La crise : Ce que l’on ne dit pas

Posté par communistefeigniesunblogfr le 4 juillet 2010

arton11015-ddbd8 dans ECONOMIE

Vicenç NAVARRO

professeur de Sciences politiques à l’Université Pompeu Fabra (Barcelone-Espagne) et professeur à l’Université Johns Hopkins (Baltimore-Etats-Unis)

SOURCE
http://www.ciudadanosporlarepublica…

Traduction espagnol-français : Simone Bosveuil-Pertosa

 

 

La crise que traversent certains pays méditerranéens – Grèce, Portugal et Espagne- ainsi que l’Irlande est attribuée aux dépenses publiques excessives de ces pays, ce qui aurait créé un déficit élevé et une dette publique monumentale, obstacles qui entravent sérieusement leur reprise économique. De là les recettes que le FMI, la Banque centrale européenne (BCE) et le Conseil de l’Europe imposent à ces pays : il faut se serrer la ceinture et réduire le déficit et la dette publique d’une manière radicale.

Il est surprenant que cette explication ait atteint la dimension d’un dogme -le dogme libéral omniprésent- qui se reproduit sur la base de la foi et non pas comme une évidence empirique. En réalité, cela démontre combien cette explication de la crise est erronée. Voyons les faits :

Tous ces pays ont les dépenses publiques (y compris celles d’ordre social) les plus basses de l’UE des 15, le groupe de pays les plus riches de l’U.E. Quoi qu’il en soit, (aussi bien dette publique que pourcentage du PIB, ou encore dépense publique par tête, ou même pourcentage de la population adulte travaillant dans le secteur public), tous ces pays sont à la traîne de l’UE des 15. Leur secteur public est sous-développé. En ce qui concerne le bien être, ils comptent parmi les moins développés de l’UE des 15.

L’une des causes de cette pauvreté du secteur public est que, depuis la Seconde Guerre Mondiale, ces pays ont été gouvernés la plupart du temps par des partis profondément conservateurs et bien peu préoccupés de social. Ils ont tous un système fiscal peu progressif avec une charge fiscale moindre que la moyenne des pays de l’Europe des 15 et une fraude fiscale énorme (qui oscille entre 20 et 25% de leur PIB). Ces états, en plus d’être peu soucieux de faire du social, pratiquent une redistribution des richesses très insuffisante, c’est pourquoi ils accusent les plus grandes inégalités de revenus de l’UE des 15, inégalités qui se sont aggravées du fait des politiques libérales menées par les gouvernements qu’elles ont connus. En conséquence, le pouvoir d’achat des classes populaires s’est réduit considérablement et a créé une économie fondée sur le crédit qui, lorsqu’elle a explosé a provoqué un énorme problème d’insuffisance de la demande, cause de la récession économique.

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Europe : Maria Matias, députée du Bloc de Gauche Portugais, répond aux questions de l’Humanité

Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 mai 2010

Entretien réalisé par Fabien Perrier

Entretien avec Marisa MATIAS

La députée du Bloc de Gauche Portugais (GUE) au Parlement européen est intervenue à Athènes, le 14 mai, lors du rassemblement organisé par la coalition Syriza. Elle répond aux questions de l’Humanité.

Pourquoi teniez-vous à être à Athènes le 14 mai ?

Marisa Matias Il est très important pour nous d’être aux côtés du peuple grec. L’attaque spéculative envers tous les pays de la zone euro est très grave, et plus spécifiquement envers les pays les plus faibles. Ces pays sont en fait épuisés par une économie qui n’est pas destinée au bien-être des travailleurs, des citoyens, mais joue en faveur des capitalistes.

Le Portugal semble être le prochain pays sur la liste à subir ces attaques spéculatives…

Marisa Matias Oui, nous sommes le deuxième. Le programme dit de stabilité et de croissance qui nous a été présenté est préparé sur la même base que dans les autres pays d’Europe. Ce n’est pas un programme qui vise à instaurer une transformation économique.

Pourtant l’UE vient de décider d’apporter 750 milliards d’euros d’aide par un fond de soutien. Les choses vont-elles s’améliorer ?

Marisa Matias Non ! D’une part, la réponse de l’UE a été donnée trop tard. Si nous étions réellement dans une Europe solidaire, la réponse aurait dû être donnée dès les premières attaques. D’autre part, nous devrions être dans une situation de négociation. Pourtant, ceux qui ont provoqué la crise ne sont absolument pas touchés par ce programme. Je pense qu’il faudrait un véritable programme européen, qui ne soit ni claqué sur le FMI, ni en collaboration avec le FMI. Il faut donc développer les luttes pour emprunter de meilleurs chemins pour le développement de l’économie.

Quelles sont vos propositions ?

Marisa Matias Les solutions sont toujours les mêmes : imposer des lois favorables aux travailleurs, aux chômeurs ; ne pas privatiser les services publics, ni des ressources naturelles ou des secteurs vitaux comme l’énergie, l’eau… Certaines sont des solutions sur le long terme. Il faut créer des emplois alors que ces dernières années, c’est la voie inverse qui a été empruntée. Il faut développer une taxe sur les transactions financières. Il faut le courage de développer ces mesures.

« L’Humanité » a lancé une pétition pour que les Etats puissent emprunter à 1% à la Banque centrale européenne. Que pensez-vous de cette proposition ?

Marisa Matias C’est une solution nécessaire. Il est incroyable que ce soit la BCE qui décide des solutions à mettre en œuvre, sans contrôle démocratique. Il faut une véritable réponse européenne.

 

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Les requins de la finance de nouveau en chasse

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 avril 2010

Cathy Ceïbe

Le Portugal, nouvelle cible des marchés

Cédant au chantage de Bruxelles et des agences de notation, Lisbonne répond par la recherche d’un plan d’hyper-austérité.

 

La menace planait, elle est tombée comme un couperet. Mardi, l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé la note du Portugal d’ »A+ » à « A- » au prétexte de finances publiques « structurellement faibles » malgré des mesures de rigueur. Elle a ajouté à cela un tableau pessimiste faisant craindre une future nouvelle décote. Après Athènes, Lisbonne est ainsi dans le collimateur des marchés financiers. Pour le gouvernement socialiste, (en photo, Jose Socrates) obsédé par la réduction de son déficit public (9,4 %), taillant dans les dépenses publiques, le coup est rude. La Bourse a chuté, hier matin, de plus de 6 %, tandis que le taux d’intérêt de la dette portugaise a grimpé à plus de 5,9 %.

« Le pays doit répondre à cette attaque des marchés », avait estimé, mardi, le ministre des Finances, Fernando Teixeira Dos Santos. Et l’exécutif de s’enfermer dans un plan de sortie de crise au goût de déjà-vu « pour promouvoir la compétitivité de l’économie portugaise ». Une sainte alliance économique entre le Parti socialiste, dépourvu de majorité au Parlement, et le Parti social-démocrate (centre droit) pourrait voir le jour à l’issue d’une réunion au sommet des deux formations. Ces dernières devraient s’entendre sur de nouvelles recettes d’austérité à appliquer afin d’assainir la dette actuelle de 126 milliards d’euros dans l’espoir de ramener le déficit public en dessous des 3 % du PIB d’ici à 2013.

Le dernier pacte de stabilité de l’économie prévu par le gouvernement impose le gel des salaires dans la fonction publique, l’allongement de l’âge du départ à la retraite et des privatisations (poste, aéronautique, ferroviaire, énergie. Des recettes que le PSD et le PS ont déjà successivement appliquées par le passé. Avec des résultats dramatiques pour le pouvoir d’achat et l’économie du pays.

 

Rappel :

Signez en ligne la pétition de soutien au peuple grec

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