Les goinfreries de la grande distribution

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 avril 2015

 

Marges et prix : les goinfreries de la grande distribution

 

Capturegrandedistribution

 

  Avec une marge brute de 3,39€ sur un kilo

  de longe de porc, Carrefour, Leclerc et

  les autres distributeurs tirent plus d’agent

  de la simple vente d’un bout de viande

  que les 3,13€ revenant à l’éleveur pour avoir

  nourri le cochon et à l’abattoir pour l’avoir

  tué et débité. C’est ce que révèle le dernier

  rapport de l’Observatoire des marges

  et des prix.

 

 

 

Le troisième rapport de « l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires »

a été remis le 21 avril au ministre de l’Agriculture par Philippe Chalmin, le président de l’Observatoire.

Cet organisme a été mis en place par la droite au pouvoir en 2010,  pour mesurer les conséquences

de la Loi de modernisation économique (LME) votée par la majorité de l’époque en 2008.

 

Lait

  La LME a donné plus de moyens aux enseignes

  de la grande distribution pour piller les paysans

  et mettre une pression permanente

  sur les petites et moyennes entreprises

  de l’industrie agroalimentaire.

  Depuis 2010, l’Observatoire tente de mesurer

  ses différents effets, le but affiché étant toutefois

  de tendre à démontrer que le gagnant final serait

  le consommateur bénéficiant des effets

de la concurrence entre les grandes enseignes.

[…]

Sur un poulet standard entier vendu 4,26€ le kilo dans sa barquette en 2014, l’éleveur perçoit 1,34€.

L’abattoir qui est allé le chercher à la ferme et a payé du personnel pour l’abattre, le plumer et le conditionner,

a perçu 0,92€ pour ce travail tandis que l’État a récolté 22 centimes de TVA. La grande surface s’est contentée

de le mettre en rayon pour l’achat en libre service, ce qui lui a rapporté 1,78€ de marge brute pour

chaque kilo de poulet vendu. Pratiquement sans rien faire, la grande surface a touché 44 centimes de plus

par kilo de poulet vendu que l’éleveur qui a investi dans un bâtiment d’élevage coûteux, acheté des aliments

composés, brûlé de l’énergie et assuré les soins quotidiens de plusieurs milliers de têtes de volailles.

[…]

Cette loi avait été préparée par le « Rapport Attali pour libérer la croissance ». Il avait été  remis

au début de l’année  2008 à Nicolas Sarkozy qui l’avait commandé à l’ancien conseiller de François Mitterrand

quelques mois plutôt. Peu de gens savent que  les préconisations de  rapport avaient été « pompées»

de manière éhontée  dans un rapport de l’OCDE consacré à la France en 2008(1) . Il faut aussi se souvenir 

que  le rédacteur final du rapport Attali, rédigé après discussion au sein de la commission du même nom,

était Emmanuel Macron, l’actuel ministre de l’Économie. Lequel a entrepris de faire une nouvelle loi

pour mettre en musique certaines idées inspirées du  libéralisme débridé que Nicolas Sarkozy n’avait

pas osé   reprendre dans les propositions du rapport Attali.

 

[Article complet sur humanite.fr]

 

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