Salon de l’agriculture : Sarkozy passe rapidement… les inquiétudes des paysans demeurent
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 février 2009
Quelques témoignages :
- Mme Vallet élève de vaches laitières dans le Loiret : « Le système nous maintient tout juste la tête hors e l’eau, alors que le moindre équipement coûte une fortune. » Elle vient de passer 3 années au RMI pour tenter de sauver son élevage.
- J. Pasquier (Confédération paysanne) : « près de 40 % des paysans vivent avec un revenu inférieur au SMIC. »
- Jean (agriculteur divorcé, 45 ans) : « J’ai vécu les 5 dernières années avec un revenu de 5 00 à 700 euros par mois. J’ai fini par accepter de vendre à un voisin mes 6 ha de maraîchage (près de Beauvais). J’ai dû me battre pour sauver ma maison, j’ai failli devenir SDF… »
- Rémi (22 ans) a repris une exploitation familiale dans le Gers, il produit du blé : « Il y a encore un an, une tonne de blé se vendait 260 euros. Cette année, elle en vaut 130… »
- Jean-Paul (23 ans, éleveur) : « Il y a un an et demi, je vendais un veau de 6 mois environ 1 000 euros… Maintenant les Italiens me l’achètent à 8 mois pour 900 euros et 2 vaccinations obligatoires. »
Il faut en revenir à un système qui permette avant tout de mieux rémunérer le travail paysan.
Communiqué de la Confédération paysanne
Communiqué de presse – 19 fév 2009
Nicolas Sarkozy, dans son discours sur l’agriculture ce matin, a laissé le soin à Michel Barnier d’annoncer les mesures qui permettront l’évolution de la PAC dans le cadre du bilan de santé.
La Confédération paysanne rappelle la nécessité :
- d’un rééquilibrage des aides,
- d’un meilleur soutien de l’élevage
- d’un meilleur soutien pour les 50 premiers hectares de chaque ferme,
- du maintien des primes animales couplées (PMTVA et PBC)
- d’un appui au développement de l’agriculture biologique
- d’un soutien à la production de protéines
- d’un appui à la production durable et de proximité en fruits & légumes
Par ailleurs, la Confédération paysanne est surprise de l’annonce d’une loi de modernisation dont personne n’avait trouvé la nécessité jusqu’à aujourd’hui (à l’exception notoire de Philippe Pinta, à la tête du lobby céréalier), habitués que nous sommes à ce que ce type de loi de modernisation se traduise par la concentration des moyens de production et la disparition des paysans. Quant aux 300 millions, il s’agit d’un tour de passe-passe qui consiste à redonner ce qu’il s’apprêtait à prendre et pas d’une aide supplémentaire à l’agriculture.
En tout état de cause, il est temps de se pose la question de quelle modernité face à la crise alimentaire et aux enjeux énergétiques et environnementaux.
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