Les institutions européennes n’aiment pas les femmes
Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 mars 2013
Les institutions européennes n’aiment pas les femmes
par Capitaine Martin
On commémorait le 8 mars la journée internationale des femmes.
Cette journée, héritage d’une proposition faite en 1910
par Clara Zetkin à la deuxième conférence de l’Internationale
socialiste des femmes, est historiquement liée au mouvement
révolutionnaire, à l’émancipation des femmes contre l’exploitation
capitaliste.
Le 8 mars est devenu, au fil du temps, une célébration symbolique
des luttes de toutes les femmes pour leur émancipation.
Les institutions européennes ont fait mine de se mobiliser à l’approche de cette journée. Une table ronde
a été organisée sur les mutilations génitales. Le Parlement a quant à lui organisé un séminaire consacré
aux effets de la crise économique sur les femmes. Beaucoup de bruit mais au bout du compte, rien
de vraiment concret.
Toutes les statistiques présentées par l’Union européenne ou la commission européenne montrent bien
entendu que les conditions de travail des femmes en Europe ne sont en rien comparables à celles
des hommes. Elles subissent plus sévèrement les effets de la crise, c’est désormais un lieu commun.
Elles sont plus touchées par la destruction des fonctions sociales de l’État. Elles ne sont pas loin
d’un tiers (31,6 %) à travailler à temps partiel dans l’Union européenne (tandis que les hommes ne sont
que 8,1% à évoluer dans les mêmes conditions). Très peu de femmes parviennent à prendre les commandes
d’une grande entreprise (2,4 % en 2012), et l’écart salarial moyen est de 8.000 euros par an… en faveur
des hommes. Et si plus de femmes que d’hommes détiennent un diplôme universitaire (60 % contre 40 %
en 2007), leur taux d’emploi est plus faible (62,5 % contre 75,8 % en 2009), particulièrement si elles ont
des enfants en bas âge.
Enfin, 80 millions de personnes (16,4 % de sa population) vivaient sous le seuil de pauvreté au sein
de l’Union européenne, et l’appauvrissement de la population touche principalement les femmes,
en particulier les femmes âgées et celles qui sont à la tête d’une famille monoparentale.
Mais ce qu’on s’est bien gardé de dire lors de cette journée est que la cause de ces régressions sociales
dont sont victimes les femmes est à rechercher dans les politiques libérales qui visent à démanteler
les services publics tout en s’attaquant aux lois sociales qui protégeaient jusque-là la main-d’œuvre féminine
d’une plus grande exploitation.
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