les quartiers populaires de nos grandes villes qu’il voulait karchériser  ? L’informe-t-on du nombre grandissant de prêtres africains dans les paroisses –  faut-il les menacer d’expulsion  ? A-t-on porté à sa connaissance l’importance des travaux d’organismes caritatifs engagés contre la misère et la paupérisation galopante  ? Besson lui a-t-il avoué que beaucoup d’associations chrétiennes se sont organisées, depuis 2007, pour défendre les sans-papiers  ? Autour d’un bon verre de bugey, un prêtre-ouvrier savoyard disait au bloc-noteur voyageur, il y a quelques semaines, loin de Paris  : « Ce débat sur l’identité nationale n’est pas seulement un piège, c’est aliénant pour tout esprit libre. Notre République laïque, celle que nous aimons tant, peut moins que jamais se penser au travers des figures d’exclusion… » Et l’homme, qui en a vu d’autres, ajoutait  : « Je partage tout naturellement une certaine fraternité de foi avec les catholiques de partout, même de Neuilly. Mais imaginer que je puisse être associé à ces fidèles des “paroisses blanches” révèle une myopie singulière. J’ai assisté à Noël à une messe dans une église de Lyon  : les textes étaient en plusieurs langues… mais pas en latin  ! » Ce que ce prêtre – sans doute tendancieux aux yeux de Nicoléon et de sa clique – voulait ainsi exprimer tient en une phrase  : les logiques ethniques qui empruntent à Maurras et à Barrès résonnent assurément aux oreilles des croisés réhabilités de Saint-Nicolas-du-Chardonnet… pas forcément ailleurs. Ne l’ignorons pas.

Journaleux. Pendant ce temps-là, de l’autre côté de la lucarne de nos salons, la télévision n’en finit plus d’explorer l’insondable psyché déshumanisée des êtres en dérive. Avec l’émission des Infiltrés (visionnée avec retard, pardon), consacrée la semaine dernière à la pédophilie, la fonction de journaliste – du moins ce qu’il en reste parfois – a plié sous les assauts du grand n’importe quoi. En dénonçant à la police des pédophiles présumés piégés par des journalistes sur le net, les producteurs de ladite émission affirment qu’ils n’avaient « pas le choix ». Grossier mélange des genres. Conception d’une profession des « bons sentiments » qui relève de Tintin, du bon Occidental, de Superman, du justicier masqué, histoire de se donner le bon rôle et surtout bonne conscience… Reste l’imaginaire dominant qui provoque semblables glissements  : celui d’un univers policier. Avec ses logiques. Ses mécanismes. Ses réflexes. Quand les journalistes se transforment en auxiliaires de police, c’est le pire qui triomphe. Avec ou sans « réforme » à la clé…

 

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« Social-démocratie et collaboration de classes » (Mohamed Belaali)

Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 avril 2010

Lu sur : 16 avril 2010

Social-démocratie et collaboration de classes

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Mohamed BELAALI

 

« Dans tous ces écrits, je ne me qualifie jamais de social-démocrate, mais de communiste. Pour Marx, comme pour moi, il est absolument impossible d’employer une expression aussi élastique pour désigner notre conception propre » *
F. Engels

Didier Migaud et Michel Charasse ont été nommés par Sarkozy, l’un premier président de la Cour des comptes, l’autre au Conseil constitutionnel. L’un est député socialiste, l’autre est un ancien ministre et ami de Mitterrand. Mais Sarkozy a recruté également Michel Rocard pour effectuer plusieurs missions, entre autres, pour réfléchir au grand emprunt national et servir d’ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique. Jack Lang, lui, a été envoyé à Cuba comme émissaire spécial du président et en Corée du Nord pour « mission d’information ». Eric Besson, qui a quitté Ségolène Royal et le PS juste après les résultats du premier tour des présidentielles de 2007, est nommé d’abord Secrétaire d’État avant de devenir Ministre de l’immigration. Martin Hirsch était confortablement installé dans son fauteuil de Haut Commissaire aux Solidarités Actives et à la Jeunesse avant de quitter le gouvernement le 22 mars 2010. Jean-Marie Bockel occupe le poste de secrétaire d’État auprès de la ministre de la Justice et des libertés. Bernard Kouchner, ministre des gouvernements socialistes de Michel Rocard à Lionel Jospin, travaille aujourd’hui pour Sarkozy en tant que ministre des Affaires étrangères et européennes. Le cas de Dominique Strauss-kahn est plus délicat et moins flagrant. Sarkozy n’avait, si l’on peut dire, que soutenu activement sa candidature à la présidence du Fonds Monétaire International (FMI). Il ne s’agit là que de la personnification d’une collaboration de classes d’un courant politique ancien, celui de la social-démocratie.

Ces hommes qui se déclarent toujours de « gauche » occupent des postes de ministres, de secrétaires d’État, de présidents ou membres d’institutions importantes pour aider Sarkozy à appliquer une politique entièrement au service des classes dominantes. Répudier et renier ses propres principes politiques est devenu une habitude chez les socio-démocrates. Et ce renoncement se fait naturellement sans état d’âme et sans scrupule. Il est difficile de distinguer sérieusement aujourd’hui un dirigeant social-démocrate d’un dirigeant de droite, tellement leurs idées et leurs pratiques politiques se confondent. Privatisations, destruction des services publics, précarisation et « flexibilisation » de l’emploi, baisse des charges pour les entreprises, cadeaux fiscaux accordés aux plus riches, réduction des dépenses publiques, mépris des couches populaires et soumission au patronat sont quelques aspects de leur gestion commune du libéralisme. Leur vénération du marché et du profit les rend insensibles et indifférents aux injustices, aux inégalités et à l’irrationalité du capitalisme qui produit en même temps richesses pour une minorité et misère pour la majorité de la population. La guerre reste pour eux , comme pour la bourgeoisie, l’un des moyens qu’ils utilisent au niveau international pour régler les conflits.

Les socio-démocrates ont depuis longtemps renoncé à vouloir changer le monde. Ils se sentent plus à l’aise, tellement le mot révolution leur fait peur, dans la gestion de la brutalité et de la barbarie du capitalisme qu’ils considèrent comme un système naturel et donc inéluctable

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Enfants cachés, expulsés, sacrifiés, ou la honte d’être soi

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 avril 2010

 Article paru le 9 avril 2010 dans l’Humanité

Enfants cachés, expulsés, sacrifiés, ou la honte d’être soi

Par Bernard GOLSE, Chef du service de Pédopsychiatrie de l’hôpital Necker-Enfants Malades (Paris), et Marie-Rose Moro, pédopsychiatre, directrice de la maison de Solenn à Paris.

Quelles sont les conséquences humaines de la chasse aux familles sans papiers ?

Le travail de Marion Feldman (lire ci-dessous) montre bien l’impact du contexte sociopolitique collectif sur la construction psychique individuelle de chaque sujet, ainsi que le double statut d’enfants «  exposés  » et d’enfants «  miraculés  » de ces enfants cachés qui, pour survivre, se sont vu imposer une nouvelle identité, c’est-à-dire contraints de vivre au prix de n’être plus eux-mêmes. C’est la honte d’être soi qui se profile ici, laquelle vaut aussi, me semble-t-il, pour les enfants expulsés. (1) Expulser soudainement un enfant et sa famille a, en effet, des conséquences dramatiques. Sur le plan de la réalité, l’enfant se trouve brutalement déraciné, il va devoir apprendre une nouvelle langue, si ses parents l’avaient abandonnée, et connaître un nouveau mode de vie. C’est une rupture majeure.

Mais il y a aussi des répercussions symboliques. S’agissant d’une mesure juridique, l’enfant va penser que ses parents sont punis. Certes, ses parents ne sont pas fautifs, mais l’enfant va pourtant se demander si son origine culturelle a valeur de faute, insinuation parfaitement xénophobe.

Le plus souvent, ce n’est évidemment pas dans leur pays d’origine qu’ils pourront être aidés sur le plan psychologique, mais l’État s’en moque, puisqu’ils ne seront plus ici lorsqu’ils iront mal… Tout ceci est inadmissible. L’expulsion perturbe gravement le système d’attachement avec tous les effets à long terme que l’on connaît, ce qui est contraire à tous les acquis des études sur le développement de l’enfant depuis plus de cinquante ans. Quels adultes deviendront-ils  ? Quels parents seront-ils  ?

 
[Lire la suite]

(1) À l’occasion de ses 70 ans, 
la Cimade organise au Chambon-sur-Lignon 
(Haute-Loire) deux journées de débats, 
projections et rencontres, les samedi 
10 et dimanche 11 avril, sur le thème  : 
«  Enfants cachés hier, enfants menacés d’expulsion aujourd’hui, quels adultes demain  ?  ».

Le programme sur : http://70ans.lacimade.org/

 

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