Austérité : Le FMI revient à la charge avec les mesures qui provoquent des émeutes de la faim
Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 octobre 2013
Le FMI revient à la charge avec les mesures qui provoquent
des émeutes de la faim
Quelques jours avant l’assemblée générale annuelle du FMI
et de la Banque mondiale, qui s’est tenue du 11 au 13 octobre 2013
à Washington, le FMI est revenu à la charge.
Concrètement, en Espagne, après avoir proposé une baisse de salaires
qui a provoqué une réaction inhabituelle |1| , il réclame désormais
de réduire la liste des produits et services considérés basiques
ou de première nécessité qui bénéficient des taux réduits de TVA.
Il s’agit bien du même remède qui provoqua les fameuses émeutes
de la faim, aussi appelées « émeutes FMI », au Sud de la planète,
quand le prix du pain ou de l’essence montait d’un coup en une nuit jusqu’à des prix inabordables
pour la majorité de la population. On peut citer entre autres exemples, le soulèvement connu
comme « Caracazo » au Venezuela en 1989, lors de la mise en œuvre d’une mesure du plan du FMI
qui a provoqué l’augmentation subite du combustible ; ou celui du Pérou en 1991, quand le prix du pain
a été multiplié par 12 alors que les salaires amorçaient leur chute ; du Zimbabwe en 2000 ; Argentine,
Paraguay et Uruguay en 2001… La liste est aussi longue, que l’est l’histoire du néocolonialisme
économique de l’institution de Washington.
En somme, le FMI suit la voie de l’austérité qu’il applique au Sud, où ses politiques échouent depuis
des décennies. Au-delà de quelques nouvelles propositions sur les prélèvements, il n’y a rien de nouveau
dans l’idéologie de l’institution. Déjà en 1999, dans un rapport sur les Effets des politiques d’ajustement
structurel sur la jouissance effective des droits de l’homme, la Commission des droits de l’homme
des Nations Unies portait sur les plans d’austérité au Sud ce constat que nous pouvons appliquer
à l’actuelle crise de la dette au Nord :
Malheureusement, aussi bien le FMI que la Banque mondiale considèrent la gestion de la crise
d’endettement comme une activité distincte de la tâche fondamentale qui est le développement
humain. Une forte croissance du produit national brut (PNB) ou la réduction de l’inflation ne débouche
sur le développement qu’à condition de s’accompagner de changements dans la répartition du revenu,
de manière à permettre à une plus large proportion de la population de jouir effectivement
de ses droits économiques, sociaux et culturels. |2|
L’austérité, un projet politique à échelle internationale
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Notes
|1| Jérôme Duval, Fátima Fafatale, Espagne. Le sombre avenir que nous réserve le FMI : Dette, chômage et pauvreté.
|2| Effets des politiques d’ajustement structurel sur la jouissance effective des droits de l’homme, point 6.
http://www.cetim.ch/fr/documents/pas-1999-50-fra.pdf
|3| Nations Unies, Ibid, point 31.
|4| A One-Off Capital Levy ?, in Taxing Times, Fiscal Monitor, FMI, octobre 2013, page 49.
http://www.imf.org/external/pubs/ft/fm/2013/02/pdf/fm1302.pdf
Voir en ligne : http://auditoriaciudadana.net/2013/…
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