Disparition de Raymond Aubrac, une grande figure de la Résistance
Lucie et Raymond Aubrac
Raymond Aubrac, l’un des derniers cadres de la Résistance,
est mort mardi soir à l’âge de 97 ans à l’hôpital militaire
du Val de Grâce.
Il était l’une des dernières personnalités de la Résistance
à avoir connu Jean Moulin.
Co-fondateur du mouvement « Libération Sud », Raymond Aubrac était
le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis
et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national
de la Résistance (CNR).
Sa femme Lucie Aubrac, elle aussi héroïne de la Résistance, est morte en 2007 à l’âge de 92 ans.
En 1947 et 1950, il avait été témoin à charge lors des deux procès du résistant René Hardy (décédé en 1987), accusé
d’avoir livré Jean Moulin à la Gestapo et acquitté au bénéfice du doute.
Né le jour de l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, juste avant le début de la Première Guerre mondiale dans
une famille de commerçants juifs de Vesoul, de son vrai nom Raymond Samuel, Raymond Aubrac était resté un citoyen très actif,
marqué à gauche, se rendant pendant des années dans les collèges et les lycées en compagnie de sa femme pour témoigner
et raconter la Résistance. « Je ne supporte pas la solitude après 67 ans de vie commune. Alors quand je me suis retrouvé seul,
j’ai été heureux d’avoir des invitations de scolaires qui me donnaient le sentiment d’être encore un peu dans la vie », expliquait
en 2010 Raymond Aubrac à TV Tours lors de l’inauguration d’un établissement portant son nom dans cette ville.
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Réaction de Pierre Laurent
C’est avec une immense tristesse que j’apprends la disparition de Raymond Samuel,
dit Raymond Aubrac, l’une des plus grandes figures de la Résistance française
et des luttes anti-coloniales. Avec son épouse Lucie, Raymond demeurera pour
notre peuple et les générations à venir une source inépuisable d’inspiration
dans les combats pour l’émancipation, la justice, la liberté, l’égalité et la fraternité.
Une franche et loyale amitié liait les communistes français à Raymond Aubrac.
Nous l’aimions pour sa droiture, sa générosité et, surtout, sa douceur et sa foi
en l’espèce humaine. Nous pleurons l’un des nôtres.
En cet instant, mes pensées se tournent vers sa famille, son petit-fils Renaud, ses proches pour leur dire que je partage leur peine.
L’Humanité de ce jeudi rend hommage à Raymond Aubrac
Dans l’édition de ce jeudi 12 avril, l’Humanité revient sur la vie
et l’engagement de Raymond Aubrac, résistant français
mort mardi soir à l’âge de 97 ans.
Le quotidien rend hommage au dernier grand témoin de ce combat pour la liberté
qui a oeuvré sans relâche pour faire vivre l’héritage du Conseil national de la Résistance
et le faire connaître aux plus jeunes.
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Avec la mort de Raymond Aubrac s’est éteint l’un des derniers témoins de l’oeuvre accomplie
par Jean Moulin et du programme du Conseil National de la Résistance.
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