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Tsipras mandaté par la Vouli pour arracher un accord (l’Humanité)

Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 juillet 2015

 

Alexis Tsipras devant les députés grecs

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  « Nous arrivons au bout d’une lutte très difficile menée

  pour la Grèce et pour changer l’Europe. Aujourd’hui il semble

  que nous n’y soyons pas arrivés mais la graine est semée.

  Nous avons mis au centre des discussions la voix du peuple,

  la démocratie, nous avons créé un mouvement de solidarité

  avec la Grèce inédit depuis la dictature.

  Nous nous sommes battus contre les baisses de retraites,

  contre les licenciements en masse. 

Le vote de confiance au ministre des Finances est aussi un vote de conscience, car il concerne le jour d’après,

nous avons le devoir national de soutenir notre peuple pour qu’il continue à lutter pour sa dignité et pour sa vie.

Nous y arriverons »

 

Tsipras mandaté par la Vouli pour arracher un accord

Rosa Moussaoui – Humanite.fr – 11 juillet 2015
*
Athènes, envoyée spéciale.
*

Au terme d’un débat houleux, souvent empreint de gravité, le Parlement grec a adopté,

dans la nuit du 10 au 11 juillet, le mandat des négociateurs grecs à l’Eurogroupe

et au Conseil européen.

Le débat s’annonçait houleux, il s’est prolongé jusqu’au petit matin. Dans la nuit du 10 au 11 juillet,

la Vouli, le Parlement grec, était appelée à se prononcer sur le mandat de négociation du gouvernement

Tsipras à l’Eurogroupe et au Conseil européen du 11 juillet, après l’avis « favorable » des institutions

sur la proposition de compromis avancée par Athènes.

 

Capturevoteparlementgrec

  Alexis Tsipras a convaincu son Parlement, mais sur les 162

  députés de la majorité que constituent Syriza et les Grecs

  indépendants, 145 l’ont suivi, moins que les 151 requis

  pour la majorité, tandis que dans les rangs de l’opposition,

  le Pasok, To Potami et la Nouvelle démocratie ont apporté

  leur appui à la proposition portée par le ministre des Finances

 

Euclide Tsakalotos… Ce qui place le Premier ministre grec dans une situation délicate, avec le spectre d’une crise

politique interne.

La solennité du ton adopté par Alexis Tsipras devant les députés en dit long sur les menaces et le chantage

qu’il a endurés, même et surtout après la victoire du « non » au référendum.

« Dans ces heures, les plus graves pour la Grèce depuis la dictature, je ne me suis fié qu’à mes propres forces

pour guider le pays et le peuple. J’ai fait tout mon possible, souvent sous les menaces et les chantages,

sans compter les risques politiques, sans être tenté par des alliances faciles pour  garder ma place au pouvoir.

Chacun pourra voir que je parle un langage de vérité. Je m’adresse à vous pour que vous en jugiez, et surtout

le peuple grec, qui nous regarde. Depuis six mois, incontestablement, nous avons livré un combat difficile,

sans compter nos efforts. Mais à partir de maintenant nous atteignons une zone dangereuse, il y a devant nous

un champ de mines, je ne veux pas vous le cacher. Oui, nous avons commis des erreurs, moi le premier.

Mais jamais un pays au bord de la faillite n’a continué ainsi à négocier aussi durement, d’égal à égal,

sans baisser les armes, au bord du gouffre. Au défi de cercles extrémistes qui nous menacent

aujourd’hui même de se débarrasser d’un gouvernement gênant et du peuple gênant qui le soutient,

nous avons donc décidé,en toute conscience, de tout faire pour éviter un Grexit politique

sous des prétextes économiques. »

[...]

Finalement, c’est surtout dans son propre parti que Tsipras a eu à subir les défections les plus douloureuses.

L’ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis, démissionnaire au lendemain de la victoire du « non », s’était

fait porter absent, invoquant des « raisons familiales ». Le ministre de l’Energie et de la Reconstruction productive,

Panayotis Lafazanis, fermement opposé au volet privatisation de la proposition de compromis, s’est abstenu.

Comme la présidente du Parlement, Zoé Konstantopoulou, qui a prononcé, sous les huées de la droite,

une intervention poignante, chargée de toute la révolte que suscite en elle l’effroyable pression subie

ces derniers mois par le Premier ministre et les négociateurs grecs.

« Cette Europe qui utilise la monnaie unique comme un outil d’asservissement plutôt que

comme un outil au service du bien être des peuples devient cauchemardesque ! », s’est elle

indignée, en dénonçant l’intransigeance allemande et les « intérêts enchevêtrés » des oligarques,

des vieilles élites politiques et des Eurocrates.

« Puisque les créanciers continuent leur chantage, on ne peut pas parler de choix, a-t-elle

affirmé, la voix tremblante d’émotion. Ils parlent aujourd’hui d’aide humanitaire. Mais suite

à quoi ? Suite à un tremblement de terre ? Suite à une inondation ? Non ! Suite à leur décision

délibérée de priver le peuple grec de ses moyens de subsistance ! »

[Article complet sur humanite.fr]

 

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