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L’Édito de l’Humanité du 4 mai 2015 : « L’emploi, mais quel emploi ? »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 4 mai 2015

 

L’éditorial de Paule Masson – l’Humanité – 4 mai 2015

 

« La bataille pour l’emploi ne peut pas être porteuse de perspectives

si elle s’identifie à la destruction des droits sociaux. »

 

Capturehumourpatrons

 

  La Grande-Bretagne est devenue un pays riche

  plein de pauvres. Dans le temple du libéralisme

  européen, les conservateurs se targuent d’avoir

  remis le pays sur pied « grâce » à l’austérité.

  Le chômage est, il est vrai, à son plus bas niveau

  depuis 2008 (5,6 %). L’emploi repart, mais à quel prix ?

 

 

Là est peut-être la seule question qui vaille. Car la croissance britannique repose sur un océan de précarité.

Les contrats à zéro heure ont prospéré sur le dos de la crise. L’employeur ne craint pas d’embaucher

puisqu’il ne garantit aucun travail, aucun horaire stable au travailleur, qui n’est rémunéré qu’en fonction

des missions acceptées et à un taux nettement inférieur aux contrats classiques. Des jobs de la misère,

funeste baume sur les statistiques du chômage qui alimentent comme jamais l’exclusion sociale

alors que Londres s’enorgueillit d’être la capitale des milliardaires.

precaire

  Quand la reprise d’un travail ne permet pas de vivre

  dignement, l’objectif de l’inversion de la courbe

  du chômage devient un indicateur stérile.

  Peu de chômeurs, beaucoup de pauvres…

  La sentence nourrit aussi l’optimisme des libéraux

  en Allemagne, où le taux de sans-emploi a été ramené

sous la barre des 5 %, tandis que la pauvreté est

à son plus haut niveau depuis la réunification.

Les mini-jobs ont contribué à dévaster les garanties entourant le contrat de travail :

15 heures hebdomadaires payées 400 euros… Du sous-emploi à revendre pour ce pays érigé en « modèle »

de compétitivité en Europe.

La bataille pour l’emploi ne peut pas être porteuse de perspectives si elle s’identifie à la destruction

des droits sociaux. Outre-Rhin, les manifestations du 
1er Mai ont porté la défense du salaire minimum.

En France, même sous la pluie, les cortèges ont bruissé d’inquiétudes face à la désocialisation de l’emploi.

La piqûre de rappel est toujours fortifiante pour ceux qui résistent à l’austérité.

 

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