Le billet de « cui cui fit l’oiseau »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 mai 2010

Le Village des NRV  - mis en ligne le 28 mai 2010

Par : cui cui fit l’oiseau, tribun anonyme de basse-cour, les pattes plongées dans le purin, la crête dans les nuages. Ou l’inverse…

 

L’Homme est une fourmi comme les autres ! Qu’ils nous martèlent !

 

Vous savez quoi, les amis ?

Je crois qu’on nous mène en bateau.

Moi, le fainéant, le paresseux, le cossard, me voilà forcé de travailler comme un dératé pour un temps indéterminé jusqu’à ce que la « faucheuse », vienne me cisailler comme un épi de blé trop mûr qui aurait perdu tous ses grains !

Parce qu’en fin de compte, ce n’est pas tant l’âge de la retraite qui comptera mais la durée d’activité pour obtenir cette retraite ! Si vous  parvenez à atteindre les 41,5 ans de boulot à l’âge de 74 ans, chômage oblige, vous pourrez vous estimer heureux ! Quant à prendre sa retraite à 63 ans avec une pension diminuée de 60 %, je vous souhaite bon courage !…

Il se peut même que je supplie qu’on m’euthanasie pour échapper aux travaux forcés à perpétuité. Les économistes libéraux ont inventé la double peine pour les citoyens : mourir de plus en plus tard pour travailler de plus en plus longtemps ! Crever dans d’atroces souffrances consécutives aux maladies et à l’impotence pour pouvoir se payer une retraite forcément de plus en plus courte dont on ne profitera que très peu est une perspective terriblement enthousiasmante, n’est ce pas ?.

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Bientôt viendra le jour béni pour les investisseurs où les fonds de retraites rapporteront de l’argent, tellement l’espérance de vie sera brève après la période d’activité  !

Ah ! Cette réforme des retraites, quelle gageure : il faut vraiment avoir fait l’ENA et de très Grandes Écoles pour  trouver un sens à ce postulat : exiger que les citoyens travaillent toujours plus, plus longtemps alors qu’on se trouve en pénurie de travail !

Pensez ! C’est comme si on vous demandait de consommer davantage de poissons alors que les océans se révèlent de moins en moins prolifique…

On parle même de réduire la durée des vacances, ce fut le titre du journal de France 2 ce lundi 24 mai, qui a mis en lumière un mystérieux expert américain, contempteur cruel de la durée excessive des RTT français !

Ainsi l’offensive générale contre le mode de vie à l’européenne est-elle lancée .

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Comment les socialistes peuvent-ils être de nouveau entendus par l’électorat populaire ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 mai 2010

Rompre clairement avec les schémas de la pensée néolibérale

Par Stéphane Delpeyrat, Pouria Amirshahi, Marianne Louis, charlotte Brun, secrétaires nationaux du PS, 
Pascal Cherki, membre du bureau national du PS.

Comment les socialistes peuvent-ils être de nouveau entendus par l’électorat populaire  ?

« On ne règle pas un problème avec 
le système de pensée qui l’a engendré. »

ALBERT EINSTEIN

Depuis l’automne 2008, l’économie mondiale se trouve plongée dans une crise économique et financière majeure. Par l’ampleur des masses financières en jeu, par son étendue, par l’incapacité des États à affirmer une autorité durable, cette crise globale prend le chemin d’une crise totale si nous ne mettons pas un terme à l’indépendance de la sphère financière vis-à-vis de l’économie réelle.

L’impasse financière grecque et la mise en cause de l’euro mettent en évidence cette impuissance politique.

Face à ce désordre systémique, toute décision suscite immédiatement d’autres inquiétudes, d’autres réactions en chaîne qu’il faut ensuite s’efforcer de corriger par des mesures généralement contradictoires. De ce cercle vicieux, il sera bien difficile de sortir si les gouvernements persistent à s’en remettre aux vertus économiques du néolibéralisme. En 1989, l’effondrement du bloc soviétique assoit la domination du libéralisme, consacré quelques années plus tôt par l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

L’apparente simplicité de cette pensée, qualifiée de « bon sens » lui a conféré une redoutable efficacité. Nous en connaissons les grands principes  :

la primauté du privé sur le public, de l’individuel sur le collectif, la réduction de toute pensée en calcul économique (« l’Homo economicus »), l’affirmation des vertus de la concurrence et du libre-échange dans tous les domaines, la supériorité de la régulation privée (par les marchés) sur la régulation publique (par les États), l’affirmation que la réduction des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires est facteur de croissance, que la flexibilité et la précarité sont créatrices d’emplois, etc.

Pensée totalisante qui réduit toute activité humaine à un calcul économique — rentable/pas rentable —, et transforme toute chose en marché  : la politique, l’éducation, la culture, la santé, le vivant… Rien n’échappe à ce raisonnement qui transforme la vie en calcul mathématique et financier soumis à la double loi d’airain de l’offre et de la demande et de la rentabilité.

Sa mise en pratique a engendré privatisations, dérégulation, déréglementation, libre-échange, réduction d’impôts des entreprises et des cotisations sociales, déréglementation généralisée des marchés financiers. Même des sociaux-démocrates ont cédé au chant de ces sirènes qui ont généralisé le système à l’échelle planétaire via l’OMC, le FMI, et même parfois l’Europe.

[Lire la suite sur : humanite.fr/]

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En cette période de crise, le combat politique est plus que jamais nécessaire !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 mai 2010

L’HUMANITÉ – 25 mai 2010

TRIBUNES & IDÉES

Quand le destin hésite,

le pays a besoin de partis politiques debout et clairs

 

Par Henri Malberg, membre de la direction fédérale du PCF à Paris.

Face a la crise du Système capitaliste, comment concevoir La transformation de la société  ?

La question de la « forme parti » revient dans le débat en rapport avec la crise politique. On dit que les partis politiques sont dépassés. L’avenir serait à d’autres formes d’organisation, plus larges, moins frontales. À noter dans l’Humanité, le débat entre Edgar Morin et André Tosel, un article de Pierre Zarka et le récent débat avec Anicet Le Pors. (1) Quant au Monde diplomatique, il vient de titrer un article  : « Partis politiques, espèce menacée ». (2)

Le questionnement est dans les partis eux-mêmes.

C’est le cas chez les Verts avec l’idée de « coopérative », en place d’un parti, préconisée par Cohn-Bendit. La création du NPA en place de la LCR relève de cette problématique. Les « primaires » décidées par le Parti socialiste flirtent avec.

D’une autre façon un courant intellectuel qui se réclame du communisme estime qu’on ne peut pas compter sur les partis et met l’accent, à juste titre d’ailleurs, sur des mouvements profonds dans la société qui en appellent à l’idée communiste et traduisent du communisme de fait. C’est ce que disent, j’espère ne pas simplifier, Badiou et Zizek. (3) Et puis des communistes ont quitté le PCF, pour certains sur cette problématique. Ces questions sont donc des questions de fond.

Que se passe-t-il  ?

D’abord le sentiment populaire est que les partis politiques trichent, font le contraire de ce qu’ils promettent et n’ont pas de vision d’avenir. Les citoyens ont le sentiment d’être floués. C’est vrai lorsque la droite et le Parti socialiste viennent sur longue période de s’aligner sur le libéralisme, les lois du marché, les privatisations… Et maintenant brûlent, ou font semblant, ce qu’ils ont adoré.

Pèsent aussi l’échec de ce qui s’est voulu à l’Est, une formidable transformation de la société sous le titre de communisme, et l’échec, à l’Ouest, d’une social-démocratie qui avait promis de changer la vie. Y ajouter la soumission « du politique » aux « marchés », l’idéologie de l’individu au-dessus de tout, et l’élection présidentielle devenue mère des batailles. Le compte y est pour que le doute soit profond et pour le prendre au sérieux.

[...]

Et les communistes  ?

La prégnance des idées du communisme est forte en France. Bien au-delà des adhérents du Parti communiste. Les valeurs communistes sont là. Tant mieux si le tissu idéologique est tant marqué de ce qu’on appelle l’exception française. En même temps ce mouvement profond vit et perdure aussi parce qu’il y a une formation politique qui, vaille que vaille, en porte le nom et les conceptions. Tout ne dépend pas du Parti communiste, loin de là, mais sans son existence il n’y aurait pas de perspectives de véritables transformations.

L’existence d’un Parti communiste, d’une force aux références théoriques fortes, creuset d’actions et d’intelligence militantes, fonctionnant à la cohésion et à la diversité mêlées, est une des clés de la situation. À la condition essentielle de regarder en face, comme cela a été décidé, tout ce qu’il faut créer et inventer pour que ce parti tienne la route dans la durée. Il y faut de l’audace et de l’intelligence collective. Les communistes ont choisi ce chemin à une très grande majorité. La tâche est immense. Il faut essayer de bien comprendre l’époque et ne pas céder à la facilité et au court termisme. Voire loin et travailler près.

Il y a besoin d’un Parti communiste combattant en relations étroites avec le monde du travail, la jeunesse et les intellectuels. Et intangiblement d’une politique unitaire et de rassemblement. En respectant son voisin sans se laisser manger par lui. Il y a du boulot.

[Article complet : humanite.fr/]

 

Notes :
(1) L’Humanité des 17, 20 avril et 15 mai 2010.

(2) Le Monde diplomatique du 1er mai 2010.

(3) L’Humanité du 26 janvier 2010.

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Biologie synthétique et démocratie

Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 mai 2010

Biologie synthétique et démocratie dans Democratie

 

Lu sur : Le Monde diplomatiquevendredi 21 mai 2010, par Hervé Le Crosnier


La boîte de Pandore de la biologie synthétique


Avec ce texte, Hervé Le Crosnier inaugure le blog « Puces savantes », où seront mises en question les technologies qui semblent continuellement s’imposer aux citoyens, sans que les rapports de forces qui les préparent et les transformations qu’elles impliquent dans la société soient toujours exposés ni débattus.

Le journal Science a publié, jeudi 20 mai 2010, un article d’une équipe de recherche, emmenée par Craig Venter, revendiquant la création de la première cellule dotée d’un ADN entièrement réalisé par ordinateur [1]. Pour Venter, cela représente « une étape importante scientifiquement et philosophiquement ». Si l’on veut bien quitter le mode dithyrambique sur lequel cette annonce est relayée par la presse, cette publication scientifique, et les recherches menées pour parvenir à ce résultat, posent de nombreuses questions qui méritent toute l’attention des citoyens, des décideurs politiques, des associations de la société civile, et doit interroger toutes les communautés scientifiques. Les associations de la société civile, notamment ETC Group, demandent un moratoire sur les techniques employées, dites de « biologie synthétique », et appellent à une réflexion globale sur la génétique extrême.

[...]

« Si les biologistes sont sur le point de synthétiser de nouvelles formes de vie, l’étendue des désastres qui pourraient être provoqués volontairement ou par inadvertance est potentiellement immense. »

[Article complet sur : PUCES SAVANTES blog.mondediplo.net/]

 

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« 2010-2020 : une armée de chômeurs contre une armée de policiers »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 mai 2010

Publié le 20 mai 2010 par :

2010-2020 : une armée de chômeurs contre une armée de policiers

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Pascal SACRE

Philippe Dessertine, professeur à Nanterre, directeur de l’Institut de Haute Finance, comparant la crise actuelle à celle de 1929, nous situerait actuellement vers … 1937. “Le temps presse,” dit-il, “si l’on veut éviter la guerre” (1).

Plus prosaïquement, dans la série Starwars (La Guerre des Étoiles), nous serions à l’épisode n°2, The Empire Strikes Back (L’Empire Contre-attaque).

 

Grèce

Gel, après réduction, des pensions de retraite des fonctionnaires et des salaires du public comme du privé (réduction de 7% en moyenne des pensions de retraite).
La TVA passe de 19 à 21%.
Les taxes sur l’alcool augmentent de 20%.
Le prix des cigarettes augmente de 63%.
Le prix de l’essence monte de 8 centimes au litre, et le diesel de 3 centimes, alors qu’un mois plus tôt le prix des carburants avait déjà augmenté de 25 centimes.
Et ce n’est pas fini : « De nouvelles solutions devront être envisagées en 2011 et 2012 », prévient le Finlandais Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.
Taux de chômage prévu : 18%.

Irlande

Réduction des salaires dans la fonction publique (de 5 à 15%).
760 millions d’euros d’économie dans les dépenses sociales, réduction des allocations sociales.
2 milliards d’économie dans les dépenses de fonctionnement et d’investissement.
Une taxe carbone et une taxe sur l’eau (jusqu’ici gratuite) s’ajoutent à une hausse générale d’impôt sur le revenu.
Hausse du chômage.

France

Gel des dépenses d’État pour les trois prochaines années. Baisse de 10% des dépenses de fonctionnement.
Démantèlement des services publics : protection sociale, justice, santé…
Un million de chômeurs  [en fin de droits, ndlr] d’ici la fin 2010, dont 400 000 sans aucune ressource.

Portugal

Hausse de la TVA.
Surtaxes sur les ménages et les entreprises.
Gel des salaires dans la fonction publique pendant quatre ans, suppression de certaines allocations, avec à la clé, un vaste plan de privatisations, dans les transports, l’énergie, les assurances ou la poste…
Augmentation des impôts sur le revenu.

Espagne

Réduction des salaires et retraites dans la fonction publique (baisse de 5%).
Gel des embauches dans la fonction publique.
Baisse des indemnités de licenciement.
Report de l’âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans.
Réduction de 600 millions d’euros de l’aide au développement en 2010-2011.
Réduction de 6,045 milliards d’euros d’ici 2011 de l’investissement public.
Le gouvernement va demander aux régions et aux municipalités de faire 1,2 milliard d’euros d’économies supplémentaires.
Hausse de la TVA
20 % de la population active au chômage.

Royaume-Uni et Italie sont dans la ligne de mire, ainsi que les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Allemagne.

L’expression fétiche de nos “experts” est “se serrer la ceinture”.

L’Empire : la finance internationale et ses quartiers généraux, Wall Street et la City of London, ainsi que tous les heureux propriétaires de fonds spéculatifs ou Hedge Funds et tous les grands banquiers occupés à trader quand ils ne sont pas ministres ou aux commandes des Banques Centrales, oui l’Empire déploie ses griffes et se prépare à déchiqueter tous les progrès sociaux de nos démocraties : institutions publiques, sécurité sociale, pensions, allocations, dépenses publiques, investissements dans les infrastructures, les écoles, les hôpitaux, les routes, la formation de professeurs, de juges, d’infirmiers…

L’Empire, lui, a desserré sa ceinture et se prépare à banqueter.

[Lire la suite sur : legrandsoir.info/]

 

Sur le même thème :

http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/750-milliards-chroniques-d-une-fin-74927

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/grece-euro-europe-crise-et-75220

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28 mai à Arras : « LE TEMPS DES GRÂCES », une enquête documentaire sur le monde agricole français d’aujourd’hui

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 mai 2010

PCF ARRAS

LE TEMPS DES GRÂCES

Un film de Dominique Marchais

CINÉ-DÉBAT

VENDREDI 28 MAI A 20H30 au Cinémovida à Arras

28 mai à Arras :

 

Une enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd’hui à travers de nombreux récits : agriculteurs, chercheurs, agronomes, écrivains… Un monde qui parvient à résister aux bouleversements qui le frappent – économiques, scientifiques, sociaux – et qui, bon gré mal gré, continue d’entretenir les liens entre générations. Un monde au centre d’interrogations majeures sur l’avenir

En présence de Marc Dufumier

Écrivain et professeur à l’Institut National Agronomique de Paris

Ciné-débat organisé dans le cadre de

la Fête de la Terre

en partenariat avec

Le Journal La Terre et l’Humanité

Tarif : 4€

****************************

+ d’infos sur le film :

http://www.cdurable.info/Le-temps-des-graces-un-regard-engage-sur-l-Agriculture-francaise,2325.html

 

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La religion du marché – Éric Toussaint

Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 mai 2010

Source : Le Grand Soir17 mai 2010

Auteur :  Éric TOUSSAINT

docteur en sciences politiques, préside le CADTM Belgique (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde, www.cadtm.org) ; auteur de Un coup d’œil dans le rétroviseur*. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010 ; coauteur avec Damien Millet de La Crise. Quelles Crises ?, Aden-CADTM-Cetim, Bruxelles-Liège-Genève, 2010.

La religion du marché

La religion du marché - Éric Toussaint dans ECONOMIE arton10581-f0255

Éric TOUSSAINT

dessin : Nicholson, « Intéressant… Le fossé entre riches et pauvres n’est pas aussi grand que nous le pensions ».

Presque tous les dirigeants politiques, qu’ils soient de la gauche traditionnelle ou de la droite, qu’ils soient du Sud ou du Nord, vouent un véritable culte au marché, aux marchés financiers en particulier. Il faudrait plutôt dire qu’ils fabriquent une religion du marché. Chaque jour, une messe est dite pour honorer le dieu Marché dans chaque foyer muni d’une télévision ou d’une connexion internet, au moment où l’on rend compte de l’évolution des cotations en Bourse et des attentes des marchés financiers. Le dieu Marché envoie des signaux par la voix du journaliste économique ou du chroniqueur financier. Ce n’est pas seulement vrai pour tous les pays les plus industrialisés, c’est vrai aujourd’hui pour la majeure partie de la planète.

[...]

Pourquoi a-t-on donné des atours religieux à de simples opérateurs ? Ils ne sont ni des inconnus, ni de purs esprits. Ils ont un nom, une adresse : ce sont les principaux dirigeants des deux cents grandes transnationales qui dominent l’économie mondiale avec l’aide du G7, la complaisance du G20 et des institutions telles que le FMI, revenu grâce à la crise sur le devant de la scène après une période de purgatoire. Il y a aussi la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (celle-ci est assez mal en point, mais elle sera peut-être aussi à nouveau élue par les dieux). Les gouvernements ne font pas exception : ils ont abandonné les moyens de contrôle qu’ils détenaient sur ces marchés financiers. Les investisseurs institutionnels (les « zinzins » : grandes banques, fonds de pensions, assurances, hedge funds…) qui les dominent ont reçu des gouvernements des milliers de milliards de dollars sous forme de dons ou de prêts qui servent à les remettre en selle après la débâcle de 2007-2008. La Banque centrale européenne, la Réserve fédérale des États-Unis, la Banque d’Angleterre leur prêtent chaque jour, à un taux inférieur à l’inflation, des mannes de capitaux que les « zinzins » s’empressent d’utiliser de manière spéculative contre l’euro, contre les trésoreries des États, sur le marché des matières premières…

Aujourd’hui, l’argent peut circuler d’un pays à l’autre sans le moindre prélèvement d’impôt. Trois mille milliards de dollars circulent chaque jour dans le monde par-dessus les frontières. Moins de 2% de cette somme servent directement au commerce mondial ou aux investissements productifs. Plus de 98% servent à des opérations spéculatives principalement sur les monnaies, sur les titres de la dette, sur les matières premières.

Il faut mettre fin à cette banalisation d’une logique de mort. Il faut créer une nouvelle discipline financière, exproprier le secteur financier et le mettre sous contrôle social, taxer fortement les « zinzins » qui ont provoqué puis profité de la crise, auditer et annuler les dettes publiques, mettre en œuvre une réforme fiscale redistributive, réduire radicalement le temps de travail afin d’embaucher massivement tout en garantissant le montant des salaires… Face à cette religion du Marché, commencer à mettre en oeuvre un programme fondamentalement laïc. Anticapitaliste, en somme…

[Article complet : legrandsoir.info/]

*

Un coup d’oeil dans le rétroviseur
le_retroviseur-couv-f906a dans IDEES - DEBATS - PHILO
Editions du Cerisier -  8€
On peut commander le livre en ligne sur le site du CADTM !

« Eric Toussaint est un des économistes les plus brillants et le plus influents de sa génération. Fondateur du CADTM, il s’est universellement fait connaître par sa lutte exemplaire contre la « dette odieuse » qui écrase tant de pays du Sud. Son nouveau livre apporte une critique fondamentale, érudite et lucide des théories de légitimité utilisées par les oligarchies du capital financier. »

Jean Ziegler (Source :   http://www.cadtm.org/Francais)

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Zone euro : l’analyse de Bernard Connolly

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 mai 2010

En avril 2010, Rouge Midi publiait un article de Bernard Connolly, paru sur le site Gavekal.com en date du 7 avril 2009.

Il me semble intéressant de le relire à la lumière des événements récents.

Avant de rejoindre le secteur privé, Bernard Connolly avait été Chef du Bureau des affaires monétaires à la Commission européenne, dont il a été sommairement congédié après avoir publié « The Rotten Heart of Europe » ["Le Coeur Pourri de l'Europe", ndlr].

Après son départ de Bruxelles, en 1997, et jusqu’à la fin de l’année 2008, Bernard Connally était chargé de la stratégie global à la banque AIG. _ Depuis, il a lancé sa propre entreprise de recherche indépendante, Connally Global Advisors.

Zone euro : l’analyse qui donne froid dans le dos

 

A lire également sur ce blog :

Le rêve américain se meurt, et avec lui le siècle de magistère sur le monde que l’Amérique s’était promise à elle-même, au nom d’une destinée manifeste qui n’est plus qu’une illusion dont il convient de se défaire, écrit Henry Allen, qui collabore au Washington Post depuis 39 ans et a obtenu en 2000 un prix Pulitzer pour son œuvre critique. Le rêve se meurt. Voici ce qu’il était : une croyance que le monde avait un amour particulier pour les (…)

lire la suite de l’article

 

Créé en 1945, il avait pour nom le CNPF (Conseil National du Patronat Français) à la demande du gouvernement français qui désirait avoir un interlocuteur pour le patronat en France, il se transforme en 1998 en MEDEF (Mouvement des Entreprises de France). Retour sur les nombreux scandales plus ou moins étouffés de ces dernières années. Nous laisserons à cet auteur ses conclusions, (lui qui croit que le temps de la lutte des classes est dépassé !) et proposerons la notre: ce n’est pas (…)

lire la suite de l’article

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Psychanalyse : « Lacan passeur de Marx. L’invention du symptôme », de Pierre Bruno

Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 mai 2010

L’HUMANITÉ – 10 mai 2010Marie-Jean Sauret, psychanalyste , professeur des universités

Lacan, passeur de Marx

Le psychanalyste Pierre Bruno interroge dans son dernier livre la relation complexe des théories de Marx et Lacan, en montrant comment la sortie du capitalisme implique une reconstruction des rapports du sujet au vivre ensemble.

Voici un ouvrage à lire, une de ces œuvres dont on redoute que le compte-rendu ne donne pas une mesure satisfaisante du bond en avant qu’elle constitue dans les questions qu’elle traite et qui nous préoccupent. Ces questions touchent certes à la rencontre entre les théories de Marx et Lacan, entre psychanalyse et politique, mais aussi aux rapports du sujet et du « vivre ensemble contemporain », enfin à la possibilité même d’une sortie du capitalisme.

[Lire la suite]

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« Lacan passeur de Marx. L’invention du symptôme », de Pierre Bruno,

Éditions Érès, 2010, 328 pages, 28 euros.

 


 

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Odieux : Pour Alain Minc, soigner les « très vieux » est un luxe !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 mai 2010

Publié sur : http://www.barloc.org/

Soigner les vieux : « C’est un luxe qui coûte cher » ?


Écrit par JF CHALOT
Pour parler net, Alain Minc parle net !  

 

N’a t-il pas déclaré le vendredi 7 mai 2010 au cours du rendez-vous « Parlons net » co-organisé par France Info, Rue89, LePoint.fr et Dailymotion :«Il y a un problème dont on ne parle jamais(…) c’est l’effet du vieillissement sur la hausse des dépenses d’assurance maladie et la manière dont on va le financer»…. «Moi j’ai un père qui a 102 ans, il a été hospitalisé 15 jours en service de pointe. Il en est sorti», rassure-t-il. «La collectivité française a dépensé 100.000 euros pour soigner un homme de 102 ans. C’est un luxe immense, extraordinaire pour lui donner quelques mois ou, j’espère, quelques années de vie». Alain Minc en arrive ensuite à faire la proposition suivante qu’il juge comme une avancée : «Je trouve aberrant que quand le bénéficiaire a un patrimoine ou quand ses ayants droits ont des moyens que l’état m’ait fait ce cadeau à l’oeil. Et donc je pense qu’il va bien falloir s’interroger sur le fait de savoir comment on récupère les dépenses médicales sur les très vieux en ne mettant à contribution ou leur patrimoine quand ils en ont un ou le compte patrimoine de leurs ayants droits».

 

Enfin voici une solution pour enrayer le déficit de la branche maladie… On fait payer les vieux ou leurs héritiers…On prend sur leur patrimoine…Hop, le tour est joué, la sécurité sociale récupère ainsi des fonds importants!

Martin Hirsch, l’ancien haut commissaire aux solidarités actives trouve l’idée intéressante!?

Il ne s’agit pas là d’un dérapage .!

Effectivement de plus en plus d’économistes aux ordres du systèmes, de plus en plus de responsables politiques sont prêts à liquider le principe même qui a été à la naissance de la sécurité sociale : la solidarité!

On n’est pas loin du système de santé américain, encore en place aujourd’hui qui veut que les malades soient soignés en fonction de leurs revenus : les riches ayant droit aux cliniques et aux soins de qualité et les pauvres à la portion congrue voire souvent à rien.

Aucun commentaire, sinon un mépris devant un tel cynisme!

Jean-François Chalot

**********************************

Et pour que les auditeurs croient ce qu’il veut qu’ils croient, Alain Minc n’hésite pas à gonfler les chiffres !

 Voir à ce sujet l’article de Libération du 11 mai 2010 :

Alain Minc très gonflé sur les chiffres de santé

Extrait :

« Joint hier par Libération, Alain Minc confie: «Écoutez, c’était illustratif. Ce montant est sans doute plus élevé que la réalité.» Plus élevé de combien? «Seize jours de service de pointe, ça doit être 20.000 ou 25.000 euros […]. J’ai délibérément pris un chiffre qui frappe; le montant que j’imaginais qu’on puisse me réclamer.» Inventer un montant pour manipuler un argumentaire… la méthode Minc ? »

 

A lire également l’article de l’Humanité :

Pourquoi devrait-on encore interviewer M. Alain Minc ?

Publié dans IDEES - DEBATS - PHILO, Propagande - Desinformation, SANTE | Pas de Commentaire »

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