« Tout ça n’empêche pas, Nicolas, / que la Commune n’est pas morte »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 juin 2010

L’Humanité – 31 mai 2010 -  Yves Lenoir

Commune de Paris :

vibrant hommage au Mur des Fédérés


De mémoire de participants, il faut remonter plusieurs décennies en arrière pour trouver une foule aussi nombreuse à l’hommage traditionnel rendu, samedi 29 mai, à la Commune de Paris de 1871. Aux côtés des Amis de la Commune, cinquante-cinq organisations [1]

Dans son intervention publique, Joël Ragonneau, membre de la coordination des Amis de la Commune, a mis en parallèle la remise en marche par la Commune, des services publics abandonnés sur ordre de Thiers, et les luttes d’aujourd’hui pour les défendre et les améliorer. Il a démontré, par cet exemple, l’actualité et la modernité des idéaux de la révolution du printemps 1871…

Une vingtaine de gerbes ont été déposées par les organisations et les nombreux élus de gauche présents. Quatorze délégations étrangères, membres de la Coordination internationale des Amis des combattants en Espagne républicaine ont tenu à rendre hommage à la Commune, parmi eux plusieurs anciens brigadistes. Etaient également présents les amis luxembourgeois de la Commune de Paris. Le rassemblement s’est terminé par les chants du Temps des Cerises et de l’Internationale, interprétés par la Chorale populaire de Paris et repris en cœur par l’assistance.

________________________________________________________________

Notes :

[1] Notamment le PCF, le PS, le Parti de Gauche, la Gauche unitaire, le MRC, le PRG, les Verts, le NPA, LO, la CGT, la FSU, FO, Solidaires, UNSA, Syndicat de la Magistrature, MRAP, Ligue des Droits de l’Homme, ATTAC, ARAC, Comité de France du Front populaire du Sri Lanka, SAT AMIKARO (espérantistes), etc.appelaient à ce rassemblement.

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HOMMAGE AUX « GUEULES NOIRES »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 avril 2010

Vu sur : http://pcfarras.over-blog.com/

« GUEULE NOIRE » : Dominque Grange à écrit cette chanson en hommage à deux mineurs communistes Résistants, André Théret et Joseph Tournel de Bruay, à leurs femmes, en souvenirs des morts de Fouquières-lès-Lens, des 42 mineurs morts en décembre 1974 à Liévin, aux innombrables victimes de la silicose dans toutes les mines du monde, à tous ceux qui subissent, aujourd’hui encore, dans de nombreux pays, l’esclavage infernal du travail au fond, avec la menace permanente du coup de grisou, de l’éboulis, de l’incendie des boisages, de l’inondation…

 

http://www.dailymotion.com/video/xcwdng

 

En France, avril 2004 marque la fin de l’exploitation charbonnière (à Creutzwald, en Moselle). La mine entre aujourd’hui au musée…mais la souffrance des hommes qui ont rampé des siècles durant sous la terre, dans une chaleur oppressante, pour en extraire notre charbon, cette souffrance-là ne s’expose pas. Elle restera pour toujours enfermée dans les cimetières des corons, misérables ghettos conçus par les exploitants des compagnies minières qui, toujours, ont tiré profit de ces bras, de ces sueurs, de ces corps épuisés, de ces larmes parfois sur les gueules noires pleurant des camarades restés au fond, de ces désespoirs de ne jamais voir s’éloigner la misère.

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Fanlac (Dordogne) : Hommage aux « Sablousards » samedi 10 avril 2010

Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 avril 2010

Jean Chatain

Hommage aux « indésirables » du camp du Sablou

Ceux qui assurent que les communistes n’entrèrent en résistance qu’après l’invasion hitlérienne de l’URSS détestent que soient rappelées les arrestations politiques multipliées dès 1939 et la formation de l’État français.

Samedi 10 avril a lieu dans la commune de Fanlac, à proximité de Montignac-Lascaux (Dordogne), une cérémonie d’hommage aux plus de trois cents « indésirables et dangereux » internés dans le camp de séjour surveillé (CSS) du

sablou01a dans Hommages

Sablou entre janvier et décembre 1940, moitié sous la IIIe République et moitié sous le régime pétainiste. Il s’agissait principalement des communistes arrêtés après l’interdiction de leur parti le 26 septembre 1939, d’un certain nombre d’autonomistes alsaciens, enfin des Tziganes interpellés au nom de la législation sur le nomadisme (1).

La fermeture du camp ne fut pas synonyme de libération, la plupart d’entre eux étant alors expédiés, comme André Moine, vers les bagnes d’Algérie (2) ou les lieux de rétention dispersés à travers le territoire national, tel le camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux, proche de Limoges.

SablouCette cérémonie se déroule à l’occasion du vingtième anniversaire de la plaque apposée à l’initiative notamment de Madeleine Quéré (fille de Jean Gatinel, boulanger de Montignac, qui, avec Louis Ravida, tous deux militants communistes, joua un rôle essentiel dans la solidarité aux détenus) et Jeanine Pompier, lesquelles avaient créé en 1989 une association Pour le souvenir du camp du Sablou.

C’est seulement en avril 1990 que fut inaugurée, en présence de Gaston Plissonnier, ancien résistant et dirigeant national du PCF, la stèle voisine de l’entrée du Sablou. Ce retard s’explique aisément  : ceux qui assurent que les communistes n’entrèrent en résistance qu’après l’invasion hitlérienne de l’Union soviétique détestent que soient rappelées les arrestations politiques multipliées dès la formation de l’État français (et même auparavant dans le contexte de répression organisé par le décret Sérol).

Une obstination dans le déni de vérité confirmée par une polémique indécente ayant suivi l’érection du monument. Il lui était reproché l’usage du terme « déportés » pour évoquer le sort des militants qui, après le Sablou, furent expédiés manu militari dans les camps d’Afrique du Nord. Selon une loi de 1948, la qualité de déporté est réservée aux personnes « transférées et internées hors du territoire national ». Or l’Algérie était française, donc… Devant une telle démonstration de l’art de jouer des mots, la mauvaise foi battait ses propres records. (3)

Jean Chatain

Quelques notes (textes que j’ai extraits du dossier publié par dordogne-perigord.com ; les photos 2 et 3 sont également extraites de ce dossier)

(1) « Il y avait de tout dans ce centre : des anarchistes, des trotskistes, des syndicalistes purs, des socialistes… mais les communistes étaient les plus nombreux » [Gautrand, instituteur de l’Hérault, cité par André Moine dans La déportation et la Résistance en Afrique du Nord (1939-1944)]

(2) « Les camps nord-africains, sous le contrôle de l’armée française, dans les conditions climatiques qu’on imagine, dans le grand sud algérien ou marocain, sont certainement parmi les plus durs que la France ait mis sur pied. Les conditions d’hygiène sont lamentables (mouches, poux, puces). Le typhus fait des ravages. Les détenus travaillent (travaux agricoles, forge, menuiserie, fabrique de tuiles et de briques). La discipline est sévère. Les peines de prison dans le fort de Cafarelli (quinze jours dans une cellule de 2,5 m sur 1,25 avec trois quarts de litre d’eau par jour et deux rations de soupe) font peur. » (Joël Kotek et Pierre Rigoulot, Le siècle des camps.)

(3) Il fut également reproché au texte de la stèle de ne pas mentionner les  internés issus du Nord-Est de la France et du Luxembourg (20 % du camp) ainsi que les Tsiganes. [Rappel : sur les 750 000 tsiganes vivant en Europe en 1939, entre 250 000 et 500 000 furent exterminés par les nazis et leurs alliés. Aucune mention de ces victimes tsiganes ne fut faite au procès de Nuremberg !)

+ d’infos sur :

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Hommage à Jean Ferrat

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 avril 2010

 

Hommage à Jean ferrat

Hors-série spécial en hommage à Jean Ferrat

 

Avec les contributions de Michel Drucker, Jean-François Kahn, Bernard Pivot, Jean Ristat, Edmonde Charles-Roux…

Les grands entretiens de Jean Ferrat dans l’Humanité, l’Humanité Dimanche et les Lettres françaises.

Les réactions de Georges Moustaki, Isabelle Aubret, Francesca Solleville, Allain Leprest…

Et également, des photos exceptionnelles, ses textes et de nombreuses interviews…
En bonus, un DVD de l’émission télévisée Discorama, de Denise Glaser.

11.00 €

http://www.humanite.fr/laboutique/index.php?id_rubrique=1

 

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Ultime hommage à Jean Ferrat

Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 mars 2010

Cinq mille personnes ont rendu hommage à Jean Ferrat à Antraigues-sur-Volane en Ardèche. Hommage particulièrement émouvant lorsque ces 5 000 personnes ont repris en choeur « La Montagne ». Isabelle Aubret et Francesca Solleville ont chanté a capella « Que c’est beau la vie » et « Ma France ».

http://www.lepoint.fr/actualites/2010-03-16/l-ultime-hommage-a-jean-ferrat/914/2/1527/0/

http://www.lepost.fr/article/2010/03/16/1990595_des-milliers-de-personnes-assistent-en-ce-moment-aux-obseques-de-jean-ferrat.html (vidéos)
http://www.dailymotion.com/video/xclm4l

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Jean Ferrat

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 mars 2010

Lu sur : http://www.legrandsoir.info/ – 15 mars 2010 – Par Michel Taupin

Jean Ferrat dans Hommages

 

Jean Ferrat : « C’est si peu dire que je t’aime »

 

Michel TAUPIN

 

J’ai mal à « Ma France », et toute « Ma France » a le cœur très gros ! Jean Ferrat … le Poète, le Combattant, l’Humaniste est mort samedi.

Je reste sans voix, abattu. Putain, « On ne voit pas le temps passer » ! Je le croyais immortel cet immense bonhomme, à la crinière blanche et légère, avec ses bacchantes de guérillero qui lui barrait son beau visage comme taillé à la serpe, ça lui donnait cette allure sauvage, altière et si douce à la fois. Et puis quelle voix, quelle bonté dans le regard ! Il a marqué à jamais les cœurs et les consciences de toute une Nation, bien au-delà d’une génération. Il a chanté toute la noblesse du peuple, porté par une voix grave, envoûtante au timbre chaud comme le désir, d’une belle tessiture à nulle autre pareille. Ses intonations vibraient en moi comme les fibres des muscles au moment du plaisir. Il savait sans artifice offrir à des paroles d’une infinie beauté poétique, des mélodies haute-couture qui, lorsqu’on les entend encore aujourd’hui, excluent toute autre possibilité harmonique. Une parfaite symbiose entre les mots, la musique et sa voix ! Allez donc tenter un autre choix musical sur les paroles de « la Montagne », c’est tout simplement impossible ! Et nombre de ses chefs d’œuvre sont de la sorte.

Ses œuvres appartiennent depuis longtemps au patrimoine de la France, cette France généreuse que d’aucuns aujourd’hui s’acharnent à avilir… Quand de « Nuit et Brouillard » surgissent « Deux enfants au soleil » qui se murmurent enlacés « Nous dormirons ensemble » avant de s’ « Aimer à perdre la raison » simplement parce que « C’est beau la vie », c’est l’amour de son prochain qui l’animait. Avec « Que serais-je sans toi ? », admirable poème d’Aragon qu’il fit sien, c’est un hymne à cet amour sublimé qui nous bouleverse. Et puis nous confiait-il, « Je ne chante pas pour passer le temps » car « On ne voit pas le temps passer » !

Quand je l’ai rencontré, lui le fidèle Ardéchois, dans son joli petit village d’Antraygues qui lui voue un respect et un amour authentiques, il m’a dit : « J’ai chanté la Vie, l’Amour et la seule Aristocratie qui en toutes circonstances a su garder toute sa Noblesse, celle qui a construit de ses mains multicolores mais toujours d’or, les usines des nantis, celle qui a coulé l’acier et la fonte, se brûlant la chair auprès des hauts-fourneaux, celle qui a usé ses yeux et brisé son corps dans les manufactures, celle qui a ruiné sa jeunesse pour le profit de bourgeois sans scrupule, celle qui a donné sa vie à la France pour la liberté de tous, la Classe Ouvrière ! » Et d’émotion ses yeux s’embuaient !

Ah, qu’il était fier ce peuple quand il entendait « Ma France » résonner dans tout le pays, car c’était la sienne qu’enfin on osait chanter avec tant de force et de talent, ou quand il frissonnait aux accents pleins d’espoir de « Potemkine » ce cuirassé russe révolté qui annonçait la Révolution d’Octobre. Dans ses chansons politiques, chaque mot était une flèche acérée qui faisait mal car elle faisait mouche. Jean Ferrat « disait un monde où l’on n’est pas du côté du plus fort ». Et la droite ne s’y trompait pas qui ne cessait de le censurer. Jean était un poète combattant non par choix mais par conviction, parce qu’il haïssait intrinsèquement l’injustice et ne supportait pas dans sa chair que sur cette terre des hommes puissent en dominer d’autres. Il aimait tant ton nom Liberté.

En 1967, il se rendit naturellement à Cuba. Il en reviendra marqué profondément et définitivement par sa Révolution Humaniste. Il laissera alors pousser sa moustache qu’il ne rasera jamais en hommage aux Barbudos et composera notamment « Cuba Si », « Guérilleros » et « Santiago ».

Aujourd’hui, la tristesse nous étreint. Tu nous manques déjà. Avec Aragon, tu disais : « Vivre est un village où j’ai mal rêvé ! », j’ose te répondre que tu as vécu en homme véritable, en homme d’une infinie bonté qui n’a eu de cesse de magnifier la femme, de chanter l’amour, de louer la dignité des petites gens et de les faire bien rêver.

Très cher Jean, « Lorsque s’en vient le soir » au moment où les lilas vont fleurir, tu as beau nous « Ouvrir cent fois tes bras, c’est toujours la première fois » et nous ne saurons jamais t’offrir « Autant d’amours autant de fleurs » que tu as su le faire tout au long de ta belle et trop courte vie. Aussi, comme Aragon que tu admirais tant, « C’est si peu dire que nous t’aimons ».

 

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« Aujourd’hui, qu’il est mort, aujourd’hui qu’il ne peut plus ni chanter, ni parler… »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 mars 2010

Publié sur : http://www.legrandsoir.info/14 mars 2010 – Théophraste.

Jean Ferrat, ressuscité, marche sur les eaux.

 

 

Même Sarkozy y va de son éloge, alors que Jean Ferrat a mille fois étrillé les types de son acabit, de ses idées, de son arrivisme, de son milieu.

« Qu’il chante, mais qu’il ne parle pas  », disaient aux animateurs d’émissions de variété ceux qui tenaient les ficelles de l’ORTF.

 

Qu’il chante ? Oui, mais s’il-vous plaît, Jean, pas « Potemkine », chanson interdite sur les ondes, pas « Ma France », qui fait polémique.

L’engagement sans faille de cet homme aux côtés des travailleurs fit que l’intelligentsia le déclassa comme un sous-Brassens, sous-Brel, sous-Férré. Un sous-intellectuel, lui qui mit en musique tant de poèmes d’Aragon dont il était l’ami.

Aujourd’hui, aujourd’hui qu’il est mort, aujourd’hui qu’il ne peut plus ni chanter ni parler, ceux qui voulurent le museler, le cacher au fond de la classe, le priver de laurier, nous jurent qu’il fut un grand parmi les grands.

Pour un peu, ils rétrograderaient Brassens, autre censuré, mais pour des délits mineurs (gros mots, moquerie des pandores). Ferrat a chanté Cuba, il se mouillait contre la guerre d’Indochine et contre l’extermination des juifs. Brassens a chanté « Mourir pour des idées » et hélas ! « Les deux oncles », sorte de « match nul, la balle au centre » entre « l’ami des Tommies et l’ami des Teutons ».

Ces différences qu’il eut été malséant de noter du vivant de l’artiste, voyez comme elles vont être portées à son crédit aujourd’hui, avec un demi-siècle de retard sur le jugement du peuple qui lui rendit justice par ses acclamations quand les mous du bide tordaient le nez : « Populiste, démago, compagnon de route du PCF… ».

Les hypocrites qui pleurent sur son cercueil, les décerveleurs, sont prêts à ressusciter le Ferrat des années 60 pour que se taise le Ferrat des années 2000. Ce sage-là disait que, les médias étant ce qu’ils sont, il ne pourrait plus aujourd’hui, lui, Ferrat, ce géant que la mafia médiatico-politique pleure, enregistrer de disque.

Mais ils pleurent, ils pleurent ce dur à cuire qui a survécu au cyanure de leurs flèches pour mourir à l’heure de ses cheveux blancs. Ils inondent les alentours en se demandant in petto ou en comité de rédaction s’ils peuvent pousser le bouchon de leur obscène bassesse jusqu’à annoncer que la « perte irréparable » ne fut que provisoire. Car, Jean vient de ressusciter. « Edition spéciale, le grand chanteur, l’immense poète Jean Ferrat aurait été aperçu, marchant sur les eaux de l’Ardèche… »

Bon pour l’audimat, ça, coco. J’exagère ? Oui, mais à peine, diront (avec une mauvaise foi dictée par la tristesse) ceux qui fréquentent les salles d’attente de coiffeurs ou de médecins.

Ciao, Jean (et embrasse Georges, qui le mérite, malgré tout).

 

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Jean Ferrat

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 mars 2010

Jean Ferrat dans Hommages arton2748508-50930 14 mars 2010 – Patrick Le Hyaric

Jean Ferrat restera vivant, malgré cette « douleur du partir »

 dans Hommages

 

Notre douleur et notre chagrin sont à la mesure de l’admiration et du respect que nous portions à Jean Ferrat. Il était notre ami et nous ressentons le choc de cette « douleur du partir » tout en lui demandant « Que serais-je sans toi ?», lui qui a tant donné à la  culture et à la chanson française. Il était très préoccupé par l’avenir de cette culture que le « big-business »  défigure  trop souvent.

 

On connaissait son exigence dans le travail des mots, des strophes et de la musique.  De son exceptionnelle voix, Jean a chanté la France des combats et de l’émancipation humaine, celle de la liberté et de la justice, celle de la fraternité. Celle des militants dont des générations ont entonné les chansons dans les défilés et les meetings. Jean Ferrat était tout entier humanité,  porteur de bonté, de poésie, de tendresse. Son oeuvre respire la liberté. Elle se dresse contre les injustices, les guerres, toutes les humiliations et aliénations. Jean était un magnifique et efficace porteur des douleurs et des espoirs du peuple. Qu’il s’agisse de « Ma môme »,  un appel à l’émancipation des travailleuses, ou « J’entends, j’entends », un hymne au combat contre la pauvreté, ou encore « La montagne », véritable appel à préserver la planète et à vivre autrement. Et il faudra sans cesse et toujours, en ces temps si troublés,  écouter et faire écouter « Nuit et brouillard », qui porte avec force le rejet des haines et du nazisme, pour appeler à une véritable fraternité  ceux qui « s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel. Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou, d’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux ». Ces paroles ne devraient jamais quitter ni nos mémoires ni nos cœurs. « La jungle ou le zoo » est un véritable manifeste contre le capitalisme. Il refusait les prêts-à-penser et tous les endoctrinements, allant jusqu’à interpeller  ses amis politiques avec son « Camarade » ou « Le Bilan ».

Jean a toujours été un authentique ami de L’Humanité et de sa fête qu’il fréquentait assidûment, sa belle voix y a retenti, réchauffant tous les cœurs. Il y a quelques jours encore, à l’occasion de l’assemblée générale des amis de L’Humanité il avait tenu à nous encourager. Il avait demandé à Francesca Solleville de lire son message lors de la soirée de soutien à notre journal au Bataclan le premier février dernier.  Il avait magnifiquement intégré L’Humanité-Dimanche dans le paysage national au cœur de sa bouleversante chanson « Ma France », en citant « ce journal que l’on vend le matin d’un dimanche ». En 2004 il était heureux au cœur du  public de la fête avec une belle exposition qui lui était consacrée. Nous le ferons vivre à la prochaine fête de L’Humanité en septembre prochain.

Nous perdons un ami très cher ; le mouvement progressiste un porte-voix, un créateur de grande qualité, un immense artiste populaire. La France perd l’un de ses grands  poètes et chanteurs, interprète incomparable de  Jacques  Prévert ou de Louis Aragon.  L’oeuvre de  Jean Ferrat va continuer de vivre en nous avec sa voix si chaude. Notre tristesse est immense mais nous savons que Jean restera vivant. 

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Mort de Jean Ferrat : La chanson française est en deuil

Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 mars 2010

 L’Humanité – 13 mars 2010

Jean Ferrat s’est tu

Mort de Jean Ferrat : La chanson française est en deuil dans Culture jean_ferrat

En 50 ans de carrière, Jean Ferrat, qui est mort samedi à 79 ans, a chanté d’une voix grave et douce l’idéal communiste, la fraternité et l’amour, s’insurgeant contre les utopies piétinées, l’injustice et la misère humaine.

« Moi, si j’ai rompu le silence, c’est pour éviter l’asphyxie », chante-t-il dans « Je ne suis qu’un cri ».

Dans son édition de lundi, l’Humanité rendra un hommage à ce géant et à un ami vrai du journal.

Dès ses premières chansons au début des années 60, il exprime sa « nature rebelle » quitte à s’attirer les foudres d’une censure plus ou moins tacite.

Son étiquette communiste dérange : en 1965, « Potemkine » est privée d’antenne et en 1966 il est interdit de petit écran en raison de sa candidature sur la liste PCF aux élections municipales d’Antraigues (Ardèche).

Ma France, cette chanson dans laquelle il s’attaque aux gouvernants (« Cet air de liberté dont vous usurpez aujourd’hui le prestige ») est interdite d’antenne. Ferrat refuse de passer à la télé sans elle et patientera deux ans avant d’être à nouveau invité sur un plateau. En 1971, Yves Mourousi rompt la censure en diffusant un extrait de la chanson.

Jean Ferrat avait fait de cette censure un sujet de chanson ironique : « Quand on n’interdira plus mes chansons, je serai bon à jeter sous les ponts… ».

Son attachement politique, Jean Ferrat le date de son enfance, lorsqu’un militant communiste lui sauve la vie pendant l’Occupation, une période qui lui a ravi à l’âge de 11 ans son père Mnacha Tenenbaum, juif émigré de Russie en 1905 et mort en déportation.

« On ne guérit pas de son enfance », confiera-t-il plus tard. De même, il ne reniera jamais son admiration pour certains des combats du communisme, comme la lutte contre le nazisme, le colonialisme et l’argent roi.

[...]

Jean Ferrat sort peu de sa tanière mais chaque apparition, chaque nouvel album est un événement médiatique, et souvent l’occasion d’un nouveau « coup de gueule » : contre la grande industrie du disque et de la communication qui condamne le pluralisme et la liberté, contre le PAF qu’il juge « obscène », contre le nucléaire ou contre la condamnation du contestataire José Bové qu’il soutient en 2007 comme candidat « antilibéral » à l’élection présidentielle. Récemment, il a soutenu le Front de Gauche dans la campagne des élections régionales.

Tantôt engagé, tantôt poète émerveillé, le chanteur alterne tendresse et colère. Il met en musique la poésie « jaillissante » de Louis Aragon, dont certains textes sont maintenant indissociables de la voix chaude et caressante de Ferrat (« Que serais-je sans toi », ou « Aimer à perdre la raison »).

Ermite bucolique aux prises avec l’humanité, il aurait voulu « être le cri de la mésange/n’être qu’un simple gazouillis », mais la condition humaine aura fait de lui « le cri qu’on abrège, la détresse infinie ».

[Article complet : humanite.fr/]

 

Quelques réactions

 

Marie-George Buffet s’est déclarée « bouleversée » par la disparition de Jean Ferrat, toute sa vie compagnon de route du parti sans jamais en avoir été membre. Dans un communiqué, Mme Buffet écrit que « notre ami, notre camarade Jean Tenenbaum dit Jean Ferrat est parti ce samedi rejoindre ses amis les poètes ». Soulignant que « son compagnonnage critique avec le Parti communiste était utile et exigeant », Mme Buffet a ajouté que « Jean Ferrat, était le chanteur dont le sens de l’humanité et de la justice a accompagné l’engagement de générations de militants ». (Source : LeMonde.fr)

« La voix chaude, tendre et persuasive de l’auteur de ‘La Montagne’ s’est tue. Sa mort est un deuil pour la chanson française et tous les artistes français, dont il était le maître incontesté. Jean Ferrat alliait à son immense talent, un engagement militant auquel il n’a jamais failli… » (F. Fillon)

« Avec la disparition de Jean Ferrat, c’est un pan entier de la musique française qui disparaît. Je salue l’artiste, l’humaniste et le militant ». (Pascal Nègre, président d’Universal Music France, à l’Associated Press)

Il était le dernier des grands après Ferré, Brassens et Brel… Il y a des millions de gens très tristes ce soir : ceux qui sont engagés comme lui, ceux qui aiment la montagne, ceux qui aiment à perdre la raison, l’une des plus belles chansons d’amour… » (Michel Drucker)

 

Ma France
http://www.dailymotion.com/video/xckhptLa Montagne
http://www.dailymotion.com/video/xbh7b5

 

Les Tournesols
http://www.dailymotion.com/video/xcasjv

 

Que serais-je sans toi  ?

http://www.dailymotion.com/video/xawkli

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Mort de Roger Gisquel

Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 mars 2010

dazibaoueb

publié par babelouest (crisonnier) 

Décès d’un très grand journaliste

Auteur : babelouest

Roger Gicquel

 

Hier 6 mars 2010, s’est éteint Roger Gicquel, homme grave, intègre, journaliste sans concession, à l’âge de 77 ans. Pour les plus jeunes, retrouvons-le ici, à l’occasion de l’ouverture du journal télévisé de TF1, chaîne publique à l’époque. C’était le 28 juillet 1976


Afin de mieux comprendre son engagement, laissons parler Maître Eolas. Il y a le droit, et il y a l’opinion qui va plus loin que le droit, qui parle tout simplement de l’humain dans ce qu’il a de plus noble.

 

BO

 

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