Retraites complémentaires.
Le patronat, mis en échec, ne renonce pas
Yves Housson – 22 juin 2015 – humanite.fr/
M. Gattaz et ses amis veulent retarder
l’âge du départ en retraite. Une double
peine en somme : privés d’emploi et
privés de la possibilité d’exercer leur droit
à retraite ! C’est en effet la seule
« solution » imaginée par le patronat
pour équilibrer les comptes déficitaires
des régimes de retraites complémentaires.
Au Medef, on ne craint pas les contradictions. Alors que les seniors (55-64 ans) restent massivement évincés
des effectifs des entreprises, que le chômage continue d’augmenter dans cette catégorie d’âge
(800.000 personnes touchées), M. Gattaz et ses amis veulent retarder l’âge du départ en retraite.
Une double peine en somme : privés d’emploi et privés de la possibilité d’exercer leur droit à retraite ! C’est en effet
la seule « solution » imaginée par le patronat pour équilibrer les comptes déficitaires des régimes de retraites
complémentaires.
[…]
Principale pierre d’achoppement : les abattements que le patronat persiste à vouloir imposer sur les pensions
Arrco et Agirc pour celles et ceux qui voudraient partir avant 65 ans. Soit un coup de rabot de 30%
pour un départ à 63 ans, de 20% pour un départ à 62 ans, de 10% pour un départ à 64 ans.
La pension complète ne serait garantie qu’à 65 ans. L’objectif est limpide, et le Medef ne s’en cache pas :
il s’agit, en utilisant cette arme dissuasive, de contraindre les salariés à reculer leur départ.
[…]
Jamais à court d’imagination en matière d’austérité, le patronat, pour réaliser les 6,9 milliards d’euros d’économies
jugés nécessaires, préconise également de prolonger la sous-indexation de la revalorisation des pensions
(1,5 point au-dessous de l’inflation), ce qui reviendrait à décréter leur blocage. Mesure « dévastatrice
pour la consommation, donc pour la croissance et l’emploi », observe Eric Aubin. Il entend encore s’attaquer
aux pensions de réversion en « proratisant » leur montant en fonction du nombre d’années de mariage.
Une attaque directe contre les femmes, principales bénéficiaires de la réversion.
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