Hommage à Jacques Bino, le syndicaliste tué en Guadeloupe

Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 février 2009

Vêtus de rouge, couleur du LKP, de noir ou de blanc, plusieurs milliers de Guadeloupéens ont assisté aux obsèques du syndicaliste CGT-G tué dans la nuit de mardi à mercredi.

Prenant la parole, Élie Domota a estimé que l’heure était toujours à la mobilisation. « Nous sommes dans la tristesse et dans la colère. L’heure est toujours à la mobilisation, il nous faut continuer pour avoir de meilleures conditions de vie et de meilleurs salaires. »

 

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Un homme est mort

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 février 2009

Article paru le 19 février 2009 dans la Tribune libre de l’Humanité

Danik Ibrahim Zandwonis, rédacteur en chef des Nouvelles Etincelles (hebdomadaire du Parti communiste guadeloupéen)

Un homme est mort

Cette nuit, un homme

est mort. Un mort de plus. Mort à Pointe-à-Pitre

dans la nuit noire qui

s’est lourdement abattue

sur une Guadeloupe en lutte.

Un homme est mort parce que, depuis 30 jours, le gouvernement français s’est enfermé

dans sa surdité. Un homme

est mort, c’était un syndicaliste. Il est mort sans savoir si, aujourd’hui ou demain,

ceux qui obligent tout un peuple à marcher

pour sa dignité comprendront pourquoi il est mort.

La tristesse est dans le camp du LKP.

Un homme est mort, comme en février 1952,

comme en mai 1967. Notre histoire est toujours

une histoire de morts. Car, dans la colonie,

on meurt d’être colonisé, on meurt de vouloir se libérer des chaînes qui, jusqu’en 1848, privaient

les Guadeloupéens de ce bien si précieux qu’est

la liberté. Un homme

est mort. Militant CGTG, militant culturel du groupe Akiyo, proche du collectif LKP. Il était de ceux

qui continuent de croire qu’une cause juste obtient toujours un large soutien. Mais la vie l’a quitté

et il laisse à ses camarades le flambeau d’un combat qui continuera. Ici, chez nous, la violence est

une ombre hélas trop fidèle, qui ne lâche pas

l’homme noir. Un homme est mort en Guadeloupe, terre de conflits toujours plus âpres. Un homme

est mort aussi parce que l’État français,

cyniquement, joue le pourrissement.

Un homme est mort comme sacrifié parce que

les conditions n’ont jamais été réunies

pour qu’enfin les revendications avancées

par le collectif LKP se traduisent par des actes responsables. L’État fuyant, l’État absent,

l’État arrogant et souvent méprisant,

l’État menteur, l’État zigzagueur, l’État sans grâce à nos yeux, l’État dans toute sa « colonialitude » n’est jamais le même à 8 000 km de Paris.

Ici l’État est répressif, sans coeur, parfois haineux, voire raciste parce qu’unicolore. Un homme mort, comme bien d’autres, depuis que ce jour de 1635 quand, au nom du roi de France, cette terre

des Caraïbes est devenue française, anglaise,

puis française. C’est cela l’histoire des peuples

qui n’ont jamais eu la maîtrise de leur histoire. Alors ils sont morts par centaines, par milliers,

ici ou à Verdun, dans les Dardanelles

ou en Indochine, parfois dans la casbah,

car là-bas, chez nous, on meurt aussi pour

des causes qui ne sont pas nôtres.

Un homme est mort bêtement. C’est injuste.

 

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Antilles : le document qui prouve le mensonge gouvernemental !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 février 2009

Antilles : le document qui prouve le mensonge gouvernemental !

Dans un pré-accord, Yves Jégo avait bien concédé la revendication de 200 euros pour tous, avant de se déjuger une fois revenu à Paris. Le site Mediapart en a publié le fac-similé, téléchargeable ci-dessous :

 

http://www.humanite.fr/Antilles-le-document-qui-prouve-le-mensonge-gouvernemental

 

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Les sportifs antillais soutiennent le mouvement de protestation

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 février 2009

d’après RFO.fr (extraits de l’article de Ismail Mohammed Ali)

La communauté antillano-guyanaise prépare une grande manifestation samedi 21 février à Paris pour marquer son soutien au mouvement de protestation du LKP et à la grève générale qui dure maintenant depuis cinq semaines  à la Guadeloupe.

De nombreux sportifs tels Trésor, Pérec, Thuram, Flessel, Nisima, Aaron ou Gentil ont exprimé leur solidarité avec le peuple guadeloupéen. Certains d’entre eux devraient être présents à la manifestation du 21 février.

Marie-José Pérec :

A L’Equipe, elle a confié communiquer « aussi par téléphone avec ma famille et mes amis qui vivent là-bas, à Basse-Terre. Il y a un vrai malaise. Les Guadeloupéens ont été très déçus par notre président de la République, qui n’a pas eu un mot pour eux lors de son allocution télévisée du 5 février. Depuis, tous ont le sentiment d’être délaissés, méprisés (…) 60 000 personnes qui défilent dans les rues, c’est énorme pour une île qui compte 400 000 habitants. Les Guadeloupéens sont mécontents à raison. Au-delà de la lutte contre la vie chère, ils ont l’impression qu’on ne les écoute pas (…) Comprenez que leur revendications sont justes, avec un coût de la vie supérieur de 30 à 40 % plus élevé qu’en métropole. Il est important de prendre des décisions pour les aider à surmonter la crise et ne pas laisser les choses se dégrader. Ce qui me frappe depuis le début de la contestation, c’est que la majorité des manifestants est jeune, déterminée, prête à se battre jusqu’au bout. Et, je n’ai qu’une crainte : que les choses empirent. Ma famille, mes amis sont là-bas… »

Marius Trésor dénonce les riches…
Marius Trésor, capitaine de l’équipe de France de football demi-finaliste au Mondial 1982, a aussi réagit. Le natif de Sainte-Anne en Guadeloupe a déclaré que « les gens en ont assez de travailler pour les autres et de ne pas voir le fruit de leur travail. C’est vrai que les gens qui détiennent la richesse des îles ne font rien pour que cela change. J’ai vu et lu pas mal de déclarations de gens qui détiennent les supermarchés. Au lieu de faire en sorte que cela se calme, ils mettent au contraire de l’huile sur le feu. Les gens qui s’occupent d’importer et d’exporter la banane font des profits énormes sur le dos des producteurs ». Il s’est interrogé sur la pertinence et la justesse qu’« une tablette de chocolat vendue deux euros et quelques en France, puisse coûter jusqu’à huit euros là-bas ».

L’esclavage, toujours dans les mémoires
Certains sportifs ajoutent à la question de la vie chère des raisons liées à la carte sociologique de la société antillaise. Pascal Gentil n’est pas étonné par la gravité de la crise socio-économique frappant les Antilles. « Je ne suis finalement pas trop surpris de voir la situation évoluer de la sorte. C’est une situation à laquelle j’ai été confronté assez tôt. J’avais la chance de partir aux Antilles, tous les trois ans, avec mes parents et j’étais déjà stupéfait d’observer cette hausse des prix spectaculaire. Je me demandais pourquoi une plaquette de beurre coûte  si chère aux Antilles. Il y avait déjà un climat social en latence. Quand on travail et que l’on n’arrive pas à subvenir aux besoins de sa famille, il est normal qu’à un moment donné on en arrive à taper du poing sur la table. Il faut réguler tout ça ! Soit les salaires augmentent, soit ils baissent les prix des matières premières. Il y a beaucoup de souffrances. Je pense que c’était primordial que les gens descendent dans la rue. Je salue sincèrement la dignité avec laquelle jusqu’à présent ces manifestations se sont déroulées. Ils l’ont fait avec beaucoup de dignité. Je tiens à féliciter les Antillais pour ça. Savoir aussi pour le cas de la Martinique que quelques milliers de personnes dirigent l’économie de tout un département… L’esclavage a été certes abolit mais une certaine forme d’esclavagisme perdure encore en quelque sorte. Ce ras-le-bol est légitime. Maintenant j’espère que le gouvernement fera ce qu’il faudra rapportera des réponses et appuiera là où il le faudra au niveau du privé pour trouver des solutions », argumente le double médaillé de bronze aux Jeux Olympiques d’Athènes (2004) et de Sydney (2000).

 Limian Thuram :

« Si vous vivez en Guadeloupe, vous en connaissez la réalité de. Il faut seulement comprendre. S’il y a 60 000 personnes dans les rues, c’est qu’il y a une raison. On ne se rend pas compte que l’esclavage, c’était hier. Pour certaines personnes c’est très très loin, mais pour la société antillaise, c’est tout près, parce qu’on n’a jamais fait le deuil, jamais eu de discussion de fond. » Tout comme son homologue le taekwondoïste français, Lilian Thuram tient à rappeler que « l’histoire de la Guadeloupe, c’est l’histoire de l’esclavage, ça existe encore aujourd’hui. Il y a encore des gens qui dirigent la Guadeloupe et qui s’appellent les békés ». Les descendants des anciennes familles esclavagistes vivant concentrent ainsi bon nombre de critiques. Marie-José Pérec y va aussi de son couplet : « Avez-vous vu Les Derniers Maîtres de la Martinique ? Pour moi, cet état d’esprit est très difficile à supporter. Les Antillais n’ont pas suffisamment accès aux postes à responsabilité, dans les entreprises privées, dans l’administration. Il faut que cela change. Et aujourd’hui qui nous représente ? Le LKP, un comité populaire. J’ai vraiment peur que ça explose, qu’il y ait des morts. Il faut absolument parvenir à une entente. L’Etat français en a le pouvoir (…) Je suis très remonté, touché, inquièt. J’attends beaucoup de cette réunion [entre le président de la République et une délégation d’élus de l’Outre-mer toutes tendances politiques confondues] pour apaiser les esprits. La Guadeloupe fait partie de la France, ce n’est pas seulement une île à 7 000 kilomètres de Paris. Il faut vite dialoguer et communique… »

Pascal Gentil, qui reconnait n’avoir jamais mis un pied de sa vie dans une manifestation, se rendra pourtant, le 21 février prochain, à la grande mobilisation de solidarité aux mouvements sociaux antillais. Marie-José Pérec et d’autres sportifs de haut niveau ne devraient pas être loin de lui dans le cortège aux côtés de milliers d’autres Ultramarins.

 

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Guadeloupe : témoignage d’Alex Lollia blessé par les forces de police le 16 février

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 février 2009

Témoignage extrait du communiqué d’Alex Lollia :

Au peuple guadeloupéen mobilisé !

J’étais comme beaucoup d’autres camarades en lutte sur le terrain et notre démarche était pacifique : c’est celle qui a été définie par le L.K.P. Je suis un combattant aux mains nues ! Or en face de nous, les forces de police n’ont pas hésité à nous agresser sauvagement. Avec des camarades de l’U.G.T.G. et de la C.T.U., nous faisions tout pour calmer le jeu et encadrer les manifestants qui étaient pour la première fois venus nous apporter leur soutien. Nous avons vu tomber sur nous une véritable tornade de coups de matraque alors que nous avions déjà quitté les abords de la route nationale. Les « mamblo » nous ont pourchassés dans les ruelles de Belle-Plaine et même dans la mangrove, ils n’ont pas abandonné leur traque. C ‘est ainsi que j’ai compris qu’ils n’étaient pas seulement venus lever des barrages mais qu’ils étaient venus « casser du nègre » comme ils l’ont dit eux-mêmes. Ils m’ont encerclé et frappé. Je dois vous préciser ce qu’ils m’ont dit car je veux que vous compreniez à qui nous avons affaire.

Lorsque je recevais des coups de pieds dans le ventre et que je me traînais par terre, voilà ce qu’ils m’ont dit : « On a vu ta sale gueule à la télé, on va te la casser et tu ne pourras plus la montrer. On va vous casser sales nègres, chiens de nègres ! » J’ai vu qu’ils traînaient par les cheveux, une femme du quartier qui manifestait son indignation lorsqu’ils m’ont frappé. Ma seule arme a été de crier, d’hurler ce qui a provoqué la colère des habitants du quartier. C’est comme cela que j’ai pu en réchapper. Je ne sais ce qui est advenu de cette dame et je lui envoie, de mon lit, mon salut militant. Je la remercie d’avoir eu le courage, elle qui m’a sauvé avec les voisins du quartier. On dit que les Guadeloupéens sont des lâches mais voilà un exemple d’engagement et de courage.

 

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Violences en Guadeloupe : Elie Domota s’exprime

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 février 2009

lu sur Afrik.com

 
Violences en Guadeloupe : Elie Domota s'exprime dans Guadeloupe arton16289

Violences en Guadeloupe : Elie Domota s’exprime
Interview du porte-parole du LKP, le collectif à l’initiative de la grève générale

Cette semaine, la grève générale entamée le mois dernier en Guadeloupe a pris une tournure dramatique. Chaque nuit, des groupes de jeunes érigent des barricades et affrontent les forces de l’ordre. Lundi, des manifestants ont été passés à tabac par des CRS. Et un syndicaliste, Jacques Bino, a été tué par un tir provenant d’un barrage, mardi soir. Pendant ce temps, les négociations entre le LKP (Liyannaj kont pwofitasyon : Collectif contre l’exploitation outrancière), le patronat et l’Etat français sont au point mort. Elie Domota, porte-parole du LKP, livre à Afrik.com son point de vue sur les événements.


Afrik.com : Depuis lundi, les scènes de violence se multiplient en Guadeloupe. Et hier soir, un syndicaliste a trouvé la mort à Pointe-à-Pitre. Quelle est votre réaction face à ces événements ?
Elie Domota :
J’éprouve d’abord de la tristesse, et beaucoup de colère. Car cela fait un mois que les Guadeloupéens sont dans la rue. Ni le patronat ni l’Etat n’ont réagi. Et maintenant qu’un homme a perdu la vie, les ministères de l’Intérieur et de l’Outre-mer essaient de réagir. Dans un autre département français, une solution aurait déjà été trouvée. Mais dans ce petit pays des DOM qu’est la Guadeloupe, il faut attendre que le sang coule pour que le gouvernement bouge.

Afrik.com : Jeudi, Nicolas Sarkozy reçoit les élus de l’Outre-mer à l’Elysée. Qu’espérez-vous de cette rencontre ?
Elie Domota :
Cette rencontre m’inspire le même sentiment de colère. Il a fallu attendre 30 jours et un mort pour que ça bouge ! Ils vont nous trouver de belles formules pour expliquer la situation, alors qu’il y a deux semaines nous avions trouvé un accord avec Yves Jégo. On nous ballade depuis un mois, donc maintenant on attend de voir ce qu’ils vont dire…

Afrik.com : Jusqu’à la semaine dernière, le LKP a manifesté en organisant des marches pacifiques. Pourquoi avez-vous décidé, cette semaine, de passer un cran au-dessus en installant des barrages routiers ? N’y avait-il pas d’autre solution que l’épreuve de force ?
Elie Domota :
Un mois de marche, ça ne s’est jamais vu. 100 000 personnes sont descendues dans les rues, le quart de la population guadeloupéenne. Mais puisque personne ne nous écoutait, nous avons décidé de barrer les rues. Alors, les manifestants ont été tabassés par les forces de l’ordre à coups de matraques et de « sales nègres, on va vous casser la gueule ». C’est là que ça a mal tourné. La violence qui sévit depuis deux jours s’explique aussi par le mépris dont a fait preuve l’Etat. On avait trouvé un accord avec Yves Jégo, le 8 février, qui prévoyait un règlement du conflit entre les syndicats et les patrons avec la participation de l’Etat. Brusquement, M. Jégo est parti et il est revenu sur sa décision. Tout cela prouve que l’Etat français n’en a rien à foutre de la Guadeloupe.

Afrik.com : Jeudi dernier, vous avez déclaré que « si quelqu’un blesse un membre du LKP ou un manifestant guadeloupéen, il y aura des morts. » Cette déclaration a été interprétée comme une menace par certains, d’autant plus que l’UGTG, le syndicat dont vous êtes le secrétaire général, est souvent pointé du doigt pour la brutalité de ses méthodes.
Elie Domota :
Il faut replacer cette citation dans son contexte. Les patrons ont monté une milice pour tuer les syndicalistes. L’un d’entre eux a fait une annonce sur un média local dans laquelle il disait qu’il y avait un contrat sur ma tête et sur celle de Nomertin. Quant à l’UGTG, il vient de gagner les élections (prudhommales, ndlr) avec 52% des voix, il est très apprécié des travailleurs guadeloupéens. Donc nous savons bien d’où viennent ces commentaires… Ces derniers jours, on a déjà lancé beaucoup d’appels au calme, et nous avons toujours manifesté dans le calme. Mais l’Etat nous a trompés. L’Etat a refusé de respecter ses engagements. C’est pour ça que nous en sommes arrivés là.

Afrik.com : Est-ce qu’au delà des revendications sur la vie chère le LKP réfléchit à l’avenir politique et statutaire de la Guadeloupe ?
Elie Domota :
Pour l’instant, on travaille sur la situation sociale et la question des salaires. La situation actuelle est catastrophique. Il ne faut pas croire que juste un changement statutaire va changer les choses. Quoiqu’il en soit, ce sont les Guadeloupéens qui décideront des voies à suivre pour leur avenir.

Afrik.com : Une question personnelle pour conclure. Vous avez réussi socialement. Vous êtes directeur adjoint de l’ANPE Guadeloupe. Pourquoi vous êtes-vous engagé avec le LKP dans ce combat contre « l’exploitation outrancière » ?
Elie Domota :
Pour aider ceux qui n’ont pas de travail. Je sais d’où je viens. Et ceux qui sont comme moi ont peu de chances d’accéder à de hautes fonctions. Dans ce petit pays, quand on consulte les organigrammes, on se rend compte que c’est presqu’impossible. Donc il est nécessaire que les Guadeloupéens soient un peu plus propriétaires et un peu moins locataires dans leur pays.

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La Guadeloupe s’embrase, Sarkozy regarde ailleurs

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 février 2009

lu sur 24 heures.ch

FRANCE | Le président français a ignoré, dans son allocution d’hier, la situation gravissime aux Antilles. Délibérément?

Nicolas Sarkozy

© AFP | «Demain, je recevrai les élus d’outre-mer pour répondre à l’inquiétude, à une certaine forme de désespérance de nos compatriotes», s’est contenté de dire succinctement Nicolas Sarkozy, hier soir, lors de son allocution télévisée.

Mathieu Van Berchem, Paris | 19.02.2009 | 00:02

Quelques mots à peine. Juste une petite annonce avant le point final. «Demain, je recevrai les élus d’Outre-Mer pour répondre à l’inquiétude, à une certaine forme de désespérance de nos compatriotes.» C’est par cette phrase que Nicolas Sarkozy a expédié hier soir, à la toute fin de son allocution télévisée consacrée à crise sociale, la situation en Guadeloupe et en Martinique.

la suite sur :

http://www.24heures.ch/actu/monde/guadeloupe-embrase-sarkozy-regarde-ailleurs-2009-02-18

 

 

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Les derniers maîtres de la Martinique

Posté par communistefeigniesunblogfr le 18 février 2009

Voir la vidéo sur : 

http://www.megavideo.com/?v=1Q1M01NV

Ce documentaire de Romain Bolzinger a été diffusé le 30 janvier dans l’Hexagone sur Canal+  et le 6 février sur Canal+ Antilles. A travers une enquête sur le pouvoir d’achat des Békés (blancs descendants des colons), le film met en relief les énormes inégalités sociales qui perdurent dans l’île. Ce documentaire permet de comprendre la révolte de la population de la Martinique face à la situation qui lui est faite par un capitalisme aux nauséabonds relents coloniaux.

 

Les Békés  forment une caste qui a toujours dominé et cela par tous les moyens. Aujourd’hui les Hayot, Duchamps, Huyghues Despointes, Plissoneau, De Reynal, De Fossarieu représentent 1 % de la population, en détiennent 20 % des richesses et 52 % des terres agricoles. Les huit grands groupes békés détiennent 40 % des grandes surfaces alimentaires, 90 % de l’industrie agro-alimentaire et gardent la main sur une grande partie des importations / exportations.

 

 La Martinique  compte  22 % de chômeurs, 30 000 RMistes, 60 000 personnes sous le seuil de pauvreté et les produits alimentaires y sont parfois trois plus chers qu’en métropole. (relire l’article Martinique : chariot plein, porte-monnaie vide)

 

Le Collectif du 5 février a appelé  à la grève générale pour le 5 mars, et posé quatre revendications « immédiates » : une baisse de 20% des prix de 100 produits de consommation courante, une augmentation de 200 euros des bas salaires, le gel des loyers sociaux et une baisse de 25% du prix de la bouteille de gaz.

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La Guadeloupe reste mobilisée, après une nuit de violences

Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 février 2009

Vu sur L’Express.fr (Extrait)

http://www.lexpress.fr/actualites/1/la-guadeloupe-reste-mobilisee-apres-une-nuit-de-violences_741574.html

 

Par AFP, publié le 17/02/2009 à 17:56 - mis à jour le 17/02/2009 à 22:30

POINTE-A-PITRE – La Guadeloupe restait mobilisée mardi, au 29ème jour d’une grève contre la vie chère qui paralyse l’île et son activité économique, avec des barrages improvisés et une fermeture temporaire de l’aéroport, après une nuit de violences.

L’aéroport de Pointe-à-Pitre, fermé mardi matin par mesure de sécurité face au manque de personnel, a rouvert à la mi-journée (fin d’après-midi à Paris), selon la direction.

Plusieurs routes étaient toujours coupées par des barrages, dont un grand nombre étaient improvisés par des riverains, répondant ainsi à l’appel du collectif LKP, meneur de la grève, « au renforcement de la mobilisation« .

A proximité des grands axes ou sur des petites routes, à Grande-Terre mais aussi en Basse-Terre, selon Radio Caraïbes Internationale (RCI), des manifestants ou des riverains utilisaient toutes sortes d’objets (frigos, troncs d’arbre…), rendant très difficile la circulation sur l’île.

AFP/Infographie

En Martinique voisine, en grève depuis 12 jours, des manifestants ont obligé deux supermarchés à fermer à Fort-de-France, et des taxis collectifs ont organisé une opération escargot.Sur le front des négociations, rien de nouveau n’a émergé. A Paris, le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer a réaffirmé avoir été chargé par le Premier ministre de « faire un plus en matière de charges sociales« .

La sénatrice chiraquienne UMP Lucette Michaux-Chevry a proposé mardi aux élus de Guadeloupe de constituer « un front uni » face à Nicolas Sarkozy, qui doit recevoir jeudi à l’Elysée des élus de tous les départements d’Outre-Mer.

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Guadeloupe : le conflit se durcit

Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 février 2009

  new14.gifUne cinquantaine de grévistes interpellés en Guadeloupe new14.gif

 

Douze personnes ont été interpellées tandis qu’une quarantaine d’autres étaient en cours d’arrestation, cet après-midi (vers 10h30 heure locale), la police les encerclant au Gosier, une commune proche de Pointe-à-Pitre. Parmi ces manifestants, se trouve Charlie Lando, membre du LKP, le «collectif contre l’exploitation» qui mène la grève depuis le 20 janvier, et proche de son leader, Elie Domota. Les autorités leur reprochent des «entraves à la circulation» et des «violences à l’encontre des forces de police avec jets de pierre». Du côté des grévistes, on déplore des «actions violentes» de la police vis-à-vis des interpellés.
Parmi les manifestants en cours d’interpellation au Gosier, se trouvait Charlie Lando, membre du LKP et proche de son leader Elie Domota.

 Selon la préfecture, un des responsables du LKP, Alex Lollia, blessé, a demandé à être conduit au centre hospitalier par les pompiers. Des groupes de manifestants se dirigeaient vers ce CHU, a-t-on encore indiqué de source préfectorale.
« Si quelqu’un blesse un membre du LKP ou un manifestant guadeloupéen, il y aura des morts. Il faut qu’on se le mette dans nos têtes », avait prévenu, jeudi, Elie Domota, le leader du LKP.
« Le peuple guadeloupéen est trop gentil, il devrait faire des attentats comme en Corse pour être écouté ! », a lancé Mirella Couri, qui travaille au CHU de Pointe-à-Pitre, devant le palais de la Mutualité à Pointe-à-Pitre, au siège du LKP. Il « n’y a pas de respect envers nous. Est-ce parce qu’on est noirs? », a-t-elle demandé.

 

 

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