« Isolé, l’exécutif perd ses nerfs et cogne à tout-va contre les grévistes »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 mai 2016
humanite.fr – 25 mai 2016
Isolé, le pouvoir se déchaîne contre les syndicalistes
Sébastien Crépel, Gérald Rossi, Aurélien Soucheyre et Lionel Venturini
*
Gouvernement et patronat s’agitent
pour décrédibiliser les salariés grévistes.
Leur cible :
la CGT, pour diviser les syndicats entre
eux et fédérer les Français contre
le mouvement social. Quitte à inverser
les responsabilités dans la situation
créée par le passage en force de la loi
El Khomri. Décryptage.
L’exécutif perd ses nerfs et cogne à tout-va
contre les grévistes, au point d’en oublier
ses responsabilités dans le conflit en cours
et sa propre situation de faiblesse devant
l’opinion et le Parlement.
« Dérive », « impasse », « chantage »,
« preneurs d’otages », « blocage d’une minorité »…
*
En s’exprimant lundi et mardi, Manuel Valls et François Hollande ont montré une fébrilité qui contredit leur assurance
répétée sur tous les tons d’aller « jusqu’au bout » sur la loi travail. Comme dans toute opération de division, il faut
une tête de Turc : c’est donc la CGT sur laquelle se concentrent les tirs, pour tenter de l’isoler dans l’intersyndicale.
La panique est au pouvoir : et si le mouvement dans les raffineries entraînait d’autres secteurs professionnels ?
Une peur non dénuée de fondement, en fait, puisque de nouveaux mouvements se dessinent un peu partout.
Alors que six raffineries sur les huit que compte le pays étaient toujours à l’arrêt ou tournaient au ralenti hier,
et que les dépôts de carburant du Nord étaient bloqués, les personnels des terminaux pétroliers des ports du Havre,
de Fos-sur-Mer et de Lavera, qui acheminent le carburant d’importation, étaient aussi en grève.
D’autres entreprises s’apprêtent à les imiter : à la SNCF aujourd’hui et demain à l’appel de la CGT et de Solidaires ;
à la RATP où une « grève illimitée » débutera le 2 juin ; grève enfin dans l’aviation civile, sur des revendications
propres à ce secteur, à l’appel de tous les syndicats représentatifs, les 3, 4 et 5 juin…
Le spectre d’une France paralysée hante les cauchemars du gouvernement et du patronat.
Alors, on s’agite en haut lieu pour décrédibiliser très vite ceux qui s’y impliquent, et tenter
de fédérer les Français contre eux.
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