Le Monde a son chroniqueur esclavagiste
Par Gérard Le Puill : Journaliste et auteur.
Dans une chronique d’une rare violence visant les salariés
modestes bien trop payés à ses yeux, Arnaud Leparmentier
dévoile à son insu sa profonde méconnaissance du monde
du travail sans lequel il n’y a pas de création de richesses
dans les entreprises.
[…]
Dans Le Monde daté de ce jeudi, le comble de l’abjection est atteint par Arnaud Leparmentier
sous couvert de dénoncer le manque de « courage » du chef de l’État sur le sujet.
« Las, si Combrexelle se rêve en Hartz, Hollande ne sera jamais Schröder. L’objectif n’est pas de traiter
de front les «chiffons rouges » sociaux français : un SMIC trop élevé, des salaires qui progressent trop,
des prud’hommes lents et imprévisibles, une Cour de cassation «rouge», une formation
professionnelle gaspillée, des indemnités de chômage trop longues. Il faudrait que le marché
du travail redevienne un marché, où l’on peut embaucher, licencier et retrouver un emploi
rapidement », écrit-il. Bref, il faut un véritable marché aux esclaves, nous dit ce larbin du patronat
titulaire d’une carte de presse.
Après quoi il appelle en renfort Patrick Artus, économiste en chef chez Natixis pour lui faire dire ceci
sans autre précision : «le SMIC est à 63% du salaire médian. S’il était à 43%, ce qui correspond
à la moyenne internationale, on augmenterait de moitié l’emploi non qualifié».
Même Combrexelle est trop timide aux yeux du chroniquer du Monde qui lui oppose le duo Barthélémy-Cette,
lequel propose de « déroger au SMIC par accord de branche étendu ». Et Leparmentier d’ajouter :
« cherchons des syndicalistes courageux pour signer de tels accords ».
En France le salaire net payé au SMIC est d’environ 1.137€ par mois. Arnaud Leparmentier utilise
Patrick Artus pour le faire diminuer d’un tiers et le ramener à 691€.
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