CONGO : un demi-million de personnes en sursis et le silence assourdissant des média
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 janvier 2009
Les civils, victimes de la crise humanitaire
A l’origine du conflit en République démocratique du Congo, des ressources naturelles immenses et une convoitise sans limite. Des mines d’or, de diamant, de cassitérite (oxyde d’étain, principal minerai de ce métal). Sans oublier le coltan, l’un des principaux composants des téléphones portables. Un véritable trésor de guerre que les multinationales s’arrachent pour satisfaire la consommation des pays les plus riches. L’envers du décor : une guerre d’une violence inouïe et le désespoir d’un peuple qui subit sans relâche les massacres des groupes armés. Au Nord-Kivu, les femmes sont violées et torturées. Près de 60 % des enfants sont privés d’école. Nombre d’entre eux sont enrolés de force par les milices pour piller les maisons et tuer jusqu’à leur propre famille. Au cours de la dernière décennie, on estime à 5,4 millions le nombre de morts dans cette guerre, la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le Secours populaire et l’association Soprop portent assistance aux personnes déplacées et aux victimes des violences commises par les forces armées.
Tortures, viols, pillages. Après quinze années d’instabilité chronique, les habitants duNord-Kivu, à l’est du Congo, sont aujourd’hui les proies d’un conflit qui ne s’est jamais éteint. Depuis fin août 2008, la reprise des combats entre l’armée régulière congolaise et la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général Laurent Nkunda a jeté sur les routes plus de 250 000 personnes.
« La situation des familles déplacées est catastrophique. Elles n’ont plus rien : ni toit, ni vêtements, ni nourriture, ni assistance médicale« , déplore Arnold Djuma, président de l’association Solidarité pour la promotion sociale et la paix (Soprop), partenaire du Secours populaire depuis l’éruption du volcan Nyiragongo, à Goma, début 2002.
Créée en 1994, Soprop défend les droits de l’homme, la paix et la démocratie, dans le Nord-Kivu et la ville de Kinshasa. L’association congolaise apporte une assistance médicale, psychologique, sociale et juridique aux victimes de tortures, aux prisonniers de guerre et aux femmes violées. Elle organise des séminaires d’éducation populaire aux droits humains et promeut les droits des femmes.
Un demi-million de personnes en sursis
L’aide internationale arrive au compte-gouttes. « Notre peuple n’a pas une bonne image médiatique, et la communauté internationale est peu encline à nous aider. On nous laisse mourir petit à petit.« , indique Arnold Djuma. Selon un responsable de l’ONU, cité par le quotidien Le Monde, « un demi-million de personnes » dépendent , pour leur survie, de l’aide fournie par le Programme alimentaire mondial.
d’après CONVERGENCE, mensuel de la solidarité édité par le Secours Populaire Français, janvier 2009
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