Qui cultivera le maïs TC1507 ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 février 2014

 

OGM.

Qui cultivera le maïs TC1507 ?

 

Capturemaïs  capture d’écran

  Mardi le Conseil des ministres des Affaires européennes

  n’est pas parvenu à dégager de majorité qualifiée

  concernant l’autorisation de mise en culture de cette plante

  génétiquement modifié (PGM), propriété du groupe américain

  Pioneer.

 

Malgré l’opposition de 19 États sur 28 et l’avis négatif déjà rendu, le 16 janvier, par le Parlement

européen, la Commission a donc acté la possibilité de planter du TC1507 dans les sols de l’UE.

Mais qui le fera ?

Décryptage.

  • Personne pour le moment

Quand bien même la Commission acte l’autorisation de culture, il faudra un certain temps avant que celle-ci ne prenne

tournure. Le site Inf’OGM  détaille ainsi les étapes par lesquelles devra d’abord passer le maïs TC1507 avant de prendre

racine dans nos champs. Entre autres celle d’être enregistrée au catalogue européen des variétés.

Avant cela, la Commission européenne devra avoir publié l’autorisation de culture au Journal officiel, le tout s’avérant

impossible, selon l’organisation de veille citoyenne, d’ici les prochains semis, lesquels doivent débuter dans environ

deux mois.

D’autant que la Commission a les moyens de faire traîner les choses : rien ne la contraint, a priori, à respecter

un quelconque délai, a fortiori de se presser. Encore faut-il qu’elle le décide.

  • La France construit ses barrières

Annulé en août dernier et non remplacé pour le moment, le moratoire par lequel la France faisait valoir sa clause

de sauvegarde pour refuser la culture du maïs MON810 n’a, pour l’heure, pas été remplacé.

Néanmoins, une proposition de loi socialiste sera présentée au sénat lundi 17 février, visant à instaurer l’interdiction

des maïs OGM sur le territoire français. « La mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifié est

interdite sur le territoire national » stipule-t-elle dans un article unique se référant au code rural et de la pêche

maritime. « En cas de non-respect de cette interdiction, l’autorité administrative peut ordonner la destruction totale

ou partielle des cultures. »

Résistera-telle mieux aux arguments constitutionnels que ne l’a fait le précédent moratoire ? Oui, estime-t-on

au ministère de l’Agriculture, dans la mesure où il n’était soutenu que par décret. Elle devrait être présentée

le 10 avril devant l’Assemblée nationale.

  • Les pays qui l’ont approuvé seront peu à en planter

C’est sans doute là le plus croustillant. Si le blocage de l’autorisation de mise en culture du TC1507 a été empêché

par le vote favorable de 5 pays sur 28, un seul d’entre eux, seulement, devrait au final cultiver le maïs de Pioneer :

l’Espagne.

[Lire la suite sur humanite.fr]

 

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OGM : Steve Marsh contre Monsanto

Posté par communistefeigniesunblogfr le 31 janvier 2014

 

JUSTICE

OGM : la bataille d’un agriculteur australien contre Monsanto

 

OGM  par Sophie Chapelle

  Encore un procès qui inquiète les fabricants d’OGM. Le 10 février prochain,

  la Cour suprême d’Australie Occidentale examinera la plainte de Steve Marsh,

  un éleveur de moutons bio ayant perdu sa certification suite à la contamination

  de ses champs par du colza génétiquement modifié. L’enjeu, défendre son droit

  à cultiver sans OGM et obtenir réparation des préjudices économiques.

 

Le colza incriminé, breveté par la firme Monsanto, a été autorisé à la culture par le gouvernement local en 2010.

Cette année-là, Michael Baxter, le voisin de Steve Marsh, décide d’en semer. Quelques mois plus tard, de forts

vents dispersent des plants de colza coupés mis à sécher. Deux tiers de la surface cultivable de Steve Marsh

sont contaminés, soit 325 hectares. Steve perd son label bio sur 70 % de son exploitation et ne peut pas

se retourner contre Monsanto. « La firme se protège en faisant signer un contrat à tous les agriculteurs qui

achètent ses semences génétiquement modifiées, explique Rachel Dujardin de Safe Food Foundation. En cas

de contamination génétique, la multinationale semencière n’est pas responsable ».

L’impossible coexistence ?

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Mais Steve Marsh a décidé de poursuivre son voisin en justice pour obtenir

réparation. « Si Steve gagne, cela créera un précédent qui aidera les agriculteurs à travers le monde

dans leur bataille pour rester exempts d’OGM », précise Rachel Dujardin.

[Lire la suite sur Basta !]

 

Pour en savoir plus, cette vidéo expliquant le combat de Steve Marsh

(pour les sous-titres en français cliquer sur « cc » sous la barre de lecture, puis sur « french »)
 :

 

Image de prévisualisation YouTube

sur youtube

 

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Ferme des 1000 vaches : Première victoire de la Conf’ et de ses partenaires

Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 janvier 2014

 

La ferme des 1000 vaches se prend un méchant coup dans les dents

 

Capturemillevaches  capture d’écran

  L’État invite l’entrepreneur à démonter les bâtiments

  de la ferme-usine qui ne sont pas conformes aux règles, et saisit

  la justice en ce sens.

  Pour ceux qui s’opposent à cette usine à vaches, c’est un premier point de

  marqué,  et pas des moindres : l’État vient d’annoncer, ce jeudi en fin

  d’après-midi, qu’il demande aux promoteurs de la ferme des 1000 vaches,

  dont la construction a déjà démarré dans la Somme, de démolir les bâtiments

  excédant la taille autorisée par le permis de construire.

 

«Les services de l’État ont constaté que le chantier ne correspond ni aux règles, ni au permis de construire, et ont invité le propriétaire à démolir les installations litigieuses», a indiqué le cabinet de Cécile Duflot, à l’issue d’un entretien avec les représentants de la Confédération paysanne et de Novissen, association locale mobilisée contre la ferme-usine.

Infraction

La semaine dernière, les deux organisations avaient investi les bâtiments en construction, bloquant les accès aux camions et empêchant la poursuite des travaux. Leur revendication : être reçu par Philippe Martin, ministre de l’Écologie, et la ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, auprès de laquelle ils entendaient contester le permis de construire accordé à l’entrepreneur. Outre qu’il n’a pas été précédé explicitement d’une enquête publique, estiment les organisations, les bâtiments déjà sortis de terre dérogent aux plans présentés. Certains excèdent la taille indiquée. Un autre déborde de près de 25 mètres sur une zone archéologique censée être préservée de toute construction. Cécile Duflot semble donc abonder dans leur sens, indiquant que «dans le respect du droit, les installations devront respecter le permis de construire et que toutes celles en infraction seront détruites».

Baron du BTP

Déboulonnée, la ferme à méthane de Michel Ramery¹, baron du BTP et paladin, dans le Nord, du traitement industriel des déchets ? C’est encore loin d’être gagné. Car, indiquent les services de Cécile Duflot, l’État n’a pas le pouvoir «de contraindre le propriétaire à s’exécuter». Il a donc, parallèlement à «l’invitation» faite à l’entrepreneur, saisi la Justice – de même que l’avait fait Novissen, qui a porté plainte au pénal en décembre. La préfecture de la Somme elle-même a déjà fait dresser des procès verbaux par des agents de la DDPM et de la DRAC, remis au Procureur.

Guerre politique

Reste que Michel Ramery, qui a déjà déposé, fin novembre, une demande de «permis modificatif» afin de mettre ses installations en conformité, peut très bien décider d’aller au contentieux - et il y a de fortes chances qu’il le fasse, au vu des investissements engagés. Reste aussi que rien ne l’oblige à démolir ceux des bâtiments qui seraient en conformité avec les plans, s’il y en a. Ni à en reconstruire d’autres «dans les clous» par ailleurs.

De fait, si une première étape de la bataille procédurière vient d’être remportée contre les 1000 vaches, la guerre politique, elle, reste à gagner. Elle se joue du côté des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement. Et devrait connaître un nouveau développement, le 30 janvier prochain, date à laquelle Philippe Martin, ministre de l’Écologie, doit rencontrer Novissen et la Confédération Paysanne.

A lire aussi :

 

¹  Avec une fortune estimée à 120 millions d’euros, selon le magazine Challenges, Ramery est la 369e personnalité la plus riche de France. L’homme, âgé de 64 ans, règne sur le BTP dans le nord de la France, et taille des croupières aux géants du secteur. Depuis 2007, il a remporté 772 marchés publics en Picardie, Haute-Normandie et Nord-Pas-de-Calais, contre… 214 pour Vinci et 74 pour Bouygues. (source  : Libération 16 nov 2013)

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Semences paysannes : première victoire des paysans face à l’agro-industrie

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 janvier 2014

 

Semences paysannes : « Une première victoire syndicale »

 

semence2

  Le PCF salue et soutient l’action de la Confédération paysanne qui a

  occupé la nuit dernière le GNIS (Groupement National Interprofessionnel

  des Semences) pour demander une exception agricole à la loi

  sur les contrefaçons afin que les paysans ne voient pas leurs récoltes

  saisies ou détruites à la moindre demande de multinationales.

  Le gouvernement s’est engagé à présenter un amendement pour sursoir

  à cette mesure. C’est une première victoire syndicale.

Dans les luttes comme au Parlement les communistes sont mobilisés et font du droit des paysans à utiliser

leurs propres semences végétales comme animales un principe, une des conditions pour promouvoir

une agriculture paysanne répondant à la satisfaction des besoins humains.

Semence 

  Avec le Front de Gauche, notre engagement est total dans la bataille

  contre la brevetabilité du vivant.

  Nous appelons les citoyens et leurs élus à la conquête

  de leur souveraineté alimentaire qui ne peut être livrée aux mains

  des grands semenciers, intérêts privés et marchés spéculatifs.

*

Xavier Compain, Responsable « Agriculture, Pêche, Forêt » au PCF

Lire également : L’exception agricole sera inscrite dans la Loi contrefaçon

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Ruades chez les 1000 vaches

Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 janvier 2014

 

AGRICULTURE

Ruades chez les 1000 vaches

 

Capture1000vaches  capture d’écran

  Des opposants au projet de mégaferme,

  dont les travaux ont déjà démarré dans la Somme,

  ont envahi le chantier. Ils contestent la validité

  du permis de construire accordé, en 2013, à l’entrepreneur.

 

Et soudain, le téléphone a sonné. Ainsi s’est achevée, hier, l’opération «1 000 vaches» engagée à l’heure

du laitier par la Confédération paysanne et l’association picarde Novissen. Mille vaches, comme le nom

de ce projet de mégaferme initié dans la Somme par l’entrepreneur en bâtiment Michel Ramery,

et dont le caractère industriel ne cesse de faire polémique.

Vers 7 heures du matin, près de 70 militants ont investi les bâtiments en construction, bloquant les accès

aux camions. Leur revendication : être reçus par Philippe Martin, ministre de l’Écologie qui, disent-ils,

ignore depuis juillet leurs demandes d’entretien, ainsi que par Cécile Duflot.

La ministre de l’Égalité des territoires et du Logement n’était, jusqu’alors, pas franchement concernée. Elle l’est

à présent que les opposants au projet l’attaquent par tous les fronts. Outre celui de la bataille politique,

les organisations contestent la validité du permis de construire.

[Lire la suite sur humanite.fr]

 

Capturebiassu  capture d’écran

  Lire aussi :

  ♦  Les paysans de la Conf’ démontent les bâtiments

illégaux des 1000 vaches

  ♦  Le dossier 1000 vaches sur les bureaux

des ministres : La persévérance a payé !

  ♦  Des députés mobilisés pour une autre agriculture

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Jolies étrennes pour la filière porcine industrielle

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 janvier 2014

 

Le gouvernement relance les porcheries industrielles 

 

 

Porcherie   par Nolwenn Weiler

 

  Jolies étrennes pour la filière porcine industrielle :

  depuis ce 1er janvier 2014, le seuil d’autorisation

  administrative pour les porcheries est passé de 450

  à 2 000 places (soit 5 000 porcs par an).

 

 

La plupart des élevages peuvent désormais s’agrandir sans enquête publique, sans étude d’impact sur l’environnement, sans avis des services de l’État en charge de la protection de la santé publique ou de l’environnement. Le député UMP Marc Le Fur avait tenté en juin 2010, via un amendement, de faire sauter ces divers gardes-fous démocratiques. Mais il avait échoué, notamment grâce aux élus PS…

Passé au pouvoir, le gouvernement socialiste – et écologiste – s’est laissé convaincre par le lobby porcin, FNSEA en tête, qui demandait depuis longtemps que les procédures d’autorisation d’élevage soient « allégées » : elles faisaient en effet perdre du temps aux agriculteurs soucieux de voir grandir leurs exploitations et contribuaient selon eux aux difficultés pécuniaires de la filière. Le gouvernement ne s’est toutefois pas risqué à un éventuel désaveu des élus de la nation. Il s’est contenté de publier un décret, le 31 décembre dernier.

« Alors que la France est déjà mise en cause par l’Europe pour l’inefficacité de ses actions de reconquête de l’eau, baisser la garde sur les outils qui permettent de réguler la concentration de l’élevage hors sol est une aberration » , s’indigne Jean-François Piquot, porte-parole de l’association Eau et rivières de Bretagne. Condamnée en juin 2013 par la Cour européenne de justice pour la pollution « excessive » aux nitrates de ses cours d’eau [1], la France pourrait prochainement payer d’importantes amendes et astreintes financières. « Cette mesure va favoriser la concentration des élevages, et amplifier les pertes d’emplois dans l’agriculture. La Bretagne qui produit 58 % de la production nationale de porcs, a déjà perdu le quart de ses exploitations porcines entre 2000 et 2010 ! ». Avec France Nature Environnement, Eau et Rivières de Bretagne va examiner l’hypothèse d’un recours en annulation auprès du Conseil d’État, et saisir la Commission européenne.

Notes

[1] Lire l’arrêt de la Cour ici.

Source : Basta !

Creative Commons License

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Voyage dans les six plus grandes fortunes de Bretagne

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 décembre 2013

 

PATRONAT

Gros bonnets made in Bretagne

 

gros-bonnnets-rouges

 

Derrière les « bonnets rouges », qui manifestent encore

par milliers ce samedi à Carhaix, les grands patrons bretons,

qui se rangent du côté de la jacquerie antifiscale

plus ou moins ouvertement, s’en sortent très bien.

Leurs fortunes flambent.

 

Dans la Bretagne qui souffre, quelques grands patrons réussissent à s’en sortir. Après avoir fait fortune,

bien souvent, en comprimant les salaires ou en poussant l’agriculture au bord du gouffre, ils n’aiment rien tant

que de se retrouver au sein du très sélect et discret Club des trente. Voyage dans les six plus grandes fortunes

régionales qui, derrière le vernis produit breizh, savent défendre leurs intérêts avant tout.

  • Ravalement chez Pinault père et fils

[...]

entre 2012 et 2013, la fortune familiale – la sixième en France, selon le palmarès annuel

de Challenges – est passée de 6,3 à 11 milliards d’euros (+ 74,6 %).

  • Un « raideur » nommé 
Vincent Bolloré

[...]

septième fortune française – son patrimoine a plus que doublé depuis l’année dernière

pour s’établir à 8 milliards d’euros…

  • Pas de grève chez Daniel Roullier

Il est plutôt inconnu, mais cela ne l’empêche pas d’être la 29e fortune en France (1,8 milliard, + 20 %

entre 2012 et 2013).

[...]

  • La famille Rocher s’en sort bien

[...]

La fortune familiale est estimée à 1,8 milliard d’euros en 2013.

  • Charles Doux sauve ses meubles

[...]

Avec son modèle économique, la famille Doux a, pendant des années, à la fois entraîné l’agriculture bretonne dans la crise, avec une agriculture toujours plus intensive, et bénéficié des milliards d’euros versés par l’Union européenne au titre des « restitutions à l’importation ». En réussissant à céder des parts du capital du groupe, les Doux, qui ont disparu des classements des grandes fortunes, parviennent à sauver les meubles pour eux, et eux seuls. Les centaines d’ouvriers qui ont perdu leurs emplois auront du mal à se réjouir…

  • Michel-Édouard Leclerc reste
le duc

« Leclerc, c’est marche ou crève », disait le paternel, Édouard, souvent présenté comme petit épicier à Landerneau (Finistère) et créateur de supermarchés. Son fils, dont les gazettes économiques vantent les talents de « négociateur » face à des multinationales comme Coca, a une autre image chez les agriculteurs qui l’approvisionnent : celle du duc de Bretagne qui les met à genoux. À la tête d’un patrimoine qui, lui, échappe aux palmarès annuels des fortunes mais qui est estimé à 600 à 700 millions d’euros, (…)

 

[Lire l’article complet sur humanite.fr]

 

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« Les paysans qui ressèment leur récolte seront-ils considérés comme des trafiquants ? »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 novembre 2013

 

LIBERTÉ DE CULTIVER

Agriculteurs et jardiniers seront-ils bientôt obligés

de cultiver dans la clandestinité ?

 

blé

par Sophie Chapelle 22 novembre 2013

Les paysans qui ressèment leur récolte seront-ils considérés

comme des trafiquants ? Oui, ont répondu les sénateurs en adoptant

le 20 novembre à l’unanimité un projet de loi élargissant aux plantes

le délit de contrefaçon.

 

S’émanciper des droits de propriété détenus par les grandes firmes semencières sera désormais

un délit. La loi prévoit aussi de nouveaux moyens de répression contre paysans et jardiniers

clandestins. Pour les promoteurs de la loi, il s’agit simplement de « protéger les entreprises ».

Semer sa propre récolte. Un acte des plus banal perpétué depuis les prémisses de l’agriculture. Un acte désormais

considéré comme criminel, au même titre que l’impression de fausses monnaies, la vente de médicaments illicites

à partir de molécules copiées, ou la reproduction de sacs ou de montres de grandes marques. En 2014, la chasse

aux contrefaçons pourrait s’étendre jusque dans les potagers, les champs et les fermes. Le 20 novembre,

les sénateurs ont voté à l’unanimité – y compris les écologistes – une proposition de loi destinée à renforcer

la lutte contre la contrefaçon. Celle-ci représente « près de 10 % du commerce international » et grève les recettes

fiscales de la France de plus de six milliards d’euros chaque année. Or, la répression de la contrefaçon prévoit

d’être étendu à l’ensemble des branches de la propriété intellectuelle. Parmi elles, les « obtentions végétales ».

Un terme qui recouvre les semences de ferme, ces graines issues de variétés sélectionnées par l’industrie semencière,

que l’agriculteur sème, récolte et, de fait, multiplie.

La contrefaçon est « souvent le produit de l’exploitation d’être humains et du travail illicite », pointe le projet le loi,

et « participe au financement de nombreuses organisations mafieuses et terroristes ».

« Les agriculteurs qui utiliseraient des semences de ferme sur leur propre exploitation [sont assimilés] de manière

tout à fait abusive, à des criminels en réseau », s’insurge la Coordination rurale. « L’acte millénaire de sélectionner

et de ressemer une partie de sa récolte sera considéré comme une contrefaçon, c’est à dire sera mis sur le même plan

que la reproduction frauduleuse d’un objet ou d’une monnaie », renchérit le collectif Semons la biodiversité [1]

qui avait interpellé les sénateurs dans une lettre ouverte. Graines de soja, de maïs, de tomates, de céréales

ou de patates pourront ainsi être considérées comme des copies illégales !

Plusieurs groupes parlementaires [2] avaient pourtant demandé que soit insérée la précision suivante :

« La production à la ferme par un agriculteur de ses semences pour les besoins de son exploitation agricole

ne constitue pas une contrefaçon et ce, quelle que soit l’origine de ses semences. » Au final, seuls vingt sénateurs 

(les élus Front de gauche, ndlr) ont voté pour l’amendement porté par le groupe communiste, suite à la promesse

du député socialiste Michel Delebarre, rapporteur du projet de loi, d’un nouveau débat. « Ce débat aura lieu

dans le cadre de la loi d’avenir agricole en janvier prochain, a-t-il assuré. Il n’y a pas de risques avec ce projet. »

Une lecture attentive du texte révèle pourtant le contraire.

L’État au service des entreprises privées

[Lire la suite sur Basta !]

Lire également :  Pour le Sénat, les paysans sont tous des contrefacteurs

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Les plantes mutées sont des OGM – ARRÊTONS LES ! – Mobilisation nationale à Angers le 28/11/2013

Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 novembre 2013

Les plantes mutées sont des OGM – ARRÊTONS LES !

 

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Cliquer sur l’image pour lire le 4 pages

Appel à mobilisation nationale à Angers le 28/11/2013

 

APPEL A MOBILISATION

La Confédération paysanne se bat depuis 15 ans pour que les OGM n’arrivent pas dans nos champs.

Les plantes mutées sont des OGM et doivent être encadrées comme tels par la loi.

Industrialisation de l’agriculture, monocultures, sur-utilisation de pesticides, brevetabilité du vivant sont

les conséquences de la diffusion de TOUS ces OGM.

Aujourd’hui, nous souhaitons alerter sur les risques qui pèsent sur l’environnement, la santé des paysans

et des consommateurs ainsi que sur l’autonomie des paysans.

Après le tournesol rendu Tolérant à un Herbicide, les colzas mutés arrivent. Le tout dans un contexte de loi

sur les contrefaçons qui vise à criminaliser l’usage des semences paysannes.

Un pas de plus est franchi vers ce modèle agricole qui se passe des paysans et détruit l’environnement.

 

Manifestation nationale à Angers le 28/11/2013
 

Lire la suite

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Toulouse : l’industrie semencière exclut les paysans pour mieux privatiser les semences !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 septembre 2013

 

Toulouse :

l’industrie semencière exclut les paysans pour mieux privatiser les semences !

 

Toulouse : l’industrie semencière exclut les paysans pour mieux privatiser les semences ! dans Agriculture rspRéseau Semences Paysannes, Confédération Paysanne

Le 17 septembre, l’industrie semencière dicte à Toulouse les modalités d’un colloque [1]

sur la meilleure manière d’organiser le plus gros hold’up de tous les temps sur les semences.

Ces dernières ont été collectées dans les champs des paysans du monde qui les ont

sélectionnées, conservées et renouvelées de génération en génération jusqu’à aujourd’hui.

Les chambres froides des banques de semences ne permettent qu’une conservation

de courte durée. Les graines y dépérissent contrairement aux champs où elles continuent à vivre et à se renouveler.

Aucune conservation n’est durable sans la contribution constante des paysans.

Pour camoufler ce forfait, le colloque a été baptisé « Biodiversité agricole et sécurité alimentaire » et se cache derrière

le nom de Nikolaï Ivanovitch Vavilov, héros russe qui a construit à Saint-Pétersbourg la plus grande collection

mondiale de semences, dans le but de les garder à disposition de tous et des générations futures. Mais aujourd’hui

il n’y a plus d’argent pour entretenir les collections publiques construites à sa suite. Par contre, les multinationales

ont de l’argent pour constituer leurs propres banques de gènes privées en puisant dans cet immense trésor

collectif avant qu’il ne disparaisse.

Pour être sûre de ne pas être dérangée dans les discussions du colloque toulousain, l’industrie semencière a

conditionné son soutien financier à l’absence de toute participation des paysans aux diverses tables rondes,

hormis un des principaux promoteurs du coton OGM en Afrique.

[Lire la suite sur Le Grand Soir]

*

Lire également :

Les semences paysannes, premier maillon de la chaine alimentaire

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