L’ÉDITO DE L’HUMANITÉ : Coup de force

Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 juin 2010

edito_huma.jpg Par Maurice Ulrich

Coup de force

Il ne s’agit pas seulement de répondre aux attentes des marchés financiers, il s’agit de reconstruire le monde à leur intention.

Cela ressemble à tout prendre à un communiqué de victoire. « Fonction publique, la rigueur s’installe dans tous les pays », claironnait mercredi le Figaro. Les ministres des Finances de la zone euro, précisait encore le quotidien de droite, « se sont entendus sur un contrôle préalable des budgets nationaux et de nouvelles sanctions contre les pays laxistes ». La rigueur ne s’installe pas toute seule. Elle est installée par des décisions politiques, prises par les ministres des Finances européens, sans aucune consultation, au mépris des parlements nationaux et de la souveraineté des États. C’est un coup de force contre les peuples. En réalité, les politiques menées ont déjà anticipé les tours de vis. Grèce, Espagne, Portugal, Allemagne.

En France, la régression sociale est en marche dans tous les secteurs. Retraites, santé, énergie… Dans l’éducation nationale, avec les suppressions de postes programmées, c’est aussi un changement de philosophie qui est en jeu, en introduisant dans l’école les modèles de la pensée libérale, du management entrepreneurial. C’est également en cours pour l’hôpital public, c’est ce qui se joue avec la réforme des collectivités territoriales autour de la constitution de grandes métropoles pilotées avec le même souci de démocratie que celui qui vient d’animer les 27 pays de la zone euro !

En réalité, la rigueur partout sur le continent n’est pas une réponse de sauvegarde dans une situation de crise. Elle est l’accélérateur d’un remodelage sans précédent des États eux-mêmes pour les conformer aux exigences de la mondialisation capitaliste. Il ne s’agit pas seulement de répondre aux attentes des marchés financiers, il s’agit de reconstruire le monde à leur intention.

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27 mai 2010 – L’Intérêt Général !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 31 mai 2010

Publié par pcfmaubeuge le 28 mai 2010

Lu dans l’HUMANITÉ DIMANCHE / 27 mai – 2 juin 2010 

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“C’est pas possible.” “Soyons réalistes.”

Ces phrases, on nous les martèle pour nous faire croire qu’il n’y a pas d’autre choix que de nous soumettre, de rogner sur nos vies pour “rassurer les marchés”.

Faux ! en 1943, alors que la France est plongée dans l’une des pires périodes de son histoire, des hommes se sont unis pour dessiner un avenir social fondé sur la solidarité.

 

18 personnalités associatives,
syndicales et politiques
expliquent les raisons de leur
opposition à l’austérité

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L’ÉDITO DE L’HUMANITÉ

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 mai 2010

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Schizophrénie libérale

Regarder en face le réel est un impératif pour tous, surtout quand on n’oublie pas le réel de la condition humaine.

Par Jean-Emmanuel Ducoin

Vu à la télévision hier. Au coeur de la City, un trader déclarait, avec ce mélange de franchise et de cynisme qui caractérise ce monde-là : « Plus le nouveau gouvernement durcira la politique budgétaire, plus les marchés réagiront positivement. » Bien que toutes les Bourses aient dévissé hier, même à Londres (cherchez l’erreur !), le boursicoteur pouvait se réjouir : David Cameron, le nouveau premier ministre britannique, a écouté à la lettre l’injonction des « marchés ». Il inflige à la Grande-Bretagne un régime si sec que, au pays de Thatcher et de Blair où le venin libéral a déjà empoisonné l’essentiel du corps social, la pluie seule pourra désormais adoucir le climat.

Sous le talon de fer des financiers, du FMI, de dirigeants européens serviles et même de la médiacratie toute dévouée depuis des semaines pour « vendre » aux populations l’inéluctabilité de l’austérité, sans parler de la sacro-sainte indépendance de la banque centrale qui s’apparente à une véritable occupation économique de l’intérieur, tout le continent, cette fois, est soumis au pire des scénarios. Pire, car inefficace et contre-productif. Les mêmes mots pour tous, « réduction des déficits », « économies », « retraites au rabais », « investissements publics en perdition », etc. Que les choses soient claires, nous ne ferons pas ici l’apologie des déficits publics, à condition de s’interroger sérieusement sur leur origine, à quels investissements ils sont destinés, et à la manière de les résorber dans la durée.

Dans nos sociétés, le signe de ralliement n’était déjà plus « comment vas-tu ? » mais « combien vas-tu ? ». Il nous faudra bientôt dire : « que te reste-t-il ? » Le spectacle affligeant et destructeur auquel nous assistons nous conforte dans l’idée que tous les gouvernements de l’UE ont sombré dans cette schizophrénie avancée du capitalisme : l’état de crise structurelle, permanente. Comment expliquer, en effet, cette contradiction entre leur volonté affichée de « sauvetage » de nos économies et ces traitements de chocs sociaux si terribles qu’ils réduisent à néant toute idée de croissance, massive et durable ?

Une preuve de cette pathologie effrayante ? Si les nouveaux saigneurs de la planète évoquent parfois les « sacrifices », les entendez-vous parler des « gens », des « populations », de la « misère », de la « paupérisation », de « régression sociale » pour une génération au moins ? Regarder en face le réel est un impératif pour tous, surtout quand on n’oublie pas le réel de la condition humaine. Ce ne sont pas les États qui sont au bord du gouffre, mais les peuples ! Certains, comme Dominique Strauss-Kahn, feraient bien de réfléchir à cette évidence. Cinq jours après avoir stigmatisé le « dogme » de la retraite à soixante ans, il a dénoncé hier la « rigidité » espagnole, appelant son ami Zapatero à « appliquer immédiatement » des « réformes urgentes » pour « rendre le marché du travail plus flexible ». Il y a tout juste six mois, son autre ami Pascal Lamy, patron de la cannibale OMC, pronostiquait sans rire la « fin de la crise ». Mais pour qui ?

Tandis qu’on nous pronostique trente millions de sans-emploi en Europe d’ici 2012, le FMI, à l’image des banques, vient d’annoncer la multiplication par quatre de ses bénéfices pour l’exercice 2009-2010 (clos fin avril), dus à « des rentrées plus importantes que prévu du portefeuille d’investissement ». Les États en déficit, ça rapporte. Il est urgent d’entrer en résistance contre ce monde de la finance !

 

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Sécurité sociale : baisse de l’objectif de dépenses maladie

Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 mai 2010

YVES HOUSSON

Contraintes accrues pour la Sécurité sociale

Nicolas Sarkozy décrète une baisse de l’objectif de dépenses maladie et renforce la maîtrise comptable pour que celui-ci soit tenu.

Le chef de l’État a décrété que la Sécurité sociale devrait payer, elle aussi, pour effacer l’ardoise engendrée par la crise dans les finances publiques.

L’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), voté chaque année dans le cadre du budget de la Sécu, va « s’infléchir » et « sera fixé à 2,9 % en 2011 et 2,8 % en 2012 », a-t-il annoncé. En 2009, l’Ondam avait été fixé à 3,3 %, et, pour 2010, il est de 3 %. Année après année, cet objectif est cependant dépassé ; malgré toutes les mesures prises pour diminuer la couverture maladie (franchises sur les médicaments, sur les actes médicaux, déremboursement de médicaments, etc.), la progression des dépenses de santé remboursées, entraînée par le vieillissement de la population et les progrès de la médecine, s’avère inéluctable. Pour l’endiguer malgré tout, Nicolas Sarkozy veut renforcer l’arsenal de dispositifs contraignants. Piochant dans le rapport de Raoul Briet, il a repris la proposition d’abaisser, de 0,75 % aujourd’hui à 0,5 % d’ici 2012- 2013, le seuil de dépassement de l’Ondam à partir duquel est déclenchée une « alerte », entraînant l’adoption de mesures d’économies.

Le comité d’alerte, instance dépendant de la commission des comptes de la Sécurité sociale, verra son rôle « étendu », et il pourra désormais se prononcer en amont de la construction de l’Ondam. Les mesures nouvelles votées dans l’Ondam seront conditionnées au respect de cet objectif fixé l’année précédente. « De même, une fraction des dotations sera mise en réserve en début d’année et sera déléguée au fur et à mesure de la bonne exécution » de l’Ondam, a expliqué le chef de l’État.

Ainsi les hôpitaux, par exemple, pourraient se voir privés d’une partie de la dotation qui leur avait été annoncée au motif que leurs dépenses dépassent l’objectif fixé. Ces mesures renforcent la maîtrise comptable qui tient lieu de mode de gestion de l’assurance maladie, et augurent de lendemains qui déchantent un peu plus, tant pour les usagers que pour les personnels de santé.

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Face à « la stratégie du choc » de N. Sarkozy disons STOP aux appétits financiers des vampires du capitalisme

Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 mai 2010

Site national du PCF – Mis en ligne : 21 mai

 

Déficits publics : « la stratégie du choc » de Nicolas Sarkozy

 

Face à

Nicolas Sarkozy a annoncé des mesures pour réduire les déficits publics : une réforme constitutionnelle imposant des objectifs chiffrés sur cinq ans et un ralentissement des dépenses de santé et des collectivités locales.

La « stratégie du choc » dénoncée par Naomi Klein dans un de ses ouvrages fonctionne à plein régime. En s’attaquant d’abord à la Grèce puis à la zone Euro, les spéculateurs avec la complicité des principaux gouvernement européens veulent imposer de toute urgence des super-mesures d’austérité. L’objectif est encore une fois, pour ces financiers sans scrupules, de gagner de nouvelles parts de marché en assassinant à petit feu les services publics et leurs champs d’intervention.

A Orléans aussi ! (Vidéo)

 

Les collectivités locales en majorité de gauche sont en première ligne dans la guerre totale que veut mener Nicolas Sarkozy. Les politiques qu’elles mènent sont en danger face à un état de plus en plus inégalitaire qui cherche à tout prix à les asphyxier financièrement. C’est intolérable, injuste et anti-démocratique.
Les représentant-e-s de ces collectivités territoriales ont été élu-e-s sur des programmes politiques. Ils doivent pouvoir les appliquer.

Quand à la délirante inscription dans la Constitution française de la maitrise des déficit, Rappelons le précèdent de 2005 où il s’agissait de graver dans le marbre la « concurrence libre et non faussée ». Nous avons vu à quoi cela nous a menés : à une crise d’une gravité extrême. Face à la violence de l’attaque qui peut enfoncer notre pays dans une crise encore plus profonde, j’appelle au rassemblement le plus large avec une première échéance qui s’annonce déjà comme cruciale : à savoir la mobilisation du 27 mai pour la défense de nos retraites.

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF

Paris, le 20 mai 2010.

 

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Sarkozy veut inscrire l’austérité dans la Constitution

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 mai 2010

L’HUMANITÉ – 20 mai 2010

L’austérité inscrite dans la Constitution

Le président de la République veut changer la constitution pour y graver l’obligation de l’équilibre budgétaire contre la dépense publique et sociale. Une façon de déclarer anticonstitutionnelle toute politique alternative. Une démission face aux exigences de l’Allemagne et des marchés financiers.

Jeudi à l’Élysée, en conclusion de la 2e session de la conférence sur les déficits, le président de la République a annoncé qu’il comptait engager très prochainement un véritable coup d’État constitutionnel. Il a en effet déclaré souhaiter « la mise en œµvre d’une réforme constitutionnelle » qui « ferait obligation à chaque gouvernement issu des urnes de s’engager pour cinq ans sur une trajectoire de déficit. Chaque gouvernement devrait simultanément s’engager sur la date à laquelle l’équilibre des finances publiques serait atteint ». Si Nicolas Sarkozy parvenait à obtenir une telle réforme, cela signifierait que, quel que soit le vote des Français en 2012, même battu, il pourrait imposer au futur chef de l’État et à la majorité qui sortira des urnes l’obligation de poursuivre sa politique d’austérité. Imposer l’équilibre des dépenses publiques, compte tenu de l’importance de la dette et de la charge d’intérêts qu’elle génère, c’est forcément contraindre à tailler dans les dépenses, même si de nouvelles ressources fiscales étaient dégagées. Reste qu’il est loin d’être évident, pour le chef de l’État, de trouver une majorité des 3/5e à l’Assemblée et au Sénat pour voter sa réforme (…)

La suite dans l’Humanité du vendredi 21 mai.

 

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Plan d’austérité : C’est le capital qu’il faut tondre pas le travail

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 mai 2010


Pierre Ivorra

Déficits publics : ce que l’on vous cache

C’est moins la hausse des dépenses (+ 3,8 %) que la chute des recettes 
(– 4,2 %) qui ont fortement creusé les déficits publics en France en 2009. En cause : le soutien apporté par le pouvoir aux banques et au capital contre le social.

D’où viennent les déficits  ? Il faut effectivement utiliser le pluriel, car si celui de l’État est le plus gros (117,2 milliards d’euros en 2009), s’y ajoutent ceux de la Sécurité sociale (24 milliards) et des collectivités territoriales (5,6 milliards).

La raison de ces trous est simple et le pouvoir la cache  : c’est d’abord l’insuffisance des recettes publiques. En 2009, alors que les dépenses ont continué de croître (+ 3,8 %), les recettes ont subi une baisse sans précédent (- 4,2 %).

Comment expliquer ce décalage  ? D’abord par la nature des dépenses, notamment la manière dont le gouvernement a traité la crise financière et la récession économique. Priorité a été donnée au sauvetage des banques, sans exiger que la reprise du crédit aux entreprises serve à soutenir l’investissement créateur d’emplois. Ensuite, le plan de relance a visé à soutenir la trésorerie et l’investissement des entreprises, particulièrement des grandes, également sans souci pour l’emploi et la formation. Cela a conduit les groupes à privilégier les investissements permettant de supprimer des postes de travail pour augmenter leur rentabilité.

Conséquence  : si les dépenses d’investissement de l’État ont augmenté de 19,6 %, cela s’est accompagné d’une destruction massive d’emplois.

[Lire la suite]

pcf_moutons dans ECONOMIE

 

Le total des exonérations de charges patronales

s’élève à 31 milliards d’euros.

Baisse des rentrées de l’impôt sur les sociétés :

28,9 milliards d’euros (- 58,4 %)

 

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Europe : Instauration d’une brigade de surveillance de l’austérité !!!

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 mai 2010

Lu sur : PCF Clichy la Garenne – 18 mai 2010

 

Jack Dion :

Le gouvernement économique débouche sur une police

européenne budgétaire

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Jack Dion, directeur-adjoint de l’hebdomadaire Marianne, explique sur le site Marianne, pourquoi le projet de gouvernement économique cher à la France, risque de déboucher sur la création d’une brigade de surveillance de l’austérité.

 

Il y a quelques jours, José-Manuel Barroso, président de la Commission de Bruxelles, avait avancé l’idée d’un contrôle préalable des différents budgets nationaux, avant même leur examen par les Parlements des pays concernés.
Quelques dignitaires de l’UMP avaient alors vigoureusement protesté, faisant vibrer la fibre nationale. Or le système vilipendé a été confirmé lors de la réunion de l’Eurogroupe.

[Lire la suite sur : communistesclichy92.elunet.fr/]

 

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Budget : Vers un plan de rigueur appliqué avec vigueur… contre le peuple !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 mai 2010

PCF Nord13 mai 2010

Austérité :

qui va payer l’addition ?

Dans la presse :

ÉCONOMIE – Prestations sociales : l’État réduit la voilure

 

Après celles de fonctionnement, l’État veut réduire de 10 % sur trois ans ses dépenses d’intervention, qui regroupent notamment des aides comme le RSA ou l’APL. C’est du moins ce que prévoit François Fillon dans la lettre de cadrage budgétaire pour 2011- 2013 envoyée aux membres du gouvernement.

 

On ne parle toujours pas de rigueur, même si cela y ressemble de plus en plus… Dans la lettre de cadrage budgétaire envoyée mardi aux membres du gouvernement et transmise hier à l’AFP, François Filllon indique que « pour l’ensemble des dispositifs d’intervention, notre objectif doit être de réaliser le même effort que sur les dépenses de fonctionnement, soit une baisse en valeur de 10 % » sur trois ans (2001-2013).

 

« L’ampleur du redressement budgétaire (exige) que les dépenses d’intervention de l’État soit systématiquement réexaminées, justifie le Premier ministre. Les dispositifs qui relèvent de règles d’indexation automatique ou de droits acquis devront voir leurs dépenses contenues par des réformes spécifiques. » Des « réformes spécifiques » qu’il ne détaille pas.

- 2,5 % pour le PIB en 2009

Les dépenses d’intervention désignent notamment certaines aides publiques au développement, à l’agriculture et à l’emploi (contrats aidés), mais aussi des prestations sociales comme l’Aide pour le logement (APL), le Revenu de solidarité active (RSA) ou encore l’Allocation pour adulte handicapé (AAH). Dans le budget 2010, elles s’élèvent à 67,6 milliards d’euros.

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La commission européenne veut museler les peuples en rajoutant de l’austérité à l’austérité

Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 mai 2010

Pierre Ivorra

Une camisole pour imposer l’austérité aux peuples

 

En réclamant un droit de veto sur les budgets des pays membres, la Commission de Bruxelles met en cause la souveraineté des peuples et entend franchir un nouveau pas vers une politique autoritaire et ruineuse de superaustérité réclamée par Angela Merkel et soutenue par Nicolas Sarkozy.

Lire la suite dans l’Humanité du mardi 14 mai

 

Hier, dans plusieurs pays européens, des « fuites » ont été organisées dans la presse confirmant le durcissement des plans d’austérité des gouvernements. Plusieurs quotidiens italiens ont révélé qu’un gel d’un an des salaires des fonctionnaires serait à l’étude. La presse espagnole a de son côté commenté les mesures d’austérité annoncées mercredi par le gouvernement : baisse des salaires pour les fonctionnaires, gel de la revalorisation de certaines retraites, suppression de projets d’investissement… Au Portugal, les journaux ont annoncé le matin des mesures que le gouvernement a présentées l’après-midi et qui s’illustrent par une hausse généralisée des impôts.

Cette volonté de durcir les politiques publiques est aussi au cœur de la demande, mercredi, de la Commission de Bruxelles de pouvoir exercer un contrôle préalable des budgets des États. Il s’agirait d’imposer que les projets de budgets nationaux soient chaque année d’abord soumis à la Commission, puis examinés par les ministres des Finances de la zone euro qui donneraient leur avis, avant qu’ils soient soumis aux parlements. Pour la chancelière allemande, qui s’est exprimée mercredi, cette proposition constitue « un pas important dans la bonne direction ». La ministre française des Finances, Christine Lagarde, a pour sa part indiqué que la France est ouverte à un débat sur le sujet.

Il y a là beaucoup d’hypocrisie. En effet, la demande de la Commission ne tombe pas du ciel, elle formalise une exigence avancée par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy dans leur lettre datée du 6 mai dernier adressée au président du Conseil européen et au président de la Commission à la veille du dernier sommet des pays de l’Union. Dans ce texte, les deux dirigeants exigent « un renforcement de la surveillance budgétaire dans la zone euro comportant des sanctions plus efficaces pour les procédures de déficit public excessif et renforçant la cohérence entre les procédures budgétaires nationales et le pacte de stabilité et de croissance ». Á l’issue d’ailleurs de ce conseil de l’Union européenne de vendredi dernier, 7 mai, les dirigeants de la zone euro précisaient dans leur déclaration qu’ils demandaient expressément « à la Commission et au Conseil » des ministres de l’économie et des Finances de veiller « à l’application rigoureuse des recommandations adressées aux États membres dans le cadre du pacte de stabilité » impliquant une « accélération » de « l’assainissement des finances publiques ». Il apparaît bien que la Commission n’a fait que mettre en musique les exigences qui lui ont été adressées et qui mettent gravement en cause la souveraineté des peuples.

[Lire la suite sur : humanite.fr/]


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