François la gaffe ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 avril 2015
Une tribune de Jean Ortiz, universitaire. - humanite.fr
François la gaffe ?
François Hollande aurait gaffé en assimilant
les communistes aux fascistes (pour faire court).
Non, non, mille fois non, il a été sincère.
Il renvoie l’extrême droite et le PCF, assimilé à
« l’extrême gauche », volontairement dos-à-dos,
et… balle au centre.
Cette théorie de l’équidistance, des « deux totalitarismes »,
fait florès chez tous les gestionnaires joyeux, zélés,
loyaux, nouveaux et anciens convertis, apostasiques,
du capitalisme, du CAC 40, de la valse des profits, de la corruption structurelle, des travailleurs kleenex,
de la marchandisation galopante, de l’horreur libérale.
Remercions François Hollande de ce parler-vrai. Il y a belle lurette qu’il a passé sa pseudo-gauche à droite
et que les socionéolibéraux ont renoncé à remettre en cause le capitalisme, qu’ils présentent comme un véritable
état de la nature, comme le meilleur (ou le moins pire) des mondes possibles.
L’histoire de la social-démocratie, devenue sociolibérale, démontre que son principal objectif reste d’affaiblir,
de discréditer, de faire taire tous ceux qui veulent une rupture avec le système d’aliénation et d’exploitation ;
et ainsi se débarrasser de toute alternative vers un socialisme du 21ième siècle, un « écosocialisme », peu
importe l’appellation. L’objectif est de rendre éternel le bipartisme, cette « dictature molle », où l’on se passe
la balle à tour de rôle sans marquer des buts contre le système prédateur, liberticide, affameur. Il est présenté
comme « le seul possible » et peut ainsi continuer à détruire les hommes et la planète au nom
de la « libre entreprise », de la « liberté du marché », du « pragmatisme »… Aujourd’hui, on appelle la trahison
« pragmatisme », « réalisme »… La « novlangue » a du mal à cacher la perversion de la sémantique
et des valeurs de gauche.
Mais que faisons- nous dans cette galère ? Le fils de résistant étranger que je suis crie sa colère.
Larguons les amarres ! Refusons d’être malgré nous « socialo-dépendant », assimilés à cette politique politicarde
cradingue, aux relents d’égout, de collaboration de classe, de capitulation devant les maîtres et les saigneurs
du monde.
Publié dans POLITIQUE | Pas de Commentaire »