La grève de PSA Aulnay sur grand écran :
bientôt possible grâce à vous
Pendant plus de deux ans, Françoise Davisse a filmé le combat
des salariés de PSA Peugeot-Citroën contre la fermeture
de leur usine à Aulnay-sous-Bois.
Entre organisation de la mobilisation, affrontement des stratégies
de la direction, des salariés et du gouvernement,
On se battra comme des lions se veut un documentaire loin de
tout misérabilisme, qui s’attache à montrer les rouages humains
d’une lutte de longue haleine.
Pour achever ce documentaire, refusé par les chaînes de télévisions, la réalisatrice fait appel à tous ceux
qui aspirent à voir le film sortir en salles à participer à son financement via la plateforme de crowd-funding.
Comment en êtes-vous arrivée à vous intéresser à la grève des salariés de PSA Aulnay ?
Françoise Davisse. Quand la CGT a rendu public le plan secret de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois
en juin 2011, je ne connaissais pas particulièrement l’usine. Mais je connaissais Philippe Julien [secrétaire général
de la CGT à PSA Aulnay], qui est élu au conseil municipal à Saint-Denis, où j’habite. Je voulais voir quelle stratégie
les salariés allaient adopter pour mobiliser contre la fermeture. J’ai commencé à suivre leurs actions dès octobre 2011.
Quel angle avez-vous choisi pour aborder ce conflit social ?
Françoise Davisse. J’ai déjà réalisé une dizaine de documentaires. Là, je voulais essayer quelque chose
de différent : j’ai vraiment voulu m’attacher à montrer les dialogues entre les salariés, et ne pas me contenter
de raconter la chronique des événements. Je voulais voir comment on fait pour se mobiliser :
Qu’est-ce qui motive ? Qu’est-ce qui bloque ? Et montrer, humainement, ce que c’est que se bagarrer.
Quels enseignements en avez-vous tiré ?
Françoise Davisse. Le fait de lutter et de se mettre en grève modifie complètement la place de la personne
dans l’usine. Ils font habituellement un boulot où on ne se parle pas, très répétitif, où chaque geste est réfléchi
par le management. Tout d’un coup, s’engager dans la lutte permet d’avoir un avis, de le dire, d’en discuter
avec d’autres, de décider de son emploi du temps. On en arrive à des situations où un ouvrier est capable
de dire au chef de cabinet de Montebourg qu’il a tort et de pouvoir argumenter pourquoi. Cette grève a été portée
par des militants qui avaient déjà l’expérience de deux grèves – en 2005 et 2007 – donc ils savaient monter
un comité de grève et faire circuler la parole. Ça a donné un mouvement très démocratique, basé sur une mise
en commun, des discussions, des actions collectives. Il n’y avait pas un leader qui disait « Venez derrière moi » :
chacun pouvait donner son avis et avait une responsabilité, une tâcher à assumer.
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On se battra comme des lions !
Si les 10 000 euros de dons sont atteints, on peut espérer voir le film en salles à la rentrée.
http://www.dailymotion.com/video/x19p3q9
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