A voir sur Arte mercredi 4 mars : le fascisme italien

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 mars 2009

Mercredi 4 mars 2009 à 20h45
Rediffusions : 07.03.2009 à 14h00, 10.03.2009 à 09h55, 16.03.2009 à 05h00
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Le fascisme italien en couleurs (1/2)

de 1918 à 1945, la naissance, le développement et la chute du fascisme italien et de son leader, Benito Mussolini.

1. La conquête du pouvoir

Fin octobre 1917, les armées allemande et autrichienne lancent une attaque surprise sur les positions italiennes près de Caporetto. Quelques jours plus tard, l’armée italienne est en déroute. L’Italie ne doit d’échapper à une cuisante défaite qu’à l’arrivée, début novembre, de renforts français et britanniques. Un an plus tard, elle fait partie des vainqueurs de la Première Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Mais lors du dépeçage de l’empire colonial allemand, l’Italie n’obtient pas les territoires qu’elle convoite en Afrique. Au traumatisme de Caporetto s’ajoute bientôt le sentiment d’être traitée comme une nation de second ordre. Une frustration générale s’installe. En 1919, à Milan, un instituteur devenu journaliste participe à la création d’un mouvement nationaliste. Benito Mussolini méprise la démocratie libérale et prône la violence. Ses groupes de combattants adoptent la chemise noire. En 1920, 500 000 ouvriers occupent les usines dans le Nord. Aussitôt, Mussolini fait de son mouvement l’auxiliaire de la répression menée par les propriétaires fonciers et les capitaines d’industrie, qui craignent une révolution communiste…

Le fascisme italien en couleurs (2/2)

Une fois parvenu au pouvoir, Mussolini rêve de restaurer la gloire de l’Empire romain. Pour renforcer le sentiment patriotique des Italiens, il utilise toutes les recettes de la propagande de masse. En 1929, il se concilie les catholiques grâce à la signature des accords du Latran, qui reconnaissent notamment le Vatican comme un État souverain. Parallèlement, le Duce modernise le pays et son économie ; on assèche des marécages pour l’agriculture, on bâtit des infrastructures… Dans ces années-là, la plupart des familles juives prospères, craignant une progression du communisme, adhèrent au fascisme sans soupçonner leur destin tragique à venir. Sur le front extérieur, Mussolini observe et admire l’ascension de Hitler, qui accède au pouvoir en Allemagne en 1933. L’Italie, en quête de territoires en Afrique, envoie des troupes en Libye et en Éthiopie. En Europe, Hitler et Mussolini volent au secours de Franco et dépêchent 80 000 hommes sur le front de la guerre d’Espagne. En mars 1938, les Italiens bombardent Barcelone, fief des républicains espagnols…

vidéos :

1920 : montée du fascisme en Italie

http://www.dailymotion.com/playlist/xr3vq_dehorsleschiens_le-fascisme-italien/video/x1al5a_le-fascisme-italien-en-couleurs-

oct. 2008 : montée du fascisme en Italie France2

http://www.youtube.com/watch?v=OgNzjbPbS6M

 

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2 mars 1944 : les pendus de Nîmes

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 mars 2009

Les martyrs du 2 Mars 1944

Les pendus de Nîmes. Les nazis, traquent les maquisards en Cévennes. Bredouilles, ils arrêtent arbitrairement 15 personnes puis les ramènent à Nîmes. Le 2 mars au soir, commence une nuit maudite. Les Allemands font monter les prisonniers dans un camion et entreprennent un “tour de ville”. Premier arrêt : le pont du chemin de fer, route d’Uzès. Six otages sont précipités dans le vide depuis le haut du viaduc, une corde au cou. Une des six cordes casse, l’otage est achevé d’un coup de revolver. Deuxième arrêt : le viaduc, route de Beaucaire. 3 hommes sont pendus de la même façon. Troisième arrêt : De nouveau un viaduc situé au début de la route de Montpellier (Tout au bout de l’avenue Jean Jaurès). 6 hommes sont pendus aux arbres. Les nazis, ivres de rage ou de folie riaient et criaient lors des exécutions. Autour du cou des victimes, ils avaient apposé une pancarte avec cette inscription : “Ainsi sont traités les terroristes”. Les cordes sont restées en place jusqu’au 24 août 1944, jour de la libération de Nîmes.

 

 LES PENDUS DE NÎMES
 

2 mars 1944 : les pendus de Nîmes dans HISTOIRE nimes0

route d’Uzès

nimes1 dans HISTOIRE

route de Beaucaire

nimes2

Boulevard Jean-Jaurès

 

 

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C’est arrivé un 27 février…

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 février 2009

Le 27 février 1933, le Reichstag de Berlin  est détruit par un incendie que les nazis imputent aux communistes, ce qui leur servira de prétexte pour supprimer le lendemain les libertés civiques.

 

C'est arrivé un 27 février... dans HISTOIRE Reichstag_incendie

Dès le lendemain, l’incendie du Reichstag est attribué à un complot communiste et Hitler, le nouveau Chancelier du Reich, fait arrêter 4 000 responsables du KPD, le parti communiste allemand. Le même jour, les libertés fondamentales sont suspendues et des pouvoirs de police exceptionnels sont donnés aux Lander (Régions). C’est la fin de la démocratie. 

 

Un mois plus tard, le 23 mars 1933, le camp de concentration Dachau est ouvert. Ses premières victimes seront des militants des partis de gauche, communistes, sociaux-démocrates et autres opposants allemands au régime nazi.  

 

Le 27 février 1943 Rosenstrasse

A Berlin, les nazis raflent les derniers juifs de la ville. Ce sont pour la plupart des hommes mariés à des femmes allemandes. Un bon nombre d’entre eux sont conduits dans le centre de détention de la Rosenstraße avant d’être déportés dans un camp d’extermination. Mais, le soir même puis pendant plusieurs jours, leurs épouses viennent manifester en criant : « Rendez-nous nos maris ». Malgré les menaces, malgré le froid glacial, elles ne cèderont pas. A partir du 6 mars, les détenus de la Rosenstraße pourront rejoindre leur famille.

 

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Simone Weil aurait eu 100 ans le 3 février

Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 février 2009

 Née à Paris dans une famille juive non pratiquante, Simone Weil aurait eu 100 ans le 3 février 2009. Cette agrégée de philosophie enseigna notamment au Puy puis à Saint-Étienne où , en 1932, elle entra en contact avec le petit groupe des syndacalistes-révolutionnaires de la Loire. Cette même année, elle se rendit en Allemagne où des hommes luttaient contre la montée du nazisme. En 1934, elle  entra comme « manoeuvre sur la machine » dans une usine et partagea la vie de ses compagnes d’atelier.

« Il y a deux facteurs, dans cet esclavage : la vitesse et les ordres. La vitesse : pour « y arriver » il faut répéter mouvement après mouvement à une cadence qui, étant plus rapide que la pensée, interdit de laisser cours non seulement à la réflexion, mais même à la rêverie. Il faut, en se mettant devant sa machine, tuer son âme pour 8 heures par jour, sa pensée, ses sentiments, tout. Est-on irrité, triste ou dégoûté, il faut ravaler, refouler tout au fond de soi, irritation, tristesse ou dégoût : ils ralentiraient la cadence. Et la joie de même. Les ordres : depuis qu’on pointe en entrant jusqu’à ce qu’on pointe en sortant, on peut à chaque moment recevoir n’importe quel ordre. Et toujours il faut se taire et obéir. L’ordre peut être pénible ou dangereux à exécuter, ou même inexécutable ; ou bien deux chefs donner des ordres contradictoires ; ça ne fait rien : se taire et plier. Adresser la parole à un chef – même pour une chose indispensable – c’est toujours, même si c’est un brave type (même les braves types ont des moments d’humeur) s’exposer à se faire rabrouer ; et quand ça arrive, il faut encore se taire. Quant à ses propres accès d’énervement et de mauvaise humeur, il faut les ravaler ; ils ne peuvent se traduire ni en paroles ni en gestes, car les gestes sont à chaque instant déterminés par le travail. Cette situation fait que la pensée se recroqueville, se rétracte, comme la chair se rétracte devant un bistouri. On ne peut pas être « conscient ». » (extrait d’une lettre adressée à Albertine Thévenon et publiée dans La condition ouvrière)
En 1936, elle rejoignit le Front républicain espagnol. C’est deux ans plus tard qu’elle connut sa première révélation mystique à l’abbaye de Solesmes. En 1942, après un bref exil forcé aux Etats-Unis, elle revint aider les Forces françaises libres en Angleterre. Elle y mourut le 24 août 1943.

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22 février 1943 : décapitation de la « Rose blanche »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 février 2009

Le 22 février 1943, alors que la bataille de Stalingrad venait de se terminer par la défaite de l’armée allemande, trois étudiants allemands d’une vingtaine d’années étaient guillotinés dans la prison de Stadelheim, près de Munich. Christoph Probst, 24 ans, Hans Scholl, 25 ans, Sophie Scholl, 22 ans. Les trois étudiants décapités à la hache étaient, avec trois de leurs compagnons qui seront exécutés plus tard, les animateurs d’un mouvement de résistance, « La Rose Blanche » ((Die Weiße Rose en allemand), dont les Munichois avaient pu lire les tracts depuis quelques mois. Alexander Schmorell, Willi Graf et le Professeur Kurt Huber furent exécutés quelques mois plus tard. Dix autres membres de la Rose Blanche – amis des Scholl – furent arrêtés et moururent  en camp de concentration.

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Les rouges et la crise de 1929

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 février 2009


« - Vous avez vu ce qu’il y avait dans le journal, à propos de ces agitateurs, là-haut, à Bakersfield ?

- Oui, répondit Wilkie. Ils disent tout le temps ça.

- Eh bien ! j’y étais. Y avait pas d’agitateurs. Des rouges comme ils les appellent. Et d’abord, qu’est-ce que c’est que ces rouges, bon Dieu ? (…)

- Y a un tas de gens qui aimeraient bien savoir ce que c’est que ces rouges. (Il se mit à rire.) Un gars de chez nous l’a découvert, ce que c’était. (…)

Un nommé Hines, l’a quéq’ chose comme trente mille arpents de pêches et de la vigne, une usine de conserves et un pressoir. Toujours est-il qu’il n’arrêtait pas de parler de ces salauds de rouges. « Ces salauds de rouges, ils mènent le pays à sa perte » qu’il disait ; et aussi: « Faut les foutre dehors, ces cochons de rouges. » Et il y avait un jeune gars qui venait juste d’arriver dans l’Ouest, et qu’était là à l’écouter et un beau jour il fait : « M’sieu Hines, y a pas longtemps que j’ suis là ; j’ suis pas bien au courant, qu’est-ce que c’est au juste que ces salauds de rouges ? » Alors Hines lui dit comme ça : « Un rouge, c’est n’importe quel enfant de garce qui demande trente cents de l’heure quand on en paie vingt-cinq ! » Alors, voilà le petit gars qui réfléchit un bout, qui se gratte la tête et qui dit : « Mais nom d’un chien, m’sieu Hines, j’ suis pas un enfant de garce, mais si c’est ça un rouge, eh ben moi, je veux avoir trente cents de l’heure. Tout le monde le veut. Eh bon Dieu alors on est tous des rouges, m’sieu Hines. »

John STEINBECK, Les raisins de la colère, Gallimard, Folio, 2002 (1939), p.418

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A méditer…

Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 février 2009

Yves Jégo a sans doute lu Turgot…
Ministre de Louis XVI, Turgot mena sans faiblesse « la guerre des farines » (18 avril-11 mai 1775)* :

« Il n’y a pas lieu de tenir compte des murmures du peuple, il faut qu’il comprenne que son opposition et ses violences ne serviront qu’à faire prendre les mesures les plus efficaces à le contenir. » On est en 1775, et l’Ancien Régime a encore de belles années devant lui mais la Révolution se met en marche. Les choses iront-elles plus vite aujourd’hui ?

* Le gouvernement fait donner la troupe : 25 000 soldats arrêteront 163 « émeutiers », 2 seront exécutés.

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Histoire : C’est arrivé un 16 février

Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 février 2009

16 février 1899 : mort de Felix Faure

Le Président Felix Faure meurt dans les bras de Marguerite Steinheil. Lorsque le médecin arriva, il demanda : « Le Président a-t-il toujours sa connaissance ? » et la réponse fut : « Non, Monsieur, on l’a fait sortir par une porte dérobée »! Emile Loubet lui succéda à la Présidence de la République.

16 février 1936 : le Front populaire gagne les élections en Espagne 

La  coalition de gauche appelée « El Frente popular » constituée de républicains, de socialistes, de militants du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) et de communistes, remporte les élections en Espagne contre le Front national (droite) et le centre.

En 1936, en Espagne comme en France, la victoire électorale des gouvernements de Front Populaire fait figure d’exception. Fruit d’un pacte d’alliance conclu entre les différents partis de gauche pour faire rempart au fascisme qui, de l’Italie Mussolinienne à l’Allemagne Hitlérienne menaçaient la paix et la démocratie, la stratégie politique de Front Populaire est adoptée au même moment, dans plusieurs pays d’Europe. Une Europe alors traversée par une crise économique sans précédent. Constituée pour sauver la République, la tactique de Front Populaire, amorcée par les communistes français, est soutenue dès 1935 par la Troisième Internationale, organisation fondée par Lénine, et à laquelle sont reliés tous les partis communistes. Devenue dès lors le mot d’ordre international, elle est à l’origine de la mobilisation exceptionnelle des syndicats, des masses populaires et des intellectuels qui en France, en Autriche, en Espagne, en Belgique et en Grèce ont fait de l’anti-fascisme, une priorité. Destinés à lui barrer la route, les Fronts Populaires ont été écrasés par le fascisme. Mais leur histoire est aussi celle d’une victoire. La victoire d’un printemps marqué du sceau de l’embellie sociale.

 

16 février 1943 : Vichy instaure le STO

Les classes 1940, 1941 et 1942 (environ 700 000 hommes) sont envoyées en Allemagne pendant deux ans pour fournir de la main-d’oeuvre au IIIe Reich. Environ 10 % des réfractaires au STO rejoindront les maquis.

16 février 1959 : Fidel Castro devient Président du Conseil

Le 2 janvier 1959, Camilo Cienfuegos et « Che » Guevara avaient libéré La Havane de la dictature de Batista.

 

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la « Retirada » : Souvenirs de l’amère patrie

Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 février 2009

Le 14 février marque les 70 ans de la « Retirada », la retraite des Républicains espagnols défaits par Franco en 1939. Un livre retrace leur douloureux exil en France, entre dessins d’hier et photos d’aujourd’hui.

Cette fois, c’est la fin. En difficulté depuis avril 1938, écrasés par les bombes, harcelés par les troupes sanguinaires de Franco, Républicains et combattants des Brigades internationales abandonnent l’Espagne au fascisme. Nous sommes le 29 janvier 1939. Trois jours plus tôt, Barcelone, dernier bastion de résistance, est tombée aux mains des franquistes. La férocité des troupes du Caudillo incite les partisans de la République à fuir a plus vite, au plus près, vers la France. En quelques semaines, 465 000 personnes, dont 170 000 civils, prennent la route à travers les Pyrénéées, dans la neige et le froid. Ils pensent à ce pays ami qu’ils idéalisent, patrie des droits de l’homme, de la Commune, dirigé par Edouard Daladier, ex-ministre du Front populaire, entre 1936 et 1937. « Ils s’attendent à être reçus avec le tapis rouge« , raconte Georges Bartoli, reporter-photographe revenu sur la route douloureuse parcourue par sa famille à l’époque. L’auteur de la Retirada* montre, en une manière de dialogue par l’image, les dessins de son oncle Josep, artiste-combattant en fuite, et ses photos d’aujourd’hui. Entre les deux oeuvres, soixante-dix années de souvenirs, de souffrance et d’humiliation.

extrait d’un article publié dans Politis - 12 février

* La Retirada, exode et exil des Républicains d’Espagne, récit de de Georges Bartoli recueilli par Laurence Garcia. Actes Sud BD, 164 p., 18 euros.

la

De nombreux documents (videos, chants, affiches, textes…) sur la Guerre d’Espagne sur No Pasaran Guerre d’Espagne (lien dans la barre de menu)

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6 février 1934 : manifestation sanglante à Paris

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 février 2009

Le 6 février 1934, à la suite d’une nouvelle crise parlementaire, le radical Daladier doit obtenir l’investiture de la Chambre. Ce même jour, toute une série d’organisations appellent à manifester. La puissante Union nationale des combattants, située à droite de l’échiquier politique et qui se considère être la garante depuis la fin de la guerre de la morale politique comme de la morale en politique, appelle à défiler pour protester contre la baisse des pensions et contre les scandales politico-financiers qui secouent le monde politique. L’Action française et les ligues appellent pareillement à manifester sur des objectifs différents, voire divergents. Enfin, l’ARAC*, liée à la mouvance communiste, appelle à manifester pour tenter de ne pas laisser à la droite le monopole de la colère des anciens combattants. Les points de rassemblement, éloignés les uns des autres, forment un arc de cercle autour du Palais Bourbon, devenu la cible de l’anti-parlementarisme de ces manifestations. Pendant que se déroulent les débats, la manifestation tourne à l’émeute. On relèvera au matin 17 morts et 1 500 blessés : la plus grande expression de violence à Paris depuis la Commune. La nuit durant, Daladier a été investi sur une base plus large que le néo-cartel, mais les soutiens qui lui permettraient de ramener l’ordre dans la rue ne lui sont accordés qu’avec parcimonie par la justice, la police et l’armée. il choisit alors de démissionner dans la matinée du 7. Cette capitulation transforme ce qui n’était qu’une manifestation particulièrement violente en un mouvement objectivement insurrectionnel.

Étant donné les circonstances internationales – fascisme italien et élection de Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933 -, et nationales – montée en puissance des mouvements d’extrême droite -, les forces de gauche, contemporaines de l’événement, l’ont clairement analysé comme une menace fasciste, même si communistes et socialistes ne définissaient pas ce mot dans les mêmes termes. Les ligues d’extrême droite étaient unanimement comprises comme le bras armé du fascisme menaçant. Communistes, socialistes et organisations syndicales organisent la riposte, en ordre dispersé, les 9 et 12 février, puis de façon unitaire, amorçant le processus qui conduit à terme au front populaire.

d’après Danielle Tartakowsky

* l’ARAC  :   Association Républicaine des Anciens Combattants

et Victimes de Guerre, des Combattants pour l’Amitié, la Solidarité, la Mémoire, l’Antifascisme et la Paix

***********************

Extrait du dossier d’Alain Fauvage : Le vrai visage de la Cagoule

Alors que certains apprécient les passe-montagnes, dans les années trente, les fachos de tout poil ont chaussé la Cagoule. Regard à froid sur une période chaude et glauque de notre histoire.

La Cagoule. France 3, 0 h 40.

1936 : le Front populaire, les occupations d’usines et ses acquis sociaux. La classe ouvrière découvre les congés payés. Et les fachos, qui n’ont toujours pas digéré 1789, sont au bord de l’apoplexie quand ils découvrent que Léon Blum – le  » gentle-ioutre  » dixit Maurras – est président du Conseil.

Dans l’air, la crainte d’une révolution bolchevique. Eugène Deloncle, ingénieur d’extrême droite, et une poignée de  » Camelots du roi  » forment le Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR), la Cagoule pour les intimes et ceux qui n’y avaient vu que des  » conspirateurs d’opérettes « .

La réalité est plus sombre: financés par de grosses sociétés comme L’Oréal (parce que ça le vaut bien !), Lesieur (met de l’huile !), Renault (ça ne marchera jamais !) ou Michelin (c’est gonflé !), ces contre-révolutionnaires antisémites ne visent rien de moins que le renversement de  » la Gueuse « , cette république qu’ils abhorrent.

Attentats, assassinats (Blum y échappera de peu) et même une tentative avortée de coup d’Etat dans la nuit du 15 au 16 novembre 1937 seront perpétués par cette organisation militaire et factieuse aux rites et aux codes bien établis.

Le procès des seconds couteaux aura lieu en 1948. Les gros poissons, leurs soutiens passeront entre les mailles du filet et auront pu s’en donner à cour joie sous Vichy. Comme dirait l’autre :  » C’est quoi la raison d’Etat ? C’est des tas de raisons « …

Sébastien Homer

 

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