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L’Édito de l’Humanité (9 juillet 2015) : « Si seulement les peuples étaient muets… »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 juillet 2015

 

Si seulement les peuples étaient muets…

 

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  L’éditorial de Patrick Apel-Muller 

 

 

  Dans l’enceinte de Strasbourg, le constat

  du premier ministre grec ne pouvait être

  contesté :

  « Mon pays, ces cinq dernières années,

  est devenu un champ d’expérimentation

  de l’austérité mais l’expérience a échoué. »

  Avant de formuler ses propositions auprès de l’Eurogroupe,

  Alexis Tsipras a réservé ses propos au Parlement

  européen et, à travers lui, aux peuples du continent.

 

 

 

 

 

À Bruxelles, certains hiérarques ont jugé cela inconvenant, comme le journal le Monde qui, dénonçant

« une révolution gaucho-marxisto-nationaliste », a assimilé le référendum grec à une grenade dégoupillée.

Le quotidien du soir qui milite pour l’expulsion de la Grèce se réjouit aujourd’hui en une : « Le compte à rebours

avant le divorce ». Ces gens-là ont la fibre européenne à condition que les marchés financiers

y prospèrent sans être dérangés par les volontés populaires. Plutôt la haine entre pays

et la montée des extrêmes-droites que l’expression démocratique et la souveraineté des peuples,

disent-ils, comme en écho assourdi des clameurs du siècle précédent.

Dans l’enceinte de Strasbourg, le constat du premier ministre grec ne pouvait être contesté :

« Mon pays, ces cinq dernières années, est devenu un champ d’expérimentation de l’austérité mais l’expérience

a échoué. » Ailleurs aussi, il est vrai. L’ambition maintenue d’Athènes de « lutter contre le règne des oligarchies

et des cartels, contre la fraude et l’évasion fiscales, pour moderniser l’État » trouve plus d’approbation

au sein du peuple français que les opérations fiscales véreuses de Juncker au profit des multinationales

et la monomanie austéritaire d’Angela Merkel.

Là résident tous les risques pour les oligarques du continent : une réhabilitation de la politique

qui entrave leur liberté de piller le travail. Les voilà donc prêts à amputer l’Union pour éviter

la contagion, donnant aux petits soldats médiatiques l’ordre de charger. Mais ils n’ont pas

partie gagnée : les peuples, regrettent-ils, ne sont pas muets.

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