Dans une PME, 3 salariés menacés de licenciement
pour avoir fait grève le 31 mars
Trois salariés d’une entreprise de métallurgie
du Nord qui ont fait grève jeudi 31 contre la loi
travail ont reçu vendredi « une convocation
à un entretien préalable à licenciement
éventuel pour faute grave ».
« Nous envisageons de procéder à votre licenciement pour faute grave (…). Alors que notre entreprise
se trouve en grand danger de survie (…), nous sommes confrontés à une absence inopinée de votre part
qui désorganise (la) production », peut-on lire dans ces trois lettres reçues et dont l’AFP publie des extraits.
« Ces salariés n’ont pas demandé la permission de faire grève (…). S’ils en avaient fait la demande,
je n’aurais jamais envoyé cette lettre », a affirmé à l’AFP François Segard, PDG de « Fonderies du nord »,
située à Hazebrouck (Nord), où une trentaine de salariés fabriquent des pièces en acier inoxydable depuis 1963.
La direction de l’entreprise écrit également n’avoir eu « connaissance d’aucun avis de grève ni au plan national »,
« ni au niveau de la branche professionnelle », ni d’ »aucune grève interne à notre entreprise ».
« C’est faux! Ces trois personnes ont clairement prévenu la direction une semaine avant », a indiqué
David Waegemacker, responsable communication de l’union locale CGT d’Armentières (Nord) qui précise
par ailleurs que dans le privé, en dehors des entreprises de transport, les salariés n’ont pas l’obligation
de prévenir en avance la direction de leur volonté de faire grève.
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cgt-armentieres.fr/Poison d’avril
lettres pour entretien préalable